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Critiques de Li-Cam (67)
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Résolution

Un ovni littéraire. Clairement un manifeste eutopique pour l'avènement d'une nouvelle ère humaine.

Wen est...différent(e), c'est un être non binaire, élevé(e) à la LSD dès sa naissance, bienvenu à Gattaca comme (iel) dit !

Je fais le choix d'utiliser un double pronom pour parler de ce personnage car c'est vrai qu'elle est désignée comme fille mais l'auteure a décidé d'en faire une personne neutre et c'est pas plus mal ainsi.

Adelphie donc : en bord de mer, accessible par bateau, voilà six ans qu'une communauté autonome autogérée par énergie verte (déjection humaine ou bio pile) a vu le jour grâce aux écrits d'une seule et unique personne, le Dr Wen Cicco. Étrange vous dîtes, et pourquoi pas ?

Wen relate sa vision de sa terre, sa société dans son blog "Le monde de Wen", on prend contact avec Wen pour que son génie soit au coeur de la création d'Adelphie et qu'une IA (Sun) devienne le coeur de cette communauté.



Voilà la topo, une novella qui ne laisse pas indifférente, qui n'apporte pas d'eau au moulin mais je ne pense pas que ce soit le but.

Pas de note car ça n'a littéralement aucun sens. Dans quelle mesure peut-on noter un essai sur l'humanité et les réflexions d'une scientifique au monde ?

Il faut plus y voir un élan (pas l'animal) de réflexion sur notre place dans une société en déclin et qui tente de se re-créée et pas à l'identique on l'espère loin de l'ostracisme humain et de sa non tolérance.



à lire donc.
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Cyberland

Ce recueil se compose de trois nouvelles de la plus longue Saïd in Cyberland, à la plus courte Simulation Love... ces trois nouvelles (ou plutôt un court roman pour la première) se situent dans le même univers et se complètent.

Dans un proche avenir, un scientifique fait une découverte qui bouleverse l'Internet tel que nous le connaissons. Internet a évolué vers une infosphère qui permet maintenant aux utilisateurs de s'immerger complètement dans un univers virtuel baptisé Cyberland. Cette révolution amène des bouleversements à l’échelle planétaire et au pouvoir un parti politique digne de 1984 ou V pour Vendetta : Le Diktrans. Réflexe de défense typique de l'humanité devant l'inconnu. A partir de là, tous les utilisateurs de Cyberland, ainsi que les moindres contestataires de ce nouveau régime seront pourchassés, arrêtés puis enfermés dans la prison Asulon créée spécifiquement pour eux et totalement coupées de Cyberland.



La première partie de ce recueil, Saïd in Cyberland nous propose de suivre cinq adolescents envoyés dans Cyberland par le Diktrans pour le détruire. Décrit comme une quête et s'adressant directement au lecteur, ce récit sur la recherche de soi et l'acceptation est particulièrement poignant.



La deuxième nouvelle Asulon, se déroule dans la prison du même nom. Dans ce lieu, construit par le Diktrans, sont enfermés tous les dissidents au régime : cybernautes comme philosophes sans distinction... mais ce lieu est-il vraiment une prison ?



La troisième nouvelle, Simulation Love, très courte, traite des rapports intimes dans le Cyberland.



Dans sa forme, Cyberland est d'une originalité intriguante avec ses différents niveaux de narrations mais dans le fond, sa richesse se situe au niveau de la vision que développe l'autrice, entre SF et philosophie, sur le devenir de l'humanité. Li-Cam se penche sur des sujets vastes mais de façon pertinente : l'intelligence artificielle, son évolution, sa place au sein de la société humaine, le transhumanisme, Dieu, l'acceptation de soi et l'héritage que l'Humanité laissera à ses enfants, ce qui fait de Cyberland un texte entre le cycle des robots d'Asimov, Hypérion de Dan Simmons et 1984 (avec une touche de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury). Soyons juste, Cyberland n'est pas un récit "facile" à lire mais c'est un texte qui marque pas son intelligence et la réflexion très perspicace qui en ressort.

Li-Cam nous propose un récit passionnant et tellement d'actualité que s'en ai parfois troublant : l’intelligence artificielle et l'impact qu'elle aurait sur nos vies font partie des thèmes dont les journalistes nous rabâchent les oreilles tout en étant incapable de voir plus loin que le seul "les robots vont prendre notre travail". Cependant, tout en nous parlant IA, Cyberland est avant tout une réflexion sur l'Humanité. Avec des dialogues à la fois subtils et profonds, l'autrice nous entraine dans l'infosphère où nous nous retrouvons fasse à nous même, à notre futur et à nos limites tout en nous poussant à entrevoir le meilleur de ce que l'Humanité peut offrir. Une immersion vers un futur possible et peut être pas si lointain où l'Homme se demanderait qu'elle sera son héritage.Ce livre est pour moi une vraie réussite, incitant à la réflexion sans chercher à être moralisateur, il nous pousse doucement à nous poser des questions sur le futur de l'Humanité : son héritage et où nous mène nos réactions face à la peur de l'inconnu. Un récit d’anticipation qui nous percute et qui m'a personnellement passionné. Une lecture immersive pour une récit cyberpunk particulièrement réussi !
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Boboth, La machine à rêver

Les sculptures de Laura Vicédo sont absolument magnifiques. Ce sont toutes les fameuses machines à rêver du sous-titre, faites à partir d'objets de récupération. Pour ma part, j'y ai trouvé un petit côté steampunk à toutes ces petites inventions souvent improbables mais tellement magiques. Contrairement aux peintures de Bruno Leray dans Cyclones, les œuvres de Laura Vicédo ne provoquent pas la répulsion ; elles sont ludiques et semblent vouloir s'animer, sortir de la page, comme animées d'une vie propre. Il faut dire que le travail de Philippe Aureille sur les photographies et la maquette doit amplement contribuer à cet effet. N'oublions surtout pas les esquisses stylisées des machines, "simples" dessins au traits noirs réalisés par une Marion Aureille visiblement très inspirée.



Bref, vous l'aurez compris, je suis très fan de ce petit livre-univers assez inclassable, nouvelle graphique qui recèle tout un tas de surprises. Là encore comme pour Cyclones, seul le prix pourrait paraître un peu excessif pour un bouquin aussi court (15€ pour une trentaine de pages). Cependant, comme il s'agit d'un travail collectif, je pense qu'il s'avère amplement justifié.



A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Sauve qui peut : Demain la santé

« On avait changé de lunettes et un continent immense avait surgi » : quinze nouvelles pour tenter d’imaginer les lignes de fuite de notre rapport social et politique aux systèmes de santé. Impressionnant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/15/note-de-lecture-sauve-qui-peut-demain-la-sante-collectif/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Résolution

Cette novella m'a touchée dès la dédicace : "À tous les enfants bleus et aux adultes qu'ils sont devenus."

Je me suis glissée dans la peau de Wen, l'héroïne que l'on suit dans la découverte de cette utopie.

Elle a trouvé les mots justes pour décrire les impasses et les incohérences de nos modes de vie et d'être.

Située dans un futur proche, l'Adelphie est une communauté de 300 personnes qui experimente une société autonome et horizontale. L'ambiance et le décor m'ont rappelé la Coquille dans la série 3%.

L'immersion est très agréable et en annexe, on peut lire la constitution de cette utopie !

Un vrai coup de coeur. À lire et faire lire.

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Au bal des actifs : Demain le travail

Recueillant 12 nouvelles de grands noms de la SF française, Au bal des actifs est un ouvrage d’une très grande qualité.



Ces grands auteurs nous livrent des récits d’anticipation sur le futur du travail, et dans lesquelles des thèmes récurrents émergent: aliénation, tromperie, oppression…



On est vraiment dans de la SF qui questionne, qui remet en cause, qui interroge notre rapport au boulot, qui bouscule…

Tantôt humoristiques, souvent glaçants, les récit semblent se répondre et on y décèle un grand travail d’anthologie.



Avec des noms aussi prestigieux de Beauverger, Berrouka, Dufour ou Damasio, je ne pouvais qu’adorer, mais c’est une lecture plus qu’exigeante que celle de cet ouvrage, et nombre de réflexions en découlent.



En effet, l’appel à texte des éditions La Volte a été lancé en plein mouvent « nuit debout », et on se rend compte, 2 ans après, à quel point les choses sont inquiétantes….



Je salue en outre la postface signée Sophie Hiet, qui apporte un éclairage particulièrement inspirant sur l’ensemble des textes.



Je recommande donc fortement ce livre. Des anthologies de cette qualité, il en existe peu…



Un excellent ouvrage si vous dormez trop bien et qu’un peu d’angoisse existentielle vous manque!
Lien : http://atraverslamarelle.org..
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Au bal des actifs : Demain le travail

Les auteurs des nouvelles de science-fiction présentes dans ce recueil n'ont pas une vision joyeuse du monde du travail dans le futur, c'est le moins qu'on puisse dire : travailler jusqu'à la mort, multiplier les jobs pour réussir à s'en sortir avec l'ubérisation poussée à son paroxysme, vente de son corps, nouvelles technologies au service de l'exploitation des hommes et des femmes où l'intimité même disparaît, la quête de l'argent remplace l'art, tout le monde est lui-même évalué. Certaines nouvelles m'ont fait penser à des thèmes d'épisodes de la série d'anticipation Black Mirror.

Comme dans toute anthologie, la qualité des oeuvres est variable, ou en tout cas certains thèmes m'ont moins plu. Le principe même de la nouvelle empêche de s'attacher à certains personnages avec la rapidité et l'effet de chute.

Et puis... il y a la nouvelle d'Alain Damasio, à la fois cruelle et poétique, virtuose et touchante, avec une belle femme créatrice et vivante. L'important, ce n'est pas le travail au sens du trepalium romain, l'instrument de torture, mais l'art et l'amour.
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Cyberland

Si Cyberland n'est pas un coup de cœur, il n'en est pas moins un bon roman, dont la lecture fut pour moi un voyage très intéressant au cœur du cyberspace.



Bon, pour commencer je vais essayer de résumer à peu près le contexte, vu que la 4e de couverture n'aide pas spécialement à savoir de quoi il retourne.

Dans un futur plus ou moins proche, un scientifique, en voulant élaborer une machine capable de prédire l'avenir (demande du Gouvernement), crée la première Intelligence Artificielle (appelée Chronocryte). Internet évolue alors en Infosphère, une version améliorée du réseau qui permet aux infonautes de s'immerger complètement dans un univers virtuel (appelé Cyberland). Une vague de paranoïa face à la découverte de cette IA porte au pouvoir le Diktrans, un parti dictatorial à forte connotation religieuse, sous prétexte de défendre l'humanité, et son emprise sur les systèmes d'information, contre la possible domination de ce Chronocryte. Ainsi, le créateur de l'IA est secrètement abattu, et tous les utilisateurs et défenseurs de Cyberland sont arrêtés et enfermés dans une prison créée spécialement à cet effet et nommée Asulon.

Le contexte est particulièrement bien résumé sur deux pages au début du roman, ce qui nous permet de bien comprendre notre lecture, même si certains passages peuvent nous perdre quand on ne connaît pas aussi bien l'univers de l'informatique.



Le livre est composé de trois histoires qui évoluent dans ce contexte.

La première histoire est un roman d'environ 200 pages intitulé “Saïd in Cyberland”. Après avoir (virtuellement) envoyé à Cyberland de nombreux militaires qui n'ont jamais repris connaissance, le Diktrans décide d'y envoyer des adolescents (car leur “cerveau en cours de développement est plus malléable”) pour éliminer le Chronocryte de l'intérieur. Ainsi nous suivons ces cinq personnages : Saïd, jeune marocain de 17 ans, petit génie des mathématiques qui cache son manque d'assurance en jouant les idiots ; Louise, jeune allemande de 18 ans, une Humod (les “humods” sont des personnes qui se sont faits poser des implants cérébraux pour mieux naviguer dans Cyberland) condamnée à 15 ans de réclusion pour “piratage et incitation à la collusion avec les machines” ; Alyson, jeune américaine de 18 ans qui déteste les machines et souhaite ardemment œuvrer à leur destruction ; Lu-Pan, jeune chinois de 15 ans, capable de lire le code de programmation de Cyberland ; iNNoKeNTi, clone qui a l'apparence d'un enfant de 10 ans, dont nous découvrirons l'utilité plus tard.

L'histoire est racontée par Ierofan, qui se décrit comme “un logiciel qui pense” (il faut lire pour comprendre tout ce qu'il représente exactement, car cela est trop compliqué à expliquer pour moi) et s'adresse directement à nous, lecteurs. Il peut tout voir, tout entendre (même les pensées des personnages) de ce qui se déroule dans Cyberland. C'est à travers ses observations que nous suivons le parcours de ces jeunes personnes dans cet univers virtuel qui se révèle particulièrement fascinant. Saïd, Louise, Lu-Pan, y compris Alyson et iNNoKeNTi, évoluent et se dévoilent au fur et à mesure de leurs aventures, et s'avèrent alors être des êtres bien plus profonds qu'ils n'y paraissent au départ.

J'ai aimé découvrir cet univers : le contexte me plaisait déjà, mais voyager dans Cyberland fut très intéressant, notamment pour les idées qui y sont développées. Bon, je l'admet, j'ai failli décrocher à un moment car ça commençait à passer en mode RPG. Autant j'adore jouer à des RPG (jeux de rôle virtuels), autant je déteste lire des histoires qui relatent ce genre de jeux. Heureusement les thèmes abordés, tels que la liberté, la quête d'identité, la place de l'intelligence artificielle au sein de la société, l'héritage humain, etc., donne une dimension philosophique très intéressante et actuelle au roman. C'est cela qui m'a permis de continuer ma lecture sans me focaliser sur l'aspect RPG qui s'étale quand même sur une bonne partie du roman. Et je ne regrette en aucun cas d'avoir terminé cette histoire, qui m'a finalement particulièrement plu. En fait, j'aurais même aimé que l'histoire soit plus longue, et que l'on en apprenne davantage sur ce que deviennent les personnages ensuite.



Nous retrouvons néanmoins iNNoKeNTi dans le court roman (environ 75 pages) qui suit : “Asulon”. Cette seconde histoire se déroule, comme son titre l'indique, dans la prison Asulon. Nous y rencontrons les prisonniers, certains condamnés à perpétuité, résignés quant à leur avenir, mais gardant tout de même au fond d'eux une lueur d'espoir que les choses changent. Cet espoir deviendra plus concret avec l'arrivée d'iNNoKeNTi à Asulon. Malheureusement je ne peux en dire davantage sans spoiler l'histoire précédente.

L'auteur continue de développer les réflexions déjà présentes dans la première histoire et, même s'il s'agit d'un texte bien plus court, il n'en est pas moins fort dans sa revendication de la liberté et de sa lutte contre la tyrannie.



Enfin, la troisième (et dernière) histoire est une nouvelle intitulée “Simulation Love”. Nous y suivons un militaire qui doit servir de cobaye dans des simulations de relations intimes virtuelles afin de récolter des informations sur “la part de la sexualité dans les motivations humaines”. J'ai beaucoup moins accroché sur ce point-là, car l'histoire dénote trop par rapport aux deux précédentes. Déjà j'ai un peu de mal avec les nouvelles, car je n'arrive pas à m'attacher aux personnages, que l'on quitte trop vite à mon goût. Mais en plus je n'y ai pas retrouvé ce qui m'avait tant intéressée dans “Saïd in Cyberland” et “Asulon”. Quoique les dernières lignes ont ravivé mon intérêt, qui s'était quelque peu atténué au fil de la nouvelle. Je ne peux pas dire pourquoi sans spoiler, mais cela me conforte dans l'idée que persévérer quand on perd de l'intérêt pour une histoire peut nous permettre d'avoir de bonnes surprises. Une bonne fin peut facilement rehausser le niveau d'un roman moyen (je ne dis pas que ce roman-ci est moyen, hein, je parle en général), car c'est souvent la fin que nous retenons le mieux.



En bref, Li-Cam a créé un univers d'anticipation particulièrement intéressant et fort dans ses réflexions dignes des grands classiques de SF (comme Asimov ou Bradbury). Des réflexions très actuelles qui, même si l'IA n'est pas aussi développée aujourd'hui (elle est quand même en cours), nous concernent et nous poussent à nous interroger, sur nous-mêmes et sur notre société. Déjà que beaucoup pensent que la machinisation nous supprime nos emplois, comment réagirions-nous si une telle IA apparaissait ?
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Cyberland

Ce livre en fait un assemblage de trois textes. Les deux derniers ("Asulon" et "Simulation in love") étaient déjà parus chez Griffe d'Encre. L'auteur a ajouté "Saïd in Cyberland", comme une préquelle.

"Saïd in Cyberland" est une histoire sympathique, mais qui me rappelle un peu trop la littérature pour Young adults à base de plongées dans les jeux vidéos. Même si le message sous-tendu est plus riche (la création d'une I.A. qui a pour but de guider l'humanité vers son salut, mais tout n'a pas encore marché comme prévu), cela reste un peu anecdotique à mon goût.

"Asulon" est plus riche, mais aussi plus verbeux. La réflexion est intéressante, mais certains passages utilisent un peu trop à mon goût les citations de philosophes et de penseurs à la pelle. Cela m'a permis de découvrir de nouvelles pistes de réflexion, mais a ralenti ma lecture.

"Simulation in love" est court mais efficace. Assez déprimant d'une certaine manière.

L'ensemble est un peu bancal, car le ton est bien différent entre les trois textes. Mais il se lit avec plaisir.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Douze incursions dantesques dans le possible, rêvé ou cauchemardé, du travail à venir.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/22/note-de-lecture-au-bal-des-actifs-demain-le-travail-collectif/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Visite

Visite est un roman de science-fiction de Li-Cam, dans lequel l’autrice explore l’apparition d’une nouvelle planète, Sitive, dans le système solaire. Cette planète surgit dans la vie des citoyens à la fin du XXIème siècle, qui ont fait face au Grand Désastre, c’est-à-dire une succession de catastrophes écologiques et climatiques qui ont poussé l’humanité à réformer en profondeur son système politique, mais aussi sa langue. Le roman nous donne à lire une langue française épicène, avec de nouveaux accords adjectivaux, de nouveaux déterminants, de nouveaux pronoms, et nous montre une société qui a fait face au changement climatique en faisant preuve de solidarité. Les citoyens échangent des biens et des services, ne travaillent que six heures par jour, et prennent soin des « écos », c’est-à-dire de la nature, qui occupe désormais une place centrale dans le discours et les consciences.



À travers les points de vue de plusieurs personnages et un ensemble de documents, Li-Cam montre comment Sitive et le mystère insoluble qu’elle représente frappe et perturbe les esprits. Elle subvertit alors notre fascination pour les autres mondes, mais aussi l’espoir suscité par les intelligences artificielles, qui ne peuvent pas penser à tout.



Comme à chaque fois que je lis Li-Cam, j’ai été plutôt secoué, et je ne peux donc que vous recommander la lecture de Visite !
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Visite

French, please !!! Le moins qu'un critique devrait faire, c'est de s'exprimer dans la langue. Là, c'est loin d'être le cas. Alors que ce roman vaut plus que le misérabilisme de cette critique, vraisemblablement due à une inintelligence naturelle. ChatGPT aurait fait mieux...
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Résolution

Face à un effondrement écologique en cours, une expérimentation scientifique de la dernière chance en forme d’utopie contrôlée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/01/17/note-de-lecture-resolution-li-cam/



C’est grâce à Ariel Kyrou que cette « Résolution » de Li-Cam, le quatrième roman de l’autrice (même si le format est plutôt celui d’une novella), est remontée brutalement au sommet de ma montagne à lire personnelle, au milieu de laquelle il somnolait doucement depuis sa publication à La Volte en 2019. L’auteur de l’excellent « Dans les imaginaires du futur » y signale avec ferveur que l’on y « réinvente deux concepts cruciaux de l’anarchisme, d’une part le sens de la communauté, d’autre part la solidarité qui en décline la vérité opérationnelle », en indiquant également la forte résonance de cette création contemporaine avec la si stimulante utopie ambiguë d’Ursula K. Le Guin, « Les dépossédés » (1974). En donnant forme à une savoureuse tension paradoxale, Li-Cam amalgame les ferments délétères du capitalisme tardif, sa consommation dépourvue de sens et ses trolls robots semeurs de haine, retourne les refuges fantasmatiques des défiscalisateurs effrénés de Hugues Jallon (« La Base », 2004) et les extra-territorialités si désirables des milliardaires libertariens d’Éric Arlix et Frédéric Moulin (« Agora Zéro », 2019), emblématise le morcellement terminal des semi-monades spatiales de Pierre Alferi (« Hors Sol », 2018), pour nous offrir une véritable tentative utopique, quelques pas déjà au-dessus du gouffre, retrouvant la frugalité indispensable à ce type d’expérience de pensée science-fictive (largement rappelé et étayé dans les « Le désir nommé utopie » et « Penser avec la science-fiction » de Fredric Jameson), au carrefour des projets scientifiques de recherche appliquée, de l’« Identification des schémas » chère à William Gibson, des financements rusés de Pierre Ducrozet (« Le grand vertige », 2020) et des éparpillements salutaires assistés par intelligence artificielle de Sandrine Roudaut (« Les déliés », 2020). Et bien que « Clac fait le bouton en s’enfonçant », ce n’est pas vraiment ici « Chacun fait c’qui lui plaît », ce qui peut dérouter et in fine se révéler salutaire quand à l’imagination de moyens de s’en sortir.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Au bal des actifs : Demain le travail

Cette anthologie, c'est du très lourd. Damasio, Dufour, Beauverger, Calvo, Kloetzer, Henry: y a du pedigree de la SF et fantasy au sommaire, là. Un conglomérat, on pourrait dire. Les gros salaires de la start-up La Volte. Et ça a bien bossé pour nous construire une vision affreusement dystopique du monde du travail. Du sacrément bon no bullshit job. C'est très clair: il fait pas bon être salarié, ou plutôt uberisé, dans la tête de ces écrivains-là. On y va de la vie mise en évaluation continuelle au concierge en cercueil, du taux de citoyenneté aux pubards arty de multinationales sans oublier les écrivains en work-in-progress perpétuel. Ma grosse préférence va "Vertigeo" de Emmanuel Delporte, cauchemardesque hyperbole de la lutte des classes, Transperceneige à la verticale à donner le vertige, oui. Jusqu'à la nausée.
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Résolution

Tout d'abord, merci à la Masse Critique et aux éditions de La Volte pour cette découverte !

Résolution se passe dans ce qui peut être un futur proche pour nous : les réseaux sociaux ont détruit les relations sociales et le monde est en train d'imploser. Pour tenter de changer la donne et de créer (plutôt que détruire), un microcosme est créé : l'Adelphie. Des principes basés sur l'entre-aide, la solidarité, la propriété commune et l'égalité fondent cette société qui sert de laboratoire, autant du point de vue social que technologique et écologique, et dont l'idée a germé dans la tête de Wen, neuropsychologue "socialement inadaptée". C'est cette personne, Wen, que l'on suit dans ce récit.

Et c'est ce qui m'a posé quelque peu problème. Wen s'abîme souvent dans ses pensées, qui sont assez chaotiques, et fréquemment philosophiques. De quoi me perdre.

Hormis ce détail, j'ai trouvé intéressant la vision de ce futur proche, si criant de vérité, et la tentative de solution utopique, ou plutôt "eutopique" pour coller au nom de la collection ("Eutopia"), c'est-à-dire d'un lieu bon/idéal. On voit également les interactions sociales de Wen, parfois en décalage, parfois comprenant si bien les autres.

Donc pour résumer, Résolution était une découverte intéressante, mais qui m'a par moments perdue dans ses circonvolutions. Cela n'engage que moi et ce style pourrait plaire à des lecteurs aimant plus les temps calmes et pensifs de récit.
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Résolution

Résolution par l'autrice française Li-Cam (dont j'ai adoré Cyberland, lisez Cyberland) est la seconde novella publiée dans cette collection (et je viens tout juste de me la procurer aux Utopiales). Elle vous propose d'entrer, à la première personne, dans les pensées de Wen, atypique aux "dispositions particulières" (capable de modéliser le monde ou pas loin, excusez-moi du peu), et de découvrir en sa compagnie l'Adelphie, société utopique et harmonieuse isolée sur une île.



Sorte d'expérience sociale qui dure depuis 5 années et compte dans les 300 habitants, l'Adelphie, créée par Wen, réinvente les codes sociaux, la notion de propriété, de communauté, de partage, de travail et de vivre-ensemble, et est une société où le genre, l'orientation sexuelle et le métier ne définissent pas l'identité. Mais si ça fonctionne, ce n'est pour autant pas facile. Les individus qui la composent ont perdu leurs repères et ont laissé à la fois le négatif mais aussi le positif de leurs anciennes vies derrière eux. C'est que les sirènes de la consommation ont leurs attraits, et qu'abandonner les mirages du capitalisme, du tout pour rien, de la malbouffe qui console et du mensonge, du masque dont on se pare pour sortir en société et renvoyer une plus belle image de soi, c'est douloureux. Reconstruire autrement, donc.



(...)
Lien : http://lesnotesdanouchka.com..
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Résolution

Résolution est une novella pleine de sensibilité et d’optimisme que j’ai aimé découvrir.



Li-Cam dépeint une société utopique, l’Adelphie imaginée par un personnage narrateur inadapté socialement, mais qui dispose de grandes capacités intellectuelles, Wen, qui vit très mal « l’effondrement » de la société telle qu’on la connaît, dans un futur où les réseaux sociaux, de la même manière que les environnements urbains, sont devenus de véritables champs de bataille.

Le récit est narré de son point de vue, ce qui permet à l’autrice de détailler la manière dont Wen perçoit le monde et les interactions humaines, et comment celles-ci peuvent changer pour donner une société idéale, aidée par une IA, Sun, et portée sur la coopération, l’entraide et plus sur les rapports de domination.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Ruptures

Huit nouvelles, à propos de ruptures et de préparations de rupture, qui illustrent la puissance de la fiction spéculative et de la science-fiction pour arpenter des sentiers qui bifurquent, à l’âge des nuits tentatives de se tenir debout.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/07/15/note-de-lecture-ruptures-collectif/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Au bal des actifs : Demain le travail

Chaque nouvelle est un bijou qui m'a mis une claque.
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La Chimère aux ailes de feu

Superbe lecture ! La chimère aux ailes de feu se présente comme un recueil de nouvelles alors qu'il s'agit d'une oeuvre cohérente à entrées (et lectures) multiples. Cela démarre comme une série policière tendance gore, pour terminer dans une apothéose métaphysique. Les références à la littérature (Cervantès), à l'histoire de la culture européenne, et notamment à la peinture et à la sculpture sont nombreuses, pertinentes, intrigantes et enthousiasmantes ! Mais il y a aussi du Rolling Stones dans cette oeuvre (Paint it black) qui sonne parfois comme une chanson, et parfois comme un long morceau expérimental de rock progressif... Li-Cam nous enchante et/ou nous ensorcelle avec ce récit d'individuation qui questionne la place réservée à l'autre dans ce processus.

Lecture exigeante, multi-dimensionnelle, passionnante. Je recommande vivement !
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