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Critiques de Li-Cam (67)
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Chroniques des Stryges, tome 1 : Lemashtu

Après plusieurs déceptions dans mes pioches, j'ai opté pour un livre qui me plairait à lire hors contraintes diverses et variées. Ce livre n'aura donc pas attendu trop longtemps mon bon vouloir, n'ayant patienté que 5 mois dans ma PAL. Cela faisait un moment qu'il me faisait de l’œil après l'avoir repéré dans une boutique en ligne d'occase, je l'ai finalement acheté sur un autre site. Je suis très contente de mon acquisition car c'est un coup de cœur et en plus, il m'a redonné envie de lire « Le Chant des Stryges » de Corbeyran. C'est tellement rare d'ailleurs de lire sur les Stryges dans la littérature fantastique, à ne pas confondre avec des vampires, les Stryges sont bien vivants mais appartiennent à une espère différente : homo sapien incubus.



Nous découvrons pas à pas l'univers mis en place par Li-Cam grâce à l'histoire racontée du point de vue de Lemashtu, dit Lem, et grâce à des fiches signalétiques et des enquêtes du Vatican. Elle nous montre petit à petit toute la complexité de son univers, avec son passé, son présent et son futur possible tout en nous livrant une histoire où on n'a pas le temps de s'ennuyer et où j'ai pris plaisir à rencontrer Lem et ses amis. Je me suis prise d'amitié pour eux, j'ai ri avec eux, j'ai frémi à l'unisson. La narration est centrée sur Lem mais pas que, car de temps en temps, d'autres protagonistes sont mis en avant, de façon à nous éclairer sur l'envers du décor, qu'on ignore quand on suit Lem et ses amis. Les enquêtes du Vatican nous donnent aussi des informations sur le passé des différents protagonistes et de leur particularité génétique, sans entraver la bonne marche de l'histoire. Construction très originale de l'histoire et de son environnement qui démontre une imagination et une logique particulière pour mener son récit à son terme. Les fiches signalétiques sont agrémentées de quelques dessins suivant les strigoïs (Stryges en roumain) mentionnés. L'ensemble donne, en mon sens, plus de profondeur au récit de l'auteur, surtout quand on sait qu'il est vital pour elle d'écrire afin d'exorciser les images qui se bousculent dans sa tête. Elle a donc créé tout un univers autour de Lem, dernier voïvode strigoï de son peuple. Le Vatican et certains membres haut placés des Stryges le protègent de lui-même et, de l'ignorance et méchancetés de certains hommes... Une histoire où se mêlent passé, présent, amitiés, amour et acceptation, ou non, des différences des autres. Un hymne à l'humanité malgré les différences de chacun et de leur histoire. Même si l'auteur a choisi l'univers des Stryges pour son récit, elle insinue des éléments essentiels à notre survie dans le monde actuel où les terroristes se croient introuvables... Car à bien y regarder, on pourrait transposer son récit aux différents épisodes terroristes qu'on a subi...



Comme vous l'aurez compris, ce livre est un coup de cœur pour moi et à bien des égards : histoire, univers, personnages, construction de l'ensemble. Avant même de l'avoir fini, j'ai essayé d'en trouver la suite car, pour une fois en un an, j'ai dérogé à ma propre règle de ne pas commencer de nouvelles séries. La maison d'éditions ayant fermée ses portes, le prix du tome 2 défie toutes les lois. Je l'ai trouvé en premier lieu entre 55€ et 189€, et lors d'une autre recherche, je pensais l'avoir trouvé à un prix plus raisonnable (22,5€ hors frais de port, donc achat de suite) mais le vendeur ne l'a pas retrouvé... Par contre, pour le tome 3, à moins de contacter l'auteur, je pense qu'il n'a jamais été édité... Si vous êtes amateur d'univers sortant de l'ordinaire, je vous conseille très fortement de découvrir l'univers des Stryges créé par Li-Cam. Pour ma part, je vais relire « Le chant des Stryges » dès réception et essayer de trouver le tome 2 à un prix raisonnable pour connaître la suite réservée à Lem et à ses amis dans la survie de son peuple.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Résolution

Résolution raconte l'histoire de Wen, personnage neurodivergent, queer et aux tendances anarchistes. Wen tient un blog sur ses idéaux et lorsque la civilisation s'effondre, c'est iel que les scientifiques choisissent pour mener un test sur une île, avec des gens de son choix, pour refonder la société.



Une bonne partie de la novella vise à répondre à une question rarement bien abordée dans les autres expériences de pensée du genre (Ursula le Guin, Becky Chambers ou Margaret Killjoy par exemple) : Dans une telle communauté, que fait-on des gens difficiles, qui refusent de faire leur part simplement parce qu'ils sont des procrastinateurs chevronnés? (Ici, c'est une île, l'exil n'est pas une option.)



Le problème est que je ne crois pas que la réponse à la question soit satisfaisante. Et qu'au fil de la lecture, on réalise que Wen est un personnage infaillible, qui pense à tout mais qui doute de lui-même (sans raison évidemment puisque la narration nous rappelle sans cesse que c'est une personne extraordinaire). Bref, on a un peu l'impression qu'il s'agit d'un self-insert, et que l'autrice réalise sur le papier un fantasme de voir son génie reconnu et qu'on lui remette enfin entre les mains les rênes de la société. Ce qui mine, à mon avis, l'idée qu'une utopie de ce genre devrait être une construction collective, et non pas celle d'un messie.



(Mais bon , la plupart des autres critiques semblent vanter la complexité des personnages alors, ne vous fiez pas que sur moi là dessus.)

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Visite

Un jour, une planète apparaît dans le système solaire. Je dis bien « apparaît ». Elle ne vient pas comme une astéroïde, s’approchant peu à peu, ne se déplace pas progressivement des confins de l’espace jusqu’à une orbite proche de celle de notre Terre, surveillée par des télescopes inquiets. Non, un jour, elle n’était pas là. Le lendemain, elle est là. D’où vient ce mystère ? Les habitants de notre planète s’interrogent et envoient une mission sur Sitive, du nom de la découvreuse, accidentelle, de ce corps étranger qui va bouleverser de façon définitive la vie des humains.



Commençons par crever l’abcès. Ce qui surprend au premier abord à la lecture de Visitece n’est pas l’histoire. C’est la façon dont elle est écrite. Il suffit de lire, plus bas, la présentation de l’éditeur pour s’en convaincre. Je place ici un petit extrait qui explique ce changement : « Yel y a plus de vingt ans, on a modifié lae langage pour s’assurer que les vieils réflexes de domination des humaines et de destruction des écos ne reviennent pas. » Li-Cam a écrit tout son roman dans une langue possiblement future, qui supprime les marques de domination du masculin sur le féminin. Je vois déjà certains se récrier et hurler à la mort de la langue française. On se calme. C’est un récit expérimental, qui n’a rien de manichéen. Il ne veut pas démontrer de façon lourde et outrageuse (comme par exemple R.F. Kuang, qui dans Babel, dessert son propos en se montrant d’une trop grande insistance) la nécessité de changer de langue. Il offre juste une possibilité, une démonstration de ce que cela pourrait être et des raisons de ce choix.



Et je dois dire que si, au début, j’ai été pour le moins rétif à cette lecture – je l’ai d’ailleurs interrompue car mon esprit n’était pas assez disponible – quand je m’y suis mis à nouveau, cela ne m’a pas posé longtemps de problème. Il est toujours agréable de voir combien notre cerveau s’adapte rapidement. Avec un peu de flexibilité, on comprend tout parfaitement. De fait, j’ai dévoré le livre en un peu plus d’une journée. Juste avant de passer à mon avis sur l’histoire proprement dite, encore une citation qui explique davantage encore les raisons de ce changement : « Attention, yel y a l’Histoire et l’histoire, comme pendant longtemps yel y a eu l’Homme et la femme. On dit humaine maintenant, je sais, mais n’empêche que c’est encore trop présent dans nos esprits, dans nos inconscients, cet grand H et cet petit f. Ça a duré longtemps, ça s’est imprégné en nous, dans notre sang,… ». C’est une façon de lutter contre un passé de violence et de domination. Placé en grande partie sur le dos des hommes. Mais pourquoi pas, après tout. Quand on voit les massacres qui ont parsemé les centaines d’années de civilisation, on peut se dire que peut-être, une autre vision des choses pourrait apporter une certaine amélioration. Je n’ai pas d’avis arrêté sur la question, mais l’hypothèse n’a rien de choquant, surtout telle qu’elle est présentée ici.



Revenons à l’univers décrit dans Visite. On dirait un monde post-apocalyptique tant la vie est est proche de la survie. En fait, c’est plutôt une Terre post réchauffement climatique et post Grand Déclin : « ce ne fut pas l’effondrement brutal que beaucoup avaient prédit, mais un lent et long déclin économique et démographique. » Les humains ont dû faire avec la perte des ressources et le respect obligatoire, pour une question de survie, de la nature. On parle depuis d’écos. Il faut les respecter pour pouvoir continuer à exister sur la planète. Et donc la vie sociale est totalement bouleversée. Adieu le luxe que nous connaissons actuellement. Adieu les objets qui ne servent à rien qu’à flatter des egos ou assouvir de petits plaisirs. On va à l’essentiel. Ce qui n’empêche pas les écrans et les communications par réseau. Mais limitées.



Et tout le monde doit collaborer. Les collectivités s’organisent avec des tableaux de tâches à effectuer. Tout le monde fait sa part et l’ensemble tourne plutôt pas mal. Bien sûr, par rapport à notre société actuelle, où tout paraît simple (enfin, devrait apparaître simple) pour ceux qui ont accès à l’essentiel des biens, le bilan est négatif. Mais, dans les circonstances imaginées par Li-Cam (et qui pourraient bien représenter notre avenir à plus ou moins long terme), ce n’est pas si mal. Et cela donne presque envie parfois. De plus, ce n’est pas sans rappeler par certains côtés le monde décrit par Becky Chambers dans ses Histoires de moine et de robot (Un psaume pour les recyclés sauvages et Une prière pour les cimes timides) : solidarité, bienveillance (qui n’est pas un gros mot, même si ce terme est bien galvaudé depuis quelques années). Y compris la protection de certains zones où les humains ne peuvent se rendre que pour de très bonnes raisons, afin d’éviter toute nouvelle dégradation qui pourrait être fatale finalement.



Mais tout cet équilibre, déjà précaire, est mis à mal par l’arrivée de Sitive, l’étrange planète dont j’ai parlé en introduction. Personne ne comprend rien à son apparition et cela occupe tous les esprits. De plus, des évènements surprenants font leur apparition. De façon progressive. Des sons, des rêves. Est-ce directement lié à Sitive ou n’est-ce qu’un effet secondaire ? Les humains, inquiets, projettent-ils ainsi leurs angoisses ou la nouvelle planète a-t-elle une réelle influence ? Beaucoup de questions qui prennent de l’ampleur au fur et à mesure que les pages se tournent. Les perturbations prennent de l’ampleur, y compris dans le texte : certains passages proposent des blocs de textes sans ponctuation, sans majuscule, alignant les phrases les unes à la suite des autres, comme si la pensée des personnages perdait de la cohérence et devenait une suite de mots à la logique fragile. Encore ce jeu sur la langue.



En attendant, l’expédition envoyée sur Sitive fait des découvertes surprenantes. Cette planète recèle de la vie. Mais très différente de celle que nous connaissons sur la Terre. Végétale et assez monotone. Elle m’a fait penser à ce qu’on rencontrait dans les récits de SF classique (chez Curval ou chez Demuth par exemple). Les plantes qui ont envahi les lieux autour du site d’atterrissage de l’engin envoyé par les humains sont assez semblables. Et gigantesques. Mais sont-elles seulement des plantes ? Possèdent-elles une volonté, un esprit ? Encore des questions qui parsèment le roman.



Je pourrais parler également de la place des I.A. (eh oui, encore les I.A. : cf. entre autres (I.A. 2042 – Dix scénarios pour notre futur de Kai-Fu Lee & Chen Qiufan, Alfie de Christopher Bouix, Le Système de la Tortue de Pierre Raufast, Resilient Thinking de Raphaël Granier de Cassagnac, Composite et Les Machines fantômes d’Olivier Paquet, Jour zéro de C.Robert Cargill ou John von Neumann. L’homme qui venait du futur d’Ananyo Bhattacharya) : ici, ce sont des quants, qui permettent de maintenir cette société sur les rails en analysant et proposant des solutions au vu des situations. Mais je dévoilerais encore trop d’éléments sur ce roman et vous priverais des surprises qui font le miel de cette lecture.



Visite est une lecture exigeante mais qui prend vite au cœur. Ce roman dépeint une société future très réaliste dans ses objectifs et les moyens mis en place. Il propose aussi une galerie de personnages attachants, suffisamment nombreux pour offrir de multiples points de vue, variés, et donc proposer aux lecteurices des raisons de s’attacher à ce récit. Un texte que je suis vraiment ravi d’avoir lu car il m’a distrait et, surtout, m’a permis de prolonger certaines de mes réflexions sur notre avenir. Mais aussi sur le pouvoir de la langue, autre thème qui m’est cher.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Zombies et autres infectés

En résumé : Au final cette anthologie a décidé de traiter, à travers ces 17 textes, des zombies de façon très large allant du zombie lent et grognant, au zombie intelligent, pouvant communiquer avec les autres et vivre, en passant par l’humour, ce qui offre donc une grande variété de textes. Cela permet clairement de viser large au niveau lectorat, mais fait aussi que tous les textes ne m’ont pas touché de la même façon, certains m’ont même laissé froid tandis que d’autre m’ont vraiment marqué. Dans l’ensemble on obtient quand même un recueil qui se révèle sympathique et divertissant à lire ; qui pourrait même permettre de faire un premier pas dans les différents mondes du zombie pour ceux qui cherchent à les découvrir.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Résolution

Je ne sais même pas quoi dire...



Tout d'abord, un GRAND merci aux Éditions La Volte et à Masse Critique organisée par Babelio, de m'avoir envoyé Résolution d'un auteur que je ne connaissais pas : Li-Cam. Merci merci merci ! :-)) C'était ma première fois.



Bon, maintenant, le livre.

Voici mon résumé car je ne suis en fait pas sur d'avoir tout compris...



Ce roman parle de Wen, une femme qui ne se pense ni femme, ni homme. Déjà, j'ai eu du mal à comprendre son sexe tellement l'auteur a écrit de façon à ce que nous pensions cette chose. Vers la page 30 , j'ai compris que Wen était une femme (et qu'elle s'appelait Wen aussi).



J'ai quand même réussi à m'attacher à Wen qui est une très bonne héroïne pour ce livre.



Cette Wen a eu une enfance perturbée par des évènements (je ne saurais pas dire quoi, mais il y a un rapport avec du LSD). Wen a décidé alors d'écrire un livre décrivant un monde avec des idéologies idéales. Elle est admirée de tous et devient même une genre de chef pour une communauté de gens un peu "illuminés" comme elle. Parmi cette communauté, seulement une personne nommée Kay est un peu lucide.



Je ne sais pas très bien si cette communauté est le monde, si Wen n'est en quand fait un personnage un peu important de l'histoire, ce que l'auteur a voulu dire à travers elle,... bref, beaucoup de choses sont restées incomprises dans ma tête. Pour un premier livre Masse Critique, faut dire que j'ai été déçu. :-)



Par contre, je tiens vraiment à dire que ce livre est très bien écrit, mais difficile à comprendre je trouve, il possède de magnifiques citations et de jolis mots : ce n'est pas un livre mal écrit comme on pourrait le penser avec ma critique.



Forcément, ce livre n'est donc pas pour un public d'ados comme moi, mais plus pour un public plus âgé. C'est donc pour cela que je vous encourage de le lire si les livres comme celui-là sont dans votre style de lecture.



Mon avis est à 2,5 étoiles.

Pourquoi 2,5 et non pas 0 étoiles alors que je n'ai pas bien apprécié ce livre ?

Elles sont ici simplement car aucun livre ne mérite 0 étoile. Forcément, si un auteur publie un livre, c'est qu'il y a travaillé, qu'il en est fier, et qu'il l'aime plus ou moins.

Ensuite, on sent bien à la lecture malgré le manque de chapitrage, que l'auteur s'est énormément appliqué à la rédaction de son livre, qu'il y a donné du cœur et qu'il y a passé du temps en vu d'un bon résultat. De plus, les citations introduites rajoutent un côté philosophique sur l'histoire.



Bref, je suis déçu de ma lecture, mais lisez ce livre après avoir lu plusieurs avis.



Pour conclure, je redis merci à Babelio et aux Éditions La Volte pour cet envoi ! Et j'espère être sélectionné pour l'opération "Masse Critique Jeunesse et Jeunes Adultes" de demain !



Bonnes lectures, bonne journée et 147 critiques !
Lien : https://www.babelio.com/aute..
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La Chimère aux ailes de feu

Livre reçu dans le cadre de masse critique sur la littérature de l'imaginaire .

L'histoire est celle de Virgo Sapriati , profileur à la brigade criminelle parisienne et de sa coéquipière Juliette accessoirement amoureuse de lui .

J'ai eu un peu de mal avec cette lecture qui n'est pas du tout mon genre de lectures mais je voulais tenter l'expérience d'un style différent .

Ce qui m'a plu c'est le coté psychologique , le fait de comparer les empathes et les psychopathes .

L'empathe c'est Virgo qui a le don de ressentir les émotions des personnes qu'il rencontre , mais ce don est à double tranchant car il peut à tout moment basculer du côté des psychopathes c'est à dire du mal , et puis il ressent les émotions des autres avec une telle intensité que c'est presque insupportable .

Il va enquêter sur des crimes commis par un sérial killer qui lui a définitivement mis son don au service du mal .

Le personnage qui m'a le plus touchée est le géant empathe surnommé le Golem qui au départ suscité presque du dégoût à l'inspecteur avec qui il doit travailler , puis du respect .

Le livre est entrecoupé de poèmes de Jefferson di Nostradonna , dont on se demande s'il existe vraiment .

Le style du livre est assez poétique , il se lit facilement mais j'ai malgré tout un avis mitigé .

L'histoire originale m'a semblé ne pas avoir été exploitée au maximun .

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Sauve qui peut : Demain la santé

Après Nos Futurs, excellente anthologie de textes et d'articles mêlant science et fiction, voici que les éditions La Volte nous offrent une anthologie SF autour de la santé. Une initiative plus qu'alléchante qui rassemble aussi bien des auteurs et autrices connu(e)s que des petits nouveaux en pagaille. Confectionnée par Stuart Calvo, 15 textes nous attendent de pied ferme…



Que conclure du point de vue littéraire de cette anthologie ?

D'abord, qu'il s'agit avant tout d'un recueil de révolte et d'indignation où les idées politiques de gauche (et notamment d'extrême-gauche) essaiment à tout-va. En soi, la chose n'a rien de négatif mais son emploi forcené dans la plupart des textes, au moins 10 des 15 présents, vient souvent occulter le sujet censément principal : la santé (mais nous en reparlerons après). Présentement, ce qui pose problème, c'est que les textes de l'anthologie sont soit des textes militants purs et durs soit des expérimentations littéraires dans le prolongement du style d'Alain Damasio. Et ces deux angles d'attaques annihilent le reste du texte à chaque fois ou presque (avec l'exception notable des nouvelles de Theodore Koshka, Tristan Bultiauw et Benno Maté). 

Et c'est bien dommage, car, si l'on en reste strictement au plan littéraire, les textes remarquables se comptent sur les doigts d'une main, le plus abouti semblant sans surprise être celui de Sabrina Calvo.

Le problème ici, c'est que cette anthologie s'attaque à la problématique de la santé et qu'il s'agit là d'un axe capital pour ne pas dites essentiel pour le lecteur qui s'intéresse au sujet de la fiction (voire de la science-fiction) et du médical. C'est ici que les choses se compliquent énormément…



Synthèse médicale :

Je quitte ici l'emploi de la troisième personne pour apporter mon point de vue médical puisque je suis également médecin généraliste exerçant en tant qu'urgentiste pédiatrique.

L'annonce de cette anthologie sur la santé de demain était pour moi une énorme attente, ravi de voir un éditeur sérieux s'emparer d'un sujet aussi pléthorique et divers. La déception est donc à l'avenant.

Sauve qui peut n'est pas une anthologie sur la santé. Elle est en réalité (et revendiquée dans la post-face comme telle) une anthologie sur la politique de santé et sur un certain militantisme, notamment LGBT+. Ce qui, encore une fois, n'a rien de négatif à priori mais voilà qui va grandement décevoir ceux qui, comme moi, s'attendaient à voir la santé traitée sous un angle prospectif ou, tout du moins, scientifique.

Ici, la science n'est jamais citée, du moins pas comme on l'attend. Ce qui saute aux yeux quand je lis les textes rassemblés dans cet ouvrage, c'est que sur 15 auteurs, aucun n'est une personne qui travaille dans le milieu médical.

C'est comme si on écrivait un livre sur la mécanique sans aucun mécanicien dedans. Jusque dans la post-face, Demain la Santé se réfère à la philosophie plus qu'à la science médicale. le lecteur se doit donc d'être prévenu, l'anthologie ne se penche que sur le système de santé (et cela de façon uni-dimensionnelle et orientée à gauche toute) et non sur le soin en lui-même.

De façon plus pragmatique, en tant que soignant, ce recueil a de quoi faire déprimer. Sur 15 textes, onze abordent la médecine actuelle comme néfaste pour le patient, 5 mettent en avant la médecine alternative et représente la médecine actuelle comme un danger, notamment les médicaments. Une constatation terrible pour moi en tant que praticien qui résulte de deux choses certainement : aucun ici n'est soignant et tous tissent donc des histoires à partir du « vécu patient » et donc l'interrogation, qu'est-ce qui coince tant pour que la médecine soit autant haïe ?

Préférant privilégier des réflexions sur le genre et l'inclusivité, l'anthologie zappe tout le reste. Tout. Et il y avait matière à faire dans le domaine médical !

Des exemples en vrac ? La montée en flèche du taux de BMR (Bactéries Multi-résistance) et l'abus des antibiotiques, la balance bénéfice-risque des traitements, la propagande anti-vax et le recours à une médecine de charlatans, l'IVG, le contenu et l'interprétation des études, l'euthanasie, les effets secondaires des médicaments, l'incertitude médicale dans la maladie, la relation médecin-malade, l'impact de la vieillesse de la population sur l'émergence des maladies dégénératives, le manque de moyens pour les maladies orphelines, la propagation des épidémies, les thérapies géniques, la neuromodulation et l'apport de technologies mécaniques au corps humain… et la liste serait encore très longue. Aucun de ces thèmes n'est abordé sérieusement ici, aucun. Tout reste superficiel et orienté pour correspondre davantage à un tract politique qu'à une réflexion sur la santé face à l'humain. On se consolera avec quelques éléments philosophiques chez Tristan Bultiauw ou Lauriane Dufant, mais c'est bien mince à l'arrivée. le tout en précisant que je suis absolument d'accord avec la vision du recueil quand au démantèlement de notre système de santé pour le profit pur et dur. Mais la vision simpliste de ce qu'il faut faire pour redresser la situation démontre simplement que les personnes qui en parlent ne se rendent pas compte que, oui, la médecine de qualité a un coût. La vraie question reste comment faire pour que cette médecine de qualité reste gratuite et strictement gratuite pour tous ?

Dernier point et non des moindres, j'ai été révolté de lire au sein de ces quinze nouvelles un texte ouvertement anti-vax. Ce qui n'est pas véritablement une surprise tant l'idéologie ici se veut anti-médicament et donc anti-science. Bien évidemment, les médicaments n'ont pas que des avantages, les laboratoires ne sont pas des saints du tout (il faudrait être bien naïf), mais tout se passe dans l'anthologie comme si la réponse de demain serait un retour au naturel. 

Un naturel qui donnait une espérance de vie de 30 ans par le passé. Merci bien, on vous le laisse.

La présence de ce seul texte suffit à déconseiller l'acquisition de cette anthologie de mon point de vue strictement médical. Il est absolument catastrophique de voir une partie militante de l'imaginaire glisser vers une philosophie anti-scientifique juste parce que cette partie militante assimile le riche à la technologie et à la science et, par ricochet, aux médicaments et aux vaccins.



Vous l'aurez compris, Sauve qui peut ne présente qu'un intérêt congru pour le lecteur de science-fiction. Il s'adresse avant tout à un milieu déjà acquis aux principes énumérés au fil des pages, et devrait donc plaire à tous ceux qui attendent quelque chose où la révolte et les idées politiques prennent le pas sur le reste. Si vous cherchez des textes sur la médecine, vous serez amèrement déçus. Pour ceux qui recherchent une anthologie d'anticipation mêlant rigueur et littérature, jetez-vous sur Nos Futurs. Vous voilà prévenus.



(Retrouvez en lien la critique complète, nouvelle par nouvelle)
Lien : https://justaword.fr/sauve-q..
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Zombies et autres infectés

Je suis verdâtre, je bave beaucoup, je ne suis pas très bavard, j’ai tendance à perdre des morceaux quand je bouge trop rapidement et j’adore boulotter mon prochain. Qui suis-je ? Un zombie pardi ! Mais, comme vous le diraient tous les geeks du monde, il y a zombie et zombie : certains sont sauvagement agressifs, d’autres passent leur temps à bailler aux corneilles ; certains cavalent comme des malades, d’autres se traînent en perdant des orteils à chaque pas ; certains brament « Cerveeeeeaauu !!! » à longueur de journée, d’autres discutent philosophie, littérature et sociologie entre deux intestins mâchouillés… Autant de zombies que d’auteurs de romans de zombies en somme ! Et ça tombe bien, avec cette anthologie éditée chez Griffe d’Encre, voici l’occasion pour les heureux amateurs de découvrir des échantillons de la plume d’une quinzaine d’auteurs, tous passionnés farouches des morts-vivants pourrissants. Heureux amateurs dont je ne fais pas vraiment partie d’ailleurs, mais j’avais besoin de m’alléger l’esprit durant les vacances et ce charmant petit recueil, tout dégoulinant de sang et d’entrailles fraîchement arrachées, semblait tout indiqué pour cela.



Verdict ? Et bien « Zombies et autres infectés » m’a procuré exactement ce que je cherchais, à savoir plusieurs heures de divertissement sanguinolent et sans prise de tête, avachie tranquillement sur la plage. Sans être de haute littérature (mais ce n’est pas non plus ce qu’on leur demande), la grande majorité des textes réunis restent d’un bon niveau stylistique et surprennent agréablement par leur diversité, jouant sur tous les genres narratifs : horreur, drame, psychologie, thriller, burlesque, humour noir, etc. Je n’ai pas non plus connu de révélations littéraires en parcourant cet ouvrage, aucun récit ne se détachant particulièrement des autres à mes yeux, à part peut-être l’amusant « Le Jugement » de Gabriel Vidal mettant en scène un procès attenté par une fratrie à leur frère cadet zombifié afin d’empêcher celui-ci d’hériter des biens paternels, sous prétexte qu'il aurait bouffé le papa en question – un sacré casus belli, en effet… Pas l’anthologie du siècle, mais sympathique et distrayante.

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Cyberland

De quoi s'agit-il ? D'Intelligence Artificielle, de conscience, de Singularité technologique, d'humanité, de transhumanisme, d'hybridation , de cyborg, d'éthique...mais pas que...

3 textes de taille et d'intérêt différent.



Je n'ai pas accroché au premier récit, Saïd in cyberland...

Probablement à cause de la forme et du fait qu'on suive une bande d'ados dans un simili RPG, d'une pseudo quête et d'une fin sans réelle surprise.

Récit orienté apprentissage, non dualisme, acceptation des différences...



Le second, Asulon, est plus intéressant, à mon avis.

On y retrouve un des personnages de la 1ère. Je l'ai trouvé plus riche que le précédent. Quelques facilités pour la conclusion et une vision assez (très) optimiste. On retrouve la notion de dualisme, d'acceptation de l'altérité, d'hybridation,...



Enfin, la dernière partie, simulation love, est très courte avec quelques éléments de réflexion sur la relation "sexuelle" et le sentiment amoureux entre un être artificiel et un être naturel.



Un univers avec des thématiques spécifiques qui possède un certain potentiel



- Challenge Mauvais Genres 2023 (5e édition)

- Challenge Multi-défis 2023
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Résolution

J’ai entendu parler de l’œuvre de Li-Cam ! J’avais décidé de prendre Résolution car le principe d’utopie m’intéressait. Ensuite, Wen est également le nom d’un de mes personnages de Role Play, du coup c’était une raison, certes étranges, mais supplémentaire de tenter l’aventure. Ici, La Volte nous propose un roman court et étonnant.



Li-cam décrit un futur qui ressemble étrangement à notre présent, du moins qui s’en rapproche dangereusement. Dans un monde qui arrive au bout de ses ressources, les humains s’enfoncent dans des mondes cyber. Là-bas, plus de lois ou de règles ! Une guerre de l’information règne. L’humanité est profondément déboussolée. C’est notamment montré à travers une course éternelle à la possession, au superficiel. Les fake news finissent par former le gros de l’information, partagée par des bots. L’usage de la technologie permet d’insister sur les mauvais penchants de l’humanité au lieu d’apporter le meilleur.



Wen, socialement inadapté, prend le contre-pied. Elle propose une communauté où les individus vivent de manière autonome. Chacun a sa place et fait les tâches qui lui conviennent. Là où à l’extérieur les liens sont devenus technologiques, la communauté repose sur le tissu humain. D’où son nom, l’Adelphie, qui vient du grec pour fraternité. L’art permet de relier les individus de manière quasi mystique. Mais l’Adelphie n’est pas dénuée de technologie. Une Intelligence Artificielle nommée Lune en russe a grandement participé à automatisé les Fake News. L’Intelligence Artificielle de l’Adelphie se nomme Sun et est une énergie profondément positive qui prend soin de la santé mentale des résidents.



L’histoire est écrite du point de vue de Wen. Cette jeune femme asociale a un point de vue unique sur les choses. Traitée au LSD à sa naissance, elle a des difficultés à nouer des relations et est souvent hantée par des visions déstabilisantes. Beaucoup de son comportement semble pointer vers le spectre autistique, avec une hypersensibilité du toucher et aux sons. Ses éléments sont portés par la très belle et poétique écriture de Li-Cam, qui parvient à créer une ambiance vraiment spécifique. La plume nous permet de prendre très vite conscience de la façon dont ce personnage se positionne par rapport au monde, ce qui renforcé par le fait que nous voyons l’ensemble des événements du point de vue de Wen.



Mais ce point de vue très spécifique m’a parfois tenue trop éloignée du roman. J’ai eu un peu de mal à m’attacher au personnage. Wen s’abîme dans des réflexions philosophiques opaques qui rendent son fil de pensée complexe à suivre. J’avais notamment un peu de mal sur ce positionnement selon lequel elle avait réussi à trouver un remède aux maux du monde et était la personne parfaite pour construire un nouvel éden. Les résidents la traitent avec une certaine révérence. Mais je pense que ça fait partie du paradoxe du personnage, qui s’occupe de son entourage tout en gardant une certaine distance.



Li-Cam nous propose un texte intrigant. Elle met en place un futur proche qui se rapproche beaucoup de notre réalité. Elle nous entraîne dans l’Adelphie, une petite communauté basée sur l’entraide, secondée par une intelligence artificielle. Cette communauté est construite en miroir de la société, notamment grâce à un usage modéré de la technologie. Résolution met en en scène un personnage unique en son genre, Wen. Personne asociale mais douée pour décrypter les relations humaines, son point unique est fascinant, mais parfois opaque à déceler et trop azimuté pour pleinement s’attacher aux personnages.


Lien : https://lageekosophe.com/202..
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La Chimère aux ailes de feu

Livre lu dans le cadre de Masse Critique.



"La Chimère aux ailes de feu" représente un recueil de nouvelles formant un tout.

Li-Cam crée, autour de quelques personnages phares - Virgo Sapriati en tête - un véritable puzzle. L'ordre des nouvelles ne répond pas à une trame chronologique et oblige le lecteur à un constant effort de concentration et de connexion entre les divers éléments disséminés un peu partout.



L'intrigue se déroule dans un Paris légèrement futuriste, dans lequel des personnes ont développé des capacités extraordinaires. On les nomme les mutants de l'affect et ils sont étudiés par une Commission. Elle les classe en différentes catégories et enferment les plus dangereux. Quant aux "bons" mutants, elle guette les "sentinella", des empathes particulièrement puissants qui sont assimilés à un rôle de gardien de l'humanité.



Virgo Sapriati fait partie de ces sentinelles. Suite à un accident il a développé le pouvoir de visualiser les émotions des gens sous forme d'arabesques colorés. Et d'autres petites choses encore plus intéressantes que je vous laisse découvrir par vous même. Il collabore avec la police pour enquêter sur des meurtres mettant parfois en scène d'autres empathes. La grande majorité de ses collègues ne l'apprécient guère et estiment qu'il faut bien un monstre pour chasser d'autres monstres.

Au delà des apparences exceptionnelles de ces pouvoirs, l'auteur montre le revers de la médaille: être assailli sans cesse par les émotions d'autrui, devoir s'isoler pour se protéger... L'extraordinaire devient fardeau.



L'intrigue est parcourue de bout en bout par des poèmes d'un empathe exceptionnel et mystérieux, Jefferson di Nostradonna. Ces poésies se révèlent être un fil conducteur, un guide de l'empathie et la clé d'énigmes dignes des alchimistes. Associés à la personnalité de Virgo et de quelques autres de ses confrères, ces poèmes donnent une tonalité mystique à l'histoire, qui, dépassant le cadre de l'intrigue policière, évolue en une quête initiatique.



A travers son récit, Li-Cam pose également la question de la différence, de l'altérité. Comment considérer les mutants de l'affect? Monstres? Demi-dieux? Gardiens?



Les premières pages me laissèrent assez sceptique. On arrivait sur une scène de crime sordide avec un profileur doté d'une sensibilité surhumaine... J'ai eu l'impression de lire une énième histoire de serial killer avec un flic morose et misanthrope de plus. Que nenni! L'écriture de Li-Cam et sa maîtrise du récit m'ont rapidement emportée. Elle emploie un registre riche, poétique, évocateur mais parfois assez hermétique. L'intrigue s'élargit et se révèle fouillée. Les personnages gagnent en profondeur au fur et à mesure des nouvelles.



Je pense que ce livre nécessitera une seconde lecture, certains passages restant un peu obscurs. Certaines connexions entre les informations nécessitent d'être affermies afin que la chimère prenne pleinement corps.
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Résolution

Bienvenue en Adelphie. Communauté indépendante et autosuffisante créée sur un ilot proche de Saint-Pierre-et-Miquelon lors de l'Effondrement. Société utopique, l'Adelphie s'est fondée sur les principes développés sur un blog : Le monde selon Wen. Dans un monde devenu absurde, les Adelphiens tentent de créer une nouvelle société basée sur un modèle de vivre-ensemble redéfini et des innovations osées notamment en création d'énergie, le tout chapeauté par un IA bienveillante, le cœur de cette utopie. Comme un nouvel espace à vivre, cette bulle de civilisation dans un monde en dissolution est un nouvel espace de liberté : un nouveau départ fragile mais audacieux où chacun espère laisser derrière lui une vie devenue inepte.Résolution est une novella entre utopie et récit post-apocalypse. Li-Cam nous présente Wen, génie socialement inadapté mais capable de comprendre et de modéliser les interactions humaines. Wen est un personnage étrange, brillant et quelque part assez irréel. Pouvoir comprendre dans son ensemble les interactions qui régissent les sociétés humaines mais être incapable d’interagir soi-même avec d'autres personnes c'est au final assez ironique.Mais Wen est à sa façon une visionnaire, capable de créer une multitude de monde, elle sera à l'origine de l'Utopie adelphienne : aussi bien humaine qu'informatique. L'autrice nous présente son personnage et son propos à travers un texte à plusieurs dimensions comme l'esprit de Wen. J'ai été un peu déroutée par les tours et les retours du récit mais au fur et à mesure que se dessine l'Adelphie, Sun et les dernier jours de notre monde avant l'Effondrement, on passe outre la forme du texte pour en tirer le maximum d'informations. C'est un texte fort dans lequel transparait la futilité de la société actuelle et la lueur d'espoir qu'il peut encore rester aujourd'hui en créant soi-même un monde basé sur d'autres principes, d'autres rapports aux autres. Encore une fois, Li-Cam nous propose un texte profondément humaniste. Elle passe au crible d'une plume lucide la société actuelle et ses défauts. C'est à la fois dérangeant et captivant. Un texte pour nous parler de nous, souligner nos dérives et montrer qu'un autre chemin est possible. Un beau texte, qui comme Cyberland avant lui nous parle de nous !
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Sauve qui peut : Demain la santé

Quinze auteurs et quinze textes pour envisager l’avenir de nos systèmes de santé. Et le moins que l’on puisse, c’est que ce n’est pas l’optimisme qui règne !



Parmi les idées qui reviennent le plus souvent dans les différents, on notera le big data, la surveillance généralisée du moindre de nos organes et l’impossibilité – physique ou sociale – de se sentir mal ; ainsi qu’une fracture de plus en plus forte entre les populations riches, qui auraient accès aux techniques médicales de pointe, et les plus pauvres, perdant progressivement l’accès aux spécialistes de la santé.



Tous les textes sont emprunts d’un sentiment de révolte qui fait certainement écho à l’actualité : il n’y a plus rien à attendre des élites politiques ou médicales, il faut s’auto-organiser, apprendre collectivement à réaliser les soins médicaux de base – chacun citoyen doit pouvoir être soigné par un de ses voisins. D’autres auteurs feront appel à la magie : coupeurs de feu, don de guérison par simple contact… des capacités innées qui échappent à tout contrôle scientifique et qui rétablissent une certaine égalité dans la population.



Point à signaler également, le recueil fait la part belle aux « expérimentations littéraires », notamment à différents types d’écriture inclusive. Étant assez neutre dans ce débat, je dois tout de même reconnaître que ça a plus freiné ma lecture qu’autre chose. Si les points médians ne m’ont pas dérangé, les « iels » ou la féminisation accentuée de certains termes m’ont empêché d’avoir une lecture fluide. De même, utiliser « il » et « elle » indifféremment pour le même personnage n’apporte à mon sens que de la confusion, et je ne vois pas très bien ce que ça ajoute au récit.



Comme dans tout recueil, il a des récits qui m’ont passionné et d’autres qui m’ont ennuyé. Je regrette juste que tous les textes partagent la même orientation politique, un peu plus de variété aurait été appréciable.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Demain le travail est un recueil comprenant 12 nouvelles d’anticipation dont la thématique principale est le travail. Une façon pour nous de découvrir ce que les auteur.rices imaginent pour notre futur. Entre l’accumulation de petits boulots, sans savoir si demain on gagnera suffisamment, ou au contraire le travail étant réservé à une élite, autant vous le dire tout de suite : ce n’est ni glorieux, ni optimiste ! Mais voilà, chacun de ces récits nous fait réfléchir, nous touche différemment. Si je me souviens de mon appréciation de chacune des nouvelles, il y en a qui m’ont toutefois moins marquée et je ne me souviens de l’histoire que grâce à mes notes. En parcourant le net, j’ai vu que pour d’autres personnes, ce ne sont pas les mêmes nouvelles qui nous ont impactés. Pour ma part, ce sont les premières et les dernières que j’ai le plus apprécié et dont je me souviens également le plus. J’ai d’ailleurs eu une très bonne surprise avec Le Parapluie de Goncourt qui traite du « labeur de l’écriture » (p.466) : on y découvre un premier texte, des échanges avec des correcteurs, l’éditeur, etc. C’est vraiment très intéressant ! Pâles mâles et Canal 235 m’ont également beaucoup touchée ; la précarité des héros ne peut laisser indifférent.e.

Je ne vais pas vous parler de toutes les nouvelles individuellement (quoique si vous voulez un retour sur une nouvelle en particulier, je peux le faire en commentaire) ; j’ai trouvé qu’elles étaient bien écrites, chaque auteur.rice ayant son propre style, une narration et un angle d’attaque du sujet différents. Le recueil est dense et certaines histoires sont assez dures à digérer ; il faut alors un temps pour laisser la réflexion faire son bonhomme de chemin.

J’imagine qu’il y a eu des échanges entre les écrivain.es car certains textes font écho les uns aux autres. Alors oui, Vertigeo ne ressemble en rien à Parfum d’une mouffette, mais les textes sont présentés de façon logique ; rien ne semble avoir été laissé au hasard. De plus, oui, ce sont des nouvelles, c’est donc moins développé que pour un roman, et pourtant chaque histoire se déroule de façon cohérente, est suffisamment étoffée pour qu’on puisse d’y plonger pleinement. Quant aux fins, qu’elles soient ouvertes ou non, elles sont bien amenées et les histoires ne s’arrêtent ni trop tôt ni trop tard.



Au bal des actifs. Demain le travail est un ouvrage réflexif riche, proposant des visions différentes quant au monde du travail de demain. Ce n’est pas le genre de livre qui se dévore en quelques jours, non, c’est le genre de livre que l’on prend le temps de découvrir, qui nous fait réfléchir.

Une bonne découverte que je recommande vivement, mais pas à n’importe qui. Demain le travail ne vous fera pas rire, ne vous fera pas passer un moment plaisant. Ce qui ressort le plus, d’après moi, est vraiment la réflexion autour du travail.
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Chroniques des Stryges, tome 1 : Lemashtu

Une très jolie surprise ! Lemashtu est un roman plein de charme et de grâce, et j'ai immédiatement cherché s'il y avait une suite. Un univers très bien construit, jusqu'aux toutes dernières pages, des personnages attachants, une énième histoire de vampires mais présentée de manière assez originale, de l'action, de l'amour... Plusieurs thèmes importants s'entrecroisent, le rapport à autrui, la différence, l’exclusion, le racisme, l'homophobie, le tout en échappant complètement aux lourdeurs des histoires du genre, ou de la littérature jeunesse. On en redemande !
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Cyberland

Mon Avis : J’avoue, avant de me lancer dans la lecture de ce livre, de Li-Cam j’avais surtout lu une ou deux nouvelles parues dans différentes anthologies, mais jamais aucun de ces textes propres. Pourtant, je les ai régulièrement vu passé, principalement chez feu la maison d’édition Griffes d’Encre, mais voilà même si j’ai toujours été tenté par la découverte, je n’avais encore jamais sauté le pas. Par conséquent, lors du dernier Masse Critique, quand j’ai vu que Babélio proposait un recueil de l’autrice, qui plus est très typé Cyberpunk, j’avoue avoir rapidement décidé de tenter ma chance et j’ai eu la chance d’être sélectionné. Je remercie donc Babélio et Mü éditions pour m’avoir permis de découvrir ce livre. Concernant la couverture, illustrée par Jean-Emmanuel Aubert, je la trouve très sympathique. Comme je l’ai dit, il s’agit d’un recueil qui comprend un court roman, une novella et une nouvelle dont Asulon et Simulation Love ont déjà été publié. Contrairement à ce que je fais d’habitude je vais cette fois faire une chronique globale et non pas texte par texte tant l’ensemble me parait imbriqué.





Ce livre nous plonge dans un futur plutôt proche, qui voit un scientifique créer un monde virtuel qui va voir alors apparaitre la première Intelligence Artificielle autonome. L’apparition de ce monde, la fascination que vont avoir une partie du peuple pour s’y évader ou bien encore la peu de l’apparition d’une IA et des conséquences que cela pourrait avoir vont amener des bouleversements politiques et l’apparition au pouvoir d’un parti conservateur qui va mener la « guerre » à cet univers en ligne. Franchement, je dois bien admettre que j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman et, même s’il s’est révélé complètement différent de ce à quoi je m’attendais, il a tout de même réussi à me faire réfléchir. Il faut dire qu’initialement je m’attendais plus à un récit cyberpunk et, même si je ne nie pas que le décor s’avère extrêmement cyberpunk, Li-cam va plutôt chercher à nous offrir un texte empli de réflexions et de philosophie, qui ne laisse pas, je trouve, indifférent. Mais j’y reviendrai plus tard. Franchement j’ai rapidement été intrigué par ces différents textes, par la façon dont j’ai été assez facilement happé par les différents récits pleins de créativités et offrant un imaginaire assez visuel qui colle parfaitement à ce qu’on s’imagine en plongeant dans ce genre de récit avec IA, code et autre virtualités.



Là où le récit gagne en intérêt c’est, comme je l’ai dit, dans les réflexions que cherche à amener l’autrice, mais aussi dans son aspect très philosophique. On sent qu’elle a envie de proposer un regard plus critique sur notre société, sur notre avenir, sur notre notion d’humain, mais aussi son évolution, ou bien encore la façon dont nous voyons le monde. Des textes qui, finalement, font un peu écho à notre société actuelle, principalement parfois dans cette peur du changement, dans cette notion d’idéologie conservatrice qui se développe parfois. Il y a aussi une réflexion solide, comme on en retrouve souvent dans ce type de SF, sur le fait que finalement l’IA est parfois plus humaine que l’humanité dans sa vision et dans sa quête, mais qui connait aussi ses limites et ses ratés. Une vraie vision humaniste se dégage ainsi de ses différents textes, selon moi, mais le tout sans jamais chercher à s’imposer ou à forcer ses idées, elle apporte ainsi ses réflexions, son point de vue, tout en laissant au lecteur le droit d’y adhérer ou non. Elle montre aussi les changements, principalement dans Saïd in Cyberland, où chaque personnage possède sa propre vision et va évoluer en fonction de ce qu’il va rencontrer. L’autrice montre aussi au fil des pages son amour pour la philosophie, à travers différents passages dans leurs présentations, amis aussi en citant voir faisant intervenir des philosophes.



On obtient ainsi un récit qui est intelligent, qui ne laisse pas indifférent et fait réfléchir, même si par moment, c’est vrai, j’ai trouvé la réflexion un peu naïve voir par moment un peu simpliste. Il faut dire que Li-Cam fourmille d’idées à faire partager et parfois même un peu trop ce qui limite l’impact du message. Là où par contre je suis un peu frustré, c’est que tout l’aspect technologique, cyberpunk, ne sert finalement qu’à amener le message. Scientifiquement et technologiquement parlant, mêmesi visuellement on s’y retrouve, il y a tout de même de grosses facilités voir des points qui restent très nébuleux. Donc si vous cherchez un récit Cyberpunk très cohérent dans sa toile de fond, il vaut peut-être mieux passer son chemin. Elle cherche ainsi au final à nous amener à réfléchir sur notre société, mais aussi sur notre rapport aux autres, la façon dont nous les voyons, nous les traitons, mais aussi notre rapport avec la technologie. Concernant les personnages, l’autrice prend le temps de construire des héros intéressants à suivre et à découvrir. Ils ont ainsi un côté humain, avec leurs failles, leurs forces leurs envies, leurs souffrances, leurs joies et il a finalement un certain aspect attrayant à les voir avancer, évoluer dans cet univers. Concernant les personnages d’IA, là par contre je suis un peu plus circonspect, l’autrice cherchant, justement, à trop les rendre, d’une certaine façon humains, à ne pas prendre toujours en compte l’aspect artificiel, même si rien de très bloquant de ce point de vue-là.



Alors, franchement, oui ce livre aurait pu être une très bonne lecture, mais voilà pour moi même si les idées, sont là, même s’il ne laisse pas indifférent et fait réfléchir, je trouve que le principale défaut de ces textes (principalement les deux premiers) c’est qu’ils oublient de raconter une histoire. Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de fil rouge, chaque texte a ainsi son introduction ses péripéties et sa conclusion. Mais si je prends le court roman Saïd in Cyberland, nos héros ont pour but de justement détruire Cyberland, c’est leur mission. Sauf que voilà a aucun moment ils ne paraissent avoir un plan, il vont de lieux en lieux plus pour permettre à l’autrice de poser ses réflexions que pour répondre à un but précis et sans que cela ne dérange personne. Par la suite le récit trouve une sorte de quête, mais on a du mal à comprendre comment ils se sont laissé embarquer dans celle-ci et surtout elle est très prévisible. Concernant Asulon, là par contre l’histoire est plus cohérente, il y a un but, une envie de rébellion, sauf que concernant cette nouvelle j’ai trouvé qu’elle était finalement très, voir trop, prévisible, et reposait sur un background un peu candide et simpliste qui certes, permets à nouveau de développer des idées intéressantes, mais manque un peu de conviction et d’un aspect réaliste. Attention je ne dis pas que le livre est mauvais, loin de là, il reste très sympathique à lire et offre des idées intéressantes, mais voilà avec des fils rouges plus cohérentes, prenants et percutants l’ensemble aurait, selon moi, été encore meilleur. Concernant Simulation Love dont je n’ai peu parlé, il s’agit d’une courte nouvelle divertissante mais qui entre, je trouve, dans le vite lu, un minimum apprécié, mais pas non plus marquante. La plume de Li-Cam est soignée, fluide, vivante et un minimum entraînante.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Ah, le futur imaginé par nos chers auteurs de SF : des lendemains qui chantent, des voitures volantes, les villes sur la Lune ou Mars, le travail libéré... Un avenir espéré et attendu par nombre de lecteurs.



Mais nous ne sommes plus dans les années 50, fini la vie en rose, l'espoir a été douché, ratiboisé et passé au sanibroyeur. Reste des lendemains qui déchantent, des voitures uberisées, des villes gentrifiées et du travail oppressant et oppresseur.



Si vous avez encore espoir à des lendemains meilleurs, La Volte a demandé à douze auteurs francophones d'écrire sur le futur du travail de doucher toutes vos hypothétiques espérances.



Du bon, du moins bon, du très bon dont le Damasio qui vient de rafler le GPI pour sa nouvelle. Certains textes se répondent, le travail de coordination se fait sentir.

Certaines nouvelles sont agréables, même si elles restent assez classiques dans leur forme : on découvre peu à peu le monde, le hiatus advient par un des personnages qui s'interroge sur le monde et la dystopie survient... D'autres arrivent à dépasser leurs illustres précurseurs., comme Ketty Steward, Norbert Merjagnan ou Li Cam

Suit Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine d'Alain Damasio qui a reçu récemment le Grand Prix de l'Imaginaire pour cette nouvelle. Trois creative consultant insolent et cynique doivent unir leur force pour avoir la seile place disponible dans une entreprise. La sranxe pour les hôtels est du pur génie créatif, on s'y croirait et on a envie d'avoir un aussi bel accueil.

Relation homme robot, art et artisanat, idée et copie. Damasio souffle le chaud et le froid, nous fait aimer ses persos cyniques pour nous les montrer dans tout leur monstruosité la page d'après.

Des fulgurances, des petites notes d'humour noir et ce texte m'a même fait penser par moment aux plus beaux textes de Léo Ferré. Au vue de l'univers, j'ai l'impression qu'il se déroule dans le même que son futur roman Les furtifs. Seul ombre au tableau, un final décevant.



On finit par les nouvelles de Léo Henry et de Sabrina Calvo qui préfèrent s'attarder sur le travail de l'écrivain. Léo Henry nous fait partager son travail sur la correction de son texte, de la première ébauche au final. Une nouvelle qui intéressera les écrivains en herbe, ce qui n'est pas mon cas.

Sabrina Calvo prend le relais pour fournir ce texte à l'éditeur, une situation kafkaïenne au possible. Très drôle, mais pas assez pour me faire oublier le lien ténu avec la thématique du recueil.

Le tout se termine par une préface de Sophie Hiet.

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Au bal des actifs : Demain le travail

Cette anthologie de 12 nouvelles est une tuerie. En même temps, avec les noms au sommaire, on ne pouvait pas s’attendre à moins. D’autant plus, chez l’éditeur La Volte qui nous a habitués à beaucoup de belles et percutantes lectures.



On se situe évidemment dans de la science-fiction, de la SF qui fait cogiter, de la SF qui fait vibrer notre système limbique, de la SF sociale et humaniste… de la bonne science-fiction tout simplement.

Dès les premières pages, ça envoie du lourd et ça ne s’arrête pas avant la 600ième et quelque.

S’il y a de l’humour par ci par là, il y aussi beaucoup de noirceur dans ce laborieux avenir. La plupart des récits décrivent un paysage professionnel bien sombre, avec un final souvent sordide pour les héros travailleurs. Certaines histoires laissent cependant passer davantage de lumière, d’espoir, tandis que l’une d’entre elles montre un monde du travail conçu pour le bien-être des humains dans une organisation sociale toutefois sous-tendu par le mensonge.

Le secret et la manipulation sont d’ailleurs des thèmes récurrents. La problématique du sens du travail qui revêt un rôle de paix sociale en est un autre. Et cette question du travail est envisagée autant sous l’angle de la question de société que sous celui de l’identité individuelle.

On pourrait parler des heures des thématiques abordées dans cette anthologie et creuser bien des aspects à la lumière des sciences économiques et sociales, ainsi que des sciences humaines.

Mais je vais m’arrêter là et juste préciser qu’il s’agit d’une lecture plutôt complexe, même pour quelqu’un qui travaille dans le domaine de l’orientation scolaire et professionnelle et détenant une certaine maîtrise du jargon des ressources humaines, de l’évolution du travail, de ses formes émergentes, etc. Autant dire que les auteurs sont vraiment bien documentés et savent de quoi ils parlent. Je me demande même si un glossaire n’aurait pas été utile…



N’ayez toutefois pas peur d’aborder cet ouvrage car, à n’en pas douter, chacun pourra tirer parti de cette réflexion, parfois ardue, mais nécessaire voire salutaire, qui sous-tend ces fictions sur le futur du travail.



La créativité est largement au rendez-vous, aussi bien sur le fond que sur la forme. Les nouvelles présentent des structures variées. On y trouve par exemple des codes, des tableaux, des pages de blog, des échanges de courriers, et même différentes versions d’une nouvelle avec les corrections proposées par des auteurs, éditeurs ou encore membres de la famille. Attendez-vous donc à être surpris de pages en pages !



Enfin, que dire de la prose, sinon que chaque plume est singulière, admirable, puissante.



La chronique complète en vidéo avec des lectures en cliquant sur le lien ci-dessous :


Lien : https://youtu.be/Gag7AHV0B_Q
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Chroniques des Stryges, tome 1 : Lemashtu

Je me suis laissée tentée par une histoire de vampires. Depuis ma lecture de L'Historienne et Drakula de Kostova, je n'avais pas osé m'y re-frotter. Il faut dire que j'avais tellement aimé ce roman... Je m'imaginais probablement ne plus trouver d'attraits à d'autres livres autour des vampires.

Disons que j'ai eu tort d'attendre aussi longtemps pour m'y remettre. Li-Cam nous propose un récit très éloigné de celui de Kostova, mais également plein d'attraits, pour d'autres raisons. Ici, le côté historique n'est représenté que par la lecture de quelques archives. L'atmosphère est très différente. Toute forme de mysticisme est éliminé d'entrée de jeu. Les vampires, ou stryges pour être plus exact, sont analysés scientifiquement, un peu à la manière de Simmons dans Les fils des Ténèbres (je vous en parlerai peut-être plus en détail un jour prochain).

[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Sauve qui peut : Demain la santé

Après avoir imaginé les conditions de travail du futur dans un précédent volume, les éditions La Volte s'interrogent cette fois-ci sur l'avenir de la santé. S'interrogent ? Pas vraiment : les nouvelles qui composent ce recueil cherchent plus à dénoncer le système actuel – voire à tirer dessus à boulets rouges – qu'à en extrapoler un avenir possible. Et pour cause, les auteur(e)s qui ont répondu à cet appel à textes semblent, pour la majorité, avoir confondu activisme et réflexion. Et cela se ressent dans le caractère résolument affirmatif des nouvelles qui, de fait, ne s'adresseront réellement qu'à un public convaincu d'avance.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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