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3.74/5 (sur 424 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tours , le 07/02/1905
Mort(e) à : Recques-sur-Hem , le 23/05/1940
Biographie :

Paul-Yves Nizan est un romancier, philosophe, et journaliste français.

Fils d’un ingénieur des chemins de fer, il fait ses études secondaires à Paris au lycée Henri-IV où il fait la connaissance de Jean-Paul Sartre en 1917. Reçu à l’École normale supérieure en 1924, il se lie aussi d'amitié avec Raymond Aron. Sur le plan politique, Paul Nizan cherche sa voie, participant en 1925 au Faisceau de Georges Valois, premier parti fasciste français aux accents syndicalistes-révolutionnaires. En 1926-1927, il part comme précepteur pour Aden, au Yémen. Peu après, il adhère au parti communiste et épouse Henriette Halphen (1907-1993), une cousine de Claude Lévi-Strauss, dont il aura 2 enfants : Anne-Marie (1928), future épouse d'Olivier Todd, et Patrick (1930). En 1929, il est reçu à l'agrégation de philosophie.
La publication en 1931 de son premier ouvrage, "Aden Arabie" lui permet de se faire un nom dans le milieu littéraire et intellectuel. Il est nommé professeur de philosophie au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse ; en 1932, il se présente aux élections législatives comme candidat du parti communiste. La même année, il publie "Les Chiens de garde", réflexion sur le rôle et la temporalité de la philosophie qui prend la forme d'un pamphlet dirigé contre ses anciens maîtres, en particulier Henri Bergson et Léon Brunschvicg. En 1933, il publie "Antoine Bloyé" qui est sa première évocation du thème de la trahison de classe.
En 1934-1935, Paul et son épouse séjournent une année en URSS ; il participe au premier congrès de l’Union des écrivains soviétiques et est également chargé d’organiser le séjour d’écrivains amis, tels André Malraux, Louis Aragon, etc. Les publications se succèdent durant les années suivantes : "Le Cheval de Troie" (1935), "La Conspiration" (1938, prix Interallié) ainsi que les contributions à différentes revues et journaux d’obédience communiste. Ainsi, il écrit dans l'Humanité entre 1935 et 1937 puis dans le quotidien Ce soir entre 1937 et 1939. Il rédige notamment des articles sur la politique étrangère et des critiques littéraires. En août 1939, il dénonce la signature du pacte germano-soviétique qu'il voit comme une alliance entre nazis et communistes et rompt avec le PCF.
Il meurt au combat au château de Cocove à Recques-sur-Hem, au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'offensive allemande contre Dunkerque.
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#20ans #jeunesse #CulturePrime "J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge." écrivait Paul Nizan. Et pour vous, 20 ans, est-ce le bel âge ? Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g/?sub_confirmation=1 Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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La bourgeoisie travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, massacrant pour elle seule, il lui est nécessaire de faire croire qu’elle travaille, qu’elle exploite, qu’elle massacre pour le bien final de l’humanité. Elle doit faire croire qu’elle est juste. Et elle-même doit le croire. M. Michelin doit faire croire qu’il ne fabrique des pneus que pour donner du travail à des ouvriers qui mourraient sans lui
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"J'avais vingt ans et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.
Tout menace de ruine un jeune homme : l'amour, les idées, la perte de sa famille, l'entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde."
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Paul Nizan
Il n'y a qu'une espèce valide de voyages, qui est la marche vers les hommes.
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Nous n'accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu'au pouvoir des banquiers.
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Qui donc combattra la domination des bourgeois si tout le monde est d’abord persuadé que leur pensée saura résoudre à son heure et en son lieu l’un de ces inquiétants problèmes, toujours possibles, toujours pendants ? Mais les clercs ne feront pas éternellement illusion : dans la lumière sans pitié de la terre, tous les hommes sauront que leur pensée est une pensée pauvre et une pensée vaine, qui ne peut pas produire de fruits, parce qu’elle est nécessairement une pensée lâche.
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Pour que les jeunes gens se tiennent tranquilles, les hommes de quarante ans leur racontent que la jeunesse est le temps des surprises, des découvertes et des grandes rencontres, et toutes leurs histoires sur ce qu’ils feraient s’ils avaient leurs jeunes dents, leurs jeunes cheveux, avec leur fameuse expérience de pères, de citoyens et de vaincus. La jeunesse sait mieux qu’elle n’est que le temps de l’ennui, du désordre ; pas un soir à vingt ans où l’on ne s’endorme avec cette colère ambiguë qui naît du vertige des occasions manquées. Comme la conscience qu’on a de son existence est encore douteuse et qu’on fait fond sur des aventures capables de vous prouver qu’on vit, les fins de soirées ne sont pas gaies ; on n’est même pas assez fatigué pour connaître le bonheur de s’abîmer dans le sommeil : ce genre de bonheur vient plus tard.
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Voyageurs, devenez de plus en plus vides et tremblants, malades de l’agitation de votre mal, vous aurez beau jeu de vous rassurer en repetant que vous etes libres, que cela au moins ne vous sera pas enleve. La liberte de la mer et des chemins est tout a fait imaginaire […] Vous pouvez uriner librement dans la mer : nommerez-vous ces actes la liberte ?
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J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.
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De ces possesseurs, pas un ne manque. Ils accourent à mon appel comme les mouettes se pressaient autour de moi il y a longtemps, le jour où j’arrivais dans le pays des vacances. Pas un absent parmi ces petits-bourgeois desquels je fus l’égal, avec leurs faux cols propres, longtemps empesés, aujourd’hui d’une mollesse qui leur donne une fausse élégance d’Américains, leurs costumes noirs, deuil éternel de n’importe qui, d’un cardinal, d’une femme, d’un oncle, d’un chien terrier, leurs chapeaux melons, leurs chapeaux mous et les cannes du dimanche. Pas une ne manque de leurs femmes oisives ou de leurs femmes ménagères, qui marchent dans l’amour comme un escadron dans du blé – et il n’en reste pas un épi debout. Pas une de leurs pauvres prostituées en uniforme, de leurs enfants étranglés par la sagesse des pères. Pas un de ces visages corrects qui n’arrivent pas à dissoudre le matin dans leurs cuvettes les traces de l’orgueil, ou de la lâcheté, ou de l’ennui. Je marche et je vois à ma droite et à ma gauche devant moi et quand je me retourne, mes anciens frères, qui furent le terreau de ma croissance, forte couche végétale de commerçants, de professeurs, de délégués sénatoriaux, de voyageurs de commerce, d’industriels, d’avocats, d’officiers. Liseurs de livres. Hommes qui passent un mois à la mer, qui rougissent d’avoir la syphilis, mais ne sont qu’indulgence pour la blennorragie, qui détestent l’amour et respectent le mariage, qui reconnaissent chaque matin leur portrait tiré dans les journaux à des millions d’exemplaires.
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Parmi les philosophes, les uns sont satisfaits, les autres non. Épicure n’était pas comblé, Spinoza n’était pas comblé, Rousseau n’était pas facile à satisfaire. Mais Leibniz jugeait que le monde allait assez bien. M. Brunschvicg n’est pas mécontent non plus. Derechef, c’est que les philosophes ont pour envers des hommes : les uns possèdent donc des motifs de sentir que le monde est confortable, les autres n’arrivent point à s’y accoutumer.
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