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Critiques de Deloupy (147)
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Love story à l'iranienne

" Bella ciao, Bella ciao, Bella ciao ( Hymne de la jeunesse Iranienne)

Nous nous réveillons d'un sommeil dans une nuit sans rêves

Nous veillons jusqu'à demain.." Yarhzin Kiyani chanteuse Iranienne.



La BD montre un dessin terrible:

Une mère manipulant sa propre fille comme une marionnette, en tirant sur les fils accrochés à ses bras, ses jambes et son crâne.

Parce ce qu'elle a subi , sa fille doit le subir aussi?

Parce qu'elle n'a jamais appris à réfléchir par elle-même?

Parce qu'elle rabâchait les versets du Coran sans les comprendre?

Parce que les femmes n'ont pas d'existence propre?

Pour la Tradition: les hommes ont droit de vie et de mort sur les femmes?

Pour l'Honneur de la famille, pour le Guide Suprême ,etc ?



Il y a Gila et Mila ( qui ont gravé leur nom sur un arbre) et d'autres. Elles/Ils parlent des mariages arrangés ( avec parfois des vieillards) et de l'amour, de la virginité ( avec certificat de virginité exigé ) et de leur famille.

Et aussi... de leurs RÊVES !



Il y a de jeunes divorcées, des femmes considérées comme des traînées...

"Pas de tristesse, nos coeurs sont proches. De ta gorge à nos voix

La grappe de ma colère et de ta colère . Est assoiffée de pluie

Bella ciao, Bella ciao, Bella ciao". Un chant pour "Femme, Vie, Liberté " depuis la mort de Masha Amini, arrêtée et assassinée pour un voile mal porté.

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Love story à l'iranienne

Ils s'appellent Gila, Mila, Saviosh, Kimia, Zeinab, Omid, Ashem, Nima, Saeedeh, Soban, Jamileh ou Leïla.

Ils habitent Téhéran, Ispahan, Bandar Abbas, Yazd, Mashhad ou Shiraz.

Ils ont entre 20 et 30 ans.

Ils habitent tous l'Iran, un pays où s'aimer semble difficile. Des mariages arrangés par les familles, des baisers volés à l'abri des regards.

Malgré un régime totalitaire, malgré un nouveau président au pouvoir, malgré la tradition, ces jeunes ont choisi de s'aimer.



Sous le pseudonyme de Jane Deuxard, un duo de journalistes et un couple à la ville. Un couple qui arpente les rues de Téhéran ou d'Ispahan, toujours clandestinement, afin de recueillir ici et là ces quelques témoignages de jeunes femmes ou jeunes hommes qui, face à eux, peuvent enfin parler librement. Ils évoquent ainsi l'amour, bien sûr, mais aussi la virginité obligatoire, les mariages arrangés, les hommes de main du régime qui sillonnent les rues, l'alcool prohibé, le voile, le Mouvement Vert, les rêves d'évasion... Des témoignages forcément édifiants pour tout occidental. Des témoignages utiles pour mettre en lumière ces conditions de vie particulières et ces coutumes.

Graphiquement, Zac Deloupy nous offre un dessin plutôt simple mais efficace.
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Impact

Dany, la quarantaine, se voit obligé par la justice à aller consulter une psychothérapeute ; un événement traumatique de sa jeunesse ne cesse de le hanter et de l’emmener dans l’ornière d’actions violentes qui se répètent. Jean, contremaître taiseux à la retraite et gravement malade, a lui aussi commis des années auparavant un acte qu’il regrette profondément. Leurs deux histoires vont s’entrecroiser. ● J’admire la qualité et l’habileté du scénario de Gilles Rochier, qui associe avec brio les deux histoires sans perdre le lecteur, mais en lui faisant poser des questions qui peu à peu vont recevoir des réponses : du grand art ! ● Les dessins de Deloupy sont magnifiques, surtout ceux qui se passent la nuit, et en parfaite adéquation avec ce qui est raconté. ● Dans cet album le thriller se colore de chronique sociale : des jeunes désœuvrés font des bêtises a priori pas bien méchantes qui vont cependant bouleverser leur vie ; à l’usine les ouvriers et contremaîtres sont brimés et bernés à la fois par la direction et les syndicats. ● Un superbe ouvrage que je remercie Blandine5674 de m’avoir fait découvrir et qu’à mon tour je conseille vivement !
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Algériennes 1954-1962

Album de fiction basé sur des événements réels, «Algériennes » aux éditions Marabout, prend le parti pris, assez inédit, de raconter la guerre d'Algérie, du coté des femmes.



Evénement traumatisant des deux côtés de la Méditerranée, on voit la teneur du combat des femmes, grandes oubliées de la « grande guerre des hommes »... L'album nous livre un ensemble de points de vue qui nous fait aller d’un camp à l’autre : des militaires français, aux combattants algériens, des Harkis, aux fameux Pieds-noirs avec toujours une vision d'une femme liée à ce conflit…



A noter que ces récits, dressant le portrait de personnages fictifs, ont tous été construits à partir d'opinions et d'événements réalistes de l'époque.



Les traits sont clairs et particulièrement expressifs, la narration fluide et bien menée, voici donc un album parfaitement recommandable, instructif et captivant, .qui une fois de plus nous montre l'absurdité de la guerre quelque soit le camp d'où on la regarde.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Algériennes 1954-1962

L'album s'ouvre sur l'étonnement d'une femme lisant un article sur les horreurs perpétrées lors de la guerre d'Algérie : « Mon père a été soldat en Algérie... Il ne m'en a jamais parlé ainsi. En fait il ne m'en avait jamais parlé du tout. »

Interrogé par sa fille, le père en question s'énerve : « J'étais gamin, et j'ai fait mon service militaire, et c'est tout ! Voilà comment ça s'est passé ! »



En effet les anciens « appelés » d'Algérie ne racontaient pas cette guerre. Et si ce tabou pouvait me surprendre à l'adolescence, où l'on nous sensibilisait au collège et au lycée sur les deux premières Guerres mondiales, je comprends maintenant le silence de nos pères, depuis que j'ai lu 'Un loup pour l'homme' (Brigitte Giraud)* : pour ces jeunes gens enrôlés de force « [les] mois qu'ils viennent de vivre seront comme un secret, une expérience embarrassante qu'ils tairont instinctivement. […] Ils sont priés de ne plus y penser. De chasser le mauvais rêve d'un revers de la main. La guerre d'Algérie n'a pas eu lieu. »



Les auteurs masculins de cet album racontent cette 'guerre qui ne disait pas son nom' à travers différents regards de femmes : des civiles, des proches de harkis et de pieds-noirs, des fellagas - 'terroristes' engagées pour l'indépendance. Cet album a le mérite de rappeler qu'une guerre, c'est moche, cruel, sanguinaire, meurtrier, et que chacun(e), quel que soit le camp, est capable du pire pour obéir, défendre une cause, sauver sa peau ou pour 'se venger', par chagrin, par colère :

« La pluralité des points de vue m'avait fait prendre conscience de la complexité d'englober un tel conflit... Et la difficulté d'appréhender un témoignage sans le juger. Plusieurs livres m'avaient dérangée quand ils abordaient les attentats comme un exploit... Les récits de soldats également quand ils parlaient de 'bicots qui trahissaient même leurs frères'... »



L'autre mérite de ce bel album est de situer la place des femmes dans le combat pour l'indépendance algérienne - place occultée dans l'Histoire officielle...



• Un grand merci à Babelio et à Marabulles (collection BD des éditions Marabout).

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* lire aussi 'Des hommes' (Laurent Mauvignier), 'Corvée de bois' (Didier Daeninckx)...
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Love story à l'iranienne

Quels coquins ces mollahs ! Pendant qu'ils enfoulardent tout un pays, ils profitent de l'argent du pétrole et de pas mal de libertés. En dessous des soutanes, palpitent ...en apparence seulement, des petits coeurs pétris de dévotion, plutôt soucieux de maintenir les privilèges d’une caste.



Cette BD est une enquête menée dans un pays compliqué . Deux journalistes mènent des interviews mobiles, en taxi, dans les parcs, partout où bavarder l'air de rien paraît normal, auprès de jeunes iraniens pour leur demander comment se passe leur vie amoureuse.



Rencontres compliquées, mariages tardifs arrangés, frustrations généralisées, poids des traditions, rares sont les jeunes qui suivent leur inclination dans une société où les mères et belles-mères font autant la police des moeurs que les gardiens de la révolution. On se demande alors s'il s'agit vraiment d'un patriarcat.



Alors se développent sur tous ces interdits des stratégies de contournement assez astucieuses. La liberté trouve quand même le chemin dans ce climat oppressant . Cette BD, coup de coeur de ma médiathèque, nous donne du pays une vision plus complexe qu'il n'en a l'air. La terreur, n'est pas un dispositif plaqué de l'extérieur, mais repose sur des façons de faire ancestrales pour les perpétuer, et ainsi museler tout le monde.



De cette servitude plus ou moins volontaire, certains veulent s'extraIre en quittant le pays, désabusés de ne pouvoir faire évoluer les choses. On rappelle alors les révoltes réprimées dans le sang, soubresauts d'une jeunesse nombreuse pleine de rêves perpétuellement déçus.



Un texte informatif intéressant et émouvant, un trait et des couleurs douces, une technique qui explose le cadre de la case, pour faire carnet de voyage, je vous recommande la lecture de cette BD, elle va au delà des clichés que nous avons sur l'Iran.
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Love story à l'iranienne

Belle découverte avec cette « Love story à l'iranienne ». Jane Deuxard, pseudonyme d'un couple de journalistes qui travaille clandestinement, est allé à la rencontre de la jeunesse iranienne pour témoigner de leurs privations de liberté, notamment celle d'aimer. La parole libérée malgré les dangers potentiels donne bien évidemment toute la sève à ce bel album graphique. Devant ces témoignages, on reste sidéré devant les interdits et admiratifs devant le courage de ces jeunes gens pour vivre le simple fait de s'aimer. La révolution de 2009 n'a malheureusement pas eu les conséquences espérées. Il faut dire qu'avec Ahmadinejad au pouvoir, difficile d’espérer une ouverture des droits qui nous semble indéfectibles. L'arrivée de Rohani ensuite, malgré un espoir de réforme des occidentaux paraît un rêve encore bien éloigné. Les dessins de Deloupy très expressifs apportent un plaisir supplémentaire à ce bel ouvrage. L'amour plus fort que tout, Gila, Saeedeh, Omid, Leïla et les autres en sont de parfaits exemples.

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Love story à l'iranienne

Love story à l'iranienne, c'est un magnifique roman graphique en immersion auprès de la jeunesse iranienne d'aujourd'hui. Les deux auteurs, Jane Deuxard au texte et Deloupy au dessin, donnent ici voix de manière clandestine à de jeunes iraniens, par le recueil de leur témoignages.

Le sujet de cette BD, façon reportage, est de parler d'amour, sujet vaste, inspirant et excitant, surtout lorsqu'on est dans un pays libre, mais voilà nous sommes en Iran, le propos là-bas est un peu plus compliqué à aborder, vous l'imaginez...

Nos deux auteurs ont tout d'abord dû feindre le couple parfait, marié et tutti quanti.

Leur investigation les amène dans un voyage à travers l'Iran, Téréhan, mais d'autres villes aussi comme Ispahan, Shiraz, Yazd... Des noms qui pourraient faire rêver. Ici le rêve est un rêve de liberté, presque impossible à imaginer désormais...

Nos investigateurs découvrent rapidement l'état des lieux et la manière dont leurs protagonistes y font face :

« La loi et les familles veillent à ce que les hommes et femmes ne se fréquentent pas dans l'espace public s'ils ne sont pas mariés ou liés par des liens de parenté. »

Grâce à la confiance et l'empathie, ils vont rencontrer quelques personnes représentatives de la jeunesse iranienne. Ils ont entre vingt et trente ans. Ils s'appellent Gila, Mila, Saviosh, Vahid, Kimia, Zeinab, Omid, Ashem, Nima, Saeedeh, Soban, Jamileh, Leïla.

Des femmes, des hommes... Certains jeunes hommes reconnaissent la situation difficile, la déplorent, d'autres feignent de l'ignorer.

De jeunes femmes mariées témoignent aussi.

De jeunes femmes divorcées aussi pour lesquelles c'est la double peine : être femme dans une république islamique et être considérée comme trainée...

Forcément, ce sont des témoignages glanés dans la clandestinité.

Privés de liberté, les jeunes avouent ruser d'astuces pour exprimer leur amour, mais cela ne peut être à ciel ouvert. le ciel ouvert, l'espace public, est dédié à ce qui est uniquement autorisé : la prière, le voile, être en couple seulement si on est uni par les liens indéfectibles du mariage...

S'aimer et le témoigner par les gestes devient alors, par-delà les ruses d'ingéniosité, un véritable acte de résistance autant face à sa famille que devant le pouvoir religieux en place.

On pourrait naïvement penser que s'aimer clandestinement ne doit pas être trop compliqué, une chambre d'hôtel, un coin de nature un peu à l'extérieur, éloigné de toute fréquentation... Mais voilà, les choses sont un peu plus compliquées :

« Les relations sexuelles avant le mariage sont officiellement interdites. Les belles-familles n'hésitent pas à réclamer un certificat de virginité si elles le souhaitent.

C'est le témoignage d'une société brutale, qui verrouille tout, renvoyant un pays pourtant bien présent dans le XXIème siècle à l'obscurantisme le plus arriéré des temps anciens. Et encore, certains temps anciens, si je vous en parlais... mais bon, c'est un autre sujet...

Privée de liberté la jeunesse iranienne l'est absolument. Mais d'amour, point !

Ici le pouvoir entend par tous les moyens contrôler le territoire intime de celles et ceux qui s'aiment : leurs sentiments, leurs regards, leurs gestes, leurs peaux, leurs corps, leurs battements d'ailes... Tout est fait pour dissuader la transgression, se cantonner dans la norme.

Parfois il y a aussi des dénonciations, c'est à cela qu'on reconnaît aussi les dictatures bien installées.

Le découragement, la sensation d'être prise au piège, l'envie honteuse de vouloir parfois ne plus vivre... La parole de certaines jeunes femmes est terrible.

C'est ici l'aveu d'un bonheur interdit.

Les patrouilles de police sont omniprésentes.

Mais parler, c'est aussi se sentir moins seul...

Les jeunes iraniens ont des rêves échevelés, mais n'osent même plus les imaginer.

Le roman graphique évoque en filigrane le soulèvement de la jeunesse en 2009 et la réélection contestée d'Ahmadinejad qui avait entraîné la « révolution verte » avortée dans l'oeuf.

La république islamique contrôle tout, même les réseaux sociaux.

Souvent, ces jeunes ont des rapports sexuels, mais pas complets pour ne pas menacer l'intégrité de la jeune femme... Je vous ai dit, c'est une société qui contrôle tout, même l'hymen des jeunes femmes...

Certains font l'amour quand même, bravant les interdits, parfois excités par le seul risque qu'ils prennent. S'aimer sans entrave, n'est-ce pas le plus bel acte de résistance face à la barbarie ?

Souvent, le seul espace privé est la chambre d'hôtel, se cacher comme des amants infidèles...

Parfois les jeunes femmes n'ont personne à qui se confier... Nous sentons cette parole salutaire.

Le propos est servi par un dessin où le trait est parfois décalé pour servir l'absurdité des situations vécues par les protagonistes, nous voyons des monstres se déployer, un oeil gigantesque qui contrôle tout, la mère d'une des personnes interviewées transfigurées en hydre de Lerne, autant de têtes pour tout surveiller, tout contrôler... Mais je trouve géniale l'image, car ce sont autant de têtes à couper, comme l'un des travaux d'Hercule...

Et pendant ce temps-là les mollahs vont à Dubaï réaliser leur fantasmes avec des prostituées...

J'ai appris ici que, parfois, certaines jeunes femmes qui ont eu des relations sexuelles avant le mariage se font reconstruire l'hymen.

Parfois l'une des jeunes femmes interviewées reconnaît : « le problème, c'est la tradition, bien plus que le régime ». On pourrait s'étonner de ce propos. J'ai compris plus tard ce que la jeune femme voulait dire... La révolution islamique de 1979 est venue sur un terreau propice et les parents de cette jeunesse ont été des activistes de cette révolution, espérant un monde meilleur, un renouveau... Cependant ils n'imaginaient pas ce que ce régime produirait...

Aujourd'hui, c'est la désillusion. La jeunesse en veut autant à leurs familles attachées à la tradition qu'au régime islamique.

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, son sujet, son dessin et son dessein, on pourrait croire à mon propos que la situation est désespérée. L'une des dernières planches offre toutefois un espoir : la jeunesse, indiquant que les mollahs ont besoin de la jeunesse pour survivre... Terrible cohabitation à défaut d'harmonie... ! Et puis parfois il y a des printemps révolutionnaires... À condition que cette jeunesse qui se dit désespérée en amour décide une bonne fois pour toutes de renverser ces crétins de dictateurs à soutane qui s'envoient en l'air à Dubaï... Ils en ont la force, il leur manque juste... (pardon j'allais dire un mot, un cri du coeur, mais qui aurait peut-être choqué)... encore le désir... Il faut peut-être juste renverser Papa et Maman tout d'abord...
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Love story à l'iranienne

Intriguée par le titre qui donne déjà une autre image de l'Iran que celle des conflits politiques relayés par nos médias.



Oui ! Les jeunes s'aiment en Iran ! Mais est-ce si facile dans un pays aussi conservateur et traditionaliste que l'Iran d'aujourd'hui ? Pas nécessairement, même si comme tous les système, le système iranien a aussi ses failles et des téméraires qui n'ont pas peur de prendre des risques pour s'aimer - ou pour se confier à un couple de journalistes occidentaux.



Les témoignages présentés sont très variés et n'offrent pas une vision trop unilatérale de l'Iran, ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer dans la lecture de cette bande dessinée.

Pour ce qui est des graphismes, ils restent assez basiques, permettant ainsi d'attirer davantage l'attention du lecteur sur le récit.



Et puis, finalement, on ne parle pas que d'amour (beaucoup, certes, mais pas que), en réalité cette bande dessinée témoigne plus de ce que c'est d'être jeune en Iran aujourd'hui - pour les relations amoureuses, le mariages, les études, la surveillance du régime, l'espoir d'une vie meilleure, les désillusions quant à un changement de politique, etc



Bien plus qu'un simple recueil de témoignages ou catalogues de points de vue, Love story à l'iranienne permet aux lecteurs qui ont des connaissances ultra basiques et fragmentaires sur l'Iran (comme moi !) de mieux comprendre ce qu'est ce pays dont on ne parle que sous des aspects assez négatifs. Et surtout, il m'a permis de mieux comprendre les liens entre la révolution de 1979 et le régime des ayatollahs.



Un bon complément aux lectures de Marjane Satrapi et Chahdortt Djavann ( " Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! ") et au documentaire de Mehran Tamadon ( "iranien ").



Encore une preuve que la lecture permet une meilleure compréhension de ce qui est loin et différent de nous, qui peut nous effrayer mais nous ressemble tellement...
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Impact

Alternance de deux hommes. L’un en EHPAD qui apprend qu’il est condamné à cause des fibres d’amiante inhalées durant toute sa vie d’ouvrier. L’autre, homme quadragénaire, se voit contraint par la justice de consulter un psy. Par quoi sont-ils relié ? Les deux racontent une bévue lors d’une intercalation en voitures.

C’est bien écrit, bien mené, humain, social, psychologique. Le tout avec des dessins aux couleurs chaudes vraiment beaux. Un polar qui n’a rien a envié aux écrivains de l’ancienne génération. Un sans faute.
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Algériennes 1954-1962

"Enfant d'appelé"

Cela a remué quelque chose en moi

comme si ça réveillait le silence

comme si ça éclairait l'ombre

l'ombre qui planait sur l'enfance

l'ombre qui suivait papa

Il n'est plus là depuis mai

Je range ses photos dans un album

je les paratage sur un groupe privé

avec les mots inscrits au dos

comme des murmures

des murmures d'une jeunesse

armée de sourires aussi

soudée de camaraderie

soudée dans l'épreuve

et les images indicibles



Ces anciens combattants, tous émouvants

le font un peu revivre

honorent sa mémoire, le rendent beau

aux yeux de l'enfant que j'étais

que je suis encore dans un creux sombre

Ils me donnent des pistes

une lampe torche

Merci

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Pour la peau

Un immeuble de bureau, une fête de voisin, un homme, une femme, une rencontre improbable. D’eux, ils ne connaissent que leur prénom. Gabriel est cadre, comptable et travail dans un bureau situé au dernier étage de la tour. Mathilde est employée par la radio qui occupe le rez-de-chaussée du même immeuble. Ils échangent quelques mots, Mathilde se fond dans la foule, Gabriel, fasciné par la jeune femme la cherche du regard. Il la retrouve, celle-ci rentre dans l’immeuble et semble invité Gabriel à la suivre. Ce qu’il fait. Ils se retrouvent dans les toilettes et là, sans un mot, c’est l’amour sauvage, on peut le dire, la baise passionnée. Tout deux sont inondés de plaisir et ils se quittent, rentre chez eux. Mathilde est mariée, pourtant amoureuse de son époux et n’a jamais connu d’histoire. Gabriel est père de famille, jusque là, il a toujours été un homme fidèle. L’un comme l’autre restent troublés par leur rencontre et le souvenir de la fusion de leur corps. Ils savent qu’ils travaillent dans le même immeuble. Alors, Mathilde cherche le bureau de Gabriel et le trouve. Elle s’invite et sans un mot ou presque, ils font de nouveau l’amour. Leurs sens explosent. La rencontre est sensuelle et un fois par semaine, très régulière, Mathilde rentre dans le bureau de Gabriel et les amants fusionnent, sur la chaise de bureau, sur le canapé, sur la moquette, sans plus tenter de se connaître. Puis, Mathilde disparaît…



Un roman graphique très érotique, inscrit dans la collection EROTIX des éditions Delcourt. Les dessins sont très contemporains, originaux, la mise en page aussi. Les cases n’ont pas de bords bien définis, comme des photographies rognées au hasard. Nous vivions l’histoire en alternance, une fois avec le point de vue de Gabriel, les dessins sont alors légèrement teintés, juste en nuance de gris, de rose, de bleu et de rouge et ensuite du côté de Mathilde avec des nuances sépias. L’érotisme est puissant, torride, sans pudeur mais aussi sans trivialité. Les deux amants ne sont pas très loquace, les dialogues sont épurés. Seule la passion des corps, la fusion de ceux-ci, l’orgasme fort guide les amants. Le sexe comme échange amoureux, sans vouloir en savoir trop sur l’autre, sans exigé que l’un ou l’autre ne quitte leur époux et épouse. C’est délicieusement amoral, qui n’a pas rêvé de vivre une aventure aussi spontanée, aussi chaude. Ca reste toujours dangereux pour le père de famille ou pour la femme mariée mais quand la passion vous brûle, elle vous fait perdre le bon sens. Y a-t-il une frontière à l’addiction de deux corps qui sont faits l’un pour l’autre, juste pour. Être peau contre peau, juste pour s’emboîter, fusionner et se baigner dans le stupre, dans une délicieuse luxure. Ce livre semble nous dire : mais qu’est-ce que tromper, mais que veut dire être infidéle ? Pourquoi se mettre des barrières dans cette société qui codifie tout, qui pense pour nous, qui crée le remord ? Pour passer à côté du bonheur, celui du plaisir, de la passion qui dévore. Est-ce forcément destructeur ? Ce livre est une ode à la liberté des corps, pourquoi dons sans priver ? Le scénario semble simple, les scènes d’amour sont très explicites mais chaque page, chaque case sont source d’émotions fortes. Ce roman au graphisme original et au scénario épuré est remarquable et m’a vraiment ému. Lu en numérique sur KINDLE et sur un iPad Pro, avec une magnifique numérisation.

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Algériennes 1954-1962

Un album qui traite d'un sujet toujours sensible, la guerre d'Algérie, sans aucun manichéisme ni angélisme.

Algériennes, car ce sont les femmes qui parlent ici. La narratrice, le double de l'auteure, sait que son père a fait la guerre d'Algérie, mais il refuse d'en parler. Elle part donc en quête d'informations. D'abord auprès d'une amie de sa mère, Algérienne vivant en France, puis en Algérie, au fil de ses rencontres.

Pieds-noirs, harkis, membres du FLN, simple civile... Elles racontent toutes leur histoire, parfois terrible et difficilement soutenable, mais sans haine. Il y a beaucoup d'apaisement en fait, de la compréhension, une envie de ne pas juger l'autre. Tout n'est ni rose, ni noir. Il n'y a pas de regret réellement non plus. Juste des histoires personnelles, le besoin de parler, de transmettre pour que ce genre de choses ne recommencent pas.

Une bande dessinée sensible, mais qui ne tombe pas dans le pathos. Et qui remet les choses à taille humaine.
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Love story à l'iranienne

Voilà un format un peu atypique pour un reportage : la bande dessinée.

Mais le propos est très intéressant, et change un peu des "traditionnels" reportages qu'on nous sert sur l'Iran. On y découvre une jeunesse qui n'a plus aucune illusion quant au retour des libertés individuelles dans son pays, dont une liberté qui pour nous occidentaux semble une évidence : la liberté d'aimer.

Ils n'ont plus d'espoir, ils ont peur, mais en même temps ils acceptent de témoigner....

La lecture est assez troublante et je pense que je vais beaucoup m'en souvenir.
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Algériennes 1954-1962

Magnifique album que cette nouvelle BD signée Deloupy, pour le dessin et la couleur, et Swann Meralli pour le scénario. Tous les deux, ils se sont attaqués courageusement à un sujet difficile et délicat à aborder : les Algériennes. S'ils n'oublient personne, ils réussissent à captiver et à toucher le lecteur comme je l'ai été grâce à Vincent que je remercie pour ce beau cadeau, magnifiquement dédicacé par Deloupy.



J'avais déjà beaucoup apprécié ce dessinateur dans Love Story à l'iranienne, publié en collaboration avec Jane Deuxard et, pour ce nouvel album paru chez Marabout, je n'ai pas été déçu. Les personnages sont fictifs mais les faits sont réels.

Face à « des mots de douleur, de solitude, d'amour », il faut suivre Béatrice dont le père a été soldat en Algérie mais n'a jamais voulu en parler. La lutte contre l'oubli est lancée. Vaincre les tabous n'est pas facile. La mère de Béatrice se souvient de 1956, d'Alger, d'une déflagration en pleine ville, l'horreur sous les yeux de cette femme en robe rouge. le dessin devient bistre et comme dans tout l'album, les visages sont formidablement expressifs, attachants, émouvants.

Béatrice rencontre Saïda dont le père était devenu harki parce que son frère avait été tué par d'autres Algériens : « Il y a eu beaucoup de meurtres entre Algériens… En plus grand nombre, peut-être, que ceux causés par les Français. » Ce passage me rappelle Alice Zeniter dans L'art de perdre car Saïda raconte le départ en pleine nuit, la France, les camps, le froid, la tente, la douche collective, la surveillante qui appelle toutes les femmes Fatma et souligne l'aide précieuse de la Cimade.

Comme l'héroïne d'Alice Zeniter, Béatrice part en Algérie pour en savoir plus. Deloupy offre alors une magnifique double page avec cinq vignettes : Alger, des tombes et, au fond, le mémorial des martyrs. C'est là qu'elle rencontre Djamila qui fut résistante et regrette que ce mémorial soit uniquement à la gloire du FLN.

Ainsi va le parcours de Béatrice fait de rencontres et de retours en arrière. Djamila est claire : « Je regrette de ne pas avoir eu le choix… mais je ne regrette pas d'avoir participé à l'indépendance. L'indépendance, c'est la liberté, et c'est important de se battre pour la liberté. » Alger 1961 : c'est la guerre dans toute son horreur, des attentats, des viols collectifs, l'humiliation, des rôles subalternes pour les femmes dans la résistance et des tortures effroyables.

Les auteurs n'oublient pas de parler des pieds noirs qui sont restés (200 000 en 1962, une centaine aujourd'hui) avec Bernadette qui affirme : « mon pays, c'est l'Algérie ! » mais regrette : « J'aurais aimé que les Algériens fassent la guerre contre les différences sociales et pas contre les différences culturelles. »

Ainsi la pluralité des points de vue est respectée pour finir avec la rencontre de Malika Yelless. Elle raconte les massacres dans les villages, les insultes subies à l'hôpital, l'OAS qui tente par tous les moyens d'empêcher l'indépendance.



Ce sont des réflexions très pertinentes sur l'Histoire et le récit qu'on en fait pour terminer sur une nouvelle superbe page au dessin toujours précis : « Et nous, que raconterons-nous de notre histoire et de nos mémoires ? C'est la question que nous devrons, un jour, nous poser à notre tour… »




Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Faussaires, Tome 1

Max, qui tient avec son associée Lucia la librairie "L'introuvable" à Saint Etienne, achète un lot de vieilles cartes postales. Parmi elles, il y a une photo du dessinateur Hergé datant de 1940 avec un certain M. Trentin. Max, son ami Samuel et Lucia décident de faire des recherches pour en savoir plus. Les deux garçons partent près de Clermont-Ferrand pour comprendre pourquoi Hergé, qui était belge, a séjourné là-bas. Samuel avec ses talents de dessinateur, plagie la couverture d'un album qu'Hergé aurait pu dessiner. Très vite, leur enquête suscite des convoitises.



Cet album publié par la maison d'éditions stéphanoise Jarjille a suscité ma curiosité, d'autant plus que j'avais déjà lu de ce même auteur "L'introuvable" que j'avais apprécié. L'intrigue de cet album est dans la même veine que la précédente, il s'agit d'une enquête ayant pour origine le monde de la littérature, ici plus précisément le dessinateur Hergé.

Par rapport à l'album précédent, il y a moins de références à ma ville natale, je suis un peu déçue.

Les dessins eux, sont dans le même style, simples et réalisés en assez gros traits, de ce côté le graphisme manque un peu de délicatesse pour moi.

Je pense emprunter prochainement la deuxième partie de cette BD, histoire de savoir comment l'histoire se termine mais j'avoue avoir préféré jusque là "L'introuvable" du même auteur car l'intrigue m'avait plus captivée.
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Love story à l'iranienne

Cette BD est un beau reportage sur la société iranienne contemporaine.

On y fait la rencontre de plusieurs jeunes de 20 à 30 ans, et on découvre leurs aspirations et leurs rêves dans ce pays où la liberté n'est qu'une utopie.

Gila, Saeedeh, Mila, Leïla, Vahid... nous racontent leur quotidien et la lutte pour s'aimer malgré tout.

Ils évoquent également le régime iranien, la religion, le voile...

Ce sont des témoignages passionnants sur l'Iran d'aujourd'hui.

J'ai été charmée par les illustrations et les couleurs qui font voyager en Orient.

Cette BD est une réussite.
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Love story à l'iranienne

Deux journalistes occidentaux mènent un reportage en Iran. Cette femme et cet homme s'intéressent à un sujet tabou : l'amour entre jeunes iraniens au Pays des Mollahs. Ils doivent agir discrètement, en respectant certaines règles du pays, pour protéger celles et ceux qui acceptent de se confier à eux. Les rencontres se feront dans des lieux discrets, voire insolites.



Est-ce que la vie à changer en Iran après les élections d'un candidat considéré comme réformateur ? Sous couvert de l'anonymat, deux journalistes vont donner la parole à de jeunes iraniennes et iraniens. celles-ci et ceux-ci vont prendre des risques car il est mal venu en Iran de critiquer le régime et les traditions.



À travers ses témoignages prenants, nous allons découvrir (mais est-ce vraiment une découverte ? ) que la notion de liberté et de libération des femmes est toute relative. Les femmes sont sous la dépendance des familles, beaucoup de mariages sont des mariages organisés avec le respect de certaines règles ou coutumes. Les femmes, majoritairement, ne choisissent pas. Leur condition de femmes fait qu'elles doivent se soumettre.



Comment les jeunes gens vivent-ils cette situation, pas seulement à Téhéran, mais dans tout le pays ? Comment les jeunes gens font-ils pour braver la règle et se rencontrer ? Comment peuvent-ils développer une relation amoureuse en dehors du cadre imposée ? Comment vivre des histoires d'amour au pays des mariages arrangés ?



Le lieu privilégié de rencontres entre filles et garçons est l'université, qui accueille un public mixte. De plus la ,poursuite d'étude est favorisée par le régime afin de diminuer les statistiques du chômage. C'est là où les jeunes peuvent apprendre à se connaître.



Les témoignages sont émouvants, les jeunes gens expliquant les stratagèmes qu'ils mettent en place pour se rencontrer (en absence des parents, dans une voiture) mais sans se faire voire au risque d'être dénoncés. Les relations sexuelles avant le mariage sont prohibées, car moment du mariage la famille du marié peut demander la vérification de la virginité, l'intégrité de l'hymen. Les jeunes gens vont donc expliquer qu'ils pratiquante des actes sexuels incomplets comme l’amour buccal ou anal pour préserver la virginité. Certaines femmes vont jusqu'à se faire reconstruire l'hymen avant le mariage ...



Les auteurs nous exposent le poids des traditions, le poids de la morale religieuse étant plus prenant que le régime en place. On a vraiment l'impression d'être en dehors du temps.



Certaines jeunes filles vont braver l'interdit et se rebeller mais c'est une véritable lutte (comme refuser le port du voile dans la sphère strictement familiale). D'autres vont ruser et faire accepter l'homme de leur choix, en faisant semblant de respecter la tradition : l'homme qu'elles ont choisi se présente avec sa famille comme un prétendant, les deux jeunes gens faisant semblant de se connaître.



Un autre jeune femme est beaucoup plus cynique, se servant du système t en profitant pur s'enrichir car il y a des affaires juteuses à faire en Iran. Et naturellement, faisant semblant d'être soumise ...



Jane Deuxard (en fait sous ce pseudonyme se cachent deux journalistes femme et mari dans la vie) nous livre un documentaire inédit sur l'Iran actuel. Ils décrivent une situation proche du moyen-âge et rendent hommage à celles et ceux qui ont accepté de témoigner. Ils ont libéré la parole ce qui est un premier pas...



J'ai beaucoup aimé le graphisme de Deloupy : un trait simple cerné de noir, des couleurs sépia, poussiéreuses comme recouvertes de la poussière de la tradition. J'ai aimé la grande variété des plans et les allégories relatives à l'emprise et la manipulation des Mollahs. Quant au scénario, le roman est découpé en chapitres, un chapitre par témoignage avec à chaque fois une intervention des auteurs, sous forme d'une introduction manuscrite.



La couverture est explicite : un couple s'étreint dans le dos des Mollahs aveuglés par le poids de la tradition et brave l'interdit. Sûrement parce que l'amour est plus fort que toutes ces règles absurdes.



Lecture émouvante pour une Saint-Valentin.



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Love story à l'iranienne

Les dessins ne m'ont pas séduite (couleurs sombres, etc. ) par contre il est impossible de rester indifférent à ce qui nous est raconté.

L'omniprésence du régime en place en Iran qui s'immisce partout y compris dans ce qu'il y a de plus intime : la vie amoureuse (et sexuelle) des Iraniens. En effet, tout contact entre homme et femme est interdit et sévèrement réprimé, rendant les relations amoureuses extrêmement compliquées puisque les jeunes gens n'ont pas la possibilité d'apprendre à se connaître réellement. Et non seulement l'état impose ces mesures incroyablement injuste, mais toute la société suit, créant des tensions et établissant un climat de méfiance jusque dans les familles.

Le livre réunit des témoignages illustrant toute l'injustice du système, mais aussi la façon dont certains parviennent à en tirer parti ou dont d'autres tentent de contourner les restrictions.

Une situation révoltante, mais contre laquelle les iraniens n'ont même plus la force de s'opposer tant les dernières manifestations ont été réprimées violemment.
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Love story à l'iranienne

Jane Deuxard est le pseudonyme d'un couple de journalistes qui parcourt l'Iran afin de comprendre la façon dont le régime est perçu de l'intérieur.

Ils vont à la rencontre de personnes qui leur raconte la façon dont ils vivent. Dans cette BD, ils rencontrent essentiellement des adultes qui leur parlent un peu de politique mais aussi et surtout de la chose qui les préoccupe le plus : l'amour et le sexe.

Comment ils tentent de faire vaincre leur amour, comment ils se soumettent ou non aux règles qui leurs sont imposées et comment ils les contournent.

Chaque récit est une vision, une perception, très personnelle en fonction de qui sont les parents, les beaux-parents, leur conjoint, leur profession.

C'est intéressant et édifiant, ça vaut la peine d'être lu mais j'ai trouvé que ce qui fait la base de cette histoire, c'est à dire le postulat de départ qui consiste à rencontrer des personnes, recueillir leur témoignage et ne jamais chercher à les revoir pour les protéger, ne permet pas de savoir si ils ont pu atteindre leurs rêves...Nous ne le saurons donc jamais.
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