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Critiques de Libon (151)
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

Une découverte pour moi de ce dessinateur avec cette bande dessinée, grâce à la masse critique Babelio.



J'ai tout d'abord beaucoup aimé le petit autocollant Fluide Glacial sur l'enveloppe et puis j'ai bien aimé les dessins et les couleurs ce qui est pour moi primordial lors d'une lecture graphique.



Ici nous allons remonter dans le temps avec les hommes dans leur évolution, la recherche d'un abri, de nourriture et puis les recherches plus récentes une fois que les besoins primaires sont comblés.



Il ne faut cependant pas du tout s'attendre à apprendre des choses ici il s'agit d'une bande dessinée humoristique qui fait cependant passé un moment très divertissant.



D'autres titres sont prévus sur ce sujet et je n'hésiterai pas à les lire de même que d'autres titres de ce dessinateur que j'ai repéré également.



Je suis ravie de cette découverte.
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

J'adresse un grand merci aux éditions Audie - Fluide Glacial et à Babelio et son opération Masse Critique, qui m'ont permis de découvrir cette bande dessinée pour adultes.

Je ne connaissais pas du tout le travail de l'auteur-dessinateur Libon. Il s'agit ici d'un album qui évoque l'évolution des techniques mises au point depuis les hommes préhistoriques jusqu'à la seconde moitié du XXème siècle.

Ce livre compte 55 pages divisées en trois chapitres :

- Découvertes d'un autre temps

- Toucher fondamental

- Vers l'infini et l'à peu près



Les illustrations sont très soignées, très colorées. Les textes ne sont ni très académiques ni très châtiés, ce qui n'a rien d'extraordinaire car cet album est destiné à un public d'adultes. Mais il n'y a cependant pas de propos choquants.

Libon ne manque pas d'imagination... et les petits pas qu'il fait faire aux hommes sont souvent teintés d'un humour bon enfant.
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Umour de poche 2022

Des gags extraits de Fluide Glacial : j'ai une grosse tendresse pour les mémés de Frecon, le dessin, les réflexions drolatiques sont un petit plaisir de lecture!

Ce petit opus a le mérite de présenter certains des travaux les plus sympas de la revue Fluide Glacial...
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

Des dessins pleines pages développent également d’autres inventions loufoques, proposant ainsi d’excellents intermèdes à des pages en couleur qui avancent progressivement dans le temps. Pour rire et s’évader, tout en s’étonnant une nouvelle fois de l’esprit « inventif » de Libon !
Lien : https://www.actuabd.com/Un-P..
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

Oh oui ! Quelle découverte !

J'y suis allé pour le nom de Libon sur la couverture et j'ai pris beaucoup de plaisir. C'est léger, drôle, informatif aussi mais surtout très absurde par moment.

Une très bonne lecture détente pour les vacances qui donne tout de suite le sourire aux lèvres !
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

Malgré un contenu inégal par moments, Un petit pas pour l’homme, un croche-patte pour l’humanité devrait rassembler les suffrages, particulièrement chez les amateurs de rigolo et de saugrenu pas trop regardants sur la véracité des sources historiques.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Un petit pas pour l'homme, un croche-patte ..

Il faut aller plonger ses yeux dans ses planches, ses histoires qui racontent de drôles de fadaises d’un trait joyeux. L’humanité a eu une histoire mouvementée et Libon lui en a rajouté une couche.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 2 : N'o..

Pas grand-chose à dire : j’adore Libon.

Les histoires ont beau être simplement tracées (sur une idée bête et basique, les trois potes vont faire des bêtises...), ça me réjouit toujours autant de me plonger dans cet univers décalé, plein d'humour, avec un dessin simple mais super efficace et expressif.

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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 3 : Les..

Olive, Jé et Ludo ne sont pas des lumières, et les catastrophes semblent les attirer particulièrement. Le dessin de Libon est très expressif, simple, au trait épais, très coloré, et il accentue le burlesque pour le rendre encore plus drôle. Nos trois larrons n'ont vraiment pas l’air de héros, ils sont patauds, maladroits, trouillards et choisissent plutôt les mauvaises idées que les bonnes. Ils ne sont vraisemblablement pas doués pour l’aventure, et pourtant, ils s’obstinent, où elle leur tombe dessus, alors qu’il ne vaudrait mieux pas. Il leur en arrive des déboires, et moi, je dois être un peu sadique parce que je me suis marré à m’en décrocher la mâchoire. Mais ce n’est pas grave parce qu’ils vont bien…
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Jacques, tome 1 : Le petit lézard géant

Des militaires décident d’abandonner les essais nucléaires en mer au profit de mini bombes atomiques plus discrètes. C’est ainsi qu’ils balancent une ogive miniature dans le village du coin. Celle-ci tombe sur un lézard qui prend taille et voix humaines, semant la panique partout où il passe.



Finalement recueilli par une vieille dame, le lézard va s´habituer à sa nouvelle condition. Il va malheureusement égarer sa bienfaitrice et se lancer à sa recherche, rencontrant des satanistes, un cirque et d’autres personnages.



Libon croque avec bonheur tout ce petit monde, se moque gentiment de l’armée et de la police et nous fait sourire tout au long de l’aventure.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Ces histoires courtes sont parfaitement servies par le trait de Libon, lui aussi loufoque à souhait. [...] A mettre dans toutes les mains.
Lien : https://www.leparisien.fr/cu..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Trois garçons se rencontrent pour former les cavaliers de l’ l'apocadispe et se retrouvent dans leur quartier général de bêtise: l’école ou la nature. Il sont toujours prêts pour les gaffes : en heures de colles, au musée, en voyage ou en bus, sur leurs lieux de stage, au supermarché, lors d’une partie de foot ou même dans une centrale nucléaire ! Et encore ! Ce ne sont que des gosses ! Vont-ils s'en sortir à chaque fois ?



Ce livre m’a plu car cette idée d’enfants faisant

des bêtises improbables est parfaitement humoristique , burlesque et plaisant à lire. Je le recommande à ceux qui aiment

l'humour surréaliste. T.M
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 3 : Les..

Le dessin est au diapason des ambiances enfantines suscitées par les gags. En effet, Libon opte pour un graphisme animalier à main levée et coloré qui se suffit à lui-même pour attirer le regard des plus petits (et même des plus grands). Car les personnages, aussi caricaturaux soient-ils, ont des bouilles rigolotes et attachantes, qui donnent envie de les accompagner jusqu’à ce moment où la pire des catastrophes arrive.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Trois gamins créent le groupe des "Cavaliers de l'Apocadispe" et vivent de formidables aventures absolument stupides.



J'ai du mal a définir pourquoi cette BD me fait autant rire, je suppose qu'il s'agit d'un mélange entre les situations improbables (Oh non! la cuve de l'usine de mousse de sardine a cassé!), du caractère des héros qui font preuve d'une naïveté assez charmante et surtout du langage employé qui est une excellente caricature de la façon dont on parle quand on ne fait pas particulièrement attention. Bref, une jolie réussite !
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Difficile de me prononcer sur cette BD . Je ne connaissais pas du tout , donc je me suis lancé dans la lecture en ne sachant pas vraiment vers quoi je me dirigeais .La lecture a été en dent de scie : me laissant tantôt de marbre , tantôt amusée par les gags. Si je fais le bilan je suis plutôt 50/50 .Si j'ai l'occasion , je lirais le second tome pour voir ce que ce dernier donne et s'il me fait permet de mieux trancher mon ressentit.
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Jacques, tome 1 : Le petit lézard géant

A partir d'une idée toute simple et incongrue, Libon nous amène à nous interroger sur les rouages de notre société. Bien sûr, on n'est pas dans une thèse de philo, ce n'est pas un sujet du BAC façon "vous avez 3 heures", mais quand même ! Derrière le rire ou le sourire, au-delà de l'absurde, il y a autre chose.



L'action: suite à une expérience atomique militaire, un tout petit lézard devient un "petit lézard géant"... il est doté de la parole, marche et se met en mouvement vers la ville la plus proche. Là, il va désespérément essayer de comprendre notre mode de vie... Cela va de la télé à la pub, des céréales aux codes de la vie en société. Le tout est rythmé par une enquête de la police qui essaie de trouver le fauteur de trouble... et ponctué par l'intervention de l'armée pour tenter de couvrir leur bévue du début... Ce final est jouissif.



Personnellement, j'ai bien aimé. Le graphisme un peu "à l'arrache", le côté décalé, le politiquement incorrect et cette façon de remettre à plat les conventions de notre société. C'est fait avec douceur, humour et sans en avoir l'air. Cela m'a rappelé (bonheur ultime) le Concombre masqué (en moins déjanté quand même), c'est tout dire !
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Sam et le Martotal

Incontournable Avril 2021



Cette petite nouveauté de la maison d'édition "La Ville brule" est destiné au second cycle primaire ( 8-9 ans) environ et traite essentiellement des rôles de genre et de la persistance des traditions.



Salamantina est fille de chef, dans un village aux airs paléolitiques-fantasy où la Tradition est le socle sur lequel prend appuis les rôles et comportements sociaux. On n'y déroge pas. Ainsi, les petits garçons prennent part aux bagarres, que ce soit entre eux ou entre villages et servent de défense contre moult bêtes féroces. Pour leur part, les femmes entretiennent le village et font les tâches domestiques. Elles ont très peu de temps libre. Ils ont également un "objet" attribué dès la naissance en fonction du sexe. Les garçons ont des "bassues" ( pour fesser fort) et des "plarmures", une sorte d'armure de plaques de bois fort inconfortable du fait qu'elles n'existent qu'en taille adulte. Il faut donc que les jeunes garçon attendent de rentrer dedans...enfin, s'ils deviennent assez costaud, bien sur. les filles pou leur part, on le "Martotal" ( ben oui, comme dans le titre!), sorte d'objet polyvalent pour balayer, attraper et dégonfler. Notre petite Sam n'aime pas particulièrement son objet, ni les tâches obligatoires aux filles. Elle remet en cause la Tradition, souhaite faire certaines des tâches réservées aux garçons. Bred, elle veut faire les choses autrement, et elle n'est pas la seule: son ami Anatole est dans le même bateau.



Une histoire plutôt courte, mais très pertinente. On l'aura comprit: les rôles de genre sont clivés et inéquitables. Les hommes passent leur temps à se chamailler sans rien faire de constructif. Même leur rôle de défenseur du village est assez peu utile quand on sait que la plupart des bêtes féroces ne le sont que sur des bases de rumeurs. Les femmes écopent des tâches ingrates, mais nécessaires: prendre soin de tout le monde, faire la cueillette des plommes ( oui, on fait même des partes aux plommes avec), dégonfler les moumouths, balayer le sol, etc.

Au-delà de ce système, il y aussi les mythes, comme celui qui dit que les filles auront du poil au menton si elles mangent des oeufs de pinet.



Ce n'est donc pas seulement le système inégal entre genre qui est en cause, mais également la cristallisation de la pensée à travers la Tradition: c'est comme ça, c'est tout. Toute société a besoin de se remettre en question pour évoluer. de plus, le fait que tout soit très homogène dans les rôles et les tâches empêche l'originalité et la créativité de prendre part à la transformation sociale: tout le monde est pareil! Donc, Sam et son ami Anatole sont des vecteurs de changement lorsqu'ils doutent du système, lorsqu'ils modifient leur objet et s'aventurent au-delà du village en bravant un interdit.



C'est un récit sympathique, avec des créatures rigolotes ( ah, les moumouths sont si mignons!) , des illustrations amusantes ( les hommes avec leurs gros yeux et les bras bien enrobés) et des messages positifs faciles à conceptualiser pour les plus jeunes. J'apprécie que les deux genres soient représentés, même si pas de manière tout à fait égale: les femmes sont clairement utiles alors que les rôles d'hommes sont assez enfantins et inutiles (qui a besoin de faire des bagarres?). Mais l'important est de voir que de part et d'autre du changement est nécessaire. Il y a des inconvénients pour les deux.



Un roman constructif pour aborder l'importance de douter des vérités toute faites, de l'importance aussi de se remémorer pourquoi nos bases sociales sont celles que nous avons et pourquoi certaines devraient peut-être être revues, et finalement, de l'importance de la variété des rôles et comportement sociaux, qui sont, au final, aussi nombreux qu'il y a de personnes.



À voir!
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

C'est l'histoire de trois potes qui font des bêtises. Par exemple, ils vont se cacher dans une usine . Il vont à l'école et ils se font coller pendant trois mois. Ils essayent d'échapper à la punition  mais ils doivent réviser 85 chapitres en chimie. Quelle sera la prochaine bêtise ?



W.O



Le dessin n'est pas super mais l'humour reste très secondaire. Il m'est arrivé durant la lecture de rire seul à certains passages du livre. Chaque épisode ne dépasse pas quatre phrases. Les personnages et les animaux restent des fois surdimensionnées. Il y a des scènes qui restent parfois très dangereuses. Il fait aussi penser à un compte de fée car on parle d'une sorcière ca reste un livre drôle mais avec des scène dangereuse " jouer au toboggan sur les rocher".



W.O



C'est l'histoire d'un groupe de potes qui faisaient des bêtises comme lancer des bouts de gomme sur leur professeur, voler des produits chimiques ou même passer par la fenêtre pendant une heure de colle. Il se passe beaucoup de choses comme aller dans les couloirs, construire une fusée ou carrément faire exploser une cuve de sardines...



Critique :

J'ai aimé le livre car leurs bêtises étaient drôles.

Je le conseille à ceux qui aiment les bêtises.



Y.P
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Animal lecteur, tome 6 : Un best-seller sin..

Ce tome fait suite à Animal lecteur, tome 5 : C'était mieux avant ! (2014) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. Il s'agit donc du sixième tome d'une série humoristique, constituant une compilation de gags en 1 bande verticale, chaque page comprenant 1 bande. Il se présente sous un format original : demi A4 vertical, avec des bandes verticales (par opposition à l'habitude des strips qui se présentent sous la forme d'une bande dans laquelle les cases se suivent à l'horizontal). Il est initialement paru en 2016, écrit par Sergio Salma, dessiné par Libon. Ce tome comprend 92 strips.



Dans son magasin BD Boutik, le libraire Bernard Ledoux est en train de monter une pile avec les exemplaires du dernier Blake & Mortimer en se disant qu'il n'aurait jamais imaginé que cette série allait sauver le chiffre d'affaires de son magasin. Il est très surpris par l'arrivée de l'objet promotionnel associé. Pour répondre à la demande d'un jeune client, le libraire recherche sur son logiciel s'il existe une version chti de Titeuf. Bernard discute avec un client âgé, abonné au Journal de Spirou depuis le premier numéro en avril 1938. En 1938, deux héros emblématiques sont apparus : Spirou et Superman. Entre deux clients, le libraire s'imagine en marionnette de Guignol, frappé par le gourdin de la crise. Monsieur Ducolrède est un monsieur sérieux, avec un métier sérieux dans une société sérieuse, abonné à un journal sérieux. Mais pendant les vacances le journal sérieux se lâche en offrant à ses lecteurs un supplément BD. Bernard Ledoux réfléchit au paradoxe du décalage entre la période de l'été propice aux lectures plaisir, et à l'absence de nouveauté pendant cette même période. Un client demande si Raoul Cauvin c'est bien : le libraire se lance dans un passage en revue de toutes ses séries.



Au vingt-et-unième siècle, toute la planète est accaparée par internet. Toute ? Non une seule librairie résiste encore et toujours à l'envahisseur. Début décembre, le libraire a mis en place un grand stock de Fouette Man, dans l'ombre de Saint Nicolas, parce que les méchants ça se vend bien. Pour ses bonnes résolutions, Bernard Ledoux a décidé de mieux maîtriser ses émotions face aux demandes impossibles des clients, à commencer par savoir s'il livre. Le libraire se voit bien en Astérix résistant à l'envahisseur César qui représente la crise. Bernard est tout fou devant son poste de télévision à regarder un match de foot, à la grande surprise de son fils. Il imagine ensuite où va arriver Lucky Luke à force de s'en aller vers l'ouest à la fin de chacun de des albums. Il se lance ensuite dans le moyen de distinguer Boule de Bill, de savoir qui est le chien et qui est l'enfant. L'employé du libraire reçoit un appel de son patron, mais ça coupe tout de suite. Deux enfants regardent la vitrine de BD Boutik, en notant l'influence de la télé sur la BD. Bernard Ledoux est en train de pointer du doigt les défauts d'amazon par rapport au contact direct avec un libraire quand le facteur vient lui apporter un colis. Une fois n'est pas coutume : le libraire va acheter un livre dans une librairie spécialisée et il demande des renseignements à son collègue. Un client est en train de regarder les différentes BD dans les bacs, et le libraire ne sait pas trop s'il doit proposer son aide pour le guider, ou respecter le fait qu'il fait du lèche-vitrine par lui-même.



Après la surprise du format traditionnel du tome précédent, les auteurs reviennent au format habituel de leur série : un demi A4 avec des gags en format vertical. Le libraire est toujours aussi sympathique et motivé pour exercer sa profession qui avoisine le sacerdoce. De temps à autre, il ne parvient pas à conserver son flegme et il s'énerve du comportement d'un client, d'une exigence idiote, du volume de BD à déplacer chaque semaine. Son apparence est toujours aussi sympathique avec l'exagération caricaturale du dessinateur : gros nez très allongé, lunettes basses avec les yeux regardant par au-dessus, bras très épais avec le coude presque pas marqué, gros doigts, visage très expressif, tenue inchangeable avec un jean, un tee-shirt jaune, une chemise rouge à manche courte toujours ouverte. Les autres personnages sont également croqués avec une belle expressivité : le jeune employé avec les cheveux qui lui cachent les yeux (seul personnage récurrent), le fiston portrait craché de son père, le frère du libraire en costume-cravate, et les clients variés de 7 à 77 ans, plus ou moins intéressés, plus ou moins exigeants (souvent plus que moins).



Outre le format très particulier, l'horizon d'attente du lecteur comprend des références BD, des piles de cartons de BD à déplacer chaque semaine, des observations sur l'industrie de la BD, et des gags visuels. Salma & Libon ne déçoivent pas. Oui, c'est vrai que voir citer des séries BD connues ou moins connues permet d'établir que Bernard Ledoux est un libraire spécialisé, et ça crée une connivence avec le lecteur de BD. En outre ces références sont accessibles à la plupart des lecteurs : Blake & Mortimer, Spirou, Superman, Lucky Luke, Marsupilami. Il est même vraisemblable que le lecteur occasionnel se reconnaîtra dans le gag sur la difficulté de se souvenir qui est Boule et qui est Bill (page 17). Il appréciera également l'opposition ou plutôt le rapprochement entre la souris de Walt Disney (Mickey) et celle d'Art Spiegelman (Maus). Le degré de connivence augmente d'un cran quand le libraire est confronté à un client qui en sait réellement plus que lui, ou quand est évoqué la signification du mot Spirou en wallon. Le scénariste développe un gag autour de la diversité des œuvres de Raoul Cauvin, auteur qu'il admire, en citant ses principales séries : Les femmes en blanc, les tuniques bleues, Cédric, Les psys, Pierre Tombal. Le ballet des cartons de nouveautés et d'invendus reprend avec 6 gags : pages 9, 38, 49, 54, 59, 67, ce qui ne fait pas beaucoup sur un total de 92. À chaque fois, Salma trouve un autre angle pour considérer cette tâche inéluctable : la reprise des nouveautés en septembre en décalage avec la disponibilité des lecteurs en été, les périodes de creux (janvier, avril, juillet, octobre) permettant d'affiner les retours d'invendus, la force physique acquise avec la pratique de l'exercice de port de cartons de BD, l'incrédulité du livreur de voir que le libraire parvient à caser les nouveautés chaque semaine, l'énergie nécessaire pour faire face à 500 nouveautés par mois, la solution trouvée pour gérer les nouveautés qui ne trouvent pas leur place dans l'espace de la librairie.



Étant un maillon de la chaîne du livre (très beau gag visuel dans un dessin en pleine page, p.77), le libraire subit en direct le mode de fonctionnement de cette industrie et les contraintes qui s'imposent à lui, parfois en dépit du bon sens. Ainsi, les gags ont pour objet ou abordent de manière indirecte la concurrence de la vente en ligne avec la disponibilité presque infinie de tous les titres, la déclinaison d'un personnage en une véritable franchise multimédia donnant à son tour à d'autres versions BD du même personnage, le volume hallucinant de nouveautés annuelles (environ 5.000 BD par an, tout genre confondu), les produits dérivés comme les figurines ou les objets de collection, les différentes versions d'un BD (basique, augmentée, noir & blanc), la recherche de petits plus produits pour le client, le paradoxe du tome 1 d'une nouvelle série (les lecteurs ayant tendance à attendre le tome 2 pour être sûrs que la suite paraîtra bien), la part financière qui revient à un auteur sur la vente d'une BD… En arrière-plan, le libraire doit suivre ou accompagner d'autres évolutions plus profondes de la société comme les efforts pour moins consommer d'énergie, ou l'évolution à la baisse des revenus qui incite au licenciement des employés. Impossible de résister à la comparaison du libraire et de sa librairie, à un petit village irréductible résistant contre la dématérialisation.



Le lecteur retrouve donc tout ce qu'il attend de la série, les auteurs sachant regarder d'autres facettes de thèmes déjà abordés, et se pencher sur de nouveaux. Les auteurs réalisent aussi bien des gags racontés en plan fixe, généralement sur le libraire, qu'avec une prise de vue qui évolue d'une case à l'autre, Libon prenant soin de rappeler discrètement ou dans le détail, le décor en arrière-plan. Chaque gag fonctionne grâce à la dimension comique de l'expressivité exagérée des personnages. De temps à autre, un gag repose plus sur la narration visuelle : la loupe sur la librairie comme la loupe sur le village gaulois d'Astérix, Lucky Luke s'éloignant vers e soleil couchant, le libraire hurlant dans une pièce insonorisé pour évacuer sa frustration, le libraire enchaîné à un carton plein, la scène d'action irrésistible du libraire changeant le rouleau de sa caisse en étant chronométré par son employé, et bien sûr monsieur et madame couché au lit, l'un lisant Mickey, l'autre Maus, sans aucun mot ou texte. De temps à autre, le lecteur prend conscience d'une prise de recul encore plus importante que ce soit l'être humain dépassé par la quantité de produits à sa disposition (le libraire se fait aider par son fils pour se faire une idée sur les mangas, il tente l'oreillette pour être guidé en temps réel sur les conseils à délivrer aux clients), ou le cumul des années qui fait que l'enthousiasme enfantin cède progressivement la place aux critiques systématiques chez les adultes, ou encore le concept très intelligent de l'Udersatz.



S'il a lu les tomes précédents, le lecteur revient pour avoir plus de la même chose, mais avec des gags neufs. Il est comblé : Libon est en très grande forme pour animer ses personnages d'une vitalité humoristique, et l'inspiration de Sergio Salma ne se tarit pas.
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Les cavaliers de l'apocadispe, tome 1 : Maîtr..

Pendant un voyage scolaire en car, dans la forêt ou pendant une visite au musée, on suit les aventures rocambolesques de trois jeunes compères, aux visages d'animaux mais au comportement bien humains. Ils décident de faire l'école buissonière, font des conneries, et les gags sont plutôt élaborés. Ces épisodes cartoonesques longs de quelques planches m'ont bien fait rire... mention spéciale fou rire pendant les stages (court extrait en swipe)... Un bon début de série avec ce trio irrésistible !
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