Cet ouvrage se divise en deux parties : La première partie est consacrée à une biographie de Confucius et fut rédigée par Sima Qian, un érudit ayant vécu sous la Dynastie Han (entre -145 et – 86) ; et le recueil des propos de Confucius. La traductrice alerte le lecteur sur le contexte politique dans lequel vécut Confucius pour comprendre sa philosophie.
Maître Kong est un petit serviteur de l'Etat de Lu, issu d'une basse noblesse (-551 / -479). Il est de grande taille, c'est ce qui impressionne. Son érudition et sa sagesse lui permirent de compiler le plus ancien recueil de poèmes chinois, le « Shijing » ou Livre des Odes. La voie parfaite et d'accomplir les Six Arts : les Rites, la Musique, le tir à l'arc, la conduite de char, la calligraphie, les mathématiques. Celui qui possède la Sagesse tire profit de la Vertu d'Humanité. Ces Entretiens dont les dates de composition de l'ouvrage demeurent un sujet controversé furent découverts par les missionnaires jésuites, à partir du XVIe siècle. Sa philosophie du respect et de l'enseignement des rites comme manière de réguler les rapports sociaux renaissent en Chine, aujourd'hui. Pour la femme occidentale que je suis, « Les Entretiens » est un texte exigeant. Peut-il constituer un débat de société ? J'en doute. le statut de la femme n'est pas examiné. La femme n'existe qu'à travers l'homme. Pourtant, la vie en société nous oblige à nous respecter. Certaines valeurs humaines sont très contemporaines. Les qualités morales sont une ressource et peuvent recréer le réel dans un contexte de rivalités internationales.
Il reste un outil indispensable pour comprendre la Chine ancienne.
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Les clés de la sagesse sont ici. La fraternité, la recherche de la justice, la maîtrise de soi, l'importance de l'étude, et surtout sa mise en pratique. Sinon Confucius répondrait : " A quoi sert l'étude ?". A cet égard, l'étude est primordiale, ce thème ouvre le livre : " N'est-ce pas une joie d'étudier, puis le moment venu de mettre en pratique ce que l'on a appris ?". Dès lors, le savoir, et tout ce qui lui est relatif, les pensées, les paroles doivent être en adéquations avec les actes. Et surtout se refléter dans les actes.
L’étude est un bien en soi, elle ne doit servir qu’à cet effet ( en dehors de sa portée pratique) : « Autrefois on étudiait pour soi, aujourd’hui on étudie pour impressionner les autres ». ( xiv.24). Confucius prône l’humilité et refuse la vanité de l’orgueil.
Confucius peint le portrait de l’honnête homme, qui doit atteindre la vertu suprême. Lui-même ne se réclame pas honnête homme. Il n’affirme pas plus avoir atteint la vertu suprême. A cet égard, on remarque qu’il applique son enseignement à lui-même : il prône l’humilité, il applique l’humilité. C’est avec modestie qu’il se considère, toujours en effort constant, pour tendre vers ce but. Rien n’est acquis, tout est encore à faire, à travers nos actes et l’esprit.
Les Entretiens de Confucius, sont aussi, l’apprentissage d’un mode de vie donné. Comment se comporter avec sagesse ? Quelle est la conduite d'un gouvernement ? Qu'est-ce qu'un bon gouvernement ? Comment agir en société et sur soi-même ? S'approcher des personnes vertueuses, et bonnes envers soi, en faire ses amis. Donnons un conseil de Confucius : " Avant toute chose, cultivez la fidélité et la bonne foi. Ne recherchez pas l'amitié de ceux qui ne vous valent pas. Quand vous fautez, n'ayez pas peur de vous corriger".
A la question : comment se comporter avec autrui ? Confucius nous répondrait : " Ne fais pas à l'autre ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît". Ce qui rejoint par là, la conception chrétienne de l'autre, le message que délivrait Jésus Christ.
On n'en voudra pas aux Entretiens d'être répétitif, plusieurs paragraphes sont repris à l'identique dans d'autres chapitres. Mais ne serait-ce pas pour insister sur ces points, qui sont essentiels, importants dans la sagesse chinoise de Confucius ?
A ce titre : « l’honnête homme envisage les choses du point de vue de la justice, l’homme vulgaire du point de vue de son intérêt ». N’est-ce pas étonnant de voir là, la conception moderne de notre justice, et celle de l’Etat. Aucun intérêt particulier ( ou intérêt) ne doit animer l’Etat, si ce n’est la justice, le juste, et si ce n’est au-delà, l’intérêt général.
Quand on referme ce livre de sagesse, on repart avec les enseignements de Confucius, dont certains sont inscrits dans nos sociétés modernes. Certains enseignements, il est vrai, peuvent paraître utopiques, et loin de la portée de beaucoup d’hommes.
C’est que Confucius met pleine confiance en l’homme et à sa faculté de perfectibilité du point de vue de la vertu.
Lire les Entretiens, c’est effectuer un retour à l’essentiel, au-delà des compétitions humaines, des vanités, des excès, des spectacles sociétaux de notre modernité. Dépasser tout cela, nous répondrait probablement Confucius, avec la mesure de ses enseignements. A nous de les appliquer ou non ?
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Un petit bijou à savourer sans modération pour y puiser du réconfort, de la joie, de l'espoir en cas de besoin. De mon point de vue, bien mieux que n'importe quel médicament.
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Texte universel qui appel à cultiver certaine vertus dont le respect de ses aînés et ses amis, de la juste autorité. Traite également du rapport au pouvoir et la nation etc... autant de thèmes qui transcendent les époques et les cultures. Le tout sous forme de réflexions, petits dialogues et petit paragraphes. Très accessible, ces petits textes parleront à tout le monde.
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"L'homme vit par droiture ; sans elle il ne vit que par chance."
Cité dans certains ouvrages, je n'avais aucune connaissance sur Confucius, et somme toute assez peu sur la Chine.
Ce livre me semblait un bon moyen de m'y initier.
Le titre laissait à penser de longs dialogues comme j'avais pu en lire dans les Mémorables de Xénophon.
Ici la forme est plus courte, on trouve de très courts dialogues, voire de simples citations, qui n'en sont pas moins riches en enseignements.
On y découvre un Confucius pédagogue et très pointilleux sur l'étude, pour l'élève comme le maître.
Ses enseignements sont très axés sur la contenance, les valeurs morales et le respect du sacré et des rituels.
Pour lui, ses élèves ne peuvent prendre d'emploi important ni de charges d'état sans être rigoureux. Ne peuvent diriger si ils éprouvent quelque avidité. Ne peuvent prendre de décisions mûries sans capacité de raisonnement. Ne peuvent être respectables si ils ne respectent pas ce qui est sacré.
Une grande notion d'équilibre qui doit inciter le futur dirigeant à ne pas être dangereux pour lui, son peuple, et encore moins sa nation.
Une belle lecture, qu'il est sans doute judicieux de compléter pour une meilleure compréhension, les "Odes" y sont souvent mentionnées et je pense que leur importance n'est pas des moindres pour Confucius, comme ses enseignements.
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Sagesses et réflexions d'un ailleurs ayant réussi sa traversée du temps.
A parcourir et découvrir.
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le contenu est pertinent, intéressant. mais je suis super déçue : c'est si court ! lu en cinq minutes ! bon, on peut le relire en méditant chaque citation et en contemplant les belles illustrations... mais franchement, l'ensemble est décevant : on peut faire mieux, non ?! (NB les 4 étoiles sont pour le contenu des messages et les illustrations)
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Loin des livres philosophiques occidentaux, parfois longs et poussifs, les Entretiens de Confucius sont abordables très facilement. Je pense même qu'un enfant serait capable de lire ce livre et de le comprendre.
Quoique rédigés il y a des millénaires, les Entretiens de Confucius s'appliquent étonnamment bien à notre monde moderne. A lire absolument.
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J'ai oubliée de mettre l'auteur de la citations qui es autre que Laozi.
Ce sont deux très bon livres écris bilingue Chinois et Français.
A lire absolument !!
Livre Premier. Le livre de la voie.
Livre Second. Le livre de la vertu.
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En lisant les divers textes qui forment ces entretiens, j'ai eu l'impression que la pensée de Confucius est un enseignement conventionnel, conforme à l'"establishment" : si le communisme considère les religions comme des instruments de la bourgeoisie gouvernante, ceci est peut être le plus vrai avec le Confucianisme, (dans la mesure où il est possible de le qualifier de religion): respect des rites et des traditions, respect de la famille, respect des hiérarchies sociales, respect du gouverneur, etc.
Le moralisme prime dans les enseignements de Confucius. Certains de ses aphorismes sont véritablement poignants et illuminants (notons, en passant, que l'internet fourmille de citations de Confucius dont on ne peut juger de l'authenticité). Il aborde des thèmes développés par Socrate (ou Platon) tel que la vertu suprême, la justice, et lui-aussi emprunte une approche humble (à plusieurs endroits il affirme ne rien connaitre de la vertu suprême, ou tout au moins de pas savoir si tel la possède). Pourtant, à mon avis, Confucius n'a pas l'esprit critique de Socrate. Confucius s'occupe de rites, de respect de l'ordre établi, alors que
Socrate mettait cet ordre en cause. Ceci d'une part, d'autre part, en comparaison, l'on arrive à apprécier davantage le caractère révolutionnaire des enseignements du Christ, qui Lui, n'a pas fait de la religion un instrument de contrôle des masses (là je parle au niveau de l'enseignement), mais a érigé la Vérité en idéal absolu, à préférer même sur ses parents, idée qui aurait choqué Confucius. Ou peut être je me trompe en faisant cette dernière comparaison, car le Christianisme - mais aussi les enseignements de
Socrate - mettent en avant la Vérité, alors que Confucius s'occupe principalement de morale et de conventions.
Quoiqu'il en soit, ceci est mon constat basé sur ce bouquin, le seul sur Confucius que j'ai lu jusqu'à maintenant. Il s'agit donc nécessairement d'un constat à affiner.
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Ce livre d'une grosse centaine de pages me parait être une bonne introduction à la philosophie confucéenne qui a pétris la Chine pendant des siècles.
Ces entretiens sont une compilation de courts dialogues de Confucius à ses disciples servant de prétextes pour décrire comment atteindre l'idéal de l'homme de bien.
Ce dernier a pour qualités principales d'être vertueux, respectueux et studieux.
La notion de respect présentée ici s'applique à la famille (piété filiale), à l'autorité politique et à la tradition (rites funéraires).
J'ai interprété ces enseignements comme un code moral et un guide de conduite visant à régler la vie des hommes sur les plans individuel, familial et politique.
Si l'on peut en apprécier la bienveillance et la volonté d'ordonner la société de cette philosophie, on en perçoit
une certaine rigidité notamment dans une hiérarchie sociale figée.
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Une enfilade de poncifs, de bons sentiments et de nombreuses redites, tout cela en 120 pages à peine. Si l'on conviendra aisément, à la lecture de ce pénible pensum aux articles décousus, que l'homme à les mêmes travers et les mêmes vices depuis 2400 ans, on n'apprend strictement rien dans ces entretiens.
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Un livre qui apporte une magnifique philosophie de vie et qui pourrait très bien être appliquée à notre époque.
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Ces fragments choisis - ou analèctes - de Confucius peuvent se lire de façon aléatoire, au gré de l'humeur, à l'instar des maximes stoïciennes. Ils ne sont pas seulement destinés au commun des mortels, mais aussi aux dirigeants et élites politiques. Plus que la santé de l'individu, c'est véritablement la santé de la communauté qui préoccupe les auteurs-compilateurs. Le confucianisme n'est d'ailleurs pas une religion comme le rappelle l'éditeur Guy Trédaniel dans l'introduction, mais un "système philosophique moral, politique et éthique, dont le fondateur a été élevé par certains au statut de divinité."
En bon philosophe, Confucius se fonde sur les relations humaines plutôt que sur l'intervention des dieux pour déployer sa pensée. Il met en avant cinq Constantes et Quatre Vertus (ce qui n'est pas sans rappeler les quatre vertus cardinales hellénistiques). Les Constantes sont : la bienveillance, la droiture, l'observation des rites et rituels, la connaissance et l'intégrité. Les Vertus sont la loyauté, la piété filiale, la retenue et la droiture (encore!). La société juste - en bonne santé - est celle où les dirigeants respectent ces principes.
La lecture de ce bel ouvrage serait quelque peu indigeste si on s'en tenait à la linéarité, en raison des anaphores un peu lourde telles que : "Le Maître dit", présent au début de la grande majorité des apophtegmes. Le fait que les recommandations morales soient énoncées comme des préceptes évidents, sans développement argumenté pour en soutenir la vérité, s'avère aussi quelque peu dérangeant pour le lecteur occidental habitué à la dissertation.
Pour donner quelques exemples, voici ce que l'on peut lire : "Celui qui gouverne par la vertu se compare à l'étoile Polaire : il ne bouge pas et toutes les autres étoiles tournent autour de lui." ; "L'homme de bien s'attache à développer les qualités des autres et non leurs défauts" ; "Le Maître dit : "un vrai sage ne doit pas chérir son confort."" Au milieu de ces aphorismes, le chapitre 10 dénote quelque peu puisqu'il donne des informations biographiques sur la vie de Confucius, qui, "dans son village, semblait simple et sincère, incapable de s'exprimer." Des détails très précis sont donnés : "Il ne mangeait jamais plus de viande que de riz. Il ne se fixait en revanche pas de limite pour le vin, tant que celui-ci n'obscurcissait pas son esprit." ou encore "Si son tapis était de travers, il ne s'y asseyait pas."
J'aurais donc tendance à recommander de piocher dans ce livre, de temps à autre, sans s'y plonger par (auto)contrainte. Malgré les stéréotypes qui entourent le confucianisme, je ne recommanderais pas ce livre si l'on cherche une lecture "spirituelle" ou de "développement personnel". Ou alors, il ne faudrait sélectionner que certaines phrases que l'on juge pertinentes, puis les méditer livre clos. Mais à mon sens, les arguments manquent pour convaincre véritablement. Pour faire écho à ma comparaison en introduction, j'ai plus de plaisir à lire les maximes stoïciennes, et ces dernières me convainquent mieux.
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Le philosophe chinois apporte par ces textes l'essentiel de sa sagesse, ce qui peut mener sur un chemin spirituel et amener à réfléchir sur de nombreuses idées philosophiques. Un enseignement à ne pas négliger car on en sort plus serein. Un livre à ouvrir au quotidien pour un mieux-être assuré !
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Un livre important de Confucius, humaniste et philosophe chinois en l'an 551 avant notre ère. Maître à penser en marge de la doctrine officielle.
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