Toutes les femmes sont censées être capables de procréer. C'est l’attribut féminin par excellence, depuis la nuit des temps. Être obligée d’avoir recours à la technologie pour y parvenir donne l’impression d’avoir été trahie par la nature.
Nick fit un effort pour se concentrer.
- Alors, qu'est-ce qu'on a ?
- Un maire refroidi. Cinq balles de revolver. La sixième est allée se ficher dans le mur, à côté de la fenêtre.
Comme il s'approchait du cadavre, Nick inspira profondément par le nez. Ed Pierpont gisait dans une mare de sang. La moitié du visage avait été détruite, explosée.
- C'est pas joli, hein ? commenta Bobby en secouant la tête. J'avais pas voté pour lui, moi. Et toi ?
- Non. Il ne m'inspirait pas confiance.
Palpitante, Kate lui rendit son baiser, savourant la douceur de ses lèvres, de sa langue qui cherchait la sienne ; c’était comme un vin capiteux dont les effluves lui montaient à la tête, l’enivraient peu à peu. Elle se sentait soudain revivre : chaque parcelle d’elle-même renaissait sous la caresse ; grâce à lui, elle redevenait une femme complète — pas seulement une mère ou la propriétaire du Grain de Fantaisie, pas une épouse trahie ou une veuve éplorée, mais une femme, enfin.
Il n'avait jamais aimé les psychologues, psychiatres, psychanalystes et autres psychothérapeutes - et ce, avant même que sa femme ne décide de coucher avec le sien. Il avait travaillé sur trop d'affaires au cours desquelles l'avocat de la défense avait fait intervenir un de ces fouilleurs de cervelles embobineurs et permis au criminel de s'en tirer à bon compte. Ça le rendait fou de rage.
C'est un prédateur qui échappe à la loi grâce au caractère exceptionnel de sa profession, de ses… compétences. Il n’éprouve aucun scrupule à supprimer une vie humaine ; pour lui, la mort fait partie de la vie ; et le fait de tuer ne l’impressionne pas davantage que de sortir ses poubelles. C'est une simple nécessité. Un acte légitime.
S'intéresser à quelqu’un — fût-ce une jolie secrétaire, en l’occurrence — n’était pas un crime. Cela ne faisait pas de lui un traître ou un hypocrite. Cela ne voulait pas dire qu’il allait commettre une infidélité.
Un tueur professionnel sait ôter la vie à un homme de cent manières différentes et il le fait sans le moindre scrupule, sans l’ombre d’un remords. Il ne s’embarrasse d’aucune morale, comme vous le feriez à sa place. Le ciel et l’enfer, le bien et le mal lui sont parfaitement étrangers. Le droit à la vie, la condition humaine lui sont indifférents. Il ne voit en ses victimes que des cibles. Seuls le sens de l’honneur, les principes moraux, permettent de tenir l’assassin en échec.
L’enquête sur un meurtre ressemble beaucoup à la construction d’un puzzle, tu sais. Il faut sortir toutes les pièces, les trier et les étudier longuement en tenant compte de leur forme, de leur taille, afin de déterminer quelle est leur place. Mais tu peux passer une vie entière à trier et étudier les pièces, s’il en manque ne serait-ce qu’une seule, tu ne verras jamais le puzzle dans son ensemble. Tu comprends ? On a absolument besoin de toutes les pièces.
e ne peux pas laisser les femmes tranquilles, disait-il. Il suffit que je croise le regard de l’une d’elles, que j’entende son rire ou que j’entrevoie ses seins, dans l’échancrure d’un chemisier, et je ne pense plus qu’à une chose : la posséder. Et je ne me contente pas d’y penser. En général, je finis par y arriver. Peu importe si je suis amoureux d’une autre femme, ou si je suis marié. Rien ne compte.
Tout le monde savait que les garçons avaient des besoins sexuels plus forts que les filles ; elle ne pouvait quand même pas le laisser en plan, comme ça, après l’avoir allumé ainsi… Ce serait trop douloureux pour lui. Elle avait entendu dire que si cela arrivait souvent, le sexe des garçons pouvait se recroqueviller, devenir tout mou, et même finir par tomber…