AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Séra (29)


Il n'y a nul autre enfer que celui que l'on subit.
Commenter  J’apprécie          290
La guerre qui en 1970 gagna le Cambodge fit cinq cent mille morts . La plupart étaient des civils , innocents morts sous des bombes , coupables de se trouver au mauvais endroit , au mauvais moment .
Puis , le 17 Avril 1975 , les Khmers rouges entrèrent dans Phnom Penh . Pendant trois ans , huit mois et vingt jours , ils firent régner un régime de terreur , provoquant près de deux millions de morts dans un pays de sept millions et demi d'habitants . Des hommes , des femmes , des enfants , coupables d'être les " ennemis de classe " du nouveau régime , c'est à dire d'être nés au mauvais endroit , au mauvais moment .
Commenter  J’apprécie          280
Je rêve d'un temps où monter cueillir du sucre de palme ne serait pas un crime passible de mort...
Je rêve d'un temps où nous ne passerions pas notre vie à nous cacher à nous-mêmes qui nous sommes , de peur de déplaire au pouvoir en place...
Je rêve...Comme seule une vieille femme solitaire peut le faire...En silence , dans son coin .
Commenter  J’apprécie          242
-Les américains, nos généraux...Nos chefs, ils sont tous partis...J'ai comme un goût de cendre dans la bouche...Je n'ai plus de famille à défendre...Qu'est-ce qu'il me reste à faire ?
-Moi, je reste parce que je n'ai pas confiance en eux, les communistes ! Nous savons tous ce qui se passe de leur côté !...Il n'y a que les politiciens et les occidentaux qui ne veulent rien savoir.
Commenter  J’apprécie          140
Ils allaient tous apprendre de leurs nouveaux maîtres que "la ville est mauvaise et que l'homme doit apprendre qu'il nait du grain de riz". Pour les khmers rouges "l'homme vicié par un régime corrompue ne peut être changé. Il doit être retranché physiquement de la communauté des purs, jusqu'au dernier de la lignée. Couper un mauvais plant ne suffit pas, il faut le déraciner. Tu ne perds rien à le perdre. Tu ne gagnes rien à le garder".
Commenter  J’apprécie          140
Je suis le yothea (soldat) Phat. Phat, c'est mon nom révolutionnaire. Je suis né Sag Samath, dan sle village de Ream Ndaeuk, district de Kirivong, province de Takéo. On me dit que j'ai 14 ans...et je ne suis pas encore mort.
Commenter  J’apprécie          140
- Tu vois cette femme qui se touche le front ? C'est une 'senteuse'. On appelait 'senteuse' les femmes qui fixaient le prix des thons en fonction de l'odeur qu'ils avaient au retour de la pêche.
Commenter  J’apprécie          130
Cela restera à tout jamais collé dans ma tête, l'odeur de la mort.
Commenter  J’apprécie          110
Je me suis promis que plus tard, je ferai un métier qui me permettrait de montrer...
de tout montrer de cette réalité.
Je serais peintre, cinéaste, ou photographe...
qu'importe !
Cela n'avait pas d'importance.
Ce qui en avait, pour le moment, c'était de survivre à ce cauchemar aveugle.
Commenter  J’apprécie          90
Un gouvernement qui abandonne l'éducation scolaire est un gouvernement qui n'offre aucun avenir à son peuple.
Aucune révolution n'a agit de la sorte dans l’histoire.
Commenter  J’apprécie          80
Ma fille, si tu veux survivre aux terribles jours qui s’annoncent, il te faudra être aveugle, sourde et muette, comme les trois singes des contes…
Commenter  J’apprécie          60
Un jour de l'été 1987, de façon compulsive et spontanée, j'ai entamé un récit de bande dessinée sur la guerre du Cambodge. Ce n'était pas un acte vraiment réfléchi, mais une pulsion supérieure à toute autre considération. Ce travail sur la mémoire, je l'ai mené pendant plus de 35 ans. Des années de collecte de documents, de livres, de films, de captures d'écran, à poursuivre une quête sans fin sur les fondements de l'histoire tragique et récente du Cambodge.
L'âme au bord des cheveux clôt ce travail entrepris à travers le temps et les contingences.
Commenter  J’apprécie          50
Un gouvernement qui abandonne l'éducation scolaire est un gouvernement qui n'offre aucun avenir à son peuple...
Commenter  J’apprécie          51
Le seul moyen d’affronter un monde sans liberté est de devenir si absolument libre qu’on fasse de sa propre existence un acte de révolte.
Commenter  J’apprécie          40
Le grand frère peut remplacer le père, non pas en autorité, mais en exemplarité.
Commenter  J’apprécie          40
Nous vivons dans la peur et la culpabilité de n'avoir pas su mourir pour la liberté. Être survivant, c'est n'avoir dans son âme qu'une seule et même question lancinante: pourquoi? Et pour toute réponse, un sourire fatigué. Sa vie à soi est faite de l'absence des autres, ceux-là qu'on n'arrive pas à dire morts.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne cherche pas à comprendre. Je suis soldat et j'obéis aux ordres du parti sans ciller.
Et puis...Comprendre quoi ? Je ne suis coupable de rien.
C'est l'histoire qui est coupable.
Pas moi.
Commenter  J’apprécie          40
La mort fait partie de l’ordre des choses en ce monde. Un cycle désastreux s’achève. Ne jugez pas. Soyez heureux de votre destin.
Commenter  J’apprécie          20
Pour le plus grand nombre il n'y avait rien à partager. Il n'y avait plus de propriété individuelle.
Plus de vie privée.
Plus de droit, si ce n'est d'obéir, encore et encore, jusqu'à l'épuisement...Jusqu'à l'anéantissement.
...Sans jamais savoir pourquoi la révolution exigeait tant de sang.
Commenter  J’apprécie          20
J'avais vu ce que n'aurais jamais dû voir...J'avais vu ce que mes yeux et ma tête se refusaient à croire...Tous ces gens qui étaient emmenés ne partaient donc pas si loin que cela ! Alors j'ai couru aussi vite, aussi loin et aussi longtemps que je le pouvais...Ce jour-là j'ai perdu à jamais ma voix, c'est aussi à partir de ce jour-là que mon corps a cessé de grandir...A jamais.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Séra (176)Voir plus

Quiz Voir plus

Peinture : Impressionnisme (4)

Considéré comme précurseur de la peinture moderne cet avant-gardiste admirateur de Velàzquez et Goya fit scandale avec deux tableaux mémorables, l'un exposé au Salon des refusés (1863) l'autre présenté au Salon officiel (1865). Très proche des impressionnistes qu'il soutient dans leur positionnement esthétique ainsi que matériellement mais soucieux de ne pas rompre avec le Salon officiel, il conserve une grande indépendance à leur égard et ne participe à aucune des expositions du groupe quand bien même il devient apparenté à l'une de ses membres en 1874, date de la première exposition impressionniste. Vous avez reconnu :

Gustave Courbet
Eugène Boudin
Camille Corot
Édouard Manet
Henri Fantin-Latour

1 questions
4 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , histoire de l'art , impressionnismeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}