Citations de Spinoza (694)
Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur.
La musique est bonne pour le mélancolique, mauvaise pour l'affligé, pour le sourd en revanche, elle n'est ni bonne ni mauvaise.
Ne pas pleurer, ne pas détester, mais comprendre.
Car la perfection des choses ne doit s'estimer que d'après leur seule nature et puissance, et les choses ne sont pas plus ou moins parfaites selon qu'elles flattent ou offensent les sens des hommes, selon qu'elles s'accordent (conducunt) avec la nature humaine ou lui répugne.
...et ils ne cesseront ainsi de vous interroger sur sur les causes des causes, jusqu'à ce que vous vous soyez réfugiés dans la volonté de Dieu, cet asile de l'ignorance.
La pensée vraie ne se distingue pas seulement de la fausse par un caractère extrinsèque, mais surtout par un caractère intrinsèque. Si, par exemple, un ouvrier conçoit un ouvrage qui n'a jamais existé et n'existera jamais, sa pensée est cependant exacte : que cet ouvrage existe ou non, sa pensée reste la même. Au contraire, si on dit que Pierre existe sans savoir s'il existe réellement, la pensée de qui le prétend est fausse ou, si l'on préfère, n'est pas vraie, même si Pierre existe réellement.
Les mots sont créés arbitrairement et suivant le niveau du vulgaire. Aussi ne sont-ils que des signes des choses telles qu'elles apparaissent à l'imagination et non à l'entendement. Ce que montre clairement le fait qu'à toutes les choses qui sont seulement dans l'entendement, et non dans l'imagination, on a souvent imposé des noms négatifs comme incorporel, infini, etc., et qu'on exprime aussi négativement beaucoup de choses positives et inversement, par exemple : incréé, indépendant, infini, immortel, etc., sans doute parce que nous imaginons beaucoup plus facilement les contraires.
La Ferveur est l’Amour à l’égard de celui qui nous étonne.
La haine doit être vaincue par l'amour et la générosité.
Les honneurs sont une sérieuse entrave, car pour y parvenir, il faut nécessairement régler notre vie selon le niveau ordinaire des hommes, c'est-à-dire fuir ce que fuit le vulgaire, rechercher ce qu'il recherche.
Mieux vous vous comprenez vous-même ainsi que vos émotions, plus vous êtes amoureux de ce qui est.
L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il cesse aussi d'être. Le Sage au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d'être et possède le vrai contentement. Si la voie que j'ai montré qui y conduit, paraît être extrêmement ardue, encore y peut-on entrer. Et cela certes doit être ardu qui est trouvé si rarement. Comment serait-il possible, si le salut était sous la main et si l'on y pouvait parvenir sans grand'peine, qu'il fût négligé par presque tous ? Mais tout ce qui est beau est difficile autant que rare.
Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre.
Seule assurément une farouche et triste superstition interdit de prendre des plaisirs.
La haine est la tristesse, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure.
Mieux vous vous comprenez vous-même ainsi que vos émotions, plus vous êtes amoureux de ce qui est.
La joie ne se reçoit pas , elle se construit .
Les méchants sont ceux qui n'ont pas l'idée de Dieu, mais seulement les idées des choses terrestres, et qui règlent sur elles leurs actes et leurs pensées.
Pour examiner ce point d'un esprit sain, il nous faut voir comment vous concevez l'homme, comment vous le faites dépendre de Dieu avant toute faute, et comment vous le concevez après la faute.
( 3è lettre : Blyenbergh à Spinoza )
Les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres; et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c'est qu'ils ne connaissent aucune cause de leurs actions.