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Citations de Satprem (212)


Parce que du haut de leur mental,
ils ne peuvent pas voir suffisamment loin dans l’avenir,
pour comprendre le bien que ce mal prépare
et la Force dynamique sous le jeu des contraires;
pour séparer cet obscur mariage, il faut un autre pouvoir
et, surtout, une autre vision :
Il faut connaître le tout avant de connaître la partie, et ce qui est tout en haut
avant de comprendre vraiment ce qui est tout en bas.

Tel est le domaine de la psychologie future.
Quand son heure sera venue,
tous ces pauvres tâtonnements s’évanouiront, réduits à rien.
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Toujours il y a une vieille mémoire qui remue en nous,
Quelque chose qui chante de l’autre côté,
Ou qui appelle, ou qui hante.
De l’autre côté de quoi, on ne sait pas très bien.
Toujours il y a un vieil Inconnu qui nous habite et qui nous tire,
Et qui semble si vieux, et si proche,
Comme un inconnu qui serait quand même connu,
Qui serait nous-mêmes et plus que nous,
Comme un enfant perdu qui ne s’y retrouve plus…
Et ça tire, vers quoi, on ne sait pas, on ne sait plus.
Et pourtant c’est comme si on avait toujours su.
C’est un pays « là-bas » où l’on avait couru, joué, toujours joué,
Un grand espace ensoleillé qui nous habite quand même
Entre nos quatre murs et nos complets-vestons si étriqués.
Il y a une vieille musique qui s’obstine,
Un vieil oiseau sauvage jamais attrapé
Qui bat quand même des ailes dans notre cage.
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Mon passeport dit que je ne peux pas voler, sauf en Boeing 747. Mais mon coeur dit autrement.
Un jour de mes trente ans, j'ai rencontré Celle qui disait autrement. Elle avait 80 ans, elle était jeune et riante comme une petite fille. On l'appelait "Mère". C'était à Pondichéry, au bord du golfe du Bengale.
Mère, c'est la plus merveilleuse aventure que j'ai connue. C'est la dernière porte qui s'ouvre quand toutes les autres se sont fermées sur rien. Pendant quinze ans, elle m'a emmené sur des chemins inconnus qui s'en allaient dans le lendemain de l'Homme , ou peut-être dans son commencement vrai. Mon coeur a battu comme pour la première fois au monde. Mère c'est le secret de la terre. Non, elle n'est pas une sainte, pas une mystique, pas un yogi ; elle n'est pas de l'Est ni de l'Ouest ; ce n'est pas une thaumaturge non plus, ni un gourou ni une fondatrice de religion. Mère, c'est la découverte du secret de l'Homme quand il a perdu sa mécanique et ses religions, ses spiritualismes et ses matérialismes, ses idéologies de l'Est ou de l'Ouest. Quand il est lui-même, simplement : un coeur qui bat et qui appelle la Terre-de-Vérité, un corps tout simplement qui appelle la Vérité du corps, comme un cri de la mouette appelle l'espace et le grand vent.
C'est son son secret, sa découverte que je vais essayer de vous dire.
Car Mère, c'est un conte de fées dans les cellules du corps.
Une cellule d'homme, qu'est-ce que c'est ?
Un autre camp de concentration ... biologique .
Ou un passeport pour...pour ou ? "
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 Satprem
Est-ce que le mal n'est pas une nécessité pour conduire à quelque chose d'autre qui est par-delà ?
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Mais il est un autre défaut de la psychanalyse, plus grave encore.
Car si, par hasard, les psychologues avaient vraiment le pouvoir
de descendre dans le subconscient,
non seulement ils ne guériraient pas,
non seulement ils risqueraient de mettre en branle
des forces qui les dépassent, tel l’apprenti sorcier,
mais même s’ils avaient le pouvoir de les maîtriser et de les détruire,
ils risqueraient du même coup de détruire le bien avec le mal
et de mutiler irréparablement notre nature.
Parce qu’ils n’ont pas la connaissance.
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3.101 et 72.54 et 69.245 - Oh ! je ne t'ai pas dit : c'était hier ou avant-hier, je ne sais plus, tout d'un coup mon corps, pendant deux ou trois minutes, a eu une horreur... l'idée d'être mise comme cela, dans un tombeau, c'était tellement effroyable ! Effroyable. Ça, je n'aurais pas pu le supporter plus de quelques minutes. C'était effroyable. Et ce n'est pas parce que l'on m'enterrait vivante : c'est que mon corps était conscient. (...)
... Parce que ça peut-être... ça peut-être passager. Tu comprends ? Ça peut-être momentané. Tu comprends ? Tu comprends ce que je veux dire ?... Je sens qu'il y a un effort pour transformer ce corps, il le sent, il est de bonne volonté, mais je ne sais pas s'il sera capable. Tu comprends ? Alors il peut donner pendant quelque temps l'impression que c'est fini, et ce serait seulement passager. Ça pourrait recommencer. Parce qu'il est possible que je ne sois pas capable de parler à ce moment là et de le dire. Alors je te le dis à toi... Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui arrivera ! Il y a des moments où cela devient si difficile que je me demande si le corps pourra tenir le coup. Mais je voudrais qu'il y ait quelqu'un qui empêche de faire cette bêtise, parce que tout le travail serait perdu. Il faut des gens qui aient une autorité et qui disent : il ne faut pas, Mère ne veut pas - toi... (1972)
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67.141. - A cause de la nécessité de la transformation, il est possible que ce corps entre dans un état de transe qui ait une apparence cataleptique. Surtout pas de docteurs ! Ne vous pressez pas non plus d'annoncer ma mort et de donner au gouvernement le droit d'intervenir. Gardez-moi soigneusement à l'abri de toute détérioration pouvant provenir du dehors : infection, empoisonnement, etc. et soyez d'une patience inlassable : cela pourra durer des jours, peut-être des semaines et peut-être encore davantage, et il faudra que vous attendiez patiemment que je sorte naturellement de cet état après que le travail de transformation soit accompli.
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En fait, nous naissons complètement dépaysés, et il y a quelque chose en nous qui essaye perpétuellement de retrouver ses traces et son pays. Nous tâtonnons et nous mettons les traces d'une famille, d'une pensée, d'une nation, mais il y a toujours quelque chose qui manque---qui manque terriblement.
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... Il laisse la coulée l'emplir, la petite vibration claire qui continue et continue et semble couler sans trêve, comme une petite chanson sourde qui l'accompagne, comme un rythme qui monte et va sans fin, comme deux ailes d'oiseau légères qui battent par son azur intime et le portent partout et font comme une douceur de vue tranquille, comme si la vie s'éloignait, s'élargissait, s'enfonçait dans un infini clair où vibre seulement ce rythme, seulement cette cadence douce, et légère et transparente. Et tout commence à devenir extraordinairement simple.
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Toujours, par conséquent,
il faudrait commencer par une expérience positive,
non par une expérience négative,
et faire descendre d’abord, autant qu’on le peut,
la nature divine, le calme, la lumière,
l’équanimité, la pureté, la force divine
dans les parties conscientes de notre être qui doivent être changées,
c’est seulement quand on y est parvenu suffisamment
et que l’on a établi une base positive solide,
que l’on peut alors, sans danger, soulever les éléments adverses
cachés dans le subconscient afin de les détruire ou de les éliminer
par la force du calme divin, de la lumière, de l’intensité
et de la connaissance divines.
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Je ne sais plus du tout ce que veut dire « la vie », telle que les hommes l’entendent. Je suis seulement une matière en proie aux douleurs et convulsions d’un monde inconnu. Mille fois j’ai dit, et je me répète (à moi-même) que l’on ne peut pas faire ce travail pour soi -pour son illumination, son ceci, son cela et tout le bataclan spirituel des libérations – parce que c’est la démolition complète – complète – de tout ce qu’on appelle « pour soi ». On peut faire cela seulement pour la beauté de Dieu. Et parce que tout notre truc est assez ignoble. Le mérite de notre époque c’est que l’on peut s’apercevoir que c’est assez ignoble. D’où la solution possible, la seule solution : trouver la porte du corps. Tout le reste est pourri et frauduleux ou périmé. Dans un océan envahi par les requins, le dernier ou les derniers petits poissons ne chercheraient pas d’autre salut.
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Le Mensonge est une invention de nos yeux, le Mal est une invention de nos yeux ; la douleur, la seule douleur, en vérité, est de ne pas voir du bon côté, car, si, une seule seconde, nous pouvions voir ce qu’est le monde vraiment sans tous nos faux regards de bien, de mal, de oui, de non, nous serions guéris à jamais, et le monde, sans changer une seconde de ce qu’il est en cette minute cruelle et obscure, serait complètement autre. C’est un voile de Mensonge sur une Réalité inimaginablement belle.
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Sri Aurobindo a toujours refusé de couper la vie en deux : action/méditation ; intérieur/extérieur, et toute la gamme de nos fausses séparations.
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Tout le travail, le vrai travail de Mère et Sri Aurobindo, cela a été d'ouvrir la conscience des cellules, d'ouvrir cette forteresse-là. La démolition du vieux code génétique : la veille façon de voir, la veille façon de comprendre, la vieille façon de sentir- la vieille façon de mourir.
Une petite vibration nouvelle qui s'enroule et s'enroule dans les cellules.
Il faut accrocher cette petite vibration-là, comme d'autres ont accroché la vibration du Mental au début de cette fichue histoire.
Et ce n'est pas compliqué, il n'y a pas loin à aller, pas de super-cerveaux à bâtir, pas de super-méditation accroupies : un Mantra.
Un mot de passe, mais que ce soit le cri de notre être, le souffle de notre souffle dans toute cette décomposition générale, quelque chose qui fait qu'on traverse. La dernière bouée. Et on s'accroche.
Et on répète, répète, le Mantra jusqu'à ce qu'il traverse la croûte, la banalité, l'idiotie quotidienne, les millions et millions d'inutilités qu'on vit pour autre chose qui ne vient jamais. On répète obstinément, jusqu'à ce que les cellules s'emparent de cette vibration d'appel - alors elles répètent jour et nuit, sans arrêt, automatiquement, idiotement… et merveilleusement. C'est là que la merveille commence. C'est là que le miracle commence. Le Miracle cellulaire, physiologique.
Parce que Sri Aurobindo et Mère ont ouvert le chemin. Ce n'est pas comme s'il fallait traverser des couches impénétrables : le chemin est ouvert. Et alors tout est possible.
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Du jour où tu regardes avec des yeux vrais, il n’est pas une seule chose au monde qui ne soit pleine de sens et n’apporte son message -pas une. C’est comme si tout se liguait pour nous obliger à comprendre .
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C’est le Supraconscient, non le subconscient, qui est le vrai fondement.
Ce n’est pas en analysant les secrets de la boue où il pousse,
qu’on explique le lotus,
le secret du lotus est dans l’archétype divin du lotus,
qui fleurit à jamais en haut, dans la lumière.
Nous avons l’air de progresser de bas en haut,
ou du passé vers l’avenir,
ou de la nuit vers la lumière consciente,
mais c’est là notre petite vision momentanée,
qui nous coupe la totalité du tableau,
sinon nous verrions que c’est l’avenir qui nous tire,
non le passé qui nous pousse,
et la lumière d’en haut qui peu à peu entre dans notre nuit –
où donc la nuit pourrait-elle jamais créer toute cette lumière?
si nous étions partis de la nuit, nous n’aboutirions qu’à la nuit.
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La psychologie moderne est une science dans l’enfance,
à la fois imprudente, maladroite et grossière.
Et comme toutes le sciences dans l’enfance,
elle tombe dans l’universelle habitude du mental humain,
qui consiste à prendre une vérité partielle ou locale
et à la généraliser indûment en voulant expliquer
toute l’étendue de la Nature par ses termes étroits…
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Ce que j’appelle « Divin », ce n’est nul Dieu des religions, mais ce qu’auraient peut-être dit quelques poissons précurseurs audacieux d’il y a des âges : c’est le prochain oxygène ou le prochain soleil. De même, j’ai repris le langage de Mère, qui me parlait dans le cœur, et je dis parfois « Seigneur », mais ce n’est nul Seigneur biblique ou évangélique : c’est le prochain maître de la Terre, ou le maître de la prochaine Terre.
Mère disait : « le prochain Divin »
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Nous ne sommes pas grands par nos trouvailles, mais par notre besoin de trouver.
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Tout au fond de la Matière, c'est-à-dire dans le corps, sur la terre, les Rishis s'étaient trouvés précipités dans la Lumière — cette même Lumière que d'autres cherchaient en haut, sans leur corps et sans la terre, dans l'extase —, c'est ce qu'ils appelèrent « le Grand Passage ».
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