Né(e) à : Lézigné, Maine-et-Loire , le 02/11/1944
Mort(e) à : Paris , le 07/10/2013
Patrice Chéreau est un metteur en scène de théâtre et d'opéras, réalisateur de cinéma et acteur français dont les travaux combinent recherches plastiques, réflexions politiques et exploration des obsessions humaines.
Il débute avec le groupe théâtre du lycée Louis-le Grand. En 1964, il monte L'Intervention de Victor Hugo dans un style expressionniste. En 1965, au festival de théâtre universitaire de Nancy, il présente L'Héritier de village de Marivaux.
En 1968, Patrice Chéreau se voit confiée la direction du théâtre de Sartrouville, qu’il quitte l’année suivante, ayant échouer à mener à bien le projet d'animation culturelle qui lui tenait à cœur. Roger Planchon lui propose ensuite la codirection du TNP de Villeurbanne. Chéreau y présente Massacre à Paris de Marlowe (1972) et La Dispute de Marivaux (1973).
Il tourne son premier film, La Chair de l’orchidée (1975), puis revient au théâtre avec Peer Gynt d'Ibsen, remarquable par sa durée (huit heures de spectacle) et sa mise en scène baroque qui s'achève sur un plateau nu.
De 1982 à 1988, il dirige le théâtre de Nanterre-Amandiers. C'est là qu'il va découvrir le théâtre de Bernard-Marie Koltès. Combat de Nègres et de chiens (1983), Quai Ouest (1986), Dans la solitude des champs de coton (1987) et Le Retour au désert ( 1987). Se consacre de plus en plus au cinéma : il réalise L’Homme blessé (1983), joue les rôles-titres dans Danton d’Andrzej Wajda (1982) et Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1985).
Sa consécration en tant que cinéaste viendra avec La reine Margot (1993) et Intimité (2000), récompensé par l’Ours d’Or à Berlin.
Fiodor Dostoïevski : Les Carnets du sous-sol par Patrice Chéreau (2002 / France Culture). Seul dans son souterrain, un homme parle et parle encore. Une lecture par Patrice Chéreau de ce texte longtemps méconnu, le 1er mars 2002 au Théâtre de l'Odéon. Portrait de Fiodor Dostoïevski par Vassili Perov, 1872. Traduit du russe par André Markowicz. Réalisation de Jean Couturier. Lecture de Patrice Chéreau. Publié en 1864, "Les Carnets du sous-sol", longtemps méconnu, est pourtant un texte central dans l'œuvre de Dostoïevski. Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski parle et parle encore. Cet homme parle de lui et dit la haine, la solitude, l'humiliation. Il ne cesse de conspuer l’humaine condition pour prôner son droit à la liberté. Et il n’a de répit qu’il n’ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d’un soir. Un monologue féroce et imprécatoire, magnifiquement rendu par la traduction d’André Markowicz. Source : France Culture
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