AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 675 notes
5
35 avis
4
34 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Dans un hôtel, un jeune baron choisit pour proie une femme “à la veille de dépasser la maturité” accompagné d'un jeune garçon. Pour parvenir à ses fins, il se lie avec l'enfant qui accueille avec joie et reconnaissance ses attentions. Dans un premier temps il sert de prétexte aux deux adultes pour se rapprocher mais devient vite un obstacle. L'enfant du haut de ses 12 ans sent que l'on veut se débarrasser de lui pour une raison que son éducation protégée ne lui permet pas de deviner. Mais puisque le baron cherche à etre seul avec sa maman ce ne peut être que pour lui faire du mal. Et lorsqu'il en avertit sa mère celle-ci le renvoie une fois de plus à sa condition d'enfant qui lui pèse déjà tant.

L'été un château accueille de nombreux hommes et quelques femmes. Dans cette société un adolescent que commencent à tourmenter le désir. Un soir dans le parc, une jeune femme s'offre à lui à la faveur de la nuit. Laquelle est-ce ?

Le baron von R. a reçu à l'orée de sa vie d'adulte la fortune de ses parents le soulageant de l'obligation de se trouver une occupation. Il mène donc une vie oisive au milieu des gens de son monde. Il est apprécié pour sa conversation et passe pour un “heureux mortel”. Mais si sa vie est éminemment agréable il ne ressent aucune exaltation seulement un ennui de bon ton.
Un dimanche il se rend par hasard aux courses, joue au jeu de la séduction avec une femme qui lui répond avec le même détachement. Lorsque le mari de celle-ci perd tous ses tickets de paris, par malice il met le pied sur l'un d'eux. Il se trouve que c'est un ticket gagnant. Tout en retirant son gain il se sent d'abord mal à l'aise mais cet état d'âme est bientôt remplacé par d'autres qui l'étonnent mais le font se sentir enfin vivant.
De fil en aiguille il se rend au Prater lieu de plaisir pour les ouvriers. Et découvre à nouveau en lui des impressions qui lui étaient inconnues et un besoin de se fondre dans la masse.
J'ai été tout à fait envoutée par cette description d'une âme tout d'abord inanimée puis s'ouvrant à des sensations puissantes.

Deux jumelles, d'une beauté fabuleuse et bien éduquées malgré leur naissance chez une pauvre marchande, rivalisent depuis leur enfance, et lorsque l'une se fait courtisane l'autre devient nonne...

Ces nouvelles démontrent encore une fois le talent exceptionnel de Zweig pour autopsier l'âme humaine.

Un très grand.
Commenter  J’apprécie          303
Une lecture qui donne envie de pénétrer l'univers de Zweig, et celui de l'interdit. C'est humain, c'est touchant, parfois malaisant, mais toujours prenant.
"Faites des gosses qu'ils disaient".
Commenter  J’apprécie          221
Avec ces quatre nouvelles, Stefan Zweig nous entraîne une nouvelle fois dans son univers si particulier. L'écriture est toujours aussi poétique et tout est prétexte à poésie ; les phrases longues alternent harmonieusement avec des phrases plus courtes. Ce qui est remarquable chez cet auteur, c'est les descriptions et les analyses très précises de l'âme, de la psychologie et des passions humaines.
Les nouvelles sont variées sur le plan de la forme : dans Brûlant Secret, on suit tour à tour les pensées des personnages, tandis que dans La Nuit fantastique nous sommes en plein coeur d'un travail minutieux d'introspection de la part du personnage principal. Mais toutes ces nouvelles sont d'inégale qualité, il y a en de vraiment bonnes (Brûlant Secret et La Nuit fantastique) alors que les deux autres (Conte crépusculaire et Les deux jumelles) sont, à mon avis, moins intéressantes.
Lien : http://metamorphoses-de-psyc..
Commenter  J’apprécie          110
Encore une fois, dans cette nouvelle d'une centaine de pages, Zweig sait décrire avec finesse et force le désarroi, cette fois-ci, celui d'un enfant de douze ans devant la trahison d'un adulte qui s'est lié d'amitié avec lui seulement pour conquérir sa mère. Mais l'enfant ne sait rien des jeux de séduction des adultes et c'est avec une certaine innocence qu'il tente de découvrir le lourd secret qui se cache sous les attitudes de sa mère et du baron. Ce n'est pas la meilleure oeuvre de Zweig, mais elle a le mérite de mettre au jour, comme toujours, les émotions emprisonnées dans l'être et de montrer ici la lente sortie de l'enfance avec ses questions, ses tourments, ses ambivalences.
Sur ce plan, c'est une belle réussite. Zweig, sans aucun doute, nous fait avancer dans l'exploration de la psychologie des profondeurs.
Commenter  J’apprécie          90
"Brûlant secret" est le titre de la première nouvelle éponyme, mais ce à quoi il fait référence pourrait s'appliquer aux quatre textes du recueil. Ce secret, c'est le coeur des relations entre les hommes et les femmes, le désir, la volupté et l'érotisme, le sexe pour le dire plus crument - mot que Zweig utilise.
Le trop jeune Edgar avec ses onze ans en a l'intuition sans pouvoir encore le comprendre, Rob à quinze ans dans le deuxième texte découvre, lui, que désir et amour ne vont pas toujours de pair, et que le coeur - ou la tête - et le corps ne souhaitent pas forcément la même chose. Dans la troisième nouvelle, le Narrateur se sent un vieil homme avec ses trente-six ans, n'observe qu'avec une certaine indifférence les femmes, même les plus voluptueuses, et s'imagine les déshabiller sans passer à l'acte, et ses sens ne se réveillent et s'enivrent que dans un autre pêché, le vol.
Le désir physique est donc le moteur de la vie, ce qui rend certains personnages insupportables, comme le Baron de la première nouvelle qui regarde les femmes comme des proies à chasser, ou le Narrateur du 3ème récit qui ne voit les femmes que nues et ne s'intéresse qu'à leur corps. Cependant, on peut voir toute la modernité de Zweig dans "Conte crépusculaire" ou dans les "Deux Jumelles", car, là, c'est la jeune fille qui cherche à satisfaire son désir, qui fait le premier pas - comme dans la Pitié dangereuse par exemple.
Cependant, je n'ai pas apprécié de la même façon toutes les nouvelles. Autant j'ai lu d'une traite la première et son rythme haletant où je compatissais avec Edgar, comprenant avant lui de quoi il était question mais souffrant des trahisons et des mensonges des adultes envers lui, autant j'ai trouvé Rob dans la deuxième un peu trop naïf et fleur bleue. Quant au Narrateur de "la Nuit fantastique", il ne m'a pas plu, trop libidineux au début, trop généreux à la fin - c'est la nouvelle que j'ai le moins aimée, trop longue. Les "Deux Jumelles" de la fin sont un conte sensuel, à la forme et aux tons différents des autres nouvelles, bien agréable à lire.
Des nouvelles un peu inégales mais bien réunies par une thématique universelle, et que Zweig arrive pourtant à renouveler, et ce plusieurs fois.
Commenter  J’apprécie          80
Plusieurs nouvelles inégales dans ce recueil.
Brûlant secret : Un jeune adolescent se santé fragile, passe quelques jours à la montagne avec sa mère. Un baron désoeuvré , chasseur de femmes, profite d el'enfant pour approcher la mère. L'enfant devient vite gênant. On l'éloigne, il en souffre mais ne renonce pas et tente de découvrir le secret existant entre sa mère et le baron.
Un roman un peu dépassé qui semble écrit pour les ados ou pour culpabiliser les mamans adultères. le sentiment de haine est magnifiquement décrit grâce à l'écriture de S. Zweig.
Conte crépusculaire
Un jeune adolescent tombe amoureux d'une jeune femme et se méprend sur l'identité de celle-ci, ne la rencontrant que la nuit.
La nuit fantastique
Suite à un incident sur un champ de courses, un homme se découvre. Il croyait vivre mais ce n'était pas la vie. Il était devenu insensible à tout ce qui l'entourait. Cet incident lui a permis une introspection et de vivre enfin !
Les deux jumelles
Histoire de deux soeurs jumelles qui construisent leur vie de manière différente. L'une choisit le bien et s'enferme dans la religion afin d'apporter son aide aux malades et aux vieillards. L'autre profite de sa beauté pour abuser des hommes et vivre richement, tout en narguant sa soeur. On sait dès le départ où va mener cette haine entre les deux soeurs.
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire que j'ai préférée est bien sûr Brûlant secret. Ce regard de l'enfant sur les adultes essayant d'utiliser l'enfant dans des jeux d'adulte. Vraiment intéressant surtout que cet enfant est très intelligent et fera tout pour ne pas les aider.
Ce roman sans bien sûr aller aussi loin ne peut que montrer une certaine réalité des adultes à vouloir cacher la vérité aux enfants et surtout à vouloir leur faire croire des choses totalement absurdes...
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre rassemble 4 nouvelles, que j'ai vraiment appréciées, ce sont de belles lectures.
J'ai eu une préférence pour la première, avec la vision des histoires d'adultes par les yeux "innocents" d'un petit garçon. La dernière aussi, bien que très courte m'a passionnée.

Je suis toujours aussi étonnée de la fluidité de l'écriture de Zweig que j'aime vraiment beaucoup, il arrive toujours à me captiver et à dépeindre les sentiments d'une manière tellement vraie et profonde.

Souvent les même thèmes reviennent dans ses histoires notamment la passion, qu'elle soit amoureuse, émotionnelle, ou l'addictivité aux jeux (amoureux ou non).

De beaux contes que je recommande.
Commenter  J’apprécie          10
j 'ai beaucoup aimé ce livre de Stefan Zweig et comme toujours on retrouve une description précise des personnages et une analyse fine de leurs sentiments.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1661) Voir plus



Quiz Voir plus

Le joueur d'échec de Zweig

Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

Santovik
Czentovick
Czentovic
Zenovic

9 questions
1884 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

{* *}