Troisième technique pour convaincre lors de vos prises de parole : oser dire "je". L'avocat Bertrand Périer, maître en éloquence, vous apprend à utiliser cette arme déterminante, grâce à l'aide de Gisèle Halimi et de sa fameuse plaidoirie du procès de Bobigny pour la dépénalisation de l'avortement.
Dans cette saison 1 du podcast Ma parole !, l'avocat, Bertrand Périer vous apprend à apprivoiser les meilleurs outils de l'éloquence pour prendre la parole en public, défendre vos arguments lors d'un débat ou déclarer votre flamme.
Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-comment-convaincre-avec-bertrand-perier
#eloquence #discours #apprendre
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Ce n’est pas si désagréable de vieillir si l’on ne coupe pas la vie en étapes, si on ne se dit pas : Maintenant c’est fini, je suis entrée dans la vieillesse.
27/07/1927- 28/07/2020
Et deux jours plus tard, à 8 heures du matin, un coup de fil m’a appris que nos deux clients étaient graciés.
Deux vies ! Deux vies sauvées ! Vous vous rendez compte ? Et cela tenait à la grâce d’un président doté d’un droit régalien hérité de l’Ancien Régime. Il n’avait aucune explication à donner. C’était son bon plaisir de monarque…
Perpétuer les choses assure une certaine quiétude et provoque toujours moins de heurts que vouloir les changer.
Ma liberté n’a de sens que si elle sert à libérer les autres.
"Une femme ne doit pas faire de bruit, ne pas déranger, ne pas se faire remarquer, ne pas avoir l'esprit de compétition, ne pas chercher la gloire. Çà, c'est réservé aux hommes. Mais rebellez-vous ! Pensez enfin à vous. A ce qui vous plaît.
Ils découvraient qu’une femme pouvait être une juriste ! Pour eux, le droit scientifique, rigoureux, c’était pourtant un problème d’homme. Une avocate, elle, pouvait tout au plus émouvoir ou séduire. Eh bien, je leur prouvais le contraire.
Peut-on encore accepter qu’en Europe, aujourd’hui, toutes les femmes n’aient pas accès à l’avortement, au péril de leur santé et parfois de leur vie ? Peut-on tolérer qu’en Europe, une femme sur trois soit victime de violences physiques ou sexuelles ? Doit-on admettre comme une fatalité que les travailleurs pauvres – qui sont surtout des travailleuses pauvres – soient abandonnées à la misère ? À toutes ces questions, je réponds non. Au contraire ! Il faut revendiquer le meilleur pour toutes.
En vérité, je n’ai jamais pu me contenter de mon rôle d’avocate, je sentais en moi l’exigence du témoin engagé, de la militante des droits et des libertés. Les luttes d’indépendance m’ont cueillie de plein fouet et je m’y suis engagée ardemment.
J’étais passionnée de culture française. C’est à ce moment-là que j’ai compris que les livres me donnaient confiance et force. Confiance en mon avenir. Force pour résister au poids accablant d’être née femme. Un être humain de seconde zone.
J’ai très tôt choisi mon camp : celui des victimes. Mais attention ! Des victimes qui relèvent la tête, s’opposent, combattent.