AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Suétone (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Vie de Néron

Néron, l'empereur fou... Tellement intéressant de découvrir toutes les horreurs qu'il a pu commettre !
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
Commenter  J’apprécie          10
Vies des douze Césars

Toujours croustillant, ce bon vieux Suétone. Du sang, du sperme et de la mégalo. Attention, ce n'est pas parce qu'il écrit en latin qu'il faut croire que c'est un auteur sérieux... car il faut en prendre et en laisser ! Il est souvent injuste sinon faux... c'est la rançon de son job : Suétone, c'est clairement le Closer ou le Gala du deuxième siècle après JC. Mais au moins, on ne s'ennuie pas !
Commenter  J’apprécie          30
Vies des douze Césars

Une œuvre biographique, et non historique, qui couvre chacun des 12 premiers empereurs romains (en fait 11 plus Jules César dont la biographie entame ce livre). Je m'apprête bientôt à attaquer la très volumineuse ''Histoire du déclin et de la chute de l'empire romain'' d'Edward Gibbon qui semble commencer en l'an 96, soit à la mort du dernier empereur Flavien Domitien, dernière de ces douze vies. Retracer les quelques décennies qui précèdent l'avènement des Antonins (en 96 donc) m'a semblé être une bonne ''introduction'' mais je dois dire que j'ai été assez déçu finalement. En fait de biographies, il s'agit plus d'amoncellement de faits et d'anecdotes que chaque empereur a fait au long de sa vie. Ces faits sont énumérés de façon thématique et non chronologiques, ce qui rend très difficile de reconstituer de façon précises leurs vies. Ce livre peut être intéressant pour qui recherche une vague introduction à la personnalité des ces hommes (ou pourrait-on dire de ces monstres pour la plupart d'entre eux, d'autant que Suétone semble se plaire plus particulièrement à relater leurs nombreux crimes) mais pour qui s'intéresse à l'histoire de l'empire à ses débuts je ne saurais que bien plus conseiller les ''Annales'' et ''Histoires'' de Tacite, deux livres qui retracent les vies des mêmes empereurs moins les Flaviens, mais de façon chronologique et du point de vue de l'histoire. Le petit bémol cependant avec Tacite est que de nombreux passages ont été perdus, dans les ''Annales'' en particulier. Bref je suis tout de même content d'avoir lu Suétone, mais les anecdotes et fait scabreux s'enchainent tellement qu'au final je n'en ai pas retenu grand chose, sinon une impression globale.
Commenter  J’apprécie          30
Vies des douze Césars



Si l'on en croit Suétone, César avait toujours sur les lèvres ces vers d'Euripide : "Viole la justice si c'est pour régner, et pratique la vertu pour tout le reste."

César s'appliqua à violer la justice et surtout la République et oublia la Vertu.



Mort assassiné, le 15 mars 44 avant J-C., à 56 ans, ses meurtriers le lui rappelèrent. Cependant, le dictateur, qui dédaigna le titre de roi : " Je suis César, je ne suis pas roi...", devint "dieu" par la volonté du peuple.



Depuis, ses successeurs tinrent à porter le nom de César.



Suétone nous conte leur vie et leur oeuvre...



Un beau livre d'histoire, de mythes et de contes dans un style inimitable...



Pat
Commenter  J’apprécie          40
Vies des douze Césars

Une œuvre à prendre avec des pincettes, pour plusieurs raisons.



Tout d'abord, même si Suetone énonce bien les faits politiques entrepris par ces "douze Césars", il y ajoute également nombre de détails intimes en quelque sorte. Certes, ces détails peuvent permettre de mieux comprendre le comportement des différents empereurs, ils permettent surtout à Suetone de parfois tomber dans des portraits à charge, où son but n'est plus de décrire une politique, mais plutôt de décrire des "monstres". Évidemment, ces portraits à charge ne concernent généralement que des empereurs s'étant bel et bien comportés comme des monstres (citer Caligula est alors classique). Mais malheureusement, une personne souhaitant découvrir leurs politiques a travers ce livre sera déçus.



À mon sens, Suetone ne traite pas tant des faits politiques que des comportements des empereurs. C'est bien pour cette raison que l'œuvre m'a déçus: un fond politique autant importants, si ce n'est moins important, que des détails "privés" de la vie des empereurs. Les jugements de l'auteur y sont malheureusement bien trop perceptible.
Commenter  J’apprécie          30
Vies des douze Césars

Malgré la profusion des détails, qui parfois fait perdre un peu au lecteur contemporain le fil de son récit, Suétone nous offre là un formidable témoignage.

Il n'est pas, dans ses propos, strictement digne de confiance, il est partial face à l'histoire - mais c'est une œuvre magistrale que contient ce livre.

Le récit de la vie des douze Césars, des maître de Rome, autant dire du monde occidental antique est un monument et Suétone en est le grand architecte.

L'auteur utilise, en ce II°siècle av J.C, la liberté de parole que Rome, alors à son apogée, a reconquis.

On sait peu de choses sur Suétone, de famille modeste, il appartenait à l'ordre équestre - il est sûrement avocat avant d'être écrivain et rencontre au cours de sa vie d'autres éminents hommes de lettres dont l'historien Tacite et Pline avec lequel, semble-t-il il entretiendra une amitié sincère.

Suétone a écrit énormément, mais seules quelques unes de ses œuvres sont parvenues à traverser le temps.

Connaissant le succès jusqu'à la Renaissance, ce livre "Vies des douze Césars" a connu ensuite un désintérêt de la part des historiens, du fait peut-être de son manque d'objectivité - mais il est reconnu aujourd'hui, comme un des plus grands témoignages passionnants de l'antiquité romaine.
Commenter  J’apprécie          120
Vies des douze Césars

La référence pour les amateurs d'Histoire scandaleuse. Une mine d'informations.
Commenter  J’apprécie          60
Vies des douze Césars

Ce Suétone, passionnant à lire, était quand même un peu langue de p...

Dans ces douze Césars, certains sont gratinés tels Néron ou Caligula.

Voici un ouvrage indispensable à qui veut comprendre les débuts de l'Empire Romain.

Très utile pour compléter la lecture d'Alix et...d' Astérix.
Commenter  J’apprécie          60
Vies des douze Césars

A sa façon, j'ai trouvé ce livre rigolo : les présages et autres augures tirés par les cheveux, les détails physiques précis (Domitien et ses orteils trop courts).

Mais c'est aussi un livre terrible, qui fait se succéder bien plus de cruauté que de sagesse, plus de matricides/parricides/et autres "cides" que de justice impériale !



J'ai trouvé ce livre très intéressant, pas forcément lourd et ennuyeux malgré les apparences.
Commenter  J’apprécie          80
Vies des douze Césars

Livre étant une bonne entrée en matière pour découvrir la vie des douze Césars.

Ça m'a donné envie d'approfondir mes connaissances sur certains de ces personnages.

C'est un livre un peu subjectif, mais qui permet de s'immerger dans l'histoire romaine.
Commenter  J’apprécie          40
Vies des douze Césars

Cet auteur vaut beaucoup mieux que le souvenir que j'en gardais .

Le fait de le lire d'un seul jet permet de dépasser le côté croustillant, voir sordide de l'anecdotique pour entamer une réflexion sur le pouvoir et ses ravages. " le pouvoir rend fou , le pouvoir absolu rend absolument foue."
Commenter  J’apprécie          50
Vies des douze Césars

Avant toute chose, il faut replacer cet ouvrage dans son contexte : Suétone écrit sur la dynastie des Julio-Claudiens puis des Flaviens à destination de l'empereur Hadrien, de la dynastie des Antonins. C'est donc une oeuvre de propagande, destinée à louer la sagesse et la tempérance des membres de cette nouvelle dynastie, par contraste avec ceux qui les ont précédés, présentés comme un ramassis de fous, d'assassins, de névrosés morbides, de crétins congénitaux, d'êtres titillés par l'envie d'inceste, de fratricide, de matricide, de parricide, bref des gens fort peu fréquentables et fort cruels ! ^^ Ces caricatures outrées servent également de repoussoir afin de prévenir Hadrien des dangers de la tyrannie.

Même si de nos jours, les historiens ont tendance à réhabiliter certains de ces premiers empereurs, Suétone a contribué à associer à leur image cette légende noire et sulfureuse qui a traversé les siècles. A la lecture, on sent combien Suétone se complaît, bien qu'il s'en défende, à rapporter tous ces ragots sur leurs moeurs scandaleuses («Il [Tibère] poussa la turpitude encore plus loin, et jusqu'à des excès qu'il est aussi difficile de croire que de rapporter», page 149 ; et pourtant, ce bon vieux Suétone ne peut s'empêcher d'en dresser la liste !^^). Et quand il ne s'étale pas sur leurs débauches, il ne nous épargne aucun détail sur leurs soucis de santé, même très intimes (ainsi, on apprend qu'Auguste rendait «de petits cailloux en urinant», page 112). Suétone atteint le sommet du mauvais goût en faisant allusion à la relation incestueuse de Néron avec sa mère : «toutes les fois qu'il se promenait en litière avec sa mère, il satisfaisait sa passion incestueuse ; ce que prouvaient assez les taches de ses vêtements», page 245 (seriously Susu, était-ce bien nécessaire ?!? C'est grave dégueu !).

Bien que l'accès de Suétone aux archives impériales est censé donner de la crédibilité à ses propos, on sent que ses biographies sont truquées, car, d'une part, les faits sont éparpillés, et d'autre part, certains passages d'une même biographie, voire d'une biographie à une autre, sont contradictoires entre eux ! D'ailleurs, les faits scandaleux qu'il rapporte sont parfois tellement outranciers que l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur la véracité de telles scènes !

Parfois, une touche d'humour (involontaire ?) vient alléger la noirceur du récit : telle cette anecdote sur Claude qui faillit émettre un édit permettant de «lâcher des vents à sa table parce qu'il avait appris qu'un de ses convives avait pensé mourir pour s'être retenu devant lui», page 222. Et moi j'ai failli mourir de rire en lisant ce passage, même si après coup, cette touche d'humour n'en est pas une mais la volonté affichée de ridiculiser toujours un peu plus ces empereurs.



Néanmoins l'ouvrage fourmille d'informations extrêmement intéressantes sur les différentes pratiques sociales, politiques, cultuelles... On se rend compte par exemple à quel point les Romains accordaient une très grande importance aux signes, annonciateur de bonnes ou mauvaises nouvelles ; en effet, ces signes prennent une grand place dans chaque biographie, pour annoncer la naissance puis la mort de chaque empereur.

D'ailleurs, les biographies sont construites exactement sur le même schéma : Suétone ne suit pas une trame chronologique mais une succession de thématiques écrites toujours dans le même ordre : description des origines familiales, carrière avant l'ascension au pouvoir, actions publiques, vie privée, apparence physique, mort, divers prodiges.







En bref :

Les + : une mine de renseignements sur la vie des Romains ; des détails croustillants sur les moeurs supposées des empereurs

Les - : des portraits orientés ; une certaine complaisance pour des détails d'un goût douteux ; quelques longueurs
Lien : https://parthenia27.blogspot..
Commenter  J’apprécie          141
Vies des douze Césars

Suétone est une des sources principales de la période Julio-Claudienne. Pourtant, il est très largement déprécié, et ce depuis longtemps, par les historiens et les latinistes qui lui reprochent son coté très "Paris-Match", cancan, porté sur les affaires de mœurs plutôt que sur le côté "sérieux" de l'histoire.

Il offre très peu de renseignements économiques par exemple et se concentre sur les déboires et petites manies (ou grosses horreurs) des empereurs dont il dresse le portrait !

De plus, il commet régulièrement des erreurs, des imprécisions, et rapporte des faits sans en citer la source "on m'a dit que", "on rapporte de façon certaine que".

Nonobstant, c'est une oeuvre qui se lit vite, et bien car le style de l'auteur est fluide, riche en détail pittoresques et "comiques", on ne risque pas de s'ennuyer avec ces Césars là !

Un classique à lire, assurément !
Commenter  J’apprécie          140
Vies des douze Césars

Eh bah après César, on peut dire que c'est de pire Empire (Ok, c'était nul...). Bon plus sérieusement, Suétone nous conte ici l'âge d'or de l'Empire Romain et de la dynastie Julio-Claudienne. Un âge d'or fait de débauche, de despotisme et de tyrannie. La décadence est totale, chaque Empereur devient plus fou et malade que les autres jusqu'à Vespasien. On est baigné dans un univers de cruauté, d'histoire de famille bien tordue et d'extravagance dans tous les domaines. Puis dans une guerre civile fait de militaire tous plus ambitieux les uns par rapport aux autres jusqu'au retour à l'ordre.



La chronologie chez Suétone est très importante, il livre l'horreur et la folie croissante de ces empereurs de manière énumérative. Entremêlant avec facilité description personnelle, rumeurs et faits avérés, le lecteur perd tout sens critique et ne peut que croire Suétone à la lettre. L'histoire de Caligula sacrant son cheval consul, l'histoire de Néron jouant de la lyre en face de Rome dans les flammes, omettant également quelques faits pour garder cet effet énumératif, par exemple, la cruauté de César décrite par Tite Live...



Suétone est un biographe méticuleux dans son exposé, s'appuyant sur des sources faisant autorité, il classe tout par thèmes, origine familiale, jeunesse, carrière militaire, reformes administratives, judiciaires... vie amoureuse, gout et intérêt personnel, libéralité en tout genre (spectacle, distribution, construction publique...), physionomie, présage et mort.



Cependant, si j'ai appelé Suétone biographe et non historien, c'est bien avec raison. Suétone est écrivain et érudit, doué d'un style bref et assez pauvre, par moment ennuyant. Il décrit assez bien par l'accumulation de détails triviaux le pathétique de certain empereur, il donne à la fois une forme de réalisme et de romanesque au récit. Mais qui peut vraiment croire César en vie après 23 coups de couteau?



Suétone a ses sympathies et ses antipathies et souhaite bien les faire connaitre, les jugements et petits commentaires sont rares mais existants, souvent les avis sont indirects. Il fait le portrait par ces descriptions de ce qu'il juge des vertus ou des vices, la piété, la modération, la clémence, le respect des traditions et du sénat, le respect de la rigidité sociale, le maintien de l'ordre et la discipline, la méfiance envers le peuple et l'armée, les bonnes moeurs, être actif dans le pouvoir impérial...



Voulant la sécurité plus que l'expansion, la rigueur économique, le sens du devoir, c'est donc un livre qui est adressé aux futurs empereurs et à Hadrien. Mais pour conter ceci, il a tordu l'histoire. Par exemple, Tibère mène une politique économique et son expérience militaire permet de stabiliser l'Empire, Caligula a été principalement victime de son opposition au sénat, Claude était un administrateur très compétent et Néron a mené une politique militaire et économique plutôt fructueuse et il n'était pas présent lors de l'incendie à Rome.



Cet ouvrage littéraire n'est pas dénué de qualité, la description des lubies de ces empereurs, de leurs esprits intellectuels, de cette décadence n'est pas déplaisante. Sans Suétone, bien des détails ne seraient pas connus, je me suis parfois ennuyé sur certaines anecdotes mais dans la globalité, ce fut une lecture plaisante mais il faut tout de même faire attention, Suétone défend les intérêts de la classe sénatoriale...
Commenter  J’apprécie          160
Vies des douze Césars

Archive, histoire, anecdotes se succèdent et parfois se mélangent.



Par la fluidité de son style Suétone nous fait découvrir certains aspects de l'antiquité romaine.



A découvrir et faire connaître à ceux voulant s'initier à cette société de règles et de travers, si souvent romancés et idéalisée dans l'histoire de tout un chacun.
Commenter  J’apprécie          170
Vies des douze Césars

Suétone. La vie des 12 césars. Folio classique. 490 pages. 5 étoiles.

Avant de commencer je me suis dit que j’allais devoir supporter la lecture. Eh bien pas du tout ! C’était passionnant car…complètement dingue. Là, on comprend que nos dirigeants sont des « petits zizis » par rapport aux cadors de l’époque.

Des jeux du cirques incroyables, des coucheries dantesques. Des haines monumentales…

Un conseil : lisez ce Suétone. Vous pourrez après cela en boucher un coin à vos cop.ains.ines : oui j’ai lu dernièrement dans Susu – la V d12C que tel happening avait été organisé (avec des orques dans le stade). Ils exagéraient déjà il y a plus de 2000 ans et on voit que cela n’a pas beaucoup changé…sinon que tout est devenu tellement « ordinaire »...» 😊

Une chronique des 12 « Césars » dirigeant Rome et son Empire après Jules :

Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron,…

« …si Néron dégénéra des vertus de ses ancêtres ?, inversément les vices de chacun d’eux se retrouvèrent en lui , comme s’ils lui avaient été transmis par le sang. »

Commenter  J’apprécie          121
Vies des douze Césars

Un des premiers ouvrages ayant été rédigé en latin et constituant une véritable foisonnement d'informations sur ce qu'était réellement l'empire romain. Rédigé durant la période du Haut Empire, ce livre nous présente les douze césars qui ont amené l'empire soit dans la débauche, soit jusqu'à sa toute puissance grandeur. Aussi sont présentés ici les grands noms de Jules César, Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et enfin Dominitien.



Il ne faut cependant considéré ce livre comme un ouvrage d'historien qui ne présenterait que les faits avec suffisamment de recul pour expliquer l'impact qu'ont eu les différentes actions accomplis par les uns ou les autres car celui-ci a été écrit bien trop tôt pour cela. Suétone faisant lui-même partie du Sénat, il est nécessairement de partie pris et ne peut s'empêcher de colporter certaines rumeurs.





Une référence tout de même pour les historiens comme pour les amateurs qui reste relativement facile d'accès et nous donne une vue d'ensemble sur la Rome antique ainsi que sur son empire et son influence sur le monde alentour en tant que modèle.
Commenter  J’apprécie          90
Vies des douze Césars

Les Vies des douze Césars ou le Paris Match de l'Antiquité (on n'a strictement rien inventé). Parce que oui, les Romains se régalaient déjà ces croustillantes biographies qu'ils lisaient en complément à Tacite (beaucoup plus sérieux) et qu'on aurait pu appeler "Ces fous qui nous gouvernent" (comme quoi...)

Bref, avec Suétone, les lecteurs ne devaient pas être déçus ! Haut fonctionnaire romain, il était directeur des archives du Sénat, directeur des bibliothèque impériales et de la chancellerie. On a affaire à quelqu'un au coeur du pouvoir qui supervisait la correspondance impériale à l'époque de Trajan et qui avait donc accès à toutes les informations qu'il voulait, des plus officielles aux plus officieuses. Par contre, c'est vrai que son style n'est pas particulièrement transcendant. La rhétorique n'était pas son but et on se retrouve donc plutôt à lire une succession d'informations (origine, vie publique, vie privée, mort) (oui, Suétone était très bien organisé et travaillait de manière systématique, oui). Pour éviter de se lasser, il vaudrait mieux lire une biographie de temps en temps - d'un coup, le livre risque d'être un peu indigeste !
Commenter  J’apprécie          80
Vies des douze Césars

Ahlala, celui-là ça faisait un moment qu'il attendait dans ma bibliothèque, ça remonte à ma découverte de la chaine Nota Bene (Benjamin Brillaud) sur Youtube il y a bien 4 ans maintenant, dans sa vidéo sur les empereurs romains, il parle de ce bouquin comme étant assez peu historique mais assez drôle à lire. Et il faut reconnaitre que c'est assez divertissant, un peu comme de la presse à scandales mais pendant la Rome antique, j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, j'ai commencé à apprécier à partir de Tibère, mais je ne regrette pas la lecture.

En plus de ça j'ai regardé le film Quo Vadis de 1951, avant de finir la lecture, film assez inspiré du chapitre sur Néron.

Bref une bonne première expérience de lecture antique.
Commenter  J’apprécie          60
Vies des douze Césars

Suétone, un temps archiviste de l’empereur Hadrien, est cité par de nombreux auteurs et notamment par la Grande Marguerite. Combien d’épisodes qu’il cite ont été repris et commentés à l’envie ? Vous voyez déjà de quoi je parle, non ? Oui, il s’agit bien de cette dimension intimiste, cette approche faite de scandales. Assurément, c’est elle qui lui garantit un succès multiséculaire.

Il faut dire que chacun des douze est ici présenté de manière… colorée ? Contrastée ? Faite d’ombre (de beaucoup d’ombre) et de lumière ? Si Caligula et Néron, sont passés à la postérité (et quelle postérité !) ils ne sont pas les seuls – et de loin – à être réputés pour leurs mœurs cruelles, tyranniques, peu respectueuses de la vie et du bien d’autrui en général. Un tel étalage suscite l’incompréhension, le trouble, voir le doute à une époque passée – et revenue – par le positivisme. Dire qu’au Ier siècle, la Tolérance restait à découvrir quinze siècles plus tard est un anachronisme nécessaire.

Bien entendu, il n’est pas question ici d’ouvrir un livre historique, défini selon les critères contemporains. Oui, l’auteur (tout comme sa famille) est engagé, oui, il poursuit un but, oui il faut prendre de la distance. Mais quel choc ! Les descriptions sont empreintes de jugements de valeurs, la présence de l’auteur est constance, mais cela n’ôte rien au charme de cette lecture. Si l’écriture est moderne (bien plus que les éditions récentes de Hérodote notamment) elle devient aujourd’hui bien vite monotone.

De tout temps, cet écrit s’est adressé à un public choisi. Il en sera hélas de même aujourd’hui. De solides connaissances en histoire romaine sont nécessaires, sinon indispensables. La patience du lecteur est mise à rude épreuve, tout particulièrement lorsqu’il qu’il est question de généalogie, d’histoire familiale et de cursus honorum. L’aspect systémique et redondant du propos agace, alors qu’il permet de sortir d’illustres inconnus de l’ombre. Les amateurs de la série Rome ou Muréna trouveront ici un moyen pour prolonger leur plaisir.

Commenter  J’apprécie          250




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Suétone (625)Voir plus

Quiz Voir plus

Robert Merle ou Maurice Druon

En nos vertes années ?

Robert Merle
Maurice Druon

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}