Depuis bientôt quatre siècles, la presse et les médias participent à la création et au développement d’un espace public, nécessaire à l’épanouissement de la démocratie et de l’économie de marché. Dans la constitution de cet espace public, les médias s’affirment à la fois comme témoins, sources et acteurs de l’histoire.
Les médias sont des témoins de l’histoire, qui racontent l’époque, réagissent à l’événement et reflètent les divers courants de l’opinion publique. Toutefois, ils amplifient ou minimisent les événements et reflètent plus difficilement les mutations et les mouvements longs, parce qu’ils sont à l’affût de l’actualité plus que des structures et de leurs évolutions.
Témoins d’une époque, les médias sont des sources pour les historiens, à condition de croiser les sources et de les compléter par d’autres modes d’étude de l’opinion, à condition de décrypter le langage de l’immédiat qui rend parfois la presse moins lisible a posteriori.Enfin, les médias sont des acteurs de l’histoire ; ils exercent une influence sur l’opinion publique, sur la vie politique, sociale, culturelle, économique. Cette influence peut être avouée, dans le cas des journaux d’opinion, politiques ou autres, mais cette influence peut être inavouée, dans le cas des médias relais de lobbies ou dans celui des médias complices, par proximité, sympathie ou effet de réseaux et de coteries.
François d'Orcival réagit au départ d'Eric Zemmour de la chaine d'information iTélé.