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3.55/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bignon-Mirabeau , le 09/03/1749
Mort(e) à : Paris , le 02/04/1791
Biographie :

Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, plus communément appelé Mirabeau, fut simultanément ou successivement un révolutionnaire français, ainsi qu’un écrivain, diplomate, franc-maçon, journaliste et homme politique français.

Entré au service, en 1767, dans un régiment cantonné à Saintes, il fait scandale : dettes de jeu, promesse de mariage à une fille du peuple séduite, brouille avec son colonel, désertion enfin. On l'enferme six mois dans la citadelle de l'île de Ré. Mais Mirabeau ne perdra plus jamais ses goûts de jeune débauché.

Capitaine de dragons en 1771, il quitte l'armée, épouse après une vilaine intrigue une héritière provençale et s'établit au château de Mirabeau.

Condamné à un blâme, il est derechef enfermé par lettre de cachet au château d'If puis au fort de Joux, en Franche-Comté. Il profite d'un régime adouci pour séduire Sophie de Ruffey, jeune femme de vingt et un ans mariée au sexagénaire marquis de Monnier. C'est un roman d'amour et une odyssée : les deux amants fuient à Amsterdam en 1775.

Rattrapé en 1777, Mirabeau, condamné à mort par contumace, est emprisonné à Vincennes par lettre de cachet tandis que Sophie est mise au couvent. Suivent trois années de détention. Mirabeau lit et écrit.

En 1775, au château d'If, il avait composé un Essai sur le despotisme inspiré de Rousseau ; à Vincennes, il est éclectique, s'essaye à tous les genres, depuis un pamphlet contre les lettres de cachet jusqu'à l'Erotika Biblion. Grand orateur de la Révolution, Mirabeau est aussi un écrivain pornographique. Dans « Le Rideau levé ou l'Education de Laure », publié anonymement en 1786, il décrit l'initiation d'une jeune fille aux plaisirs de la chair par son père adoptif. Le livre, qui fit scandale, est aussi un manifeste féministe.

Le 7 mai 1789, le journal publié depuis le 2 mai par Mirabeau (le Courrier de Provence) est saisi. Une interdiction de publier des comptes rendus des séances des États généraux est édictée. Mirabeau n’en tint pas compte et continua à publier le compte rendu des séances de l’Assemblée ainsi que les analyses sur les questions politiques à l’ordre du jour, d’abord sous le titre Lettres du comte Mirabeau à ses commettants du 10 mai au 25 juillet 1789, puis sous le titre Courrier de Provence.

Après son éclat de désobéissance face au marquis de Dreux-Brézé, le 23 juin 1789 (« Allez dire à votre maître... »), il est le tribun du parti patriote.

Sa mort à Paris, le 2 avril 1791 provoque une grande afflicti
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Source : Encyclopedia Universalis
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 Mirabeau
Je ne viens pas prêcher la tolérance. La liberté la plus illimitée de religion est à mes yeux un droit si sacré, que le mot tolérance, qui voudrait l'exprimer, me paraît en quelque sorte tyrannique lui-même ; puisque l'existence de l'autorité, qui a le pouvoir de tolérer, attente à la liberté de penser, par cela même qu'elle tolère et qu'ainsi elle pourrait ne pas tolérer.
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 Mirabeau
L’histoire n’a trop souvent raconté les actions que de bêtes féroces parmi lesquelles on distingue de loin en loin des héros. Il nous est permis d’espérer que nous commençons l’histoire des hommes, celle de frères nés pour se rendre mutuellement heureux.
(Assemblée nationale, 27 juin 1789. Discours et opinions de Mirabeau (1820))
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 Mirabeau
Gardez-vous de demander du temps : le malheur n'en accorde jamais
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Mais soudain il aperçut l’expression avec laquelle elle l’écoutait. Les yeux étaient devenus beaux, la bouche avide. La banalité s’était faite douceur et la timidité semblait d’une esclave. Il se vit en cette femme comme en miroir qui lui eût rendu son image ennoblie. Une joie de vainqueur le souleva. Il découvrit la fraîcheur de la peau, la forme pure des bras
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Écoute, ma chère, j'aime, oui, j'aime aussi tendrement qu'on puisse aimer, et j'ai le malheur cruel d'être couverte des livrées religieuses. Des béguines emmiellées et trompeuses ont entouré de murs et de grilles ma jeunesse sans expérience et l'ont attirée dans leur cachot infernal. Mon ignorance, des vœux, des préjugés sont mes tourments; les désirs, mes bourreaux, et j'en suis la victime.
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C’était un prodigieux metteur en œuvre, né pour gouverner un monde de secrétaires, recevoir d’eux des dossiers soigneusement préparés, se les assimilant avec une promptitude merveilleuse et les animer de sa vie. Il inventait peu, mais comprenait tout. Homme d’Etat bien plus qu’écrivain, il recevait des autres ses sujets et les pétrissait de sa passion.
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En un mot, c'est un certain rapport d'idées, de sentiments, d'humeur et de caractère qui fait l'aménité et la douceur des unions; tandis que l'opposition qui se trouve entre deux personnes, augmentée par l'impossibilité de les séparer, fait le malheur et aggrave le supplice de ces êtres enchaînés contre leur gré!
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La vie me paraissait agréable, et, quelque goût que j'eusse pour le plaisir, je ne voulais point l'acheter, lui disais-je, aux dépens de mes jours et de ma santé.
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Extrait "Le tissu dont notre existence est enveloppée"
"Nous sommes composés de contradictions apparentes, la volonté n'est souvent pas d'accord avec nos actions parce qu'elles ne dépendent pas d'elle ; souvent nous ressentons des impulsions qui conduisent à des résultats qui paraissent contradictoires, quoiqu'ils partent cependant de la même source ; et celui qui a reconnu un sixième sens dans le centre de nos individus en connaissait bien la nature. En effet, dépend-il de notre volonté de le faire agir ou non ? Il n'est point soumis à ses lois. Tout en nous, au contraire, l'est à notre organisation et à la fermentation des liqueurs qui la mettent en mouvement. Rien ne peut s'y opposer, ni les changer, que le temps seul qui détruit tout. C'est à cet ensemble, qui compose chaque être différent, que se rapportent les variétés qu'on y découvre, et c'est encore du sort donné à chacun d'eux qu'ils tiennent cet ensemble, qui s'y rapporte avec une liaison parfaite.

Nos sens éprouvent, dans l'union des sexes, des impressions dont nous ne sommes pas les maîtres. Tel objet frappe, séduit, inspire des désirs aux uns, qui ne produit rien sur les autres, quoique réellement agréable : j'en ai vu bien des exemples. Sommes-nous affectés par un objet ? Tout nous y traîne ou nous y porte ; quelquefois nous haïssons son humeur et son caractère, cependant il fait naître en nous l'idée d'un plaisir vif, nous en sentons l'effet ; le sixième sens s'élève, nous désirons, nous voulons en jouir à quelque prix que ce soit, sans avoir le dessein de nous y attacher, et souvent on le fuit après l'avoir possédé. (...) Si nous trouvons de la résistance à nos poursuites, l'amour-propre vient se mêler de l'entreprise, et l'on emploie plus de souplesses et de moyens réunis pour vaincre cette résistance que pour attaquer ceux qu'on estime et qu'on chérit le plus. Enfin, la volupté, l'ambition et l'avarice, passions qui, du plus au moins, mènent et maîtrisent tous les hommes pendant leur vie, nous déterminent et nous entraînent nécessairement dans un enchaînement de circonstances qui forment le tissu dont notre existence est enveloppée."


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L'Education de Laure, p. 120-121.
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 Mirabeau
LE DECRET DU MUFTI.
Un bon musulman scrupuleux,
Couché la nuit près de sa femme,
A tâtons une fois ou deux
Lui donna preuve de sa flâme.
Dans le déduit la bonne dame
Se laissa faire et ne dit rien.
Les Turcs pensent peut-être bien,
Les femmes chez eux n'ont point d'ame.
Peut-être aussi fut-ce accident ;
Car le bon-homme en s'éveillant
Le matin, vit sa femme morte.
Femme de moins peu nous importe ;
Chez les Turcs dà ; nous savons tous
Que c'est grand dommage chez nous.
Mais le mari, comme homme sage,
Fut tourmenté d'un grand soupçon :
Etait-elle vivante ou non,
Quand il avait fait cet ouvrage
Que demande le mariage.
Pour femme en vie il est fort bon,
C'est oeuvre pie et méritoire :
Pour femme morte, ma foi non,
C'est crime énorme et chose noire.
Le bon Turc en cet embarras,
Alla consulter sur son cas
Les chefs de la loi musulmane.
L'un l'absout, l'autre le condamne,
La chose alla jusqu'au Mufti,
Qui, pour prendre au fond son parti,
Eut de la peine à se résoudre.
Enfin, dit-il, suivant la loi,
Je pourrai toujours vous absoudre,
Vous étiez dans la bonne-foi.
Mais pour qu'un semblable scrupule
Ne laisse plus en ce cas-là,
Je vais vous donner un fetfa :
(Chez les Turcs, c'est comme une bulle),
Et voici ce qu'il portera :
Toute femme qu'on baisera
Dans ce jeu toujours remuera.....
Ne m'entendez-vous pas, compère ?
Par ce moyen l'on connoîtra
A qui l'on peut avoir affaire.
Et le patriarche ajouta :
Pour que la grace soit entière,
Cette ordonnance salutaire
Chez les chrétiens même, vaudra
Comme faite par le Saint-Père.

Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791)
Extrait de : OEuvres posthumes et facéties de Mirabeau le jeune, imprimeur Vincent, Paris, 1798.
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