Nous sommes en1940.
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L'île aux lézards",archipel des Canaries,"où la terre respire par la peau des lézards, respiration lente, comme si l'île toute entière était un immense lézard préhistorique, ensablé,échoué sur la mer....."
La vie des îliens se passe dans le confinement sous une canicule qui empêche la plupart d'imaginer autre chose, ne serait- ce que la situation de l'Espagne dans les années du franquisme triomphant, tandis que l'Europe vit sous la botte nazie....
Arrive un émissaire de Franco, l'allemand Müll, dont les visées sur l'île sont tout sauf touristiques.
Campiro,un jeune pêcheur, célibataire esseulé, vit avec sa mère depuis la mystérieuse disparition de son père, noyé, parti pour l'Amérique?
Son besoin d'amour et de volupté le taraudent....le véritable amour, une femme à aimer absolument l'obsède....
Un jour qu'il se rend au village voisin pour vendre son poisson, la rencontre de deux soeurs, change le cours de sa vie pour toujours.....Claudina et sa beauté, sa blondeur, sa douceur, ses yeux,Celodénia et sa chevelure rousse, son caractère enflammé,son corps irrésistible,sa lascive beauté.....
Célodenia amoureuse effrénée du sexe,qui collectionne les aventures, les conquêtes et à qui le jeune et très naïf Campiro ne suffit plus.....
La voici dans les bras de l'Espion Müll qu'elle ne quitte plus...
Pour Campiro, la jouissance de l'autre est un enfer ajouté à un enfer.
Enfermé dans ce dilemme, Claudina amour ou Célodénia passion, Campiro sait qu'il a rendez- vous avec les cruautés et les mystéres du destin.
La sexualité lui permettra t -elle de s'élever au dessus d'une réalité sans espoir?
L'ïle, jusque là, préservée du séisme mondial est rattrapée par la guerre et là se dévoile la véritable raison de la venue de Müll.
C'est à une contamination idéologique que les plus lucides des insulaires devront résister.....
C'est un livre où la force des images côtoie la volupté débridée, la haine, la jalousie à son paroxysme, l'amour fou, la guerre, la fuite, la folie, la mort dans un paysage paradisiaque où" les dos noirs d'encre de l'armée des lézards, véritables seigneurs et maîtres de l'île, sont placés, ici et là, leurs longues langues roses,spectateurs attentifs d'une histoire qui , en principe , ne les concerne pas.."
Je précise que je ne connais pas l'auteur :
Victor Alamo de la Rosa.