Florence Porcel

La question n'est pas tant de savoir s'il y a de la vie sur Mars que de continuer à vivre sur Terre.

Je ne sais pas si les décideurs ont abusé de l'eau-de-vie ou s'ils ont perdu un pari, mais un cèdre pour le premier bonhomme dans l'espace, faudra quand même qu'on m'explique. Surtout que si j'étais Youri, je trouverais un peu suspect qu'on m'affuble du nom d'un arbre dont la résine servait à embaumer les momies quand mes chances d'exploser sont évaluées à 50% - je dis ça, je dis rien.

« À l'époque, il n'y en avait que pour le sida. Rien sur la contraception. Rien sur le consentement, sur les émotions, sur le respects, sur le désir, sur le fonctionnement de nos corps, sur les différents types de sexualité.
Heureusement qu'internet n'était pas entré dans les foyers et que nous n'avions pas accès à la pornographie pour répondre à nos questions... »

Si le télescope spatial Hubble est considéré aujourd'hui comme l'une des plus grandes réussites techniques de l'histoire de l'astronomie (même en dehors du milieu scientifique : qui n'a pas vu une de ses fabuleuses images de nébuleuse ? ... ), ses premières années ont été particulièrement chaotiques.
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Quand les astronomes reçoivent le premier cliché, il est à peu près aussi bon que quand votre toton Robert a essayé d'immortaliser un clair de Lune nuageux pendant ses vacances d'été 1989 avec un appareil photo jetable. Et un appareil photo jetable à 2.5 milliards de dollars d'argent public, ça énerve. Si si ! ça énerve, ça énerve.
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2 micromètres ! 2.5 milliards de dollars foutus en l'air pour 2 micromètres ! Ah ben ça nous fait du 1.25 milliard le micron, ma petite dame, hein, c'est pas du micron qui fait semblant, ça, voyez ! Je vous en remet 0.2 ? Allez, cadeau de la maison, ça me fait plaisir.

« J’ai voulu me relever mais mon corps n’était pas d’accord. Seul le cycle du souffle persistait. Et les larmes qui coulaient, jusque dans me oreilles, en filets. Je suis restée en position foetale, terrassée par le chagrin. Après un long moment, j’ai fini par me hisser.
J’ai posé mon corps, courbaturé, sonné, sur mon canapé. »

C’est un cercle vicieux. Impunité et pouvoir se nourrissent l’un de l’autre, ce sont les deux faces d’une même pièce. Dans un monde idéal, l’impunité pourrait être brisée par des décisions de justice. C’est trop rarement le cas et ça alimente le cercle vicieux.

Vous êtes ici. Vous êtes ici, comme tous les êtres et espèces disparus avant vous, et comme tous les êtres et espèces actuellement vivant -dans l'état actuel de nos connaissances. Vous êtes ici, je suis ici, nous sommes tous ici : dans le système solaire

La première génération d’étoiles s’éteint, puis la deuxième arrive. À chaque fois, des atomes de plus en plus lourds se créent en leur cœur, ou lors de la mort cataclysmique de certaines d’entre elles. Lorsque cette deuxième génération s’éteint à son tour, les éléments variés qui la constituaient ensemencent et perturbent d’autres nuages de gaz et de poussières, qui s’effondrent sur eux-mêmes pour donner vie à une troisième génération d’étoiles ; etc. « C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel », comme dirait l’autre (mais avec moins de créatures poilues, vu que jusqu’à preuve du contraire, aucun lion n’existait alors).

Surtout, ce qui faisait l'unanimité c'était ta "présence", ton "aura", ton "magnétisme". Comment pouvait-on être magnétique ? Je n'avais jamais été confrontée à quelqu'un de charismatique et j'avais du mal à me le figurer.

« Ce qui n’est pas normal, c’est la honte que l’on ressent à cause de celle qui est projetée sur nous, par des individus, des idées reçues, des cultures ou des sociétés. » (p. 34)