Le second tome de ce diptyque est encore meilleur que le premier et réserve bien des surprises que je me garderai de révéler, même si le titre de l'album recèle en lui-même un indice.
Dan et Galandon explorent avec talent et sensibilité le thème du retour à la vie civile des poilus après le traumatisme de la Grande Guerre.
Quant au dénouement de l'enquête policière sur le bétail abattu, il est vraiment très bien trouvé.
Ce diptyque qui s'intitule Pour un peu de bonheur en donnera sans nul doute à ses lecteurs.
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Un second tome aux rebondissements assez inattendus.
L'intrigue policière est résolue et met à jour une autre conséquence malheureuse de la guerre (la folie) que les livres d'histoire mettent rarement en exergue.
Cette suite et fin laisse espérer une rédemption et le départ d'une nouvelle vie rendue possible grâce au fait que les registres et autres moyens pour identifier les individus étaient assez "rustiques".
Un bon moment de lecture, même s'il ne m'a transporté plus que de raison.
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Pour un peu de bonheur 2 et 1.....
1919, Félix Castellan rentre chez lui, lourdement blessé, la "gueule cassée " retrouve sa femme Esther et son fils Émile à qui il avait fait une promesse. Pas facile de retrouver ses marques après une longue absence et une blessure qui génère curiosité et méfiance. Dans le même temps, des animaux sont abattus, froidement d'une seule balle par un tueur sans scrupule et avec une précision déconcertante. C'est un flic de Paris, blessé lui aussi qui mène l'enquête.
En 2 volumes, Galandon et Dan, nous livrent une histoire prenante avec des personnages mystérieux et attachants et quelques rebondissements inattendus.
Une belle découverte.
Il faut juste savoir que les 2 volumes sont indissociables
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J'ai bien fait de lire le second tome immédiatement après le premier. L'histoire est beaucoup trop continue pour faire une pause entre les deux.
J'ai l'impression qu'on découvre un peu plus la personnalité du personnage principal. Au dos de cette album il y a un rappel des 2 titres déjà sortis avec la précision "Cycle I complet" : est ce qu'un second cycle était initialement prévu ? Je trouve dommage de ne pas pouvoir poursuivre cette exploration de la vie dans cette vallée des Pyrénées.
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Laurent Galandon confirme son talent et s’affirme encore un peu plus comme une des grandes signatures de la BD historique et un pilier de la collection réaliste de Bamboo, Grand Angle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Un beau récit sur la vie après la Grande Guerre où les blessures psychiques sont aussi fortes que les blessures physiques.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Le scénario nous prend de court, dans ce second volet, et on ne peut qu’applaudir les auteurs pour ce résultat. Ils nous ont fait baisser la garde sur un thème puis ont réussi à focaliser toute notre attention sur un autre [...] pour mieux nous surprendre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Scénariste et dessinateur abordent sobrement, et sans superficialité, les séquelles de la Der des Ders sur la génération qu’elle faucha. [...] À l’unisson du texte, Alexandre Daniel continue d’apporter la sensibilité d’un trait réaliste et d’une gamme de couleurs en harmonie avec les sentiments qui animent chacun des protagonistes.
Lire la critique sur le site : BDGest
- Je n'aimais pas tuer quand nous partions chasser, je me débrouillais pour que nos proies nous échappent. Mais quand il a fallu se battre pour l'honneur de la France, les choses devenaient différentes! Et figure-toi que je suis un fabuleux tireur... Un véritable tireur d'élite, Félix ! J'ai peu connu les charges aveugles sous la mitraille et les obus... Je bénéficiais d'un régime particulier... Je partais seul à la nuit tombée et me réfugiais dans une planque stratégique... Le mal s'était installé, j'étais toujours pressé de repartir ma satisfaction passait par la mort. J'aimais la regarder, observer les expressions qu'elle provoque chez ceux qui la rencontrent... La terreur... Le soulagement... L'incompréhension...
Le problème avec les amis des tranchées, c'est qu'on ne sait jamais si on les retrouvera le lendemain.
Le problème avec les amis des tranchées, c’est qu’on ne sait jamais si on les retrouvera le lendemain.
Le mal s'était installé. J'étais toujours pressé de repartir. Ma satisfaction passait par la mort. J'aimais la regarder, observer les expressions qu'elle provoque chez ceux qui la rencontrent...
Je sais que l'on revient de la guerre avec de nouvelles blessures... Mais je ne savais pas qu'elle pouvait effacer d'anciennes cicatrices...