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Critiques de Adélaïde Bon (109)
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La petite fille sur la banquise

bonjour les babeliophiles aujourd'hui petit compte rendu sur ma lecture "la petite fille sur la banquise " livre que j'ai lu grâce à ma fille car en avait besoin pour un exposé sur ses études de psychologie. Alors d'entrée je ne regrette pas du tout cette lecture. Livre choc qui comporte des passages durs et bouleversants. L'auteure se livre sur son agression sexuelle qu'elle a eu à ses 9 ans. Récit bouleversant ,poignant cru à l'image des gestes immondes que cet "homme" du moins si on peut appeler cela un homme à eu sur Adélaïde. Attention Livre addictif avec des chapitres courts et un procès est utile pour que toutes les victimes puissent essayer de se reconstruire et ppur que tous ces gestes puissent cesser ENFIN!!! mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel
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La petite fille sur la banquise

Bouleversant, ce roman se lit très facilement et nous raconte le lent chemin de résilience de son autrice. On ne peut que saluer son courage et être bouleversé par les difficultés qu'elle rencontre.

L'écriture et la narration sont simples mais très maitrisés.
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La petite fille sur la banquise

Une horreur dans le silence : un nombre incalculable (car impossible à définir, là aussi c'est terrible) d'enfants victimes de viols, de violence sexuelle, d'un acte qui doit être nommé et puni parce qu'il explose l'univers l'un enfant et détruit l'adulte qu'il deviendra.

Voici ce qui arrivé à l'auteur à 9 ans dans le quartier aisé de Paris où elle résidait avec ses parents. Un homme qui sous un prétexte quelconque, qui n'avait pas l'air méchant, un prédateur terriblement ordinaire (car invisible) l'attire dans un lieu à l'écart et lui fait subir des sévices sexuels. Comme certaines de ces enfants victimes, Adélaïde va être sidérée; ses parents vont s'inquiéter, l'interroger et enclencher la procédure judiciaire au bout de laquelle rien ne va aboutir en ce qui concerne le prédateur, comme trop souvent.

L'auteur va taire la réalité de ce qui s'est passé, pour continuer à vivre, mais elle va en grandissant avoir des comportements extrêmes, consommer des drogues, tenter mille et unes aventures dangereuses pour elle avec d'autres hommes, ne pas trouver l'aide psychologique spécifique dont elle a besoin. Elle va se marier, avoir des enfants, avoir peur de leur faire du mal et réussir enfin à rencontrer la bonne personne pour parler de son traumatisme et le mettre en lumière pour le dépasser. Grâce aussi à l'obstination d'une enquêtrice, le criminel va être retrouvé : multirécidiviste en vols, violence ... c'est son empreinte génétique relevée par conscience professionnelle lors d'une interpellation, qui va le trahir.

Va alors commencer le procès de la reconnaissance judiciaire pour les victimes et la condamnation du bourreau, un homme manipulateur, dont seul un psychologue fera un descriptif saisissant et pertinent. Car il reste de ces drames vécus par des enfants, les dégâts irrémédiables, l'assourdissant silence de la justice (le bourreau a fait appel de la décision) et le fait qu'on écrira toujours plus de livres sur les bourreaux que sur leurs victimes, car soit elles ne parlent pas par peur, honte, négation des violences subies ou elles sont mortes ...
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La petite fille sur la banquise

Merci pour le dérangement !

Je ne pourrai jamais associer le verbe aimer à ce livre. Pour autant, je ne regrette absolument pas cette lecture. Elle a été surprenante, troublante, intense... Ce témoignage de la vie d’une victime de celui que les enquêteurs appèleront l’électricien (violeur pédophile en série) m’a laissé la gorge serrée, et un malaise au fond du ventre. Je n’y ai pas juste lu des mots, j’y ai ressenti l’intimité brisée d’une femme.

Je pense aussi avoir beaucoup appris avec ce livre, notamment sur les méandres d’une mémoire qui peut des années durant vous cacher votre propre vérité.

Pour tout cela, pour le bon comme le moins bon de cette lecture, je remercie son auteure en espérant que l’écriture de ce livre a été, pour elle, un nouveau pas en avant.
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La petite fille sur la banquise

Témoignage qui bouleverse mais un peu trop dur à mon gout car trop de passages malaisants. A lire tout de même une fois pour se rendre compte de la réalité des choses.
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La petite fille sur la banquise

Mon retour sur un livre que je viens de finir.....



"La petite fille sur la banquise" de Adélaïde Bon.



Je ne sais même pas comment commencer, je viens juste de le refermer donc c'est encore un peu flou.

Cest une autobiographie, une multitude de mots versés avec de l'encre sur une page.



On ne peut que de se douter se que peut engendrer une agression sexuelle sur un enfant, mais franchement nous sommes loin du compte...



Le plus souvent, ça se traduit par des amnésies partielles , des crises de boulimie ou d'anorexie, des peurs incontrôlées, une activité sexuelle soit rare, soit vécu dans "l'obligation " avec son conjoint qui nest pas forcement au courant de son histoire.



Une autobiographie, d'une jeune femme forte courageuse, qui enfin peut sortir de son enfer physique et mental, enfin au moins savoir le pourquoi et le comment s'en "sortir", et surtout survivre avec tout son passé.



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La petite fille sur la banquise

Un récit poignant car sans filtre. L'autrice ne cherche pas à nous émouvoir en jouant sur le pathos à tout prix. Elle explique juste son parcours sans faux semblant. C'est bouleversant mais c'est aussi extrêmement dur. Certaines passages ne sont pas faciles à lire... Mais du coup on ne saisit que mieux la difficulté et aussi la complexité à se remettre, si tant est que ce soit réellement possible, d'un viol ou d'une agression sexuelle subit dans l'enfance. Un livre indubitablement à lire !
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La petite fille sur la banquise

Elle a neuf ans quand elle rentre chez elle, seule de la fête de l’école, un monsieur la suit et l’abominable se produit, c’est l’apocalypse, le trou noir, la confusion, la survie en apnée. Adélaïde n’a pas les mots, alors elle se tait, elle s’enferme et oublie, l’inconscient se met en marche. Se substitue alors à elle un monde imaginaire fait de méduses qui envahissent son être tout entier et diverses addictions apparaissent pour l’aider à survivre à ses malaises et à ses angoisses qu’elle ne peut maîtriser ni expliquer. Elle se protège d’un traumatisme qu’elle ne s’explique pas. Elle a trompé sa famille avec sa fausse gaieté pour faire plaisir et surtout pour masquer sa souffrance. Les mots elle les a cherchés pendant longtemps. Si ses proches avaient pu voir ce qu’il y avait de l’autre côté du mur, ils auraient compris que ces choix sont souvent les seuls moyens pour pouvoir survivre. Vingt-trois ans après, Adélaïde reçoit un appel de la brigade des mineurs, un suspect est arrêté. L’auteure nous décrit son combat, ses années de souffrance puis les mots lui sont venus, elle a pu redresser la tête et surtout comprendre et s’accepter. Les mots sont salvateurs. Avec les mots elle accueille à nouveau la vie dans tout ce qu’elle a de beau après avoir fait éclater la carapace qui la tenait prisonnière. « La vie n’abandonne jamais, au tréfonds des océans, dans les ténèbres, elle luit ». Merci chère auteure pour ce témoignage si touchant.
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La petite fille sur la banquise

Ce livre qui est une réel exutoire littéraire pour l’autrice est avant tout un témoignage extrêmement fort, puissant, touchant mais aussi terrible, dur, difficile, mal-aisant mais tellement nécessaire. Adelaïde Bon n’est pas là pour faire dans la dentelle, ses paroles sont donc sans fioritures et sans enjoliver la réalité, et cela est d’autant plus puissant et dérangeant. On se prend en pleine figure comment un tel drame vécu dans son enfance peut complètement changer une personne et avoir des répercussions tant physiques que psychologiques et comment le cerveau fait en sorte de préserver la psychée même si l’inconscient subsiste toujours. Merci et bravo à l’autrice d’avoir eu la force et le courage de se livrer librement et de faire entendre sa voix.
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La petite fille sur la banquise

La petite fille sur la banquise est apparue dans cette cage d'escalier, un après-midi du mois de mai.

Elle rentrait chez elle, tout simplement, un paquet de Carambars dissimulé dans sa robe tablier rouge. le monsieur est monté avec elle, il avait besoin d'un service. Et puis, là, entre deux étages, il l'a arrêtée, elle deux marches au-dessus de lui.

Et le monde de la petite-fille s'est arrêté.

Et les méduses sont arrivées.



Lors de sa sortie en 2018, j'ai bien sûr entendu parler du récit autobiographique de la comédienne Adélaïde Bon, « La petite fille sur la banquise ». J'en ai lu quelques extraits dans la presse et je n'ai pas eu le courage d'aller plus loin. Puis , alors que ce livre sortait en poche, j'ai vu dans le même temps sur Internet une interview de l'auteure. Bouleversante. Terriblement touchante. Et là, je me suis dit : elle a eu le courage d'écrire ce livre alors nous, lecteur, on peut bien faire le petit effort d'accueillir son témoignage et de lui porter, à travers notre lecture, un infime soutien.



Adélaïde Bon a été violée à l'âge de 9 ans par un inconnu dans son immeuble, dans un quartier cossu du 16ème, à Paris. Elle est issue d'une famille catholique aimante et bourgeoise, où l'on ne parle pas des choses du corps. Adélaïde ira au commissariat et Adélaïde ira voir un pédiatre. Et cela en restera là.

Viol : il lui faudra 20 ans pour définir ainsi l'acte. Adélaïde va souffrir d'une amnésie traumatique, elle ne se souvient de rien, ou si peu. Mais son adolescence, puis sa vie d'adulte, vont être une longue descente aux enfers : boulimie, drogue, envies suicidaires, dégoût de son corps qu'elle malmène, sexualité pervertie, des relations avec les hommes en montagnes russes. Des conduites à risque qui sont autant les symptômes et les conséquences de son stress post-traumatique. Ces comportements sont ses méduses, celles qui enflent sans prévenir à n'importe quel moment, n'importe où, qu'elle soit adolescente ou devenue mère.

Adélaïde, tout en cachant son mal-être à sa famille et à ses amis, va chercher l'origine de sa souffrance. Elle va multiplier les thérapies, voir différents psychologues, tout tenter pour s'en sortir. Et les années vont s'égrainer… jusqu'à l'appel de la police, un soir d'hiver, alors qu'Adélaïde a 31 ans et est enceinte de cinq mois.



Adélaïde Bon a trouvé dans l'écriture le moyen d'avancer. Dans un style à la fois poétique, distancié et incisif, elle cherche et fouille les méandres de son mal être destructeur. Adélaïde, « je», parle d'« elle », la petite fille sur la banquise. Mais ce récit, c'est aussi l'élan d'espoir d'une jeune femme qui s'ouvre aux idées féministes et découvre une sororité réparatrice et solidaire. C'est enfin le récit d'une enquête policière et d'un procès comme il en existe tant, où selon la jurisprudence, « on peut détruire la vie d'une femme pour le prix d'une voiture d'occasion ». Adélaïde a tenu, jusqu'au bout.



La petite fille sur la banquise s'en est allée il y a déjà bien longtemps mais « la vie n'abandonne jamais, au tréfonds des océans, dans les ténèbres, elle luit ».



Un livre essentiel, intense, douloureux et universel.

Merci Adélaïde Bon.
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La petite fille sur la banquise

C’est assez difficile de faire une chronique sur un roman comme celui-ci, d’autant plus lorsqu’il est autobiographique. Un récit qui fait mal. Un mal nécessaire. L’auteure nous décrit sans filtre son histoire. Elle expose ce qu’elle a vécu, les pensées qui l’habitent, les rouages du système judiciaire et comment elle (sur)vit après ce terrible événement. Le combat de toute une vie...

Ses mots et ses maux qui sortent du silence, qui m’ont fait ressentir beaucoup d’émotions. Ils font mal, ils brisent le cœur, ils aident, ils font aussi espérer. Un témoignage poignant que je vous invite à découvrir...
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La petite fille sur la banquise

Adélaïde Bon nous plonge dans son enfer. Commencé dans l’innocence de sa vie d’enfant. 9 ans, une cage d’escalier, un prédateur de la pire espèce et un traumatisme qui ne la quittera plus jamais.



On lit son enfance à partir de ce jour noir, l’enfance d’une petite fille traumatisée. Elle va avoir « la chance » de pouvoir en parler tout de suite. Ses parents sauront, une plainte sera déposée. Mais le mal est fait, la petite fille a déjà enfoui au fond d’elle même une partie de ce qu’elle a vécu. De là, sa vie ne sera qu’errance, une construction comme elle le peut, au gré de tous les moyens possibles pour se comprendre, pour avancer. Psychothérapies en tous genres, théâtre, médecines alternatives. Elle doit guérir pour se construire. Sauf que tout est si profondément enfoui en elle qu’elle ne sait même pas de quoi.



Elle a l’impression que le problème est ailleurs. Pourtant, c’est bien ce que ce serial violeur lui a fait qui l’a détruite. Il va lui falloir des années de cheminement pour que tout réapparaisse, aucun détail ne nous sera alors épargné. Et puis un jour, enfin, cet homme est identifié. Mêlé à une enquête de grande ampleur, 72 victimes connues au moment du procès. Des dizaines d’années de viols et agressions sexuelles sur mineures. Et un expert qui annoncera à la cour qu’on peut multiplier ce chiffre par 10. Pour toutes celles qui n’ont jamais parlé.



Ce livre est terrorisant, choquant, ulcérant, poignant, épouvantable, révoltant. Jusqu’au procès, aux mots des victimes. Et à la réponse de la justice constituée de prescriptions, de refus de reconnaître comme viols certains faits. [L’agression sexuelle est un délit, le viol est un crime. Le viol est constitué dès lors qu’il y a pénétration buccale, vaginale, anale par quelque objet que ce soit. Et cette définition là n’est malheureusement que très peu appliquée.]



Je suis admirative de la force d’Adélaïde. En la lisant, on comprend le chemin parcouru, l’énergie déployée. Elle n’a jamais lâché. Elle n’oubliera jamais. Pourtant elle a su se battre, pour elle, pour les autres victimes. Et cela demande une force considérable. Faire face encore à cet homme abject, à sa violence verbale, à l’image qu’il a de lui même. Quelle horreur.
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La petite fille sur la banquise

Résumé : Quand Adélaïde avait 9 ans, elle a croisé la route d’un pédocriminel sexuel. Agressée dans la cage d’escalier de son immeuble, le choc est si terrible qu’elle va partiellement oublier les faits. En la voyant en larmes, ses parents comprennent qu’il s’est passé quelque chose d’horrible et l’emmènent immédiatement au commissariat porter plainte pour attouchements sexuels.

La petite fille grandit et devient une femme très perturbée, malgré le sourire toujours scotché à son visage. Vingt-trois ans après les faits, elle reçoit un appel de la brigade des mineurs : un homme a été arrêté, son ADN correspond.



Mon avis : Dans ce témoignage poignant, j’ai été choquée du nombre de victimes de ce prédateur. Comment a-t-il pu impunément abuser de fillettes pendant plus de 20 ans, usant toujours du même mode opératoire, sillonnant les mêmes quartiers ? Quand je pense qu’il aura fallu attendre une bête rixe entre voisins afin de pouvoir obtenir et comparer son ADN... ça me dépasse.

Adélaïde est extrêmement forte. Elle se bat afin de comprendre, afin d’aller mieux. Elle ne lâche pas. Recouvrant la mémoire morceaux par morceaux, année après année, pour découvrir l’horreur qu’elle a subie. Utilisant des métaphores très poétiques tout au long de son récit pour expliquer à tous ce qu’elle a ressenti pendant des années. Cette femme m’a émue. Elle a eu le cran d’assister au procès de son bourreau, pour toutes celles qui n’en ont pas eu le courage. Elle n’était pas seule bien sûr, plusieurs femmes ont également eu ce courage. Être victime n’est pas honteux, même si c’est extrêmement difficile de s’en convaincre.
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La petite fille sur la banquise

C’est une lecture difficile par son thème qui est traité par l’auteure avec une dignité magnifique et qui par son écriture semble se libérer du poids du silence passé mais permet également de rendre hommage à toutes ces femmes, petites filles d’avant, qui sont contraintes à (sur)vivre par delà une douloureuse expérience encore trop souvent taboue.



Cette histoire est celle d’une petite fille dont l’enfance privilégiée se brise en un instant par la décision d’un homme et qui fait face à l’âge adulte, qui n’oublie pas - car le peut-on seulement - et qui se raccroche à la vie en refoulant une partie de son histoire.



Je ne connaissais pas l’auteure Adelaïde Bon et son écriture ainsi que son histoire m’ont beaucoup touchée. L’on ressent la ferveur de la vie au delà de l’injustice d’un instant si court et pourtant si dévastateur, et dans son cas comme dans celui des jeunes femmes appelés à se confronter à leur agresseur tant d’années plus tard, une revanche qui doit tant leur coûter en courage mais qui permet de regarder, cette fois, avec des yeux d’adulte ce mal qui a pu les ronger si longtemps.
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La petite fille sur la banquise

″ Les mots manquent, à neuf ans pour dire ça. ″



Adélaïde a 9 ans, lorsque dans une cage d’escalier elle se fait violer. Elle mettra des années à mettre les ″ bons″ mots sur ce qu’elle a subi. Durant tout ce temps, la gamine ne va pas bien ; l’adolescente perd pied, s’engage dans des relations ″kleenex ″, cherche sa voie ; la jeune adulte erre de thérapie en thérapie sans parvenir à se relever….



Construit de manière chronologique, ce roman comporte trois parties, comme les trois étapes dans la vie d’Adélaïde. La première montre sa descente aux enfers faites d’angoisses, de tristesse, d’addictions, de haine d’elle-même, de thérapies.



Dans la seconde, Adélaïde peut enfin poser le mot viol sur ce qu’elle a subi, et qui jusqu’alors n’avait été qualifié que d’attouchements.



Enfin, la dernière partie est consacrée au procès. On y voit l’extrême difficulté pour les victimes d’être reconnues, d’être crues, et l’ultime combat que représente la confrontation entre les victimes et l’agresseur qui s’enferme dans le déni et la violence. Mais l’auteur insiste également sur la nécessité du procès. Les victimes ont besoin d’être reconnues comme telles directement et indirectement par le biais d’une condamnation du violeur.



Cet ouvrage, bouleversant, montre avec justesse et avec des mots souvent très durs, le parcours d’une enfant saccagée, à la dérive ; mais aussi d’une adolescente volontaire et courageuse.

Adélaïde insiste sur les mécanismes qui font l’amnésie des premières années, rendant indispensable le temps long qui aboutit à la verbalisation des faits et au travail de réparation.
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La petite fille sur la banquise

Pour son premier roman, Adélaïde Bon a choisi de se livrer. De se raconter. De témoigner.

Elle fait le récit de son calvaire. De sa descente aux enfers. De sa reconstruction.

Cette histoire est son histoire. Celle d’une petite fille dont la vie a basculé à l’âge de 9 ans.



C’est un dimanche ensoleillé du mois de mai. Adélaïde Bon à 9 ans. Elle revient de la foire et est heureuse. Elle y a gagné un poisson rouge. Son poisson rouge ! Un poisson pour lequel elle a eu la permission de se rendre - seule, pour la première fois - à l’épicerie du coin pour lui acheter un pot à paillettes pour poisson.

Sur le chemin du retour, Adélaïde croise un homme. Giovanni Costa. Le faux électricien pédophile. Il la viole dans sa cage d’escalier. Près des siens.



A 9 ans, Adélaïde échoue seule sur une banquise. Sa banquise. Sans comprendre ce qui l’a amené là.



Adélaïde a mis 20 ans pour se (re)construire. Mettre un mot sur ses maux. Le mot V.I.O.L. La (re)construction a été difficile. Douloureuse. Longue. Elle y est néanmoins arrivée. Sur son chemin de croix, Adélaïde a eu la chance de tomber sur les bonnes personnes. Et elle le reconnait.

Aujourd’hui, mère de famille, elle aussi aide ces jeunes filles, ces femmes qui ont connu un viol. Elle se bat pour eux. Avec eux.



J’ai dévoré ce roman qui m’a bouleversée. Renversée. Chavirée. La plume est sincère. Sensible. Touchante. Je suis sortie de cette lecture émue. Admirative aussi.

Adélaïde Bon a fait preuve d’un courage et d’une confiance incroyable en nous donnant à lire un bout de ce qui l’a construit. Une partie de sa vie. Son premier roman.

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La petite fille sur la banquise

Ce roman autobiographique est juste impressionnant. Il est d’une tristesse infinie. Adélaïde cette jeune fille victime d’attouchements sexuelles étant jeune, a énormément de mal à se reconstruire. Cet instant est enfoui en elle et elle n’en parle pas ou que très peu. Des années à devoir aller chez des psychologues et tout un tas d’autres spécialistes pour l’aider à surmonter se traumatisme. C’est ainsi qu’elle se souviendra mieux. En effet, plus ses souvenirs reviennent et plus l’atrocité lui revient en mémoire. Il ne s’agit plus d’attouchements mais clairement d’un viol. Cet homme qui a gâché sa vie et celle de tant d’autres victimes. Adélaïde aura le courage d’aller jusqu’au procès et témoigner. Et lors du passage livresque des témoignages je vous laisse imaginer l’horreur.. il ne s’agit dans ce livre que de mots et pourtant les faits sont bien réels. Quel courage d’en faire un livre et d’aider avec cet écrit tant d’autres victimes !
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La petite fille sur la banquise

Adélaïde a 9 ans lorsqu’elle gagne un poisson rouge à la fête de l’école. 9 ans lorsque sa vie bascule et qu’elle échoue, seule, sur la banquise. Alors que ses parents ne la laissent jamais se promener seule, ils acceptent exceptionnellement qu’elle retourne acheter de quoi nourrir le petit nouveau. A son retour, elle croise un homme dans la cage d’escaliers.



"La petite fille sur la banquise" est un roman autobiographique sur la vie d’adulte que peut mener un(e) enfant confronté à des violences sexuelles, un roman sur les séquelles invisibles du viol.



Je redoutais un certain côté plaintif -qu’on se comprenne bien, elle aurait bien eu le droit à sa part de larmoyant- mais il n’en est rien. L’auteure ne voulait pas “donner à voir” et c’est un pari franchement réussi. Malgré des passages terriblement durs à lire, on ne tombe jamais dans le pathos. Adélaïde Bon parvient, à travers sa propre histoire, à élever les voix de nombreuses victimes, voix qui restent trop souvent silencieuses.



“Je rappelle qu’en France il y a ce qu’on appelle le chiffre noir des victimes de victimes de violences sexuelles, on estime à quatre-vingt-dix pour cent le nombre de victimes de viols qui ne portent pas plainte et ce chiffre est encore plus important pour les enfants. Dans ce dossier, vous avez soixante-douze petites victimes recensées, vous pouvez ajouter un zéro.”



L’écriture d’Adélaïde Bon est fluide. Elle écrit d’abord à la 3e personne, distance nécessaire qui s’avère profitable au lecteur pour se plonger dans son récit. Progressivement, un “je” se glisse discrètement, de temps en temps seulement, avant de prendre la place qui lui revient dans la dernière partie.



L’entourage des victimes n’a pas toujours les bonnes clés pour comprendre, réaliser, trouver les mots et les gestes qui aident. Ce livre peut les y aider.



J’ai particulièrement aimé les extraits de textes cités concernant la psychologie post-traumatique. Pour se protéger, l’auteure a, comme de nombreuses victimes, occulté toute une partie de cette journée. Un long travail sur elle-même (plus de 226 séances de thérapie individuelle, 39 séances de thérapie de groupe, 146 séances de yoga de la voix, 118 séances de thérapie corporelle, …) sera nécessaire pour dépasser cette amnésie. On y apprend les crises d’angoisses, les remises en question perpétuelles, l’isolement, la culpabilité, l’anxiété, les angoisses de mort, …



Comment se reconstruire ?

Plus spécifiquement : comment se réapproprier son corps au quotidien ? comment construire une relation amoureuse? comment vivre la maternité après un viol ? Autant de questions qui sont abordées dans ce court roman. Un fond virulent, une forme poétique, les ingrédients bien dosés d’un premier roman happant que je conseille à tous.










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La petite fille sur la banquise

Adélaïde Bon nous livre ici un témoignage poignant. Celui d'une petite fille qui a subi un viol. C'est son histoire. Elle a 9 ans. Elle grandit avec ce traumatisme qui est présent dans son subconscient. Elle va se haïr, se blessée. Se détruire. Mais elle continue d'avancer. Pour les autres c'est une fille, une adolescente puis une femme qui a toujours le sourire. Qui « se jette dans le bonheur » dès qu'il pointe le bout de son nez.



Elle nous relate son parcours du combattant, oui un parcours du combattant pour « guérir ». De spécialistes en thérapie, de cours en lectures elle ne s'arrêtera pas même si les rechutes sont fréquentes et les méduses tentaculaires sont malfaisantes.



Jusqu'au jour où son violeur est arrêté 2 décennies plus tard. L'appel de la police, les souvenirs douloureux, le procès.



Très crue dans son témoignage, l'auteure s'est mise à nue pour continuer sa délivrance. Saisissant.
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La petite fille sur la banquise

Bouleversant

Histoire autobiographique très bien écrit d'une femme qui, petite fille de 9 ans, subit un viol. Elle retrouve et nous expose tout son parcours à compter de ce jour terrible où lui fur dérobé son enfance, sa sexualité et sa vie d'adolescente puis de femme. Elle nous montre l'emprise terrifiante de ces méduses qui s'installent à demeure dans son corps et sa tête. Elle crie ses angoisses, ce qu'elle inflige à son corps et à sa personnalité. Elle raconte le très long chemin qu'il lui a fallu parcourir pour commencer à retrouver l'innocente petite fille de 9 ans et accepter de mettre des mots sur son calvaire, faire surgir de sa mémoiretoutes ces sensations violentes qu'elle avait enfoui et qui ressortait pour l'empoisonnersans qu'elle n'en comprenne l'origine. Elle a eu la chance que son agresseur soit retrouvé et que ses proches, ses thérapeutes, son avocate l'entourent et la soutiennent. Elle témoigne pour toutes les femmes qui ne sont ni riches ni célèbres ni entourées ni crues mais qui sont oubliées, ignorées comme victimes de viols ou de violences.
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