Dans le 152e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La sage-femme du roi, album que l'on doit au scénario d'Adeline Laffitte, au dessin d'Hervé Duphot et c'est édité chez Delcourt dans la collection Mirages. Cette semaine aussi, on revient sur lactualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de lalbum Deviens quelquun ! Que lon doit à Daniel Blancou et aux éditions Sarbacane
- La sortie de lalbum Dehors ! que lon doit au scénario de Ludovic Piétu, au dessin de Jika et cest sorti aux éditions Rouquemoute
- La sortie du cinquième tome de la série Stern que lon doit au scénario de Frédéric Maffre, au dessin de son frère Julien Maffre, un cinquième tome baptisé Une simple formalité quédite la maison Dargaud
- La sortie de lalbum Lanimateur que lon doit à Juanungo et aux éditions Delcourt dans la collection Shampooing
- La sortie de Lincroyable histoire de la bière que lon doit au scénario de Benoist Simmat, au dessin de Lucas Landais et cest sortie aux Arènes BD
- La sortie de lintégrale de War ans dreams que lon doit au scénario conjoint de Maryse et Jean-François Charles dont ce dernier en signe aussi le dessin, une intégrale sortie chez Casterman.
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- Ainsi lorsqu'un homme et une femme s'unissent, ils échappent à leur condition humaine. Leurs âmes se fondent dans l'âme universelle, dans l'énergie cosmique qui règle la vie et l'univers. Chez nous, l'amour s'inscrit dans un contexte religieux et sacré...Je sais que nous nous nourrirons l'un de l'autre, et qu'ensemble, nous accomplirons de grandes choses ! ...
- Tout cela va trop vite ! ...Beaucoup trop vite ! ...
- Depuis le temps de que nous nous cherchions ! ... Une véritable histoire d'amour est quelque chose d'exceptionnel ! ...A chaque être humain correspond sa moitié ...Encore faut-il la rencontrer et la reconnaître...
Le battement monotone d’un gros tambour emplissait l’air de coups étouffés et d’une persistante vibration. Le murmure soutenu d’une multitude d’hommes qui chantaient chacun pour soi quelque étrange incantation sortait de la muraille plate et obscure de la forêt.
- Les indes agissent bien souvent sur les Occidentaux, comme une sorte de révélateur.... Ici est livré au grand jour tout ce qu'ils essaient d'occulter chez eux !... La misère, la mort et la sensualité !... Ce qui leur fait prendre conscience de leur limites ! ...On peut sortir grandi de cette confrontation mais jamais indemne !...
Je refuse de croire que l'amour et l'amitié ne soient pas éternels sans cela à quoi bon continuer à vivre.
On m’a dit que vous étiez un lâche, que vous aviez fui la justice des hommes, et que vous viviez ici, en Afrique, dans le péché ! Est-ce que je vous juge pour autant ?
Souvent j’imagine qu’on pourrait tout recommencer… Autrement. Sans cette putain de guerre qui nous a laissé à tous des cicatrices. Mais tu sais comme moi que ce n’est pas possible, Laure, que les erreurs du passé, même si elles nous instruisent, ne s’oublient jamais.
Oui, je m’en souviens comme si c’était hier. Il devait venir inspecter les fortifications. Ça impressionnait tellement notre commandant qu’il était avec nous, d’une humeur de chien. Ça ne me changeait pas beaucoup, car depuis que j’avais abandonné sur la plage mon arme et mon uniforme pour sauver la petite fille de la noyade. J’étais puni et régulièrement affecté à la corvée latrines. […] C’est alors que je vis Rommel venir vers moi. Je restai au garde-à-vous et lui, sans me regarder, se mit à scruter les côtes anglaises. […] À partir de ce jour, les corvées furent levées et je pus à nouveau, entre deux gardes, peindre et rêvasser dans les dunes. Souvent, quand j’arrivais avec mon chevalet dans le creux de la dune où se faufilait un petit ruisseau tâchant de gagner la mer, Opale était là qui m’attendait. Un jour, elle me fit comprendre qu’elle aimerait que je fasse son portrait, inconsciente de son charme et de sa beauté. J’étais particulièrement troublé. J’avais gagné la confiance et l’amitié de cette jeune femme qui avait gardé la candeur de l’enfance. Et cependant, mon regard épousait ses formes sensuelles pour les restituer sur la toile. J’aurais voulu que ce moment béni où elle était à moi dure éternellement mais il fallut bien mettre un terme à cet état de grâce. Elle vit d’abord, en regardant la toile, qu’un des boutons de son corsage était ouvert et y remédia le plus naturellement du monde. Puis, avec un grand sourire, elle se nomma pour la première fois. Et ensuite, m’appela aussi par mon prénom. J’étais transporté de joie ! C’était une victoire énorme et spontanément, je la prie dans mes bras. Au moment où je prenais conscience que je la tenais tout contre moi et que j’en étais éperdument amoureux, je craignis de l’avoir effarouchée et déjà perdue. Mais alors, elle m’embrasse longuement sur le front et je sus que son affection pour moi avait aussi dépassé le cadre de l’amitié.
Le Lapsley avait croisé L’Archiduchesse Stéphanie, le vapeur de la Commission d’enquête qui siégeait dans des postes de traite ou sur le pont du bateau, partout le long du fleuve où elle recueillait des témoignages des victimes du caoutchouc. Mais les témoins hésitaient à s’y aventurer seuls, par peur des représailles. Le plus souvent, ils étaient accompagnés de presbytériens qui servaient aussi de traducteurs. Au fil des jours, le Congo s’élargissait. Paul contemplait ce fleuve majestueux et serein. C’était dans ce pays à des milliers de kilomètres de chez lui, qu’il avait retrouvé son père, cet homme honni à Bruges mais qu’il aimait à présent. Il avait écrit à sa mère pour lui annoncer ses nouveaux choix de vie même s’il savait qu’ils allaient à l’encontre de ses convictions. Elle ne lui avait pas répondu. Plus tard, il avait reçu le faire-part de son décès. Il en avait été profondément attristé. Elle avait toujours été une mère aimante. Et elle personnifiait pour lui la douceur de l’enfance. Augustin avait résumé sa vie en une épitaphe lapidaire : C’était une excellente femme, mais à cause de son éducation, incapable de casser sa laisse !
( Esmée ) : " - Tu vois, Martin, même si notre vie n'est pas éternelle,des choses comme cela font que nous croire à l'éternité de la vie...Je suis heureuse de vivre ça avec toi !...
( Martin ) : - Oh !... t'es croyante toi ?!...
( Esmée ) : - Je ne sais pas... en tout cas, je refuse de croire que l'amour et l'amitié ne soient pas éternels... sans cela, à quoi bon continuer à vivre ?... "
Je me souviens de ce dimanche de juillet 44. J’avais obtenu une permission, Mohnke, satisfait de mon apparente docilité à Mimoyecques, ne se méfiant plus de moi. Comme à chaque fois, je ne sais trop comment, Opale me retrouvait sur la plage. Elle était merveilleuse et courait dans l’eau comme une petite fille, mais je ne parvenais pas à me détendre. J’étais inquiet. Nous savions que les alliés avaient réussi à débarquer en Normandie. Notre armée contenait leur avance et on parlait de la nécessité de transporter là-bas une partie de nos troupes. Je craignais de perdre Opale. Des avions ennemis bombardaient régulièrement Mimoyecques ne réussissant à lui infliger que des égratignures. Je me demandais jusqu’à quel point le père d’Opale avait joué un rôle dans la localisation de la base et quelle responsabilité m’en incombait. Opale avait ressenti mon anxiété et tentait de m’apaiser. Il pleuvait. Opale m’entraîna dans les dunes. De l’autre côté de la dune, on apercevait les marais.