On approche lentement mais sûrement de la fin d’une série à la mise en scène toujours aussi efficace pour mettre en valeur les grands sentiments de nos cailleras aux coeurs débordant d’émotions complexes, mais au narratif aussi trop facile et prévisible, ce qui lui fait perdre de sa profondeur.
Je ne peux nier que je passe à chaque fois un bon moment lors de la lecture de Tokyo Revengers, mais en même temps mon cerveau qui aime bien analyser les choses parfois, trouve tellement mais tellement de grosses ficelles qu’il trouve la série bien moins puissante qu’autrefois. Je persiste à trouver ce virage de Mickey pour en faire un grand méchant psycho insensible totalement insensé et pas crédible. A cela se rajoute tout à coup un Takemichi surpuissant dans ce tome… Ça ne passe pas vraiment ^^!
Heureusement, nous avons ici de la baston, de la baston, de la baston, avec des duels de personnages qu’on a adoré suivre autrefois et qu’on est content de retrouver pour un dernier round. Les affrontements sont bien pensés pour faire ressurgir certains vieux sentiments et régler des comptes. La mise en scène, comme toujours, est rapide et efficace, parfois un peu trop, car j’ai remarqué des dessins moins vifs et percutants que d’habitude dans le mouvement à certains endroits. Mais le déroulé se veut entre punch et grandes déclarations, ce qui fonctionne assez bien. On passe facilement d’un focus à l’autre et la narration est claire et sans chichi. Y a rien de pire quand on passe deux pages sur l’un avant d’aller en voir un autre, de faire le tour, puis de revenir au début. Ce n’est pas le cas ici et je salue l’effort, car clarté il y a.
Il faut dire aussi que l’auteur a à sa disposition tout un choix de grandes figures qu’il a développé autrefois et vient remettre sur le devant de la scène ici. J’ai ainsi beaucoup apprécié le focus sur Mitsuya et Hakkai, puis le retour du duo Koko-Inupi. Par contre, on sent clairement que l’auteur nous fait mijoter car Takemichi est vite mis de côté et on ne voit pas Mickey à l’action. Ce sont les lieutenants qui font le spectacle des deux côtés. Ce n’est pas un mal car c’est bien mené mais c’est une astuce assez classique. Pas de chichi d’ailleurs du côté de la baston, ça cogne, ça s’envoie de grandes déclarations sur les différentes générations de cailleras et ça recogne en se prenant parfois en traître, en utilisant des armes surpuissantes. Bref, on tremble et on tremble bien.
Premier tome du dernier requiem des Manjikai, l’auteur use et abuse de grosses ficelles mais offre un tome de baston très bien ficelé comme on pouvait l’attendre de quelqu’un avec son expérience désormais. Pas de grand moment marquant cette fois, plus une suite de petites rencontres attendues et savoureuses où les coups et les paroles pleuvent. C’est punchy, c’est prenant, ça manque peut-être encore un peu de vie et d’intensité pour y croire à mon goût. On sent que l’auteur se repose trop sur ses acquis. On veut du feu, du sang, des larmes !
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