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Oriol Vidal (Autre)
EAN : 9782278122752
192 pages
Didier Jeunesse (05/04/2023)
4.18/5   91 notes
Résumé :
Erynn et Bakari, deux anges blessés au coeur d’une guerre de quartiers.
Un coup de foudre les a réunis.
La mort va-t-elle les séparer ?

Un Roméo et Juliette moderne : une histoire d’amour décortiquée épisode par épisode pour découvrir si l’amour est plus fort que la mort. Un roman captivant !
Marion Duriez, librairie Le Divan Perché (Paris)

Un roman très original et percutant, à l’écriture cinématographique.
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Erynn et Bakari appartiennent à deux quartiers ennemis, Vallon et Gâtines. À l'instar de nos deux protagonistes, la plupart des habitants n'ont pas demandé à subir cette haine viscérale qui oppose les deux clans, exacerbée quelques années plus tôt par la mort d'un jeune de Gâtines, frère du meilleur ami de Bakari. Un jour, Erynn, particulièrement ouverte d'esprit et courageuse, s'aventure jusqu'à Gâtines, sans avoir conscience que sa présence en ces lieux et la rencontre qu'elle va y faire vont déclencher une situation tragique…
Cela vous rappelle une autre histoire ? Vous avez raison ! Réécriture de l'oeuvre de Shakespeare, On ne sépare pas les morts d'amour remplace Roméo et Juliette par deux jeunes des cités et les Montaigu et les Capulet par deux quartiers ennemis. Cela peut conduire le lectorat ciblé (les plus de 15 ans) à une (re)découverte intéressante de ce classique de la littérature anglaise. de plus, le récit est intelligemment et originalement mené puisque nous faisons la connaissance des deux héros au moment où, après leur mort, ils se retrouvent dans une zone de transit où un petit panel de juges est censé décider de leur sort : accéder au paradis ou aller en enfer. le roman est donc constitué d'une série de flashbacks permettant au lecteur de comprendre le déroulé des événements et présentant tantôt le point de vue de Bakari, tantôt celui d'Erynn. Entre rivalités et amours naissantes, ce roman de Muriel Zürcher devrait séduire sans trop de difficultés les adolescents.
Je remercie Babelio et Didier Jeunesse pour l'envoi de ce roman !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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J'étais assez dubitative face à ce roman avec l'idée de reprendre une nouvelle fois un mythe déjà moult fois réadapté … Toutefois j'ai confiance en l'écriture de Muriel Zürcher, aussi ai-je franchi le pas. Et je suis loin d'être déçue !!
Muriel Zürcher a choisi un angle très particulier pour aborder cette histoire en commençant par la fin. On connaît donc déjà le dénouement dès la première page, une histoire d'amour qui finit en drame. Nous allons remonter le temps épisodes après épisodes afin de comprendre ce qu'il s'est passé. L'auteure utilise un procédé original que je n'avais pas encore rencontré dans les livres mais seulement au cinéma. Elle invente pour cela un vocabulaire spécial et cet univers est très crédible. Bien sûr, je laisse au lecteur la possibilité de découvrir par lui-même, n'en dévoilant pas trop.
L'intrigue est placée au coeur d'une ville inconnue entre deux quartiers rivaux, régulièrement animés par des rixes. Là-aussi l'auteure a soigné la langue, utilisant un langage très actuel ce qui rend les dialogues vraiment concrets et crédibles. Ainsi les personnages prennent pleinement corps et âmes, le lecteur est plongé dans le récit et la lecture devient addictive jusqu'à la fin. Les émotions sont fortes et nombreuses : on prend parti pour l'un ou l'autre des camps, on s'insurge, on ronge notre frein, on attend l'inéluctable puisqu'on connaît déjà la fin… néanmoins on découvre comment le drame a pu se produire, et d'autres éléments entre en jeu, des trahisons notamment.
Comme à son habitude, l'auteure reprend des thématiques actuelles, dénonce des travers de la société (ici des violences urbaines, la colère des jeunes démunis qui ne se trouvent aucun avenir, l'abandon des parents) : une part de ce roman est sombre, déprimante. Mais tout le talent de Muriel Zürcher est aussi de donner foi, de nous faire croire à une possibilité autre, une amélioration : c'est en cela que le personnage de Bakari est réussi, une sorte de modèle à suivre, d'exemple à donner.
Un mot sur la somptueuse couverture qui m'évoque davantage West Side Story, souvenirs cinématographiques qui ont accompagnés ma lecture ! Dans le texte aussi, les références sont plus proches de ce film que du drame de Shakespeare (contrairement à Roméo et Juliette, les familles ont ici peu de poids dans la balance).

Cela donne un roman brillant, fort bien construit et passionnant à lire ! Un coup de coeur!

Je remercie Babelio et les éditions Didier jeunesse pour l'envoi de ce livre.
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« Les histoires d'amour finissent mal … en général » comme le dit la chanson.
Encore une histoire d'amour impossible entre deux jeunes de deux quartiers rivaux qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Si beaucoup pensent aussitôt à Roméo et Juliette, c'est à West Side Story que ce roman m'a renvoyée et qui a d'ailleurs inspiré Muriel Zürcher.
L'originalité ici tient du fait que le récit commence par le drame final : les deux jeunes gens poignardés. On les retrouve dans une zone de transit entre l'enfer et le paradis, en attente du choix qui sera fait pour eux.
Les personnages bien campés sont touchants et très intéressants car ils ne sont pas bons ou mauvais. Chacun à ses faiblesses, son vécu, ses rêves et espoirs. Une grande humanité ressort de ces pages.
J'ai aimé la fin choisie par l'auteure ! Je ne dévoilerai rien aux futurs lecteurs évidemment.

Un beau roman qui reprend un thème classique pour en faire une histoire moderne et vibrante d'émotions diverses.
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Dès la couverture, le lecteur est invité à penser à "West Side Story" (quelle que soit sa version de référence) qui était déjà une réécriture de "Roméo et Juliette".
Point de suspens donc, quant à l'intrigue : deux jeunes de quartiers adverses tombent amoureux. La violence s'invite, et l'issue est fatale.

D'ailleurs, Muriel Zürcher lève immédiatement le doute qui aurait pu persister : on sait dès le départ que les amoureux ont été tués et par qui, l'enjeu étant de suivre la succession des événements qui ont mené au drame. Et c'est justement ce qu'elle a changé.
L'auteure aurait pu se contenter de modifier l'époque et le milieu social, mais elle change aussi la structure et quelques "détails" qui font mouche.
Les personnages apparaissent, avec leurs rancunes et leur envie de vengeance qui ne laissent aucune chance de sortir du cercle vicieux de la violence.

Le procédé, uniquement composé de flash-backs est très malin : non seulement il permet de contourner l'écueil d'une résolution connue d'avance, mais la trouvaille du "traducteur" nous épargne le langage "d'jeune", qui ne me convainc pas toujours. En revanche, j'ai trouvé l'attitude des "écoutanges" parfois puérile.
Un minuscule bémol face au défi de la réécriture d'une histoire mythique, dont Muriel Zürcher se sort avec brio.
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Erynn et Bakari vivent dans deux quartiers opposés qui se déchirent depuis tellement longtemps que plus personne ne sait pourquoi. Les habitants naissent avec la haine de l'autre sans se poser de questions. Enfin, pas tous car nos deux personnages sont conscients de la bêtise de la situation tout en étant lucides sur la dangerosité de certaines relations. Leur rencontre a été le pur fruit du hasard, ce qui s'en suivra a peut-être comme un petit goût d'évidence.

Cependant, un drame va se produire et à ce moment-là, une douceur spirituelle va contraster avec la dureté des quartiers. Et une question va évidemment se poser : sépare-t-on les morts d'amour ? A-t-on le droit de le séparer d'ailleurs ? Et l'amour est-il assez fort contre la mort ? C'est ainsi que je suis partie dans une immersion dans la vie d'Erynn et Bakari, parfois séparément, parfois ensemble. Et j'ai aimé être comme au-dessus d'eux, à les regarder, à être en colère devant tant d'injustice et de haine, à sourire aussi en les voyant s'émouvoir de la vie.

Erynn et Bakari sont comme un souffle d'espoir pour l'un et l'autre, une pause dans leur vie compliquée. Car dans leurs quartiers, il y a de la haine directement dans leurs veines, de la violence gratuite ou pour un prétendu honneur, une vision des femmes avilissante. Mais rien n'est perdu. Même quand tout semble se terminer, il peut y avoir encore une petite lumière.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il me tourne le dos dans une tentative maladroite de dissimuler ses larmes. Mais j'ai traversé les mêmes difficultés que lui, je connais bien ces moments où la gorge se serre au point qu'elle devient douloureuse, où les larmes coulent sans qu'on puisse les contrôler, et où on ne voit qu'un mur gris et triste comme avenir.
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Même si elle entre au paradis, être séparée de lui serait le pire des enfers. Elle le dévore des yeux pour le graver dans sa mémoire à jamais. Peut-on mourir d'amour si on est déjà mort ?
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Faut que j’oublie. L’amour, c’est de l’arnaque, juste de la chimie dans le cerveau et un débordement d’hormones. C’est un piège qui t’enferme. J’ai pas le temps pour une fille dans ma vie. Ma priorité, c’est ma liberté.
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Parfois, je me dis que le monde entier est une grande crise et qu'il ne fait pas bon y tremper un orteil. J'ignore comment je ferai quand je deviendrai adulte et qu'il faudra que j'y plonge sans bouée ni brassard.
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- Voici la phrase avec la position actuelle du traducteur : "T'inquiète, je peux coucher n'importe qui, même les grands !" En position deux : "Ne t'inquiète pas, je peux battre n'importe qui, y compris les adultes." Et voilà ce que ça donne avec trois crans supplémentaires : "Ne te soucie pas de moi, quelque adversaire que j'affronte, je vaincrai, aussi robuste et vigoureux soit-il !" [...] Nos écoutanges s'adaptent aux évolutions de la langue au fil des génération qui défilent ici. Mais vous êtes jeunes, et les jeunes sont peu nombreux parmi nos candidats, nous n'avons donc eu que peu d'opportunités pour nous approprier les nouveaux usages. Il faudrait éviter que des difficultés de compréhension nuisent à la qualité du jugement. L'explication vous sied-elle ?
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Prévenir du harcèlement scolaire en classe est essentiel et indispensable. Mais comment faire ? Christian Millette, intervenant bien-être et harcèlement scolaire, revient sur son expérience et propose différentes idées pour lutter contre le harcèlement. Il s'appuie sur le roman Des bleus au cartable de Muriel Zürcher, publié chez Didier Jeunesse.
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