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sur 4112 notes
Nous avons dû écouter en version audio Lettre d'une inconnue avec la classe. Autant vous dire tout de suite que j'ai détesté.

Pourtant ça partait d'un bon principe, une lettre, le récit d'une vie.

J'ai pas l'habitude d'écouter en audio, j'ai rien contre ça, la personne lisait bien, mais quand l'histoire est barbante, c'est l'ennui total !

Ensuite l'inconnue qui écrit la lettre est totalement obsédé par le type, c'est pas possible !!
Le coup de foudre à treize ans et qui va durer toute sa vie alors que l'écrivain s'en fiche pas mal d'elle, faut arrêter et tourner la page à un moment !
"Mais tu ne m'as jamais reconnue, mon bien aimé" Et alors ?! Amour tendre et passionné ? Non pas du tout, obsessionnel et maladif. Surtout qu'elle aurait pu vivre heureuse s'il n'était jamais entré dans sa vie.
"Si c'était à refaire, je le referai mille fois" Peut-être mais ce sera sans moi 🙄. Autre aberration, elle collectionnait les mégots de cigarettes de l'écrivain parce que ses lèvres les avaient touchés 😒.

Le personnage dont j'ai eu le plus pitié, c'est n'est pas l'inconnue comme vous avez pu le remarquer 👀, c'est son fils. de ce qu'elle écrit, elle l'aime parce qu'il contient et ressemble à l'amour de sa vie. C'est horrible !! On n'aime pas son enfant que personne qu'il ressemble au père !! On l'aime parce qu'on l'a mis au monde, parce qu'il a une personnalité, des goûts, parce c'est notre enfant. Mais pas essentiellement parce qu'il ressemble à son "papa".
" C'est beau" non monsieur c'est pas beau c'est horrible !!

Quant à l'écrivain, on en apprend que grâce à la lettre. le personnage ne m'a pas séduite, on a qu'une vision subjective de lui alors autant vous dire qu'on va pas aller très loin. Surtout avec ce que l'autre nous fait comme description.

Après 1h 30 d'ennui total, séparé en plusieurs cours, c'était fini 🎉💃. On était vraiment heureux.

Ce qui se demande beaucoup en lisant la nouvelle, est : Comment Stefan Zweig avait-il réussi à se mettre si bien dans la peau d'une femme. Je n'en ai aucune idée. D'après notre professeur de français, c'est un livre un peu autobiographique car M. Zweig se retrouve dans l'écrivain. Il aurait pu peut-être interpréter quelques émotions, ressentiments de ses amantes.

Au final, c'est un livre à ne pas garder. C'est l'hiver, profitez-en pour en faire un petit feu de cheminée.
Parce que ce n'est pas une belle histoire d'amour. C'est une meuf complètement obsédée qui veut mettre le grappin sur l'écrivain. C'est peut-être bien écrit, mais ça reste une perte de temps !

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Pour les lecteurs qui ne sont pas fan de roman épistolaire vous allez être transportés.

Une lettre d'une telle puissance de douleur et de désarroi autour d'un amour impossible, en tout cas non partagé qui ne peut laisser insensible. le sujet est basique, mais l'art de l'auteur a permis d'éviter toute mièvrerie et longueur. Une romance qui aurait pu être traité façon fleur bleue mais le côté dramatique a rendu cette histoire et ses personnages intéressants. le ton de la narration permet à chacun d'avoir de l'empathie ou non.

Le style est efficace, un livre bref qui se lit très vite. Toute fioriture a été évitée pour le plaisir de la lecture de cette Lettre d'une inconnue. A lire...
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Une confession tardive, le cri déchirant d'un amour méconnu et renié… Voici l'histoire de la passion d'une femme qui aimera au delà de toute raison, tout le temps, et de toute son âme.

À travers cette lettre posthume, une révélation à son bien-aimé, seul homme qui n'aura pas fait que frôler son corps et son existence : il ne l'a jamais connue, elle n'a vécu que pour lui.

Des années d'attente, de souvenirs non partagés, fractionnées entre le rêve et la souffrance, des années de solitude, à aimer jusqu'à la folie, d'un amour acharné, invincible, dévorant, aveugle à tout et inondé de sa propre lumière. L'être élu devient sacré, divin, illusion d'un Dieu qui toujours se dérobe dans d'autres lieux, d'autres visages.

Et pourtant, elle seule aura su le chérir, enfant, amante et mère tour à tour, elle qui ne fait que passer, s'abreuvant de ses yeux qui jamais ne reconnaitront les siens. Tristesse d'un amour abyssal, qui ne trouve son écho que dans le silence.

Voilà donc une lettre ardente, où l'amour révélé et presque enfin vivant s'étouffe déjà dans l'ombre de la mort. Une magnifique déclaration, un éloge poignant à l'Amour vrai, total, dévoué, éternel.

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Un cœur qui cherche une oreille compatissante à laquelle se confier, se soulager d'un mal qui le ronge : serait-ce une obsession chez Stefan Zweig ? Amok, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le joueur d'échecs, et d'autres peut être que je n'ai pas lus, sont dans cette conception.

Si certaines confidences bénéficient d'une écoute attentive pour s'épancher, La Lettre d'une inconnue force quant à elle la porte de son destinataire. Elle espère y trouver l'écho, certes posthume, auquel sa rédactrice aspirait depuis que son cœur a porté son dévolu sur un homme, un jeune écrivain déjà célèbre. Il ne l'a jusqu'alors payée en retour que d'indifférence.

On ne connaîtra pas l'identité de cet ingrat adulé. Stefan Zweig s'adresse-t-il cette lettre à lui-même ? S'accable-t-il de froideur quand une femme s'enflamme de passion à son endroit ? Se sert-il de son ressenti pour disséquer ce qui éloigne homme et femme quand une volonté supérieure voudrait les rapprocher ?

"Les femmes vivent dans le passé, nous autres dans l'avenir, …" déclare-t-il dans ses Journaux. Il cherche en quoi et comment les contraires pourraient trouver leur complémentarité dans une collusion sentimentale devenue improbable.

Les femmes vivent l'amour dans l'idéal, le rêve. Les hommes dans l'accomplissement. Pour elles, la relation charnelle est un aboutissement, pour eux c'est une conclusion. Elles savent donner quand eux ne savent que prendre. Voire peut-être même dérober. Pour elles encore, aimer est une grâce divine quand pour eux ce n'est qu'une promesse de volupté.

La passion insensée que cette femme déclare dans sa lettre est initiée dès l'adolescence, décrite avec les outrances de cette période de la vie. Ancrée au plus profond de l'être sensible, elle se prolonge dans la maturité. Elle est cependant étouffée, pour ne pas déranger. Même et surtout quand un abandon occasionnel, pourtant non récompensé de l'attention tant désirée, aura été fécond. Appropriation égoïste d'une parcelle de bonheur en forme de compensation ?

Le supplice psychologique est-il une autre obsession chez Stefan Zweig. Il aborde avec cette lettre le drame de l'amour insensé confronté à la désinvolture.

Cette nouvelle est-elle exempte de narcissisme quand l'être adulé présente tant de ressemblances avec son concepteur ? Beaucoup de questions quant à l'intention de Stefan Zweig avec la publication de ce texte, lui qui n'a jamais voulu avoir de descendance. Il n'en reste pas moins que l'exploration de cette situation, caricaturale à dessein, est d'une intensité dramatique troublante. Un vrai travail d'orfèvre dans l'approche de la perversion du destin.
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C'est ma seconde lecture de cet auteur, et je suis toujours aussi sensible à son écriture.

Ici, on fait la connaissance d'un homme, dans la fleur de l'âge, qui vient de recevoir une lettre d'une inconnue, presque un livret tant il y a de pages. Pas plus d'info sur cet homme, on apprendra à le connaître par le contenu de cette lettre. Car cette inconnue semble bien connaître cet homme, elle en fut amoureuse presque toute sa vie sans qu'il ne le sache jusqu'à la lecture de cette lettre.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, au lecteur d'avoir le plaisir de le découvrir.
Je dirai simplement que si j'ai apprécié la lecture de ce petit roman, je n'ai pas ressenti le même enthousiasme que pour «24h de la vie d'une femme». J'ai été sensible au personnage et à ce qu'elle a raconté, mais je n'ai pas adhéré, c'était «too much».



Ceci étant dit, difficile de s'arrêter quand on a commencé cette lecture, les mots s'enchainent tellement bien et expriment avec finesse, et pourtant tout en simplicité, les émotions et sentiments des personnages. Et rien que pour ça, cet auteur vaut le coup d'être lu.
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C'est une lettre, une lettre qu'une femme adresse à un homme qu'elle a aimé (que dis-je adoré) depuis son enfance alors qu'il était son voisin de palier, jusqu'au jour de sa mort. Elle c'est une inconnue, lui elle le connaît, il est le seul, l'unique homme de sa vie, mais il ne le saura qu'à la lecture de cette lettre dans laquelle elle lui avoue ses sentiments maintenant qu'elle n'a plus rien à perdre, qu'elle a déjà tout perdu.

C'est une confession poignante d'une femme qui n'aura vécu que pour un homme même s'il lui est arrivé de donner son corps à d'autres hommes mais jamais son âme car elle est toujours restée fidèle à celui à qui elle a donné son coeur. C'est la lettre testament d'un amour sublimé poussé au paroxysme, c'est un roman épistolaire qui résume en une petite centaine de pages ce que l'amour peut avoir de plus beau mais également de plus tragique, de plus destructeur  et de plus absolu. C'est une lettre qui évoque une inconnue, une femme amoureuse restée dans l'ombre d'un homme avouant tout ce qu'elle a rêvé et attendu de lui, acceptant ce qu'il lui donne mais qui ne sera jamais ce qu'elle espère.

Faut-il souhaiter aimer ou être aimé à ce point ? N'y a-t-il que la mort comme échappatoire ? Tout est dans l'excès allant jusqu'à la folie et même si l'on ne souhaite à personne de vivre un tel amour, je n'ai pu qu'admirer la manière dont Stefan Zweig dresse les portraits de deux êtres et de leurs rapports à l'amour : celui qui aime et celui qui est aimé, le premier cloîtré dans son amour "obsessionnel", le deuxième, libre, vivant l'amour mais n'en gardant aucune trace. C'est beau à lire mais je me demande si l'on souhaite être l'objet d'un tel amour parce que c'est terrifiant, excessif, aveugle tout en étant lucide dans l'inassouvissement de celui-ci et malgré mes réticences vis-à-vis des histoires d'amour, comment ne pas être touchée et admirative à la fois par la puissance mise dans les mots, dans la dramaturgie insufflée à ceux-ci, par l'absolutisme poussé à l'extrême. 

J'ai beaucoup aimé par que je ne l'ai pas lâché même si je savais que l'amour finit mal en général.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Vienne, début des années 1900.

R, romancier, rejoint son domicile après plusieurs jours de voyage. Durant son absence, du courrier est arrivé. Il y a des journaux et de nombreuses lettres. Il s'installe confortablement et ouvre l'une d'entre elles, la plus grosse. Elle fait deux douzaines de pages couvertes de l'écriture d'une femme qui le connaît bien. Sur la première page, une phrase apparaît "ces quelques mots à toi qui ne m'a jamais connue". Intrigué, il en commence la lecture.

La jeune femme connaît R. depuis son enfance. Il était son voisin avant que la famille ne déménage à Innsbruck. Elle lui raconte l'événement tragique qu'elle vient de vivre, la passion qu'elle éprouve pour lui depuis toujours, sa vie à elle, ses émotions et surtout leur trois nuits d'amour vécues il y a une dizaine d'années alors qu'elle était de retour dans la capitale. R. a oublié l'enfant, la jeune fille et son amante de quelques jours.

Écrivain séducteur, il a connu de nombreuses femmes. Elle en est une parmi d'autres, alors que pour elle il est tout.

“ Je veux te confier toute ma vie, cette vie qui en vérité n'a commencé que le jour où je t'ai connu."

Lettre d'une inconnue" est une nouvelle de Stefan Zweig publiée en 1922 dans laquelle il parle d'amour, de passion, de maternité et d'oubli. Ce texte est un des plus beaux que j'ai lu de l'auteur tant pour la douceur des paroles de cette femme éperdument amoureuse, que pour le drame qu'elle vit et qu'elle explique dans cette lettre.

Cette nouvelle est une des plus connues de l'auteur et a été adaptée à l'écran a plusieurs reprises. A travers cette lettre, on ressent beaucoup d'empathie pour cette femme, on comprend qu'elle n'a plus rien à perdre au moment où elle prend la plume. Elle écrit sans s'arrêter, comme les choses lui viennent, probablement pour se libérer de cette obsession et du chagrin qui l'envahissent.

Une magnifique lecture. Un coup de coeur.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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J'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui m'a profondément émue.

Stefan Zweig décrit avec beaucoup de justesse les affres de la passion amoureuse d'une femme qui, à l'adolescence, s'éprend violemment de son voisin, un romancier, homme à femmes, qui ne lui accordera jamais beaucoup d'attention au point d'être incapable de la reconnaître lorsqu'il la croise dans la rue, même après avoir passé trois nuits avec elle.

Dans une longue lettre à celui qui n'a pas su la voir, la jeune femme raconte elle-même son amour, son obsession même, qui fait un peu peur à cause de l'intensité de ses sentiments qui l'amène à prendre des décisions extrêmes, négligeant tout pour rester à la disposition de celui qui ne sait même pas qu'elle existe.

L'auteur nous livre un texte poignant, mais si triste et marqué par la fatalité car la jeune femme prend la plume alors que son fils vient de mourir et qu'elle espère ne pas lui survivre...
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Je reste bien malgré moi complètement froide devant les nouvelles de Stefan Zweig. S'ennuyer en si peu de pages, quel dommage...

Cette nouvelle a confirmé que ma sensibilité n'existait pas sur le même plan que celles de l'auteur et de ses admirateurs. J'ai trouvé cette histoire d'une niaiserie absolue. Alors je m'interroge : suffit-il donc de "bien écrire" pour être porté aux nues ? Et encore, n'étant pas germanophone, je ne peux que me fier à la traduction. Or, j'ai trouvé le style bien plat considérant la thématique.
De plus, ma lecture a été grandement perturbée par l'envie intense de secouer violemment les personnages et de les houspiller pour avoir fait preuve d'autant de bêtise ! C'est pathétique, dans l'acception la plus péjorative que je puisse concevoir.

Bouuuh !!! Pourquoi tant de haine ? Parce qu'on nous vend un chef d'oeuvre – ben oui voyons, c'est Stefan Zweig qui l'a écrit alors c'est forcément du grand art – ma critique se devait alors d'être à la hauteur d'une telle réputation : plus les attentes sont élevées plus dure est la chute !
Ne me jetez pas de cailloux, s'il vous plaît !!! Rappelez-vous, en ces temps troublés, que la liberté d'expression est un droit fondamental que j'exerce ici de manière bien innocente. Vous aimez ce que je n'aime pas et je vous respecte aussi et surtout pour ça ! Bisous mes petits choux !
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Ce texte, l'un des plus célèbres de Zweig, paru en 1922 dans un grand quotidien viennois pour la première fois, et connut, la même année deux publications en volume. Il paraît dès 1927 en France.

Un romancier célèbre, reçoit une lettre. La femme qui l'a écrite, qui est sur le point de mourir, raconte à cet homme, une histoire, leur histoire, dont il n'avait pas la moindre idée. Ils ont été voisins, lui déjà homme jeune et écrivain reconnu, et elle adolescente timide. Elle en tombe éperdument amoureuse, il ne remarque même pas son existence. Son amour est une véritable obsession, elle ne pense qu'à cet homme. le remariage de sa mère l'oblige à quitter Vienne, mais elle n'aura de cesse que d'y revenir pour se rapprocher de lui. Devenu jolie jeune femme, elle arrivera à deux reprises à attirer brièvement son attention, et aura même un enfant de lui, ce dont il ne se doutera pas. Multipliant les rencontres, incapable de s'attacher, elle restera pour lui une vague ombre, un désir passager, alors qu'il est tout pour elle. La lettre ne ferra que remuer un peu quelques vagues réminiscences.

L'amour obsessionnel de la jeune femme pour cet homme qu'elle ne connaît pas vraiment, qui n'est qu'une image, un fantasme, qu'une relation plus poussée risquerait de détruire et non pas renforcer, forme la trame de ce récit. La force de ce sentiment s'oppose à la légèreté de l'écrivain, pour qui au final toutes les femmes sont sans visage, elles sont interchangeables, et il ne veut justement pas s'y attacher. Il est difficile de ne pas penser à Zweig lui-même, qui a longtemps eu ce type d'attitude, et qui a sans doute du faire naître des passions qui le laissaient indifférent. D'une certaine façon, c'est sans importance : l'héroïne au final vit son attachement de manière forte, sans avoir besoin de la présence de l'objet de son amour. Son imagination, les images qu'elle construit, sont plus fortes que la réalité, qui ne pourrait qu'être décevante, en-deça, d'une véritable relation avec une vraie personne, avec ses qualités, ses défauts, les limites, ses faiblesses. Une vraie rencontre est impossible, parce qu'au final, aucun des deux protagonistes ne la désire vraiment.

Comme toujours chez Zweig, c'est d'une grande finesse et sensibilité, avec une pointe de cruauté, même si elle s'accompagne de la compassion pour ces pauvres êtres si irrémédiablement seuls.
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