Frankétienne est l'un des écrivains caraïbéen les plus connus à cause de sa recherche stylistique, de la noirceur de son inspiration et de son influence sur d'autres écrivains. Ultravocal est un texte difficile et déroutant que nous propose Michel Le Bris dans sa collection "Etonnants voyageurs". L'auteur a sous-titré son texte "spirale", c'est effectivement l'impression que l'on peut avoir en le lisant. Aucune histoire à suivre de son début à son achèvement mais de multiple fragments contre-disant, approfondissant ou décalant le point de vue des fragments précédent. Tantôt chuchotée ou chantée, la langue est poétique bousculant les mots et la syntaxe.
Perdu et perplexe devant ce texte chaotique, ni récit, ni poème, je reste sceptique face à cet objet littéraire qui veut embrasser trop de choses à la fois.
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Trois récits dans le livre, marqués par la typo : normale, italique, gras. Il faut donc suivre les trois fils et les "tisser" .
Lecture dense, très singulière qui ne me convient pas aujourd'hui.
J'y reviendrai
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J’ai toujours voulu lire Frankétienne pour comprendre la création littéraire qu’est le « spiralisme ». J’ai toujours voulu lire cet auteur que la Presse en général et les critiques littéraires en particulier consacrent depuis des décennies comme un « monstre sacré de la littérature haïtienne contemporaine ». Certains disent même qu’il pourrait recevoir le prix Nobel de littérature. J’ai vu maintes interviews de l’écrivain élaborant sur la littérature, la spiritualité, la politique avec un franc-parler quelque fois déroutant, surprenant, et dérangeant les idées traditionnelles, préconçues et bien établies. Il m’est toujours apparu comme un être de grande intelligence, complexe, intriguant, iconoclaste, bizarre. Pourtant je n’ai jamais pu mettre la main sur un de ses livres. J’avais voulu lire en premier « Mur à crever » mais il fut impossible à trouver et est peut-être à court d’édition. J’ai donc fait l’acquisition de « Chaophonie ». Mal m’en prit ! A moins que je me trompe, cet ouvrage est l’une de ses dernières œuvres que je pensais serait un testament littéraire de réflexions inédites sur notre monde, notre réalité haïtienne, le présent et l’avenir du pays. Je fus terriblement déçu. L’ouvrage est une longue lettre testamentaire faite à son fils spirituel, Rodney Saint-Eloi, dans un chaos de mots en dehors de toute logique, de sens, de compréhension – d’où peut-être vient le nom Chaophonie, très proche de cacophonie – mot que l’auteur semble apprécier particulièrement. Lire ce livre fut pour moi une véritable torture. Je l’ai terminé juste pour pouvoir dire que j’ai lu au moins un livre de Frankétienne. Mais je ne désespère pas de continuer mes lectures sur cet auteur. J’ai pu quand même trouver trois petits passages mémorables dans un océan d’illogisme. Même par simple curiosité je ne recommande la lecture de « Chaophonie ».
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