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Critiques de Anonyme (676)
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La Dame à la licorne et le beau chevalier

Oyez, gentes lectrices et nobles lecteurs, une histoire médiévale.



Ce livre, reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique est la traduction, en français de notre époque, d'un texte médiéval d'il y a presque 700 ans.

Un récit d'amour courtois, si propre à l'époque, qui nous amène sur la relation entre la Dame à la licorne, et le Beau chevalier au lion.



On y retrouve les codes de l'époque et nous ne sommes pas si loin de ce que l'on connait un peu plus de cette période, des récits tels que la quête du Graal.



Alors, que penser de ce témoignage historique? Qu'il est appréciable de le lire, du moins, si on s'intéresse à l'époque. Si la traduction est récente, le style est celui de l'auteur historique. C'est désuet. A mes yeux, cela a du charme. Celui de ces temps lointains et des récits de troubadours. On s'imagine, volontiers, à la tablée d'un prince, bercé par le chant mélodieux du barde, accompagné par de vieux instruments. J'ai déjà pu écouter un concert de musique médiévale. Cela s'y prête volontiers.



Un mélange de textes et de poésies. En écrivant, je n'ai pu que savourer les mots.



Alors, certes, il y a des incohérences, que l'on nomme sans doute symbolisme. Des répétitions qui peuvent en lasser certains. Mais, puisqu'il est question de symboles, c'est aussi ce que l'on lit en dehors des mots qui compte. Au final, l'amour vrai se mérite. Et, si nous ne sommes pas forcément, beaux et vaillants, nous pouvons, au moins, être fidèles de cœur. Alors, nous mériterons l'idéal que l'on trouve à aimer la plus belle.



Un texte qui ne plaira pas à tout le monde. Il m'a, pour ma part, intéressé. Un récit comme un trésor historique, enfermé dans un écrin magnifique. Le "livre" de cette édition est absolument sublime et fait un fort bel objet dans une bibliothèque.
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SUZANNE DE LAMBILLY

Je ne m'attendais pas à un grand texte en commençant cette biographie religieuse, abandonnée et récupérée lors de la visite d'une maison venant d'être vendue.

Je connaissais l'existence de ce texte, m'intéressant à l'histoire locale, il s'avère que la soeur de Suzanne de Lambilly habitait ma commune.

Cette biographie d'une quarantaine de pages nous raconte avec longueur ce qui aurait pu être fait en une dizaine.

Un texte sans intérêt qui a dû être écrit pour garder un souvenir de cette personne qui a sacrifié sa vie à Dieu et qui peut paraître aujourd'hui comme une illuminée !
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Le Roman de Renart

Je lis ce roman car ma fille l'a étudiée en classe de sixième l'année dernière. Je suis contente d'enfin le lire (même si ce n'est pas l'oeuvre entière dans son édition scolaire) alors que je n'en connaissais que quelques passages.

On sent que le texte est ancien, les châtiments et les mauvais coups ne sont plus les mêmes qu'aujourd'hui (en tout cas en France). Du coup, la blague reste douce amère mais le côté historique le rend très intéressant.



Incroyable aussi les enluminures : imaginer des moines du Moyen-Âge dessiner des lions, c'est fou.
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Le Roman de Renart

Recueil de récits animaliers en vers (datant du XIIIème siècle) étudié en classe de 6ème et dont la lecture m'avait plu mais sans plus.

Une suite de d'aventures plus ou moins cocasses, où Renart / Goupil fait preuve de ruse et se joue d'Ysengrin, son oncle le loup, et de bien d'autres animaux...
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Les mille et une nuits

On me l'a conseillé depuis un certain temps. Comme c'est un corpus de texte qui a beaucoup voyagé, géographiquement et temporellement, j'ai préféré me renseigner d'abord. J'ai donc choisi la version traduite et établie par René Kharwan. J'ai été ravi du style vif, rapide et sans fioriture qui je pense m'a permis à lui tout seul de lire l'œuvre. Les histoires, du moins, dans les thèmes, sont assez similaires, ce qui peut être redondant sur la durée.
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La scierie

Le voilà le fameux libraire qui me fait acheter des livres sur ses alléchants billets de couvertures! Identifié, il m'a fait lire l' Homme qui savait la langue des serpents, Petits animaux, l'Art de la joie, adore Les Saisons, j' en passe, aveuglement je pense que je peux lire tout ce qu'il proposera dorénavant. Il me sort ainsi deux-trois titres remarquables selon lui, (dont un, invendable mais quand même on en lit pas souvent des comme lui - je me le garde pour plus tard).

Je termine La Scierie.

Auteur anonyme. Un gars désintéressé par l'écriture, file l' histoire à son copain qui trouve ça bon mais n'en fait rien, et quand même, il peut pas garder ça pour lui, et va finir par l'éditer 20 ans plus tard, en 1975.

C'est une vraie transmission ce livre, il se passe de main en main, on sait pas trop comment il arrive entre les notre. Comme le narrateur du reste, 18 ans, qui se retrouve non préparé à bosser dans un monde inconnu qui pourrait bien l'engloutir : le travail du bois à la scierie. Il a deux ans avant d'être engagé dans l'armée, faut qu'il fasse vivre le reste de sa petite famille, et il a pas peur de se servir de ses mains.



Rentrer dans ce bouquin, c'est étouffant de fatigue musculaire, d'épuisement physique, de désenchantement, d'odeur et de bruit assourdissant, de conditions météo dévastatrices, et surtout de mauvaise gens! Il s'attendait pas à ça notre gars, et nous pas à ce point.

140 pages d'une autre époque.

Obligé de bosser en équipe avec des mesquineries du diable, c'est à qui fera le plus chier l'autre, le mettre en danger, lui en ferra voir. Qui s'est le bonhomme bon dieu! J'ai 55 ans je vais te montrer qui est le plus fort blanc bec, jusqu'à j'ai 20 ans tu vas voir que je vais t'enterrer sale con. Pas vraiment une ambiance amicale et bienveillante dans l'épreuve. Côté féminin c'est pas un tableau tellement plus réjouissant.

La vision du narrateur est donc très old school, mais nous apparait si authentique et si réelle qu'on se rappelle que c'était comme ça dans le temps, tendance macho sur les bords, rapports à la force, orgueil d'être fort, de pas pleurer, d'être dans le dur, ambiance générale qui exacerbe la virilité. C'était comme ça de mon temps, j'en ai vu d'autre de mon temps. Ce livre est puissant parce qu'on le lit, on lit et on comprend, on se rappelle encore, et on lit tout et on dit punaise mais lis ce livre, j'te jure tu vas voir ce que tu vas voir. C'est pas pour les tendres et tu vas t'y référer longtemps!

(le monde a quand même su changer. on souffle)





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#whenIwas15 : Lire et dire le désir

Ce recueil de courts textes d'auteurs, d'autrices et d'anonymes est né d'une initiative de Nicolas Mathieu sur Instagram #wheniwas15, en réaction à l'interdiction, en 2023, aux moins de 18 ans du roman de la collection Ardeur "Bien trop petit" de Manu Causse. Un ensemble de témoignages pour rappeler les textes qui ont été à l'origine des premiers désirs, des premiers émois, en cachette dans son lit, sous une tente pendant l'été. Une découverte intime, passionnelle, troublante, émouvante de son corps, éveillé par des lignes d'Apollinaire, de Judy Blume, de Marguerite Duras, d'Anaîs Nin, et tant d'autres encore. La littérature qui permet d'explorer son corps d'abord, mais aussi celui de l'autre. Comment M. Darmanin a-t-il pu oublier sa propre adolescence ?
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La saga de Njáll le Brûlé

La Saga de Njall le brulé est un récit anonyme écrit (au XIIIe siècle) par un maitre du genre Sagas islandaises (dont le nom est aussi inconnu que son savoir est grand) . le texte présente de nombreux Jarls et leurs hauts faits de guerre, privées ou non.

Il a ici une dimension internationale car le texte traite de la fin de l'aventure norvégienne en Irlande (1014) et des toutes premières avancées de la religion catholique dans l'ile (grosso modo autour de l'an 1000).

Si on passe sur les litanies généalogiques inévitables , sur la difficulté des noms de personnes et sur celle des noms de lieux et sur la bizarrerie fréquente des comportements ou du moins sur le regard qui est porté sur eux dans le texte ,cette lecture est une fenêtre pour un plaisant voyage temporel.

C'est un récit très avenant globalement aussi incroyablement vivant que minutieux ,tout en détails variés. Ces détails donnent au texte une grande intimité pour le lecteur avec l'époque de sa rédaction. On est de plein pieds dans cette Islande médiévale.

Sans anachronisme qu'on se le dise ,la fraicheur de ces pages est indiscutable et délicieuse. La narration est simple, éloquente ,sans fioritures , circonstanciée et évocatrice. Il y a un élan poétique en prose bien rythmé qui se dégage de ces lignes soignées.

La civilisation islandaise et païenne s'offre intimement au lecteur de ces pages. le texte est sanglant et très juridique et on y entrevoit d'autres sujets de société , comme la parenté , le droit et les droits, le statut des femmes ,les héritages et les entreprises de pillages au-delà de l'océan et leurs organisations "dotales".

Le cadre géographique est posé dans ce texte qui indirectement diserte sur les sources de richesses rurales , sur les ressources locales, sur les paysages et sur certains usages païens ou encore sur les structures des familles élargies implantées en fermes isolées.

Pour info l'Islande est un territoire exclusivement rural composé de fermes et de « comptoirs » isolés (et plus tard de lieux de culte ecclésiale tout autant isolés). Les nombreux lieux dit peuvent abriter officiellement de véritables institutions plus ou moins locales (le Thing et ses répliques par exemple ou des lieux de cultes). L'Islande n'est pas une république démocratique. La plupart de ses habitants sont libres mais l'ile se constitue en une oligarchie de Jarls qui ont une certaine représentativité locale en tant que détenteurs du pouvoir ,des richesses et responsables des collectivités (familles élargies).

Pour appréhender la vie et le droit islandais au travers des Sagas on peut lire le très agréable ouvrage de Régis Boyer ,Moeurs et psychologie des anciens islandais ,d'après les sagas de contemporains,.

A l'époque évoquée dans cette Saga vivante L'Islande est encore un territoire colonial de peuplement mais le pays possède déjà une structure propre très forte. Les colons libres sont norvégiens ils sont fréquemment en rupture de ban avec leurs territoires d'origines mais pas toujours.

Ce n'est que beaucoup plus tard que le roi de Norvège prendra officiellement le control officiel de l'ile tout en respectant intégralement les usages locaux. Avant les norvégiens il y eu quelques Papars , des ermites d'origine celtique, prêtres ou non. Les textes mentionnent leur antériorité et ne parlent jamais de leur persécution, de leurs reconnaissance ou de leur intégration à la nouvelle vie locale. le nom de Papars est intéressant car il souligne anciennement une référence à la prêtrise qui a fondamentalement des analogies avec la magie (les sacrements) et qui donc peut-être est un nom qui corrobore une forme de reconnaissance sociale ou une identité élaborée. de simples ermites sans prêtrise n'auraient peut-être pas étés appelés Papars. Les Papârs sont clairement mentionnés mais ils n'ont pas de rôles magiques ou religieux connus. Par ailleurs de très nombreux esclaves d'origines celtiques (Irlande, Ecosse principalement ) accompagnèrent les colons norvégiens. Ils étaient sans l'ombre d'un doute la moitié de la population islandaise ,ce dont le phénotype et la génétique des islandais contemporains se font l'échos éloquent. Là encore rien de celtique ne transparait dans les usages islandais et dans l'énoncé dès pays d'origine des habitants de l'ile et la Saga de Njall le brulé ne fait pas exception à la règle. Parmi ces esclaves (prises de guerre) ,était probablement niché le christianisme ,mais de manière non organisée, sans prestige et dans une indifférence totale, dont les textes absolument silencieux se font l'écho clair et unanime.

Un petit clin d'oeil pour conclure .Les généalogies et la complication des noms de lieux gênent vraiment la lecture spontanée et facile des textes tel que cette Saga de Njall le brulé .Mais sachez que dans des proportions inconnues dans le monde entier les islandais contemporains possèdent une généalogie détaillée, très ancienne et très accessible. Les Sagas sont les parties principales d'une connaissance généalogique très étendue. Il existe un ,Livre des islandais, qui est ancien et continuellement alimenté. C'est un véritable bottin qui plonge efficacement dans le temps.

Les généalogies étaient comme ce Livre des islandais une source de légitimité et le moyen précieux pour éviter des unions incestueuses, potentielles , déconseillées et illicites.

A mon humble avis le principal attrait de la Saga de Njall le brulé repose sur son ton agréable et sur sa simplicité mais aussi sur son intérêt pour la connaissance de la médiation en tant que phénomène social et juridique et enfin sur la portée pratique de la parole dans cette société médiévale complexe qui repose sur une oralité complexe et structurée.

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Le Roman de Renart

Ces récits seraient plaisants et bien adaptés aux enfants, si toutefois il n'était pas question de cette dérangeante histoire de viol dont le loup Ysengrin accuse Renart, laissé impuni au procès, car en effet, selon le roi Noble : "tous les mauvais procédés reprochés à Renard peuvent être dus à un amour bien excusable."



Hersent (madame Louve) défend elle-même Renart : était-elle consentante ? Y a-t-il réellement eu viol ? On ne le saura pas. Et peu importe, car Renart en fait bien la leçon au loup Ysengrin, "c'est une folie de se soucier de si peu de chose" d'une part, et de "faire confiance à une femme", d'autre part.



Renart est rusé, mais peut-on dire qu'il est L'Ulysse du Moyen-Age ? Il est malicieux, il est insupportable, il est caricatural, et par conséquent, il était drôle pour les lecteurs médiévaux, oui, mais est-ce que cela nous fait toujours autant rire ?



Si vous deviez le donner à lire à des élèves de 6e, il faudrait expliquer en détail tout le contexte, la misogynie de l'époque, et sa violence aussi (Ysengrin a tout de même la queue sectionnée, Renart est lynché sur la place publique par les barons).



Expliquer aussi ce mot de "viol". Ou bien décider d'occulter volontairement le passage de la plainte d'Ysengrin (branche 1).



Quoi qu'il en soit, ce livre me semble malgré tout indispensable à lire, car il offre un précieux témoignage littéraire d'une époque, dans un genre oublié de nos jours, resté à l'ombre des romans de chevalerie et des chansons de geste (genres qu'il parodie), proche du fabliau.



Ces histoires animalières divertissent, tout en esquissant une satire sociale de la société féodale de l'époque. C'est un parfait complément à l'étude des Fables de la Fontaine.























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Tristan et Iseult

Oyez Oyez lecteur du futur !

Venez ouïr la belle et tragique épopée de Tristan et de sa mie qui toute leur vie durant se sont aimés sous le courroux des félons et des envieux et qui trouvèrent le repos emmêlés sous le buisson de rose et le cep de vigne.

Une belle histoire venue de la nuit des temps et retranscrite avec brio.
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Les Mille et Une Nuits, tome 1 : Dames insi..

Comment critiquer les Mille et une Nuits ? J'ai mis un peu moins de deux mois pour lire ce premier tome qui regroupe les 327eme premières nuits. Je devrais donc mettre un peu moins des trois ans annoncés pour lire les deux autres à moins que je ne laisse d'autres gros pavés de ma PAL s'intercaller... en ce monde rien n'est jamais impossible !

Enfin, il est bien difficile de fournir un avis sur ce recueil d'histoires, car celles-ci sont très variées, probablement d'auteurs et d'époques très divers, orales, écrites après coup, islamisées pour cadrer avec la doxa de l'époque (mais pas trop), jointées plus ou moins habilement.

Etant aussi lecteur de Victor Bérard et de son Introduction à l'Odyssée, je ne peut m'empêcher de faire le lien avec ce qu'il décrit dans les différentes aventures collées ensembles pour former un tout plus ou moins cohérent.

Ici, il semble que la même analyse puisse s'appliquer, et à une plus grande échelle encore !

Les contes assez courts s'enchâssent dans de plus vastes, qui eux même se recoupent parfois entre eux ; de petites historiettes d'animaux offrent une respiration agréable et de long voyages succèdent aux histoires plus citadines.

Le tout offre un panorama vivant, saisissant de la civilisation arabo-musulmane de la grande époque, avec de nombreuses insertions poétiques qui doivent être un régal en arabe, mais le sont aussi traduites...

Sans aucun doute un chef d'œuvre littéraire dont j'ai hâte de parcourir la suite !
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Fleur en fiole d'or : Jing Ping Mei cihua, ..

Souvent classé parmi les romans érotiques, d'où sont interdiction pendant des décennies en Chine, cette histoire est d'avantage un tableau dénonciateur des meurs de la haute société.

Ce premier volume décrit l'ascension sociale de Ximen et ses excès en tout genre.



L'écriture, ou du moins la traduction est très agréable à la lecture
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Le Roman de Renart

J'aime beaucoup Maurice Genevoix pour des romans comme La Dernière harde ou Raboliot, ou encore la série Ceux de 14. Il a un style puissant, nourri d'observation de la nature, qui n'a pas vieilli. J'ai lu avec le plus grand plaisir cette broderie autour des écrits disparates du Roman de Renart médiéval.



L'auteur a fait le choix judicieux de réorganiser les épisodes du Roman en trois parties : les enfances de Renard - Les gabets de Maître Renard - Le plaid Renard. Dans la première, Renard, jeune goupil mais déjà papa, déploie ses efforts pour nourrir sa famille, mais doit souvent repartir bredouille, trompé, moqué par des ennemis plus forts que lui, ou dont il n'a pas encore éventé la ruse. Dans le second, il se venge, rend dent pour dent, et gabe ses ennemis - c'est-à-dire moquer, railler, en langage médiéval. Renard fraye aussi bien avec Ysengrin le loup, Tybert le chat sauvage, que les hommes, le fermier ou vilain Constant Desnoix, ou encore Lanfroi le forestier (un homme bon, qui apprécie le goupil à sa juste valeur). A tous il joue des tours pendables, et souvent leur fait perdre une partie de leur personne, comme leur queue. Ce faisant, il prend de l'assurance jusqu'à une certaine forme de démesure, exaspérant contre lui la faune des forêts. Dans la troisième partie, Renard doit se défendre (plaider) devant le roi Noble (le lion, bien sûr), puis affronter Ysengrin en combat singulier. Cet ordre du récit donne une unité et un sens aux actions de Renard : c'est un roman d'apprentissage en bonne et due forme, dans lequel ce petit animal vif et intelligent apprend, grandit et mûrit, pour découvrir l'espace de sa propre liberté, au sein de la forêt qu'il aime, et de son domaine, Maupertuis.



Les aventures sont racontées d'une manière saisissante de vérité, de vie naturelle : Genevoix est un auteur qui choisira toujours le nom juste pour les créatures des bois, leurs couleurs, leurs cris - pas de longues descriptions, mais des notations visuelles, auditives ou olfactives qui transportent le lecteur dans un univers sensible, où des drames se jouent, mais aussi des moments plaisants. Nous y voyons également se dérouler la vie paysanne d'autrefois, en des lieux différents mais très bien typés. Des scènes fortes ponctuent le roman, scènes de chasse où Renard échappe de peu aux dents de la meute, grande scène d'inondation de printemps, scène du procès digne du Roi Lion, et bien sûr du combat à mort entre le loup et le goupil.



Le tout est évoqué dans une langue d'apparence médiévale, facile à lire toutefois, et parfaite quant au style. Je regrette seulement que Genevoix n'ait pas joué le jeu jusqu'au bout, et qu'il ait introduit la modernité à partir des toutes dernières scènes, alors que tout semblait jusque-là se dérouler au Moyen Age.



Un livre à recommander aux amoureux de la nature et de la vie sauvage.
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Histoires fantastiques du temps jadis

Lorsque j'ai ouvert « Histoires fantastiques du temps jadis » de Dominique Lavigne-Kurihara, c'était avec une certaine hâte, sachant que ce livre avait été sélectionné pour moi dans le cadre de mon abonnement à la Kube, qui ne cesse de me surprendre agréablement à chaque envoi (si vous hésitez, n’hésitez pas à sauter le pas). Ce recueil a suscité en moi une curiosité particulière, car je cherchais depuis un certain temps à m'immerger dans la riche mythologie japonaise.



Dès les premières pages, l'auteur offre une introduction éclairante sur la culture mythologique japonaise, fournissant des clés essentielles pour apprécier pleinement les récits à venir. Le livre se présente ensuite comme un recueil de contes, assez courts, débutant tous par une phrase similaire et se clôturant par une morale. Ces contes, tirés d'un ouvrage finalisé en 1120, offrent un aperçu des récits et légendes locales transmis oralement à travers les siècles. Évidemment, au vue de la date de parution du recueil initial « Les Histoires qui sont maintenant du passé », les morales des histoires ne sont pas toujours au summum de l’actualité.



Alors que l'œuvre originale compte plus de 1000 contes, l'auteur en a sélectionné quelques-uns pour ce recueil, les regroupant par thèmes et mettant l'accent sur la mythologie et le surnaturel plutôt que sur la vie quotidienne. Les récits abordent une variété de sujets, des esprits aux dieux en passant par les démons et les serpents, offrant ainsi une plongée captivante dans l'imaginaire japonais.



Ce livre répondait à mes attentes initiales en m'offrant une initiation à la mythologie japonaise, mais il m'a également surpris en révélant les liens communs entre les mythologies de l'Inde, de la Chine et du Japon. C'est un aspect que j'ai désormais hâte d'approfondir, grâce à ce délicieux avant-goût qu'est ce recueil.



Cependant, malgré ma satisfaction globale, j'ai noté une certaine similarité entre certaines histoires, ce qui est dommage compte tenu de la multitude de choix disponibles. Cela dit, cela n'a pas terni mon appréciation pour ces récits captivants et instructifs.



En conclusion, je donne à « Histoires fantastiques du temps jadis » une note de 4/5, en reconnaissance de son exploration fascinante de la mythologie japonaise et de son potentiel à éveiller la curiosité du lecteur. Je recommande chaudement ce livre à quiconque souhaite découvrir ou approfondir sa connaissance des contes et légendes du Japon ancien.
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La Légende de Saigyô

La légende de Saigyô (Saigyô monogatari) est une édition illustrée au format de poche de la biographie romancée du poète pèlerin Saigyô (1118-1190). Il était considéré par Bashô comme le plus grand poète waka (poème court en langue japonaise). Cette légende dorée a été rédigée cinquante ans après le décès du poète et publiée pour la première fois en 1646 . Elle fut rééditée en 1981, enrichie d'une sélection de waka du Sankashû (Poèmes de ma hutte de montagne) et des anthologies impériales. Les reproductions magnifiques de peintures sont en noir et blanc. Elles sont extraites de copies de rouleaux à l'encre sur papier (manuscrits du British Museum et surtout de la B.N.F). La préface éclairante et la traduction sont de René Sieffert.



La légende de Saigyô peut donc se lire comme un récit d'épisodes légendaires enluminé de poèmes et de peintures. Exemples :

-30 Fujiwara No Noriyiko et Satô Noriyasu devisant sur leur désir de quitter le monde.

-37 Fujiwara No Norikiyo jetant sa fille au bas du promenoir pour se détacher de sa vie terrestre.

-50 Saigyô, importuné par les visites de ses anciens compagnons, composant un poème où il en attribue la faute à un cerisier.



En huit chapitres et cinquante-cinq épisodes numérotés, la légende retrace la transformation de Fujiwara No Norikiyo, membre d'une famille de guerriers proche de la Cour, en un moine-poète désormais nommé Saigyô (1140). Il vécut ensuite cinquante ans durant tantôt comme un ermite reclus au fond d'une montagne, tantôt comme un ascète itinérant sans cesser d'écrire des wakas jusqu'à sa mort en 1190 dans un monastère de Kawachi. Mais rien n'a été simple. Il a du s'arracher à des êtres chers. Et jamais il ne les a oubliés. Saigyô a sans cesse été déchiré entre son aspiration au renoncement total et son attachement au monde, en particulier à sa fille. Et jamais il ne s'est installé quelque part. Quand les autres moines veulent mourir face à l'Ouest pour être accueilli par Bouddha, il désire mourir au printemps sous les cerisiers en fleurs. C'est pourquoi sa poésie est attachante et mélancolique. En quittant la prospérité et le confort d'un poète de cour raffinée pour une vie d'ermite, Saigyô a fondé un style poétique innovateur et sensible qui connaîtra son apogée avec Bashô.
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Conte de Noël ukrainien

Savez vous pourquoi les Ukrainiens mettent des toiles d'araignées dans leur arbre de Noël ? Je ne sais si la coutume est authentique, mais voici un conte présenté comme traditionnel, dont je n'ai trouvé ni l'auteur, ni la personne qui l'a posté sur le net... mais ce très court récit est tellement beau... une veuve et ses enfants n'ont pas de quoi décorer le sapin et s'endorment... alors que va-t-il se passé et pourquoi on associe Noël à une bestiole, que nous nous aurions plutôt tendance à associer avec Halloween ? En tout cas, en lisant le conte, on a envi de changer de coutume! Un conte court (comme le Navet!) et vous pourrez trouver quelques contes ukrainiens à partager avec nos exilés, et leur poser des questions... Et si vous avez envie de faire un cadeau ukrainien au prochain Noël, en plus de ce conte de Noël sans le gros bonhomme, vous pourrez offrir les poèmes de Taras Chevtchenko ( paru en français sous le titre de Kobzar, nom désignant un barbe ukrainien jouant de la kobza) à moins que vous n'archetier Conte sur Maidan, également traduit dans notre langue!





Votre enfant a du mal à ce mettre à lire, et il est trop vieux ( plus de 7 ans) pour les livres très proches des situations des enfants de Christophe Boncens et ses histoires animalière ? Et bien tester les bandes dessinés d'abord, si possible qui a trait à des sujets l'intéressant particulièrement, et le Marsupilami, très branché sur la faune et l'écologie, peut plaire à certains enfants, surtout que c'est traité avec humour! l'écologie est à la mode.... profitons en...Dans le genre B.D. pour la jeunesse on peut conseiller aussi Snoopy ( mais que je n'arrive pas à commander ces derniers temps, une B.D. très américaine, critiquant la société moderne des années 80, mais en fait encore très actuelle, tout en ne faisait pas perdre confiance en les institutions!) Cédric, avec son pépé et son père qui se disputent tout le temps, se met toujours de lui-même dans l'embarras, avec des conseils de pépé, pas toujours pertinente, éventuellement Astérix le Gaulois, ou, Lucky Luc, car ce n'est pas grave si l'enfant ne comprend pas tout cela viendra en vieillissant.... Les tintin ont beaucoup plus de texte, surtout partir du 4 e album... où Hergé bosse plus le scénario! Cela peut donc être éventuellement une étape avant le livre, qui sera si possible court, ou comportera une série d'histoire courte ( le Petit Nicholas, ou encore les lettres du Père Noël de Tolkien), on pourra allonger l'histoire avec des livres comme Section 13! Pour arrivé ensuite à l'Ikabok ou bien Jacque et l'aventure du Cochon de Noël de J.K Rowling;..

Quelques histoires courtes intéressantes sont édité dans la collection trimestre, mais on a parfois du mal à les avoir....

Pour les ados et préados : la gloire de mon père et le chateau de ma mère ( Pagnol, indémodable comédie famillale!) Croc Blanc , l'Appel de la forêt ( s'il aime la vie sauvage le grand nord, Jack London) le Fantôme de Canterville, s'il aime bien les histoires de fantôme, c'est assez drôle.... pas effrayant pour un sous, les trois Mousquetaires, Quo Vadis, Quentin Durward, Ivanhoé, s'il aime bien l'histoire, la Virginienne est un roman historique qui l'entrainera sur les problèmes de l'esclavage, mais d'une façon qui ne peut être traité avant 12 ans je pense. Fantasy dès 10 ans ? Mais le Hobbit et Harry Potter... il faut commencer par des histoires courtes quelque soit l'âge, privilégié la qualité pour favoriser l'intérêt! et progressivement lui procurer des livres de plus en plus gros, mais toujours proches de ses intérêts personnels, on sera à l'écoute, car ses goûts évolueront en fonction de l'âge et des lectures!
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La chanson de Roland

- LA CHANSON DE ROLAND -



Un des plus vieux texte de la littérature française, J'ai beaucoup aimé de découvrir l'histoire du neveu de Charlemagne qui est mort à cause d'un choix de son oncle alors qu'il était contre son choix.

Les arabes (les païens comme dit la chanson) contre les catholique en Espagne. Cela retrace l'époque de la croisade quand l'objectif était de convertir tout les musulmans en Chrétien.



Aussi c'était intéressant de découvrir toute ses bataille qui son très bien écrite et aussi de découvrir ce qu'est la chanson de geste, ce qui est typiquement français dans la littérature.



Carlaines
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La Légende de Saigyô

Saigyô monogatari, la légende de Saigyô, est le récit d'un homme, tout juste devenu père de famille, qui quitte la capitale pour mener durant cinquante ans la vie d'ermite et d'ascète itinérant à travers l'archipel japonais, partant à la rencontre des autres et de lui-même. Tenu pour cela pour un saint, il est aussi reconnu pour avoir composé des milliers de waka, les poèmes traditionnels nippons, en faisant alors le plus grand poète du pays si l'on en juge par leur reprise dans de multiples anthologies publiées dans les siècles qui suivirent.



Saigyô (de son nom laïc Fujiwara no Norikiyo) vécut au XIIème siècle, et le présent récit de ses pérégrinations, sorte de biographie romancée, a connu de multiples versions, anonymes. La présente, traduite par le grand René Sieffert, lui est apparue la plus fiable. Elle date d'une cinquantaine d'années après la mort de Saigyô.



Le livre alterne le récit en prose de son voyage incessant parsemé de haltes et de rencontres, dans un style très élégant, et les poèmes de Saigyô. Il est très richement illustré, en dégradés de gris, de scènes du manuscrit Saigyô hôshi jô, réalisé vers 1661-1673, et conservé à la Bibliothèque nationale de France. Sur le plan formel, ce petit format des éditions Allia apparaît très précieux, avec son joli papier beige et de bon grammage et sa superbe couverture qui rappelle le sépia.



L'histoire, elle, c'est la décision de cet artiste, au départ laïque, Norikiyo, qui ayant reçu tous les honneurs du couple impérial, prend conscience qu'il pourrait trop s'attacher à la vie, cela n'est pas conforme à l'esprit bouddhiste. En conséquence, il décide de laisser là sa femme et sa toute jeune fille pour partir en retraite du monde…Il va ainsi parcourir la campagne, du nord du Honshu à l'île de Shikoku, livrant ses poèmes, inspirés par la nature. Car cette nature, les plantes, les animaux, l'eau, le ciel, la terre et les saisons sont une source d'inspiration permanente. Ainsi cet hommage à l'automne qui vient :



Même de celui

Qui des choses d'ordinaire

Point ne se soucie

Il touche et remue le coeur

Le premier vent d'automne



Mon coeur qui aspire

Plus que tout à s'éloigner

De ce triste monde

Un instant encore retiens-le

O lune des nuits d'automne



A l'heure où songeur

Longuement je la contemple

L'aspect de la lune

Ne fait qu'ajouter encore

A ma mélancolie.



Son voyage est aussi marqué par les rencontres. Souvent hébergé pour une nuit chez l'habitant, il côtoie le malheur des autres (que de manches de kimonos mouillées !), leur apportant un peu de réconfort. On sent parfois que toute cette misère du monde, et peut-être la solitude, par moments, lui pèse :



Quelque part au loin

Dans l'étroit creux du rocher

Tout seul je voudrais

Sans souci des yeux d'autrui

Méditer tout à mon aise



Me prenant en pitié

Pourquoi n'est-il donc personne

Pour me venir voir

En ce logis où pensif

J'entends le vent des roseaux



Sans briser de branches

Au plus profond des montagnes

Je veux pénétrer

A la recherche d'un endroit

Où nul ne parle de malheur



Au terme de cette si longue absence, celui qu'on appelle désormais Saigyô va retrouver sa fille et son épouse, elles-mêmes devenues nonnes, puis s'éteindre quelques temps après, donnant l'image d'une famille à jamais unie, qui vivra une renaissance dans la Voie Bouddhiste.



Ce texte a fortement inspiré Bashô, qui vécut un type de pèlerinage assez similaire, bien que plus laïc et parsemé cette fois de haïkus, relaté dans son superbe La Sente des contrées secrètes (Oku no Hosomichi, critiqué ici même dans sa belle édition Olizane).



Ce petit ouvrage, qui avait initialement été publié en 1996 aux publications orientalistes de France (POF), méritait bien une nouvelle publication pour une diffusion moins confidentielle, et dans une forme à la fois pratique et qualitative.

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Tristan et Iseult

- TRISTAN ET ISEULT-



Un classique de la littérature médiéval française ! Une des histoires d'amours de les plus tragique et de découvrir des histoire de dragon, de potions magique ou encore d'aventure, avec des chevaliers sensible et fort.



C'est assez intéressant de découvrir ce classique et de voir qu'il est un grands canon littéraire des romances française ou encore portugaise ou anglaise. Je pourrais faire référence à Paul et Virginie ou encore à Roméo et Juliette.



Une histoire d'un amour qui était au début dicter par une potion magique pour après être dicter par leur propres sentiment et même encore aujourd'hui cela reste un mystère, est-ce qu'ils s'aimeraient sans la potion magique ? Est-ce qu'ils avaient des sentiments depuis le début sans la potion ? Ou encore est-ce grâce à la potion qu'après les effets ils s'aiment ?

Je n'ai pas encore trouvée ma réponse mais si vous avez des avis sur cela, sa m'intéresserais !



Carlaines
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La saga de Njáll le Brûlé

La Saga de Njàll le brûlé ; parfois, tu te lances dans des lectures étranges, venues de la combinaison de plusieurs facteurs. Dans le cas présent, il me fallait une lettre X pour le challenge ABC, car oui, dans ce magnifique challenge, le X peut servir aux oeuvres anonymes, ce qui est le cas ici. De plus, je m'étais promis de m'attacher à lire des livres tirés de la fameuse liste des 100 meilleurs livres, rajoutez un penchant pour les histoires viking datant de ma jeunesse et mon choix se porta sur cette saga islandaise.



Ce texte a été écrit au XIII siècle et relate des faits qui se seraient déroulés entre 930 et 1020, j'imagine que la tradition orale à fait perdurer cette histoire pour qu'un érudit du XIII se décide à la coucher sur papier. On peut supposer que les faits ont été soit édulcorés ou fantasmés aux fils des ans.

Alors quand on pense aux Vikings, on voit des batailles, des haches, des bateaux, des barbes et du froid. Bon, on est en plein dedans, sauf qu'il y a un point capital que l'on ignore et qui est central dans cette saga, c'est le système législatif de l'époque, tout ce qui se va se passer, finira ou débutera au parlement.



En contrepartie, c'est intéressant, je crois que le mot viking n'est cité qu'une seule fois dans tout le récit, et pour exemple le mot drakkar que l'on imagine associé aux bateaux, n'est jamais mentionné, non eux appelait ça des bateaux tout simplement.



Cette saga est axée en grande partie autour de Njàll, bien que ce dernier n'en soit pas l'unique personnage important. Njàll n'est pas le Viking hache à la main qui règle les conflits dans le sang, c'est un homme de loi, réputé pour sa sagesse et ses conseils. Je le disais plus haut, ce qui interroge le plus dans cette saga, c'est le système judiciaire de cette époque. Une fois par an sont réglés les problèmes de toute nature au lieu nommé le Parlement. Les accusations sont prononcées au rocher de la loi selon des formes précises. Il faut des éléments soutenus par des témoins, puis le soutien de tels ou tels homme de bonne réputation pour soutenir le plaignant ou l'accusé. Njàll pourrait être par moments considéré tour à tour comme un avocat, un procureur et parfois Juge.

Toujours dans la tradition orale de cette époque les textes de lois n'existe pas, ils sont connus par certains et ces sachant font office de parole de vérité.



Alors attention ça va jouer de la hache, de la lance et de la hallebarde dans cette saga, ça va trancher, percer, et même plus ! Bien que plein d'affaire passeront en procès au parlement, souvent le verdict est de verser une compensation pour la vie d'un homme tombé par les armes. Mais la rancune et tous les mauvais sentiments de l'homme ont déjà cours à cette époque, si bien que malgré les jugements et les verdicts, les tueries prendront de l'ampleur, l'honneur ne pouvant être bafoué et la valeur d'un homme à cette époque est jugé par ses biens, mais aussi sa valeur au combat et son absence de couardise.



L'écrit en lui-même est très laconique, les dialogues minimalistes et le style est désuet au possible. La lecture est parfois difficile et les noms de protagonistes n'y aident pas non plus. Je crois que le plus douloureux dans cette saga, c'est l'arrivé d'un nouveau personnage, il est nommé puis sa filiation, sa généalogie sont déroulées des fois sur une demi-page ! Ce qui est utile, ce sont les surnoms des protagonistes, parce que certains porteront les mêmes noms.



Au final, on apprend pas mal de choses sur les us et coutumes de cette époque, et je pense que c'est là l'intérêt du livre. Par exemple outre le système judiciaire, on apprend (par déduction) qu'une femme se voit affublée du suffixe « dottìr » à la fin de son nom, un fils adoptif le suffixe « sson » comme Njàll qui aura plusieurs fils adoptifs nommé X Njàlsson. Les découpages administratifs de l'époque, l'économie et plusieurs petits détails à raison d'être curieux. L'histoire en elle-même est intéressante avec des rebondissements, mais ce n'est pas un roman, un simple récit sans fioritures.

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