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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je connaissais les supers nouvelles de Stefen Zweig, et bien j'ai découvert avec "Marie-Antoinette" ses supers biographies. Toute la vie de la célèbre dernière reine de France nous est ici racontée, de son enfance à Vienne auprès de son impératrice de mère, Marie-Thérèse d'Autriche, en passant par son arrivée à Versailles et la vie décadente qu'elle y a ensuite menée, jusqu'à sa fin tragique connue de tous sous la Révolution. C'est passionnant, rempli d'anecdotes qui font bien comprendre le personnage dans toute sa complexité, et surtout terriblement bien écrit. Zweig semble même s'être un peu trop lâché au niveau romanesque en en rajoutant 3 tonnes, mais ça passe très bien quand même. Bref, ce livre vaut tous les cours d'histoire de la Terre, j'ai adoré.
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Même si je connaissais déjà pas mal l'histoire de Marie-Antoinette avant de lire cette biographie, Stefan Zweig me l'a fait redécouvrir ! Grâce à sa plume sublime, j'ai vécu une véritable épopée historique, et ai fait à nouveau connaissance avec cette femme.

Car la vie de Marie-Antoinette est déjà très intéressante, mais alors là, servie par la plume de Zweig, elle en devient folle ! Au fur et à mesure des pages, Marie-Antoinette m'a agacée, émue, attendrie, mise en colère. Il m'a été impossible de rester insensible face au destin tragique de cette femme, de cette mère, victime à sa manière de la sanglante révolution française.

La plume de Stefan Zweig a été pour moi une véritable révélation. Elle est à la fois incisive et pleine de sensibilité. Chaque phrase est pleine de détails, et pourtant la lecture reste fluide et agréable. Il n'hésite pas à s'adresser directement au lecteur pour donner son propre point de vue sur l'affaire, ou expliquer ce qui l'amène à avoir telle opinion, et cela nous permet d'avoir un aperçu de l'ampleur du travail de recherche historique qu'il a dû effectuer pour écrire ce livre.

J'ai mis cinq jours à lire ce roman, ce qui est beaucoup compte tenu de mon rythme de lecture actuel. Mais la lecture est dense, et la plume de Zweig se savoure, il m'a donc été compliqué de le terminer plus tôt.

Je suis ravie d'avoir dans ma pile à lire une autre biographie de Zweig, cette fois sur Marie Stuart : moi qui adore l'époque des Tudors, j'ai hâte de m'y plonger !

17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Dans ce livre, Stepen Sweig nous raconte ici la vie de cette reine de France, depuis ses fiançailles jusqu'à sa mort. Mais plus qu une suite de fait racontes les uns après les autres, l auteur nous fait ici une fine analyse psychologique du personnage. Il analyse ainsi en fonction de ce que l'on sait des caractères de chacun des protagonistes, les tenants et les aboutissants de chaque fait marquant de l'Histoire. c'est vraiment ce qui ma passionné dans ce livre, qui me donne grandement envie de lire prochainement une autre biographie de cet auteur. de ce fait, et malgré les 506 pages et une fin que l'on connait déjà tous, on ne s'ennuie jamais.
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De son arrivée en France, jeune adolescente autrichienne admirée par le peuple, à sa fin sur l'échafaud en reine détestée, Stefan Zweig s'attache à réhabiliter Marie-Antoinette sans taire ses erreurs. Il relate ainsi, en détail, sa trop grande distance avec le roi, ses dépenses faramineuses, son amour passionné pour le comte Axel de Fersen ou l'affaire du Collier. Mais il montre aussi que Marie-Antoinette, la belle frivole, dépensière, joueuse et insoumise reine de France s'est révélée à la fin de sa vie (un peu trop tard, il est vrai) une femme réfléchie, courageuse et profonde.

Une excellente biographie de Marie-Antoinette, brillante et documentée, dans laquelle Zweig analyse à la perfection la psychologie de son personnage. Dans ce récit passionnant de la fin d'une époque et d'une vie hors du commun, on comprend aussi les enchaînements qui ont conduit à une mauvaise évaluation des situations et à la prise de funestes décisions.
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La meilleure biographie de Marie-Antoinette selon moi.
Très bien documenté, ce livre est très plaisant à lire en plus.
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C'est le troisième ouvrage de S.Zweig relatant la vie d'un personnage historique que je lis, après Magellan et Marie-Stuart. Et j'ai pour la troisième fois le même émerveillement de voir la capacité qu'a Zweig à nous faire vivre, à niveau humain, des évènements historiques massifs. Loin des fresques caricaturales avec des bons et des méchants, nous vivons les doutes, les manques de lucidité, les actes de courage de personnes dont on est convaincu, grâce au talent de Zweig, qu'ils nous ressemblent, même s'ils figurent dans les livres d'histoire. Nous allons, au fil du roman, vers un attachement toujours plus fort à Marie-Antoinette, qui est décrite comme un personnage superficiel et peu sympathique au début de la tragédie. Marie-Antoinette n'échappe pas à son tragique destin, comme dans les tragédie grecques. S.Zweig fait très bien ressentir au lecteur toutes les ambigüités de la révolution française et des hommes qui l'ont portée.
Bravo.
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Les jolies choses, la dentelle, s'amuser, les froufrous, les matières nobles, ne pas ressembler aux autres, faire ce qui lui plait. Marie-Antoinette aimait ces choses, et moi aussi. J'ai toujours été fascinée par son époque qui faisait tout dans la surenchère. J'ai toujours rêvée de vivre une vie de princesse. Mais avec cette majestueuse biographie que nous offre Stefan Zweig, j'ai aussi appris les parts d'ombre, les secrets et les épreuves par lesquelles cette reine que tout le monde pense connaître est passée.

Marie-Antoinette a toujours été pour moi la reine du rococo. J'attendais avec impatience de pouvoir la suivre à Versailles, de pouvoir imaginer les robes qu'elle portait pour aller au théâtre ou pour aller jouer avec la cour, de connaître la vie de reine qu'elle menait. Je n'ai pas été déçue. Mais ce que j'ai particulièrement aimé, ce fut d'apprendre des choses que je ne savais pas, et Stefan Zweig nous gâte d'anecdotes dont on se délecte. On a vraiment l'impression d'être mis dans la confidence et au fur et à mesure de la lecture, on se sent vraiment très proche de Marie-Antoinette.

On sent que Stefan Zweig est fasciné par ce qu'il nous raconte, et il nous fascine à notre tour grâce à son style proche du roman, et tellement intéressant. Je n'ai pas l'habitude de lire des biographies, et je ne pensais vraiment pas être autant happée par celle-ci. On sent aussi que Zweig a beaucoup d'estime pour cette reine si spéciale, mais il s'efforce cependant de rester neutre et objectif. Il glisse de temps en temps des commentaires, et s'il semble dès le début prendre parti, il a cependant la volonté de vraiment tout dire sur la vie de Marie-Antoinette, même les passages les plus sombres. Cette biographie est étonnement complète, on sent qu'il a vraiment eu la volonté de retranscrire cette époque si importante pour la France au mieux.

J'ai adoré que le livre soit découpé en thèmes. Chaque chapitre parle en effet d'un passage de sa vie ou d'une affaire, d'un sujet en particulier, un bon moyen de connaitre chaque aspect de sa vie à fond. Ainsi le récit n'est pas toujours chronologique, on retourne parfois dans le temps pour les besoins d'un sujet précis. Zweig a aussi fait un travail formidable au niveau de la psychologie de Marie-Antoinette, le portrait qu'il en dresse est vraiment impressionnant.

J'ai dévoré cette biographie, les passages animés de la reine du rococo tout comme les désillusions et la déchéance de cette reine que moi aussi j'estime beaucoup. Au-delà de Marie-Antoinette, c'est aussi toute une époque que Stefan Zweig dépeint dans cette biographie, ainsi, que ce soit pour votre culture ou comme simple divertissement, je vous conseil vraiment de lire ce livre.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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Imaginez une société dans laquelle les dirigeants utiliseraient l'argent du pays pour leur compte, sans se soucier du peuple, les ministres endetteraient la nation pour couvrir les dépenses, l'opinion publique serait conseillère politique, la corruption gangrènerait les idéaux, on tuerait son frère pour posséder le pouvoir, la presse people s'arracherait, quitte à relater des mensonges, la religion perdrait de son importance au profit de la superstition, la misère engendrerait extrémisme et violence.

Stop, vous n'êtes pas au XXIe siècle mais au XVIIIe.

Cette biographie de Marie-Antoinette par Zweig est remarquable pour plusieurs raisons :

- elle est admirablement bien écrite. Alors qu'il s'agit d'une étude historique, on a l'impression de lire un roman. C'est palpitant et on se prend à regretter de connaître la fin. Même à la conciergerie, on espère, mais ...

- au lieu du ton clinique utilisé dans ce genre d'ouvrage, Zweig est lyrique et utilise beaucoup de psychologie pour comprendre son personnage. On sent que Freud est passé par là. On a donc une étude d'une étonnante modernité.

- elle est émouvante : même en étant républicain jusqu'aux tréfonds de ses veines, même en étant réaliste sur certains écueils, on ne peut s'empêcher de compatir profondément à la fin de Marie-Antoinette.

- elle s'appuie sur beaucoup de témoignages écrits, de correspondances notamment, et son auteur s'interroge sans cesse sur ce qu'il convient de croire ou non. Cette biographie semble donc très crédible.

- elle nous transporte au XVIIIe siècle et l'on retrouve beaucoup de personnages étudiés en cours d'Histoire ou rencontrés dans des livres ou des films : Louis XVI, l'enfant du temple, Lafayette, Danton, Robespierre ...

- elle a un caractère intemporel par les reflets qu'elle renvoie sur notre époque et sur les aspects remarquables ou révoltants de l'âme humaine.

Il ne faut pas être effrayé par l'aspect biographie ou historique de cet ouvrage. Il est très enthousiasmant, en plus d'être instructif, et se lit facilement tant le style de Zweig est clair et passionné.

Un petit clin d'œil sur un potentiel chauvinisme de l'auteur "en véritable autrichienne, elle a sans aucun doute beaucoup de talents ..." p.95 qui m'a amusée.

Si vous passez par là et avez d'autres biographies de Zweig à me conseiller, je suis preneuse ! Merci d'avance.

Challenge pavés 2015

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Quelle magnifique réussite d'auteur que cette biographie où la rigueur historique le dispute à l'honnêteté intellectuelle ! le Marie-Antoinette de Stefan Zweig change ma perception de cette Reine de France qui porta bien des surnoms dont celui de veuve Capet dans les ultimes instants de son existence, qui la verront digne, courageuse et souffrant en silence malgré la dureté des épreuves. Au point que ses accusateurs s'inclinèrent devant sa grandeur et son détachement. Que ne les eut-elle affirmés son règne durant ! L'Histoire de France s'en serait trouvée bouleversée. Ma vision se basait sur des lectures où des films, sans doute laissant parfois le romanesque l'emporter sur la vérité. Ce livre dessine aussi le portrait d'un roi, qui tarda à être un homme, mais qui même en le devenant ne portera que les noms et de l'un et de l'autre. Son manque de cran, sa faiblesse et son indécision conduisirent sa reine et une partie de la famille royale à l'échafaud après que cette piètre nature combinée au peu d'intérêt des choses de l'État et à l'absence de sens politique conduisit le royaume de France dans les bras de la Révolution. J'ai passé un grand et bon moment d'histoire et les cinq cents pages se sont révélées légères, moins nombreuses que le compte l'indiquait.
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«  Seule la déesse de la liberté, figée dans sa pierre blanche, est restée à sa place immobile, et continue à fixer son but invisible. Elle n'a rien vu, rien entendu. Sévère, elle regarde dans le lointain, par-delà les sauvages et absurdes agissements des hommes. Elle ignore et veut ignorer ce qui se passe en son nom. »
A cette déesse de la liberté, on pourrait opposer Marie-Antoinette. L'une et l'autre suivant leur chemin inexorablement avec toute la dignité et la fierté que leur confère leur statut.
L'une brandissant l'étendard sanglant, l'autre la fleur de lys déjà toute flétrie.


Lire Zweig, c'est toujours accepter les contradictions et les tourments de l'humanité. C'est se laisser emporter par un flot de sentiments discordants, c'est se glisser dans la peau du personnage central et se plier à ses joies tout autant qu'à ses souffrances. Pouvait-il en être autrement avec « Marie-Antoinette » ?
J'ai pourtant lutté, me refusant de compatir aux peines de cette « reine du rococo » ainsi nommée par Zweig, coquette, orgueilleuse, dépensière, frivole et terriblement égocentrique. Je me suis interdite de trouver un quelconque charme à l' « Autrichienne » décrite par Zweig comme pétillante, légère, enthousiaste, débordante de vie et si peu encline à l'Étiquette imposée par la Cour de Versailles.
J'ai pourtant toujours aimé ce contraste saisissant entre les Jardins à la française et le jardin à l'anglaise du Petit Trianon et du Hameau de la Reine. L'un, somptueux, majestueux mais si rigoureux et l'autre beaucoup plus sauvage et pittoresque. Je ne vous le cache pas, ma préférence va nettement au second. C'est bien cela que le Petit Trianon et le Hameau de la Reine représentent : toute la désinvolture, le refus des règles, l'envie de vivre à sa guise de Marie-Antoinette.
Et pourtant...là aussi furent de folles dépenses, là aussi furent caprices de petite fille gâtée..Quand on sait que le hameau n'est qu'un ridicule pastiche où l'on joue à la fermière dans des maisonnettes d'apparence délabrée mais pourvues de toutes les commodités, quand on astique le sol de l'étable, qu'on étrille les vaches avant la venue de ces dames et qu'elles boivent le lait mousseux dans des vases en porcelaine de Sèvres, on comprend bien que le retour à la nature désiré par Marie-Antoinette n'était que pure extravagance et une bien belle comédie ! Alors que Marie-Antoinette s'essayait aux joies champêtres, non loin d'elle, des paysans vivant dans la misère et croulant sous les impôts tentaient de réclamer des conditions de vie plus favorables. Mais cela, Marie-Antoinette n'en avait cure !
Malgré cet attachement qu'il lui porte – il transparaît clairement au fil de la biographie- Zweig n'est pas tendre avec Marie-Antoinette. Il la présente avec ses nombreux défauts sans mystification. Néanmoins, il est attentif à rétablir la vérité, à lever le voile sur certaines affaires honteuses, à blanchir la Reine de toutes accusations mensongères, de rumeurs injustifiées.
Il apporte au portrait de Marie-Antoinette toute sa finesse d'analyse, toute son empathie, toute son humanité. Et le lecteur ne peut que succomber !
Comment ne pas s'émouvoir pour cette femme emportée par la tourmente, résistant tant bien que mal, prenant conscience de ses erreurs passées, luttant pour ses enfants, pour son époux- ce débonnaire et pleutre Louis XVI incapable de décision- pour ses amis ! Comment ne pas s'attendrir pour cette femme abandonnée de tous, sauf d' un, Fersen, son amant, son aimé, celui avec qui elle partage un amour insensé. Comment ne pas s'apitoyer sur le sort de cette Reine tombée si bas par la seule volonté des hommes à une époque où pitié et pardon n'avaient pas leur place ? Comment ne pas trouver terrible cette mort ...et toutes celles qui suivront ?


La déesse de la liberté, statue géante de pierre blanche, couronnée d'un bonnet phrygien et l'épée à la main «  ne voit pas les choses humaines autour d'elle, elle ne voit ni la vie ni la mort, cette mystérieuse déesse de pierre aux yeux rêveurs et éternellement adorée. Elle n'entend pas les cris de tous ceux qui l'appellent, elle ne s'aperçoit pas des couronnes qu'on dépose à ses genoux, ni du sang qui fume la terre à ses pieds. Symbole d'une éternelle pensée, étrangère parmi les hommes, elle est là muette et fixe dans le lointain son but invisible. Elle ne sait pas et ne cherche pas à savoir ce qui se passe en son nom. »
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