A. Dan

"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours" (Napoléon Bonaparte)



Cet adage correspond très bien à cette BD, qui tant sur la qualité des dessins que sur le fond des textes, est très agréable à lire.



La philosophie parle avant tout des questionnements de tous les jours... Et à raison d'un concept par jour vous aurez, en 10 jours, compris et qui sait cela vous aura, peut-être, permis de réfléchir sur la condition humaine et le monde qui nous entoure

Pourquoi 10 jours car c'est une dizaine d’anecdotes, mythes ou images piochés au cœur des œuvres des plus grands philosophes dont tout le monde, a plus ou moins, entendu parler et qui sont repris dans cet ouvrage. Et j'ai fait le choix délibéré d'en lire un par jour.



Car ce sont des grands concepts de la philosophie, de l’Antiquité au XXe siècle que les auteurs ont sélectionnés et mis en images pour les décrypter et nous permettre de les comprendre.

Il arrive que la puissance des textes se trouve souvent renforcée, potentialisée, voire détournée, par celle des images. Mais ici, point de détournement. L'image vient en support de ces concepts parfois abstraits



On peut parfois limiter, à juste titre d'ailleurs, l’usage des images à une forme d’illustration ou de mise en scène des textes dont il est question. Mais dans le cas de cet album "Philosophix", les relations qu’entretiennent textes et images sont la juxtaposition de contenus par nature différents, et cela fonctionne à merveille.

Reçu via une masse critique Babelio.

Une introduction illustrée à 10 grands concepts philosophiques.L'approche se veut ludique et très pédagogique, les concepts sont donc bien abordés, le dessin est coloré ce qui ajoute du contraste avec des explications plus profondes.

Je pense que Philosophix est parfait pour une première approche ; personnellement cela m'a moins convenu mais ça reste une opinion personnelle.

La philosophie est en soi un sujet extrêmement complexe, une masturbation de l’esprit qui s’adresse à une élite. Etienne Garcin, enseignant et écrivain, et A. Dan, auteur de bédé, ont décidé d’accorder leurs arcs pour vulgariser une matière a priori rebutante pour beaucoup. A quatre mains, ils proposent une incursion dynamique dans la sphère des idées en s’appuyant sur des exemples précis, puisés dans les écrits des philosophes célèbres. L’occasion de décanter et de vulgariser pour rendre compréhensible ce qui rebute une frange de la population. Au final, le lecteur se confronte à une série d’allégories, d’apologues, de fables réputés ou non et les retrouve résumés pour mobiliser l’imagination et la réflexion dans des récits brefs, habiles et en couleur amenés à relever le niveau ambiant. Pari risqué mais réussi que celui de mettre en images les codes des penseurs. La fonction est avant tout de suggérer et de proposer en se fondant sur des narrations visuelles qui libèrent des cloisonnements. Du coup, on revient sur le fameux mythe de la caverne de Platon, le bateau de Thésée, le scandale d’Empédocle, le puits de Thalès et quelques autres dont on a approfondi l’étude ou dont on a vaguement entendu parler sur les bancs de classe. Ludique et récréatif, cet ouvrage se lit (forcément) comme une bédé, mais se dote d’un aspect pédagogique bienvenu lorsqu’on souhaite réfléchir aux fondements de notre culture et de notre manière de vivre. Tout simplement brillant d’intelligence.

Des bandes dessinées avec pour thème la première guerre mondiale j'en ai lu au début des commémorations du centenaire, et je n'étais pas particulièrement attirée par une nouvelle lecture sur le sujet. Mais quelle bonne surprise ! Une narration ficelée, un héros gueule cassée de retour dans son village, soucieux de renouer avec son fils après 5 ans d'absence, et prêt à défendre la dignité de sa femme qui a eu une aventure avec un ami pendant une permission. Une enquête criminelle menée par un policier venu de Paris, pour trouver le chasseur qui tue jour après jour avec une précision hors du commun des animaux des troupeaux. Des personnalités attachantes, crédibles, imaginées par Laurent Galandon et mises en valeur par un dessin réaliste et des plans (A. Dan) qui nous entrainent dans cette histoire, à la fin surprenante. Un dossier documentaire de quelques pages sur la chirurgie Maxillo-faciale pendant la grande guerre, complète cette intégrale

Une histoire en 2 tomes sur le retour d'un poilu de 14-18 qui revient dans son village avec la gueule cassée .

Une histoire à lire pour le centenaire

Un dessin très agréable une histoire plein de rebondissement pour un final inattendu.

J'adore

Le second tome développe la psychologies des personnages et met plus l'accent sur la guerre, la vie dans les tranchées, les attaques et les traumatismes subis.



L'enquête policière est résolue, en satisfaisant tant la police que l'idée de justice.



Le personnage principal développe ses relations avec sa femme et son fils et trouve un équilibre et, semble-t-il, une sorte de bonheur simple et nouveau dans sa nouvelle vie.

C’est une tendance qui se généralise de mettre en BD des oeuvres de la littérature. On trouve aussi des biographies de philosophes et comme j’avais bien aimé celle de Nietzsche j’ai repiqué avec Thoreau la vie sublime d’autant que l’auteur est le même ce qui était gage de qualité.

Pas de surprise à la lecture car les auteurs sont très respectueux de la biographie bien nette, bien calibrée.

On prend le philosophe en 1845 quand il revient à Concord après un échec dans une carrière d’enseignant.

Les images nous emportent au bord de l’étang de Walden mais aussi dans la prison où Thoreau ne passera en fait que 24 heures mais sa rébellion le rendra célèbre à jamais en attendant que les générations futures se prennent à jouer les ermites en l’imitant.

On voit Thoreau partir en randonnée, écrire, se battre contre l’esclavage et la condamnation de John Brown

Je ne dirais pas que j’ai fait des découvertes mais j’ai trouvé l’album de bonne qualité et une parfaite introduction à la lecture de Walden ou aux récits de marche qu’il fit dans les forêts du Maine ou au Cap Cod



Plongez vous dans la vie de Thoreau en images mais aussi grâce aux quatre pages d’info qui terminent la BD




Lien : http://asautsetagambades.hau..

[...]



A.Dan signe un ouvrage très original au vu de sa bibliographie mais ce carnet de voyage n'en demeure pas moins passionnant pour tout lecteur qui s'intéresse à la nature, aux animaux et leur protection. Si on se rapproche par exemple d'un Voyage aux Îles de la Désolation sur le principe du carnet de voyage, les textes permettent d'aller plus loin dans les explications et de raconter les tenants et les aboutissants d'un écosystème complexe et menacé par la main (et le fusil) de l'homme. Une lecture importante de ce début d'année 2015, donc.
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Une bande dessinée qui retranscrit la vie du philosophe méconnue Thoreau. On plonge dans sa vie et le quotidien de l’Amérique du XIXème siècle.

Une histoire très instructive et bien menée.

Après avoir longtemps entendu parler de Thoreau sans n'avoir ni un de ses livres, ni un livre sur lui, je suis tombé sur ce très bel album dessinée de Dan et Le Roy.

Avec Thoreau, la vie sublime, les deux auteurs vous proposent de retracer la vie du philosophe américain et de relever ses différents engagements, écologique, philosophie, humain en faveur de la nature, de l'abolition de l'esclavage, ...

Avec un dessin adroit et juste, vous voyagez à travers les montagnes du Nord des Etats-Unis, vous construisez une cabane au fond de la forêt pour vivre l'isolement et le retour à la Nature avec Thoreau, vous vibrez pour la lutte contre l'esclavage !

On peut cependant regretter que les évènements s'enchaînent (trop) rapidement et ne permettent pas bien de saisir la dimension du personnage sur la durée de sa vie. On en vient à se dire qu'il meurt alors qu'il a à peine commencer ses réflexions ...

Une bande dessinée qui rappelle “Les histoires de l’Oncle Paul” par son didactisme, son intention pédagogique et sa chronologie biographique. Le scénario est assez plan-plan. Il retrace les grandes lignes de la vie de Thoreau sans qu’on soit transportés par une vision, une sensibilité.



Je n’ai pas du tout accroché avec le dessin. Les aplats de couleurs unies et criardes sont déprimants et maladifs. Thoreau a les traits tirés. On a tout le temps l’impression qu’il est triste et fatigué. Les scènes de nature, sensée être au cœur de l’inspiration de sa vie, sont toutes plates.



Le support de la bande dessinée n’apporte pas grand-chose à cette biographie, hormis une facilité d’accès et une lisibilité. L’interview de fin, fouillée et pointue constitue la part la plus intéressante du livre. Frustrant.

L'autre force de cette histoire, c'est d'aborder la Première Guerre Mondiale sans (trop) montrer le front et les combats. En s'attachant à une gueule cassée, le scénariste aborde la reconstruction de soi, le retour après guerre quand tout a changé, y compris soi-même. Au final, Pour un peu de bonheur est un excellent diptyque, parfaitement construit et dessiné qui ravira les amateurs de fiction historique. Sans aucun doute une de mes meilleures lectures de cette année.
Lien : http://croqlivres.canalblog...

L'autre force de cette histoire, c'est d'aborder la Première Guerre Mondiale sans (trop) montrer le front et les combats. En s'attachant à une gueule cassée, le scénariste aborde la reconstruction de soi, le retour après guerre quand tout a changé, y compris soi-même. Au final, Pour un peu de bonheur est un excellent diptyque, parfaitement construit et dessiné qui ravira les amateurs de fiction historique. Sans aucun doute une de mes meilleures lectures de cette année.
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Scénariste et dessinateur abordent sobrement, et sans superficialité, les séquelles de la Der des Ders sur la génération qu’elle faucha. [...] À l’unisson du texte, Alexandre Daniel continue d’apporter la sensibilité d’un trait réaliste et d’une gamme de couleurs en harmonie avec les sentiments qui animent chacun des protagonistes.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

L'histoire se situe juste après guerre et les séquelles de cette dernière sont encore visibles tant dans l'esprit des gens que dans le personnage de Félix lui-même qui livre petit à petit, en pensée, comment il a vécu cette guerre. Ses passages sont clairement identifiables par les changements de couleur, le dessin devient alors gris et donne une vision particulière des tranchées.



Ce qui est intéressant dans cette BD c'est justement de voir le travail psychologique qu'essaye de faire Félix pour retrouver une vie normale. Son parcours n'est pas évident car sa blessure est effrayante et ne lui facilite pas la tache. On voit bien alors que les apparences ont un rôle très important dans le regard des gens du village, au-delà du patriotisme ou du fait d'avoir été à la guerre et d'en revenir.



Il y a un dossier sur la chirurgie maxillo-faciale et sur les progrès que celle-ci a justement connu pendant la première guerre mondiale. Je dois avouer que c'est très médical et très technique, je n'y ai pas compris grand-chose mais cela donne tout de même un éclairage sur la façon dont on soignait ce genre de blessure à l'époque.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..

Cette bande dessinée raconte une partie de la vie de David Henry Thoreau. Le parti pris de rendre compte seulement de ses idées politiques me gêne un peu. J'ai l'impression d'un raccourci, un sentiment de manque. Il est bien entendu évoqué son rapport à la nature et plus généralement à la vie. Mais je trouve qu'il manque vraiment le côté philosophe, nulle référence à Emerson, par exemple. Cela reste tout de même une bonne manière de faire découvrir ce personnage incroyable et d'entrer dans sa philosophie de vie.

Une autre approche des Gueules cassées en BD dans



Weissengel ; Cassier. Gueules cassées, 1 Au bénéfice des lâches



L'action est à Paris dans le quartier de La Villette.

Le pari était risqué, il est globalement réussi. Malgré une mise en image en retrait, cette introduction savante à la philosophie remplit parfaitement son rôle et, qui sait, permettra de sauver la donne à quelques bacheliers anxieux bûchant pour un examen à venir.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

« Pour un peu de bonheur » est un diptyque qui se déroule juste après la Première Guerre mondiale et qui se concentre sur ceux qui reviennent mutilé de la Der des Ders.



Félix Castelan, le personnage central de cet album (qui porte d’ailleurs son nom), fait partie de ces soldats qui ne sont pas ressortis physiquement et psychologiquement indemnes de cette guerre des tranchées. Cette histoire qui n’évoque pas directement la Grande guerre, traite néanmoins de ses séquelles à travers le retour au pays de cet homme qui a laissé un vide de près de cinq ans. Du regard des autres aux amis qui n’ont pas survécu, en passant par le temps perdu et le fossé qui s’est creusé avec ses proches, le retour de ce soldat qui a perdu une partie de son identité s’avère particulièrement intéressant à suivre. La première édition de ce tome propose d’ailleurs un dossier sur les « Gueules cassées », réalisé avec le concours du Service Santé des Armées.



Si cette partie très humaine est le thème central de cette histoire, Laurent Galandon livre également une chronique villageoise intéressante en brossant le portrait d’un bled rural où les ragots mènent la belle vie. Afin de tenir le lecteur en haleine, le scénariste propose également de suivre une enquête policière autour d’un mystérieux tireur isolé qui abat les animaux des paysans. L’auteur profite également de l’occasion pour mettre en scène un autre mutilé de cette guerre : un policier manchot qui compte bien tirer cette affaire au clair.



Si j’ai eu un peu de mal à m’habituer au dessin très épuré d’Alexandre Daniel, qui ne s’attarde que très peu sur les décors pyrénéens, il accompagne finalement très bien cette histoire humaine et prenante.



Un premier volet très prometteur, qui laisse encore pas mal de questions en suspens…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Ce second tome developpe l'intrigue perçue dans le premier opus. Mais l'auteur y ajoute quelques rebondissements, ce qui finit de convaincre les lecteurs de cette série : on se régale.