Citations de Isla A. Rowley (102)
Ce n’est pas la liberté que tu m’as offerte, mais une cage plus grande. Seulement, cette cage peut bien faire la taille de cette fichue planète, si tu ne fais pas partie de mon monde, elle reste ni plus ni moins qu’un amas de ferraille qui ne fait que m’étouffer.
– Ose me dire que ta peau ne m’a pas réclamé ? Qu’elle n’a pas cessé de penser à mes mains la caressant ? Que tu n’as pas imaginé mon corps prenant possession du tien alors que tu couchais avec d’autres ?
[...] c'est ici, chez moi, dit-elle dans un murmure. Dans ce minuscule espace entre nos deux corps.
Parce que je sais qu'en cet instant, elle m'offre l'une de ses si rares parcelles de bonheur.
- Parce que je t’aime. Blesse-moi si tu en as tant besoin. Mais je ne partirai pas. Je te l’ai déjà dit : je suis assez forte.
Cependant, j'ai appris une chose: avoir une famille implique parfois de faire des compromis. Afin que chaque membre puisse y trouver sa place et s'y sentir bien, à cette place.
En silence, entièrement offerte à mon attention, Love m'observe. De ce regard pur tant il est empreint de sincérité. De vérité. De certitude aussi. L'impression qu'il s'enfonce dans mon crâne, entre mes côtes. Qu'il voie. Me voie, moi. Par-delà le voile. Par-delà le mensonge.
Je me suis toujours promis de dévorer chaque seconde de mon existence. Et personne sur cette terre ne me fera faillir à cette promesse.
Je préfère que mon âme porte tes marques plutôt qu’elle soit lisse de ne pas te ressentir.
Je brûle d'un mal qui porte son nom et dont jamais je ne pourrai réchapper.
Je suis là pour toi, Lucy. Pour retrouver l’unique cœur au monde capable de ranimer le mien.
- Et moi? demandé-je dans un souffle, je t'ai manqué?
- Autant que la lumière manque à une âme pour se sentir vivante, me répond-il aussitôt.
– Qui es-tu ? murmuré-je si bas que je doute un instant qu’il m’entende.
– Quelqu’un qui t’a entendue crier.
❝ Ma famille, c’est toi. Peu importe que nom on peut bien me coller. Nous sommes bien placé pour savoir qu’un patronyme ne nous définit pas… ❞
❝ … J’ai un faible pour les personnes qui se débattent au beau milieu de la nuit. ❞
❝ Tant que tu reste fidèle à qui tu es, tu gagneras toujours. ❞
Je l'aime. C'est là. Dans ma peau, mon ventre, mon crâne. Mon cœur. Mon âme. Partout. Si Love prétend que je la construis, elle... elle me nuance. Atténue l'obscur. Apaise le mal. Estompe les contours de ce démon qui me ronge. L'affaiblit. Me montre que, malgré ce trop-plein dans mon esprit, j'étais vide. Vide de ce qui compte réellement.
Le problème avec les mots, c'est que lorsqu'on les connaît par cœur, ils perdent leur impact.
Love, je ne te demande pas d'avoir besoin de moi. Mais de compter sur moi.
- Tu m'appartiens, Love. Et quand je parle d'appartenir, je parle de... de la fagon dont tu deviens ce besoin absolu qui, paradoxalement, me libère. Et de cette façon où…
- Où tu deviens ce besoin absolu qui me... m'étourdit de vie, le coupé-je.
- Mon corps sait maintenant, Ezra. Je suis l'élue. Et une élue est prête à tout. Même à la plus monumentale des conneries.
Comme je le disais: Ezra me construit, Je ne suis pas masochiste, seulement, j'aime vivre. Or vivre n'est pas un long chemin tranquille, mais ce serait plutôt comme marcher sur un fil de fer bardé d'épines en équilibre au-dessus du vide. Mais sans ça, pas de vertiges, pas de frisson. Comment apprécier la joie, les éclats de rire, le bonheur si on ne connaît que ça?