Rashômon, est l'adaptation de deux nouvelles écrites par Ryûnosuke Akutagawa : Rashômon et "Dans les fourrés". Cette deuxième nouvelle a été adaptée au cinéma par le grand Kurosawa en 1950.
La bande dessinée qui nous est offerte par Mk Deville et Philippe Nicloux exprime avec force toute la noirceur de cette histoire macabre dont je ne voudrais pas dévoiler ici le mystère, d'autant plus qu'il s'agit d'un assemblage de deux nouvelles qui s'imbriquent parfaitement.
La technique du lavis à l'encre de Chine sublime l'ambiance sombre et inquiétante d'un drame impliquant un samouraï, son épouse et un brigand des grands chemins.
"Qu'y a-t-il à dire ou éclairer quand la morale et les actes ont sombré dans les ténèbres?"
Une lecture qui vous embarquera naturellement à mettre en pratique le "lâcher prise": grand principe de nos philosophies orientales.
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C'est le genre de lecture qu'il faut lire jusqu'au bout pour l'apprécier véritablement. En effet, les 50 premières pages ressembleront à un grand n'importe quoi avant que chaque détail prenne véritablement tout son sens.
J'avoue avoir été agréablement surpris par tant de virtuosité dans la construction de ce scénario. C'est comme si on avait une espèce de film d'horreur sous les tropiques mêlant l'île de la tentation et Koh-Lanta, ces émissions de téléréalités que je ne suis pas particulièrement.
L'idée de la chasse à l'homme n'est pas en soi une nouveauté dans la littérature. Cependant, force est de constater que c'est terriblement efficace.
Bref, on pourra aisément se laisser tenter par une telle lecture qui nous mènera sur des sentiers auxquels on ne s'attendaient pas.
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Rashomon est composé de deux histoires écrites par un célèbre auteur japonais né en 1892 et mort par suicide en 1927 à 35 ans seulement. Un film avait été réalisé en 1951 et avait obtenu un Oscar à Hollywood et un Lion d'or à Venise.
J'ai trouvé le train du dessin assez agréable malgré quelques hachures. J'ai pu constater que l'auteur jouait beaucoup sur la nuance entre le noir et le blanc.
Au niveau de l'histoire, je ne suis pas parvenu à apprécier à sa juste valeur le conte en question. Les thèmes m'ont paru très embrouillés entre l'illusion de la réalité ou le mensonge et la vérité.
Je ne sais pas si c'est la construction elle-même du récit qui fait que je ne me suis pas trop intéressé. J'étais très vite lassé par cet onirisme qui semble explorer l'âme humaine empêtrée dans ses paradoxes et ses contradictions.
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Après Rashômon, voici la deuxième adaptation en bande dessinée des contes de Ryünosuke Akutagawa dont j'aborde la lecture par les mêmes auteurs à savoir Deville et Nicloux.
Là encore, il y a deux nouvelles qui sont adaptées: "la chasteté d'Otomi" qui donne le titre de ce one shot ainsi que "le martyr".
J'ai nettement préféré le second récit qui m'a semblé plus agréable et plus intéressant. La première nouvelle s'inscrit en effet dans un cadre historique qui est à peine évoqué. Par conséquent, le lecteur aura du mal à être plongé dans l'histoire en comprenant toutes les subtilités. Finalement, le scénario manque un peu de saveur.
La seconde nouvelle réserve par contre bien des surprises avec ce pauvre orphelin adopté par l'Eglise et qui se laisse accuser par une jeune fille de l'avoir engrossée. Le final me parait époustouflant.
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Un extraordinaire album pour une histoire non moins extraordinaire, celle de Virginia Hill surnommée la reine des truands. Au travers de son audition à la commission Kevauver en 1951, on revisite 20 ans de banditisme américain. Elle ne sait rien sur rien, a une explication pour tout… Le dessin de Christophe Girard est précis, si expressif, le travail au lavis est parfaitement adapté au contexte… on ne voit pas ces 222 pages passer, coup de cœur pour cette Virginia Hill !
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En 2009, Deville publie cette bande dessinée sur le personnage de Rashômon, lui même issu de deux nouvelles de Ryunosuke Akutagawa, adaptée au cinéma en 1950 par Akira KUROSAWA. Il a choisi l'encre de chine pour illustrer cette fable sur la perception des choses. Le coup de pinceau montre une maîtrise du dessin noir et l'auteur réussit le tour de force de nous plonger avec intérêt dans cette oeuvre dramatique.
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Voyage dans un surréalisme extravagant et coloré aux côtés de grands musiciens de l'histoire, en particulier Mick Jagger des Rolling Stones. Un univers qui rappelle "Alice aux Pays des merveilles" version disco avec un style graphique particulier qui nous immerge complètement dans une histoire de prison temporelle.
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