AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Abby Geni (183)


Le paysage océanique est un patchwork constitué d'un millier d'éclats bleus.
Commenter  J’apprécie          300
Des nuages filent sur l'horizon par bancs de diverses densités. Leurs teintes mal assorties se réverbèrent sur l'eau, le reflet rendu plus dur par les déferlantes.
Commenter  J’apprécie          20
La nature et l'isolement sont les deux mamelles de mon existence.
Commenter  J’apprécie          30
Une photo est une représentation en deux dimensions, comme un tableau ou une esquisse, organisée avec attention, cadrée, découpée. C'est le monde tel que se le représente l'artiste plutôt que tel qu'il est.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai toujours envisagé la photo comme un outil de vérité.
Commenter  J’apprécie          20
La noyade est un moyen sublime, extatique de quitter ce monde, l'entrée dans un rêve plus que dans la mort.
Commenter  J’apprécie          362
Au-delà, la mer imposante faisait bloc, telle une grande dalle grise.
Commenter  J’apprécie          00
"La modernisation est une marée impossible à stopper", a dit Galen.
Commenter  J’apprécie          00
La pluie tombait plus fort, tel un torrent dans les gouttières, une rivière dans les airs.
Commenter  J’apprécie          00
Peut-être n'existe-t-il que deux catégories de personnes au monde -- celles qui prennent et celles qui observent -- les pilleurs et les protecteurs -- les chasseurs d'oeufs et les gardiens de la lumière.
Commenter  J’apprécie          00
Ta mort m’a appris ce qui arrive après l’amour. Ça ne m’intéresse pas de vivre à nouveau une aussi grande perte. Alors je suis partie, toujours plus loin. Je suis arrivée ici.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai été cette personne constituée de sensibilité artistique et de chagrin. J'ai cru que mon esprit était primordial et mon corps secondaire.
Commenter  J’apprécie          00
L’archipel était la réponse à une question dont j’ignorais que je la posais. C’était le foyer que je n’avais pas connu et que je cherchais depuis tout ce temps.
Commenter  J’apprécie          00
On dit que le temps ralentit dans des moments de stress très intense. J’ai fait quelques recherches sur le sujet, et en fait, ce qui se passe, c’est que la mémoire devient incroyablement fidèle. En temps normal, l’esprit ne se raccroche qu’aux images et aux événements importants. Nous nous souvenons des grandes choses et oublions les petites. En situation de stress, toutefois, notre cerveau stocke tout. Le temps s’écoule à la même vitesse que d’ordinaire, mais avec le recul, le souvenir devient photographique. C’est comme si la trotteuse avait ralenti, comme si nous étions capables de voir le monde qui nous entoure dans des détails aussi fantastiques que précis.
Commenter  J’apprécie          00
C’était un après-midi ensoleillé, sans un nuage, le ciel d’un bleu presque douloureux. L’océan était si plat que sous certains angles la profondeur de champ disparaissait. On aurait cru que l’eau avait été suspendue sur un fil à linge comme une couverture, un pan de tissu vertical.
Commenter  J’apprécie          00
Toujours aussi difficile d’avoir la notion du temps sur ces îles. Les calendriers, les horloges -- tout cela semble bien arbitraire. Une construction artificielle. Ces lieux ont quelque chose d’intemporel. Le passage des saisons ne dépend pas de la météo, mais des animaux. L’hiver est là quand les baleines et les éléphants de mer donnent naissance à leurs petits. L’été est là quand les oiseaux nidifient. L’automne appartient aux requins. La nuit ne suit pas le jour, pas vraiment -- cela impliquerait que l’un arrive avant l’autre. Non, le jour et la nuit fonctionnent plutôt comme une grande vague dont la base serait une aube étincelante qui déferlerait à travers un long après-midi doré et dont la crête serait le soir allant se fracasser contre l’obscurité, après quoi tout recommencerait. Pour moi, le temps sur les îles est une entité indépendante qui ne connaît pas de variations.
Commenter  J’apprécie          00
Tous les matins, je sors du lit et je souris involontairement au paysage. C'est un dessin au fusain qui va de la tache noire au gris cendre. Le rivage écroulé. Le granit des îlots proches. La déroute éclair des souris. Les nuages vaporeux. Les phoques à la teinte ardoise. Les baleines qui voguent au large comme des sous-marins. C'est un monde dénué de couleur, et pourtant, je lui trouve la beauté d'un arc-en-ciel.
Commenter  J’apprécie          00
Ici, l'expérience de la perte est une expérience géographique plutôt qu'émotionnelle. Les îles sont un aimant pour la perte.
Commenter  J’apprécie          00
La vie n'est pas ce que je croyais. Je ne suis pas celle que je croyais. Photographe, nomade, orpheline de mère. Une épistolière, laissant derrière elle une traînée de papier et de mots partout dans le monde, comme celle d'un avion. Une artiste avec un appareil photo en guise de cerveau : froid, précis, calculateur. Une femme en noir.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai regardé l’horizon. C’était une ligne claire entre deux bleus intenses, comme un pli sur une feuille de papier.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abby Geni (492)Voir plus

Quiz Voir plus

Du bazar mélancolique au souk joyeux, le borborygme assourdissant des bonimenteurs

Bazar et vacarme sont le même mot. Le mot persan bazar s’analyse en wescar. Le mot arménien vacarme se décompose en wahacarana. L’un et l’autre disent la rue marchande (mot à mot « l’endroit où on marche pour acheter », la ville).

Émile Zola
Pascal Quignard

14 questions
10 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}