Andreas

Je déteste l'ambiguïté !

Extrait du Concept-Courrier – Liberté et tradition ! Les idées du Concept submergent le continent américain comme un raz-de-marée ! Nos troupes extrêmement bien entraînées n'ont aucune difficulté, malgré de rares récalcitrances ici et là, à persuader nos concitoyens du bienfondé de notre cause. Le droit au bonheur et la protection de la propriété privée, si chers à nous tous, se trouvent renforcés grâce à nos actions concertées de nos forces, des grandes fortunes industrielles, et au soutien de tous ceux qui, depuis toujours, ont porté bien haut l'étendard des valeurs traditionnelles de notre nation. D'où – et cela ne nous inspire aucun étonnement – la déroute totale des puissances néfastes qui gangrènent depuis des décennies notre jeunesse, et une partie, hélas, par trop naïve de notre population : mystiques et voyants, astrologues et sorcières en tout genre ! Cette engeance qui cherche par tous les moyens, à s'infiltrer dans la conscience du peuple pour y opérer ses desseins funestes. D'une main ferme et intransigeante, le Concept saura mettre fin à ces déplorables agissements, afin que l'esprit humain soit enfin libre ! Libre d'affronter les tâches qui nous attendent pour faire de notre continent le jardin d'Éden que tous les hommes à l'esprit droit espèrent et méritent. […] Pour une vie meilleure dans l'ordre et la sécurité ! Après l'écroulement lamentable du système capitalo-démocratique de la plupart des pays de l'Europe, le Concept, déjà présent au niveau politique depuis un certain temps, a enfin su apporter l'ordre et el silence dans la cacophonie chaotiques de voix discordantes devenues insupportables. La réorganisation rigoureuse de la vie économique et sociale par une discipline draconienne a porté ses premiers fruits : usuriers, banquiers, et tous ceux qui, des années durant, ont pu faire main basse sur les moyens de production, ont été remplacés par des hommes compétents, exempts de la cupidité mercenaire et de l'ambition vénale de leurs prédécesseurs. Une restructuration magistrale, supervisée avec l'efficacité exemplaire qui fait la fierté du Concept, permet dorénavant à l'Europe d'envisager l'avenir sous d'excellents hospices. La suppression, par de multiples méthodes, de la littérature subversive et dégradante pour l'image de l'homme va bon train, et il est réjouissant de voir la population y participer avec un enthousiasme énergique ! Travail, industrie, civilisation ! Des siècles de mainmise d'une petite caste de soi-disant sorciers sur la majorité des tribus, et des décennies d'inutiles luttes intestines n'ont en rien aidé l'ascension du continent africain vers le niveau des pays occidentaux. Pays qui, soit dit en passant, ont aggravé la situation par de maladroites tentatives de colonisation, n'apportant qu'obscurantisme et esclavage aux esprits innocents et braves de ces contrées sauvages. L'arrivée du Concept suscite une première lueur d'espoir dans les ténèbres qui, depuis la nuit des temps, étendent leur lourd manteau d'ignorance au-dessus de ces terres aux possibilités pourtant prometteuses. L'éclatement des structures tribales et l'internement des représentants principaux desdites structures - le tout bien entendu d'après de sains préceptes progressistes du Concept – ont amorcé les premiers pas vers une communauté de nations fortes et durables. Sous l'aile protectrice du Concept, la naïveté naturelle des peuplades indigènes se transforment progressivement en une énergie créative, qui dirigée dans la bonne direction, deviendra rapidement un phare éclatant pour tous les pays en développement. En avant l'Afrique ! Le reste du monde t'attend ! Vers une sérénité diligente ! Quand on parle de Hordes Asiatiques, l'imagination éveille en nous le tableau d'un troupeau d'hommes déferlant tel un nuage de sauterelles sur l'ordre d'un quelconque empereur, roi ou autre chef, spirituel. L'arrivée du Concept dans ces territoires mystérieux change tout cela. L'unification des consciences par une doctrine limpide et positive, par une méditation orientée vers ce qui devrait être (et non ce qui semble être !), conduit pas à pas, les foules à des occupations productives dans l'intérêt de tous. Ceci à l'exclusion d'autres dogmes, philosophies ou croyances dont les agents ont d'ailleurs été regroupés dans des endroits prévus à cet effet, bien à l'écart des masses à la crédulité capricieuse. Gageons que, le regard tourné vers des temps meilleurs, l'Asie puisse enfin réaliser son potentiel prodigieux, sous l'égide d'une cause juste et forte.

Ésotérisme, mysticisme, occultisme ! Des maladies qui dégradent l'espèce humaine ! Des maladies transmises par les voyants, oracles, sorciers, mages, astrologues et autres nécromants ! Vous êtes les virus qui contaminent le cerveau, le cancer qui ronge la raison !

Un cartomancien – Jour après jour, je ne lis que des banalités dans les cartes, et les gens sont plutôt rassurés. Ils veulent bien connaitre leur avenir, mais surtout pas leur destin.

Ce que je peux avoir du mal à suivre ces fous d'aujourd'hui qui ont vendu la science au plus offrant et au plus meurtrier.

Son seul motif d'agir, de respirer, c'est son amour pour moi.

Les vibrations de l'orgue et du chant des fidèles seront amplifiées par un courant électrique et réveilleront au plus profond de votre âme, la part de Dieu qui est en chacun de nous. Dieu va sortir de vous et nous l'attraperons dans ces filets aux oscillations émises par ces appareils.

Vous allez être au cœur d'une expérience essentielle qui se déroulera dans un endroit à la mesure de mon ambition scientifique et spirituelle. J'ai nommé ; la cathédrale des aigles. Préparez-vous à entrer dans l'histoire.

Dans les affaires du cœur, c'est la sincérité du geste qui compte. Dans les affaires tout court, sa précision !

Revenez le jour où obéir aux ordres vous sera redevenu une seconde nature.

Quelques jours plus tard, des gens avaient commencé à rapporter des livres trouvés un peu partout dans la ville. Cela avait sorti Astor d'une stupeur presque comateuse. Cap avait d'ailleurs entrepris la reconstruction de la bibliothèque et les travaux avançaient rapidement.

Fini. Vraiment ? N'ai-je vécu que pour mourir ainsi ? Seul, loin de tous ? Que faut-il faire de ses derniers instants ? À quoi dois-je employer ces minutes précieuses ? Faire taire le bruit assourdissant de mes pensées ? Songer à l'au-delà et à dieu ? Rien de tout ça ! Je vis ! Tant que je vis, la vie est mon souci majeur. Le reste, on verra ça plus tard !

Une histoire… Ces murs racontent une histoire : une ile, un volcan, une ville… ses habitants adoraient la Lune. Mais leur prêtre, secret adorateur de l'infâme, détournait les sacrifices destinés à l'astre de la nuit, au profit de son vrai maître. Ainsi, une nuit où les planètes étaient alignées d'une certaine façon et la Lune était pleine mais éclipsée par l'ombre de la Terre, le volcan entre en irruption et remonta dans sa lave le cube. Le rayonnement maléfique de la chose brûla les habitants. Beaucoup partirent vers d'autres îles, mais un petit groupe guidé par le prêtre resta afin de dompter le pouvoir du cube. Un homme, savant et philosophe, calcula les proportions du cube et élabora une formule de chiffres qui, chantés en de longs rites, mit fin aux radiations néfastes. Le prêtre, jaloux du sage, l'assassina à l'ombre du cube qui, sous l'effet de cet acte-clé, s'ouvrit et laissa entrer le meurtrier. C'est un homme fondamentalement changé qui en sortit. Le prêtre damna l'objet abject et le fit enterrer profondément. Il marqua l'endroit d'une stèle en guise d'avertissement. Comme si ceci avait provoqué la colère d'un dieu cruel, le volcan entra en une activité apocalyptique, ce qui probablement engloutit l'île à jamais. L'avertissement : le cube n'est que la carapace d'une chose hideuse et sublime à la fois. L'infâme.

Alors le dragon bleu fondra sur les vingt et un et cinq juges, et se repaîtra de leur chair et de leur sang. Et leurs soupirs souffleront dans l'éther. Et l'ange noir s'appropriera leurs âmes et les préservera de la confusion et du désordre. Mais il leur sacrifiera son esprit car à travers eux, il portera en lui l'incandescence de l'univers.

Content de vous revoir ! J'aurais besoin d'un coup de main dans une affaire plutôt périlleuse.

Je suis l'être séraphique, innocent et vertueux, protecteur providentiel, guide pour le bienheureux, puissance archaïque. Je suis pur, je suis l'esprit, je suis futur et passé, messager ministériel entre vous qui déchiffrez et celui qui a écrit. Je t'entends, j'entends ta voix. Je réponds sans réticence à l'accaparant appel, lancé e l'immense distance, imposant l'unique choix. J'apparais aux yeux vigiles de tout homme libre de honte, mais le dragon démentiel qui se joue de moi, affronte, l'apocalyptique péril.

Je crois qu'on a notre compte, côté activité intestinale.

Parce que ça milite pour une grande cause, ça s'imagine pouvoir se passer d'argent.

- J'en ai par-dessus la tête !!
- Occurrence probablement fréquente, vu votre taille.

Par le repos réparateur d'Herbett, le sage aux quatre éléphants, par le sommeil apaisant de Rest-Orf, époux, seigneur et maître de la Sainte Mû, par la quiétude consolante de Tee Trong, le chétif colitique, et par Ussok le brin qui dort, que les sept mages du cercle immobile s'abandonnent à l'inertie de leur contemplation immuable afin que le fluide figé de leurs émanations trouve refuge dans mon âme sereine. Que les objets sacrés manifestent leur mobilité ! Que les vapeurs intangibles diffusent leurs parfums paradisiaques ! Que le chant béni des sphères célestes remplisse l'espace de ses notes divines !