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Critiques de Adèle Solann (27)
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Hôtel de Paris

C'est l'histoire de Justine et Christophe. Ils forment un couple heureux depuis une vingtaine d'années et ont quatre enfants Léopold 13 ans, Béatrix 8 ans, Albane 5 ans et Vianney 3 ans. Justine est médecin anesthésiste et Christophe est demandeur d'emploi depuis presque deux ans. Ils vivent près de Grenoble.

Les grandes vacances sont là. Justine accompagnée de ses enfants, part pour Saint-Marc, station balnéaire, où ses parents ont un pavillon. Une fois que le train s'est ébranlé, Christophe est pris d'un rire démesuré, libératoire à l'idée de ce mois de liberté. Fabrice, son meilleur ami, l'invite à se rendre à l'Entre-Deux, un cabaret gay où Christophe va rapidement prendre l'habitude de se rendre et qui va lui permettre de trouver un poste de réceptionniste à l'hôtel de Paris.

La découverte de cet univers gay va marquer un tournant dans sa vie et modifier son comportement. Il se sent enfin en accord avec lui-même, c'est une révélation.

Justine, elle, si elle est contente de retrouver des souvenirs d'enfance, doit, la plupart du temps, supporter ses parents qui ont tendance à l'infantiliser d'autant qu'ils n'ont jamais apprécié son mari et ne se gênent pas pour le lui répéter. Aussi est-elle heureuse lorsqu'elle retrouve grâce aux enfants un ancien copain d'enfance.

Adèle Solann, dans ce premier roman, se livre à une véritable étude psychologique de ces deux personnes Justine et Christophe, ce couple follement épris l'un de l'autre. Cette séparation et ces rencontres vont les amener chacun à se questionner sur ce qu'est devenu leur grand amour, sans qu'il soit vraiment remis en question. La vie quotidienne, les habitudes pourraient être la cause de cet éloignement.et de cette incompréhension. les non-dits ne feront qu'aggraver le malaise.

Savoir si l'amour peut survivre au temps et à la routine et d'autre part, se connait-on vraiment personnellement et connait-on réellement la personne aimée même après de longues années de vie commune telles sont les principales questions soulevées par l'auteure. Un sujet banal pourrait-on penser, mais Adèle Solann réussit par sa sensibilité à éviter la mièvrerie et le roman à l'eau de rose.

De plus l'intrigue est bien menée, peut-être un peu longue et parfois à la limite du vraisemblable, mais on ne s'ennuie jamais. J'ai bien aimé les scènes avec les enfants que ce soit avec les plus jeunes ou avec l'ado, je les ai trouvées très réalistes de même que certaines scènes de la vie courante. Ce premier roman que j'ai pu découvrir grâce à Babelio et aux éditions du Seuil, se révèle en fait comme une analyse assez fine de la vie en général et de la vie en couple, en particulier.


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Hôtel de Paris

« Le coeur a ses raisons ... » me susurrait le bandeau du livre ... alors hésitante j'étais ... Craignant la noyade dans une histoire un peu trop fleur bleue à mon goût, stéréotypée à souhait ...

Eh bien : NON ! Tout faux ! Belle surprise et découverte que ce premier roman !



L'histoire commence sur un quai de gare. Christophe, chômeur quarantenaire, regarde, avec un certain plaisir, partir le train qui emporte, loin de lui, sa femme Justine et leur quatre bambins.

Sentiment jubilatoire : Libéré ! Délivré !



Ah oui ! Christophe et Justine : c'est le parfait exemple du couple usé, ancré lourdement dans cette routine rassurante et écrasante.

Des fondations pourtant, somme toute solides mais des murs fissurés par ce foutu temps qui passe et terni, au passage, les couleurs des peintures.

Alors quand le train-train quotidien s'arrête, laissant place à une parenthèse sans l'autre, s'ouvre le chemin des possibles et le doute s'infiltre, à pas de velours, dans l'esprit ...



J'ai aimé l'alternance des histoires de ces deux-là ! Très habilement, Adèle Solann invite son lecteur à explorer les pensées les plus intimes de ces deux esprits chamboulés, dévoilant subtilement les contradictions, mésententes et quiproquos. le lecteur devient, dès lors, spectateur du drame des préjugés et fausses interprétations.

Spectateur et confident même, des orientations intimes de l'un et des tentations volages de l'autre.



Oui ! cette plume m'a bel et bien embarquée ! J'ai perçu une grande intelligence dans l'approche de cette thématique, si souvent exploitée, du couple en crise.

Beaucoup de justesse également qui évite le piège du gnangnantisme et du melo-drame.

Et enfin, une remarquable faculté de l'auteure à scruter, avec beaucoup d'ironie et dans les moindres détails, nos p'tites imperfections.



Donc, une belle découverte et une nouvelle auteure que je suivrai avec plaisir.

Un grand merci à @babelio @editionsduseuil, ma première masse critique privilégiée !
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Hôtel de Paris

Je remercie chaleureusement les éditions du Seuil ainsi que Babelio pour cette lecture et leur confiance.

"Hôtel de Paris" est le tout premier roman d'Adèle Solann. Un récit à deux voix qui alterne à chaque chapitre. L'histoire d'un couple qui voit son amour se transformer peu à peu alors qu'il vivait en harmonie depuis vingt ans. Il y a tout d'abord Christophe, une quarantaine d'années, papa de quatre jeunes enfants, fruit de son amour pour Justine qui a le même âge que lui. Christophe est au chômage depuis deux ans. Il n'y arrive plus, il est dépassé et il voit le départ en vacances de Justine et les enfants chez ses beaux parents (qui le méprisent ouvertement) comme une bouffée d'oxygène, lui qui se sent de plus en plus à l'étroit dans cette union avec elle. Un ami l'invite à l'Entre-Deux, un cabaret gay où Christophe se rend à contre-coeur. Là-bas, il éprouve une forme de révélation, décidant alors d'y passer de nombreuses soirées en attendant le retour de sa famille. L'emploi qu'il recherchait va se cristalliser sous les traits d'une offre de réceptionniste à l'Hôtel de Paris. Un lieu où aime se retrouver la communauté gay. Christophe doute, il sent les choses bouger en lui, il se sent troublé par l'irruption d'un jeune metteur en scène de théâtre Andreas Witner. Lorsqu'il le voit, il y a une forme d'évidence, une attirance irrépressible pour le corps de cet homme. Par amour, il va mettre en danger son couple avec Justine. Justine justement, parlons en, car elle est tout aussi importante dans ce récit. Justine est médecin anesthésiste à l'hôpital. Elle a réussi dans sa vie. Elle aime son mari mais elle sent cet éloignement. Christophe ne la désire plus. C'est un choc. Elle rencontre Laurent, un amant de passage qu'elle n'aime pas vraiment mais qui comble sa soif d'être aimée et désirée. Dans ce portrait doux amer d'un couple en perdition, il y a beaucoup de tendresse entre Justine et Christophe même si le désir, l'amour fusionnel lui, à disparu. Ils aiment leurs enfants et cela donnent lieu à des scènes très touchantes en famille. Un roman qui aborde des thématiques très actuelles, avec un style d'écriture agréable et un réel talent pour brosser les hauts et les bas d'une relation. Justine voit Christophe s'éloigner peu à peu. Les deux êtres souffrent de ces mots que Christophe ne peut prononcer, lui qui se mure dans le silence et la déprime. J'ai aimé les descriptions des crises qui succèdent aux périodes de rémission où le quotidien réconforte, rassure. Christophe et Justine ont tous les deux leurs raisons de s'éloigner mais ils ne se haïssent pas. Jamais. Car la tendresse demeure même si elle est davantage de l'ordre de l'amitié. "Hôtel de Paris" est publié aux éditions le Seuil et c'est un joli roman, signé Adèle Solann, décrivant les méandres de l'amour, les affres de la passion puis sa transformation dans un quotidien à réinventer, à réenchanter pour faire durer la flamme du désir dans un couple. Un désir qui est ce continent mystérieux où Christophe et Justine expérimentent, s'interrogent. A découvrir.


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Hôtel de Paris

Ce sont les grandes vacances. Justine part avec ses quatre enfants pour un mois au bord de la mer laissant son mari seul à Paris. Chez, eux, Justine est une cocotte minute prête à exploser. Elle va retrouver Valéry, un ami d'enfance, ce qui risque de bouleverser bien des choses...

Pendant ce temps, Christophe est resté à Paris. Il est en recherche d'emploi et jubile à l'idée de se retrouver seul. Il ne souhaite que fuir son quotidien. Quand ses deux amis l'emmènent à L'entre-deux, une boîte gay, il se sent bien, sentiment qu'il n'a pas éprouvé depuis des mois...

C'est l'heure des remises en question, des prises de conscience...

Ce livre nous raconte l'histoire d'un couple à bout de souffle, en pleine crise et qui est enraciné dans un quotidien où l'amour (malgré tout présent) se mêle à la colère, l'amertume, les déceptions, les mensonges... Y a t-il encore de l'espoir? Ce couple se livre aux lecteurs, se met à nu.

La narration de ce livre est originale. Les pensées et les paroles de chacun s'entremêlent au sein du récit. (Il faut rester malgré tout concentré)

Je me suis laissée porter par l'intrigue, j'ai aimé savoir où l'auteure voulait m'emmener mais je suis restée en surface. J'ai été spectatrice de cette crise de couple et je n'ai pas eu d'affection particulière pour les personnages.

Merci Babelio et les éditions du Seuil pour ce moment de lecture.
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Hôtel de Paris

Je tiens à remercier les éditions du Seuil ainsi que Babelio pour l’envoi de ce roman, reçu dans le cadre d’une Masse critique privilégiée.

» Hôtel de Paris « de Adèle Solann est publié aux éditions du Seuil en mars 2020. Ce premier roman est le récit d’un couple à bout de souffle, dans lequel le lecteur est le témoin privilégié des réflexions personnelles de chacun. Entre tendresse, trahison et déni, Adèle Solann nous plonge avec poésie et amertume dans ce dédale de sentiments.

Cette année est différente des autres années ; Justine part seule en vacances avec leurs quatre enfants à St Marc sur Mer chez ses parents. En effet, au chômage depuis maintenant deux ans, Christophe consacre ses journées à la recherche d’un emploi et ne peut se permettre d’accompagner sa famille. Par lâcheté ou par choix délibéré, il en ressent presque un soulagement à cet instant, sur ce quai de gare, comme une jubilation longtemps contenue.

p. 11 : » Il étouffe de plaisir à l’idée de ne plus être ni mari ni père de famille. «

Mais Christophe vit très mal la situation. Dépendant financièrement de sa femme, brillant médecin anesthésiste, sa fierté, sa virilité, son autonomie, tout est remis en question. Il se sent s’éloigner de sa femme, de sa famille, de lui-même.

p. 37 : » Il trouve long et ennuyeux d’attendre que le temps passe. Qu’il est loin ce point du jour où il se sentira libéré. «

Un soir, son meilleur ami Fabrice et sa femme l’emmène à l’Entre-Deux, une boîte gay parisienne. Si le couple s’amuse de la situation avec légèreté, Christophe quant à lui, s’y sent soudainement à son aise, comme libéré du poids des responsabilités, enfin vrai.

p. 78 : » Chaque nuit de cet été sans famille, il se délecte de la découverte d’une cohérence totale avec une partie de lui-même qu’il ignorait jusqu’ici et qui pourtant ne renie rien. Il veut défendre ses nuits, sa vie rêvée, ses questions, son secret, sa certitude. «

De son côté, Justine doit supporter ses parents, leurs critiques envers son mari qu’ils n’ont jamais appréciés, et qui ne se privent pas de lui faire savoir, l’enfonçant chaque jour un peu plus dans le doute…

p. 87 : » Quarante-quatre ans et toujours incapable de leur dire merde, c’est à pleurer. «

Alors, lorsqu’elle aperçoit sur la plage son premier amour d’enfance, elle y voit comme un signe. Le signe d’une bouffée d’oxygène, d’insouciance, de légèreté. Mais tout cela n’est-il pas un simple mirage ?

p. 89 : » Cinq gosses, en comptant Christophe. Et aucun soutien, de personne. Je suis fatiguée. Vraiment fatiguée. J’ai envie de chialer. Planter tout le monde et partir. «

Pendant ce temps, à l’Entre-Deux, Christophe rencontre Anne-Victoire, la propriétaire de l’Hôtel de Paris. Il cherche un emploi. Elle cherche un réceptionniste. Justine ne cache pas sa surprise, mais encourage son mari. Après tout, elle souhaitait juste qu’il retrouve un travail, peu importe lequel. A l’aise dans ce nouveau rôle, il reprend confiance en lui. Jusqu’au jour où son regard croise celui d’Andreas Winter, un jeune metteur en scène de théâtre suisse, qui prend ses quartiers à l’hôtel de Paris lors de ces visites dans la capitale. C’est un véritable coup de foudre pour Christophe, une décharge électrique.

p. 149 : » Il a le désir immense que la tension de cet instant ne cesse jamais. «

S’ensuit alors un vrai combat intérieur pour Christophe, entre désirs violents et dégoût de lui-même.

p. 165 : » Il voudrait ne plus penser à lui, mais sa tête est pleine de ce nom, comme s’il l’avait attendu jusque là. Pourtant c’est faux. Justine est une certitude et sa vie n’est pas une méprise. Il se répète qu’Andreas est une illusion, un abject égarement passager. «

Si Justine se sent désirable dans les bras de son amant, elle n’envisage pas la fin de son couple. Cette crise est passagère, elle en est certaine. Christophe lui reviendra.

p. 271 : » C’est moi qui décide. Si l’un de nous deux devait partir, ce ne serait pas lui. Cela ne se peut pas. «

Les faux semblants, les mensonges, tout s’emmêle, tout déborde, tout s’entrechoque. La colère et la tendresse.

p. 296 : » […] je sais que ma vie avec Christophe est indestructible. Les enfants, nos souvenirs, notre façon d’être en couple, et aussi d’être seuls, nous relient l’un à l’autre, il faudrait casser trop profond pour nous détacher l’un de l’autre. Nous sommes usés, comme une vieille paire de bottes qui a si bien pris la forme des pieds qu’elle en devient irremplaçable malgré ses semelles défoncées. «

Comment ce couple, que pourtant rien ne semblait ébranler, pourrait-il se relever ? Que deviendrait cette famille si chacun suivait ses propres désirs ? Sinon, comment pardonner à l’autre ?

p. 326 : » Que les choses sont fragiles et ce qu’il faut de volonté pour poursuivre le chemin que l’on s’est fixé. Qu’il est ardu et douloureux de lutter contre ses émotions qui vous prennent en traître. «



Ce premier roman d’Adèle Solann aborde le délicat sujet de la pérennité du couple, de ses difficultés à résister aux dangers des désirs et du piège de la routine, illusion d’équilibre et de bonheur. En utilisant une narration à double voix – celle de Justine et celle de Christophe – l’auteure rend la prise de position pour l’un ou pour l’autre des personnages impossible. Le lecteur ne peut s’attacher, puisque chacun est responsable. Ce couple en perdition est paradoxalement empli de tendresse. Malgré quelques longueurs et quelques scènes un peu tirées par les cheveux, c’est un premier roman prometteur, écrit avec justesse, profondeur et sans mièvrerie.
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Hôtel de Paris

Le ton est donné, Justine et Christophe sont en couple depuis une vingtaine d'années, elle est en charge du service de réanimation du centre hospitalier de la Garde et lui est au chômage depuis deux ans, ainsi c'est le premier été qu'elle décide de partir seule avec leurs 4 enfants chez ses parents à Saint-Marc-sur-Mer. Il n'est pas malheureux, bien au contraire, il semble être content de profiter d'une certaine liberté, de faire ce qu'il veut quand il veut, " Il étouffe de plaisir à l'idée de ne plus être mari, ni père de famille. "



Quelque chose ne va pas dans leur couple ? Le lecteur est en droit de se poser des questions à ce sujet. Et puis chacun se racontant, nous allons découvrir leur sentiment profond à l'un et à l'autre. Jouaient-ils un rôle, embrigadés dans leur responsabilité en couple et au cœur de la famille composée ?



Il aura suffit de cette invitation de ses amis Sonia et Fabrice, dans ce cabaret gay, pour que Christophe, son corps et son esprit ressentent ce qu'il n'avait jamais jusqu'alors ressenti ou laisser paraître.



C'est une histoire de femme et d'homme, d'un couple dans la tourmente, ils vont traverser l'inimaginable et sauront-ils sortir de cette crise, transformés, cabossés ?



L'auteure Adèle Solann avec ce premier roman, nous invite à un voyage au tourment de l'âme de ces deux être fragiles et qui vont avec leur moyen, essayer de se battre contre les démons, d'un certain point de vue, qui assombrissent une vie bien lisse, ou cet ange, d'un autre point de vue, qui va leur révéler un autre soi.



Un grand merci à Babelio et les éditions du Seuil, car j'ai eu malgré quelques difficultés de concentration à certain passages, des répétitions ? De petites longueurs inutiles ? un certain plaisir de lecture....
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Hôtel de Paris

J'ai cherché et pas trouvé qui est A.Solann, son âge par exemple. Il s'agit donc d'un premier roman, d'une couverture absolument délicieuse, bref , que l'on pense pouvoir embarquer pour des vacances, si cela existe encore...

Un couple "vieux de 15ans" traverse une passe difficile avec 4 enfants au milieu.

Justine est médecin, son époux Christophe a perdu son emploi et ne se presse pas pour en retrouver un autre. Voilà le coeur du problème.

Justine part un mois en bord de mer chez ses parents et devra entendre les récriminations de ceux ci sur leur gendre, et Christophe, seul donc, se retrouve avec un copain dans une boite gay. Il y retourne se sent bien jusqu'à y trouver un boulot de réceptionniste, et peut-être plus encore.

Pendant ce temps Justine essaie de renouer avec une amourette d'enfance.

Je ne me souviens plus très bien des dernières pages, parce que je me suis beaucoup ennuyée à lire les tergiversations de l'un et de l'autre. Aucune empathie non plus pour les personnages .La lecture est particulièrement facile à parcourir, en fait je pense que ce qui m'a le plus gênée dans cette histoire, c'est un relent vinaigré de lutte des classes , quelque chose comme ça, qui en fait autre chose que ce qu'il promet "de visu".

Merci aux Edts du Seuil et à Babelio pour cet envoi et leur confiance.
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Hôtel de Paris

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Seuil pour cette très jolie découverte.



L'été arrivant, Justine part chez ses parents au bord de la mer avec ses quatre enfants. Christophe, son mari depuis une vingtaine d'années, reste à la maison. Inconsciemment ou non, c'est le moment pour chacun de prendre un peu de recul et de respirer un air nouveau.



Justine et Christophe forme un couple ce qu'il y a de plus classique. Ils se sont rencontrés à l'école, se sont mariés, ont fait des enfants et depuis, ils mènent une vie plutôt tranquille. Trop tranquille ? Depuis près de deux ans, Christophe est sans emploi et même si sa femme ne lui met pas de pression, en tout cas pas volontairement, il vit avec cette obligation de devoir rendre des comptes. Ces vacances sont donc une aubaine, il va en profiter pour sortir, voir des amis, vivre une vie de pseudo célibataire. C'est ainsi qu'il se retrouve avec son meilleur ami, dans une boîte gay de la ville, L'Entre-deux, histoire de voir autre chose, de rigoler un peu. Sauf que Christophe a une révélation dans cet endroit, il y ressent un bien-être perdu depuis longtemps. L'impression d'être en accord avec lui-même.



Hôtel de Paris, c'est un roman sur la routine d'un couple qui parfois tranche. Certaines scènes du quotidien ont été tellement bien écrites que j'ai ressenti un point dans le cœur. Deux personnes qui se connaissent depuis toujours mais qui un jour, semblent évoluer sur deux ondes différentes. Ces incompréhensions, ces discours de sourds, cette tension permanente dont on ne connaît pas l'origine. Adèle Solann nous fait évoluer dans la vie de ces deux personnages avec poésie et vérité. Et même si je n'ai pas ressenti un attachement particulier envers les personnages, difficile de rester de marbre face à cette histoire qui nous a touchée ou nous touche encore aujourd'hui. Evidemment, rien n'est irréversible et la routine peut être bousculée, étonnée. Mais si le problème n'était pas qu'un ennui latent et donnait naissance à quelque chose de plus profond ?
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Hôtel de Paris

C’est une situation paradoxale: alors que nous sommes en confinement, je n’ai pas le temps de lire plus que d’habitude ! J’ai peut-être moins de temps même, et je n’accroche pas si facilement à des histoires de vie, des romans feel-good, que je dévore pourtant d’habitude. Qu’en est-il pour vous ? Je vous présente tout de même aujourd’hui ce roman, premier de cette autrice. Je remercie Seuil et Babelio pour cet envoi découverte.



Justine, Christophe et leurs enfants forment une famille. Terme qui a quelque peu perdu de sa superbe depuis que Christophe est au chômage et qu’il peine à trouver du travail. Alors que Justine part avec ses enfants passer les vacances chez ses parents, Christophe se laisse entraîner par son ami dans une boîte gay. Coup de foudre pour ce lieu qui remettra bien en question ses croyances…



Un roman qui se lit bien, et qui nous interroge sur la séduction. Un roman à deux voix (ou voies…), avec le point de vue de Justine et celui de Christophe, qui révèlent les ambiguïtés d’un discours et des actions.
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Hôtel de Paris

Tout d'abord merci à Masse Critique, à Babélio et aux Éditions seuil de m'avoir permis de lire ce roman.

Histoire d'un couple qui ne sait plus vraiment ce qu'est l'amour, malgré leurs quatre enfants.

Elle part en vacances chez ses parents avec les enfants, lui, au chômage, reste en ville.

Il fera l'expérience d'une boîte gay et sa vie va en effet en être bouleversée. Quand à elle, elle revoit un ancien ami d'enfance.

À partir de là, tout bascule.

Nous vivons les atermoiements d'un couple à la dérive.

J'ai trouvé ce livre bien ennuyeux, long, trop long, et avec beaucoup de lieux communs.

C'est dommage car l'idée était bonne.

C'est convenu et du déjà-lu.

Aucune surprise.

J'ai été contente de le terminer.

Désolée pour Adèle Solann, mais je n'ai pas du tout accroché ni à son style, ni aux histoires.

Mais encore une fois, chacun ses goûts....
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Hôtel de Paris

« Il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ! » Telle est la ritournelle que se chante inlassablement Justine en s’interrogeant sur les sentiments qu’éprouve à son égard son mari Christophe, après vingt ans de vie commune et quatre enfants. Et lui, de son côté, se demande : « Je l’aime, elle ? » ou « je l’aime, lui ? ». J’avoue avoir été bien vite lassée par les battements intermittents de leurs cœurs respectifs. L’auteure – au nom qui fleure bon le pseudonyme – semble vouloir cocher toutes les cases de la contemporanéité. Défilent donc le chômage de longue durée, la famille nombreuse, la réussite professionnelle, les pesanteurs sociales, l’érosion du couple, l’infidélité conjugale, l’homosexualité, le déni, etc. On frôle l’overdose. Dommage, sa plume sait se faire acerbe et sonne juste quand elle explore les lisières du jeu social.
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Hôtel de Paris

« Hôtel de Paris » relate la crise que traverse le couple formé par Justine et Christophe après vingt ans de vie commune et quatre enfants. Même si la thématique n'a rien de très original, l'ensemble est abordé avec suffisamment de sensibilité pour ne pas faire sombrer l'histoire sous trop lieux communs et de sentimentalisme à l'eau de rose – on n'en est parfois pas loin, toutefois.



On notera une volonté louable de bien faire, en proposant une narration intéressante qui reprend certains épisodes sous un angle différent, même si cela tourne un peu à vide, notamment dans les chapitres pris en charge à la première personne par Justine, et au cours desquels on peine en outre à distinguer pensées du personnage et paroles rapportées sans la ponctuation d'usage. On regrettera par ailleurs un côté nettement plus psychologique dans la dernière partie du roman, au détriment de l'intrigue. Cela, conjugué avec une action lente et à de nombreuses ellipses, fait malheureusement quelque peu bâiller et rend la fin presque anecdotique, sinon superficielle. C'est bien dommage : on s'y était bien attaché, à ce couple qui veut encore y croire sans trop y croire, alors les quitter aussi platement, c'est bien misère.



J'ai finalement passé un agréable moment à lire ce premier roman d'Adèle Solann – écrit par ailleurs dans un style accessible au plus grand nombre – en gardant toutefois constamment à l'esprit qu'on est plus proche de la légèreté d'un roman à lire pour passer le temps quand on ne peut pas sortir – avec tout le respect que l'on doit aux romans à lire pour passer le temps quand on ne peut pas sortir – que de la fine exploration des sentiments humains ô combien complexes !



(Merci à Masse Critique et aux Éditions du Seuil qui m'ont permis de découvrir « Hôtel de Paris ».)
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Hôtel de Paris

Le sujet du roman est très intéressant puisqu'il traite de la routine dans un couple après de nombreuses années de mariage. Comment réinventer son quotidien et apporter de la nouveauté ? Nous voyons également les tentations extérieures, les doutes et les interrogations. Et cela devient plus complexe encore quand l'un des deux se posent des questions sur son orientation sexuelle.

J'ai bien aimé les descriptions de ce couple et des sentiments de l'un comme de l'autre, j'ai trouvé intéressant leurs dilemmes et leurs tentatives pour remettre leur relation sur le droit chemin.

J'ai également apprécié le début du roman quand il a été question de la difficulté d'être chômage, les recherches vaines, le poids du regard des autre et de la société.

C'est donc un roman agréable mais qui ne me laissera peut-être pas un souvenir impérissable. J'ai néanmoins passé un bon moment lecture.
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Hôtel de Paris

Un très beau premier roman qui raconte l'histoire d'un couple à bout de souffle, où l'amour est décoloré et les questions nombreuses.

Un couple en crise, qui ne se retrouve plus, ne se comprend plus et où la tentation viendra éveiller certains désirs insoupçonnés.



J'ai aimé la style et la plume d'Adèle Solann qui raconte avec justesse le doute, la peur, l'angoisse, l'amour et le désir. Je prendrai plaisir à la lire de nouveau !
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Hôtel de Paris





Ne surtout pas se laisser dissuader par le bandeau de la maison d’édition qui laisse à penser que vous allez lire un roman à l’eau de rose car il n’en est rien.

Au contraire ! On est bien loin d’un roman mielleux.

On est dans un livre fort, qui interroge et qui laisse une empreinte dans l’esprit du lecteur.



Christophe, quarantenaire et chômeur, décide de rester à Paris le temps des grandes vacances pour chercher du boulot pendant que Justine, sa femme, part s’aérer au bord de la mer, chez ses parents, avec leurs quatre enfants.

Mais cette petite parenthèse qui tient Justine et Christophe loin l’un de l’autre le temps d’un été, va déclencher des bouleversements certains dans leurs vies respectives.

Tandis que Justine retrouve un copain d’enfance dans le village où elle a grandi, Christophe quant à lui, se laisse entraîner par des amis à “ l’entre-deux”, une boîte gay.

Initialement offusqué de s’être laissé mener dans ce genre d’endroit, il va peu à peu se surprendre à apprécier ces soirées qu’il taira à son épouse.

Commence alors pour chacun des protagonistes un cheminement qui va révéler des doutes et des incertitudes concernant la stabilité de leur couple, révélant au grand jour la routine confortable qui est venue remplacer au fil des années de mariage la passion des débuts.

Se pose alors pour chacun d’entre eux une question existentielle.

Que faire ?

Profiter de la crise pour envoyer tout valser et recommencer une nouvelle vie ailleurs ou bien se battre becs et ongles pour recoller les morceaux d’une existence fissurée ?

Tel est le thème de ce très bon roman d’Adele Solann.

Cette auteure, dont j’ai adoré l’écriture est pour moi une bien belle découverte.

Le procédé narratif qu’elle a utilisé est haletant, les dialogues se mélangeant directement au récit.

Un style bien particulier qui s’harmonise avec le contenu et qui donne le ton quant à l’urgence des situations vécues.

Adele Solann a choisi de nous servir alternativement le point de vue des deux personnages, ce qui nous donne un superbe roman à deux voix, construction que j’affectionne tout particulièrement.

La psychologie des personnages est fouillée, complètement mise à nue.

Les émotions et les doutes sont décrits avec une telle justesse que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre, me prenant d’empathie tour à tout pour Justine et Christophe.

Des thèmes profonds sont abordés dans ce roman comme l’homosexualité, la tolérance, le pardon, la famille...

Bref, j’ai vraiment beaucoup aimé ce premier roman d’Adele Solann et je vais suivre de près les futures parutions ( car j’espère qu’il y en aura d’autres) de cette auteure.
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Hôtel de Paris

Christophe est au chômage depuis 20 mois, alors les vacances d'été pour sa femme medecin, Justine et leurs 4 enfants se passeront chez les beaux parents à Saint-Marc. Christophe reste à Paris. Il a des travaux à faire dans la maison. Mais son été prend une autre tournure car il découvre un hotel à la clientèle majoritairement homosexuelle. Il y est engagé à la réception. Il découvre un monde et d'autres possibilités.

Malgré l'atmosphère langoureuse qui se dégage du livre et des personnages, le rythme de l'écriture est très soutenu, très saccadé, c'est nerveux. À l'image des personnages sous tension.

Justine est sous tension chez ses parents avec 4 enfants et une mère qui a toujours son mot à dire et qui observe les moindres gestes puis lors de son retour à Paris où elle retrouve un mari silencieux et distant. Christophe s'interroge sur son couple et ses attirances, de nouveaux désirs envers un homme en particulier, un client de l'hôtel.

Tous les deux pensent à ce qu'ils avaient, leur passion du début, ils se manquent puis s'agacent, aiment se retrouver mais sont vite lassés. On passe par toutes les nuances, revirement du couple Malgré l'agacement, le questionnement, j'ai eu l'impression d'un couple qui s'est aimé, qui s'aime encore et qui tente de s'accrocher. J'ai eu beaucoup d'empathie pour Justine dans la détresse, complètement perdue face à un mari qu'elle n'arrive pas déchiffrer mais qui doit assurer la routine des enfants.

Un premier roman d'un auteur qui a su mettre en valeur toutes les nuances et la complexité des sentiments d'un couple.

Merci à la maison d'édition Seuil et à babelio pour cette masse critique privilégiée, l'occasion de découvrir une auteure que je suivrai avec grand plaisir.
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Hôtel de Paris

Grenoble. Hôtel de Paris c'est le questionnement sur le couple après vingt ans de mariage. C'est l’histoire de Justine, quarante-quatre ans médecin et mère de quatre enfants et de son mari Christophe au chômage depuis deux ans. C'est la routine qui s'installe, la passion qui laisse place aux habitudes et le couple qui s'efface au profit du rôle de parent. Une thématique actuelle qui est souvent traitée dans la littérature contemporaine. Ici, on retrouve une certaine "originalité" concernant Christophe mais je suis tout de même perplexe concernant les troubles qui l’envahissent surtout avec le discours qu’il tient.

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Justine et Christophe s'aiment et c’est ce qui ressort de ce roman. Malgré les non-dits, les trahisons, les mensonges leur amour est plus fort que tout. Ils se sont égarés pour mieux se retrouver. Justine et son sentiment d’invisibilité et Christophe dans sa quête du bonheur qu’il trouve dans un cabaret gay. Nous alternons les points de vue donnant le rythme au récit et nous permettant de mieux appréhender la psychologie des personnages même si Christophe aurait pu être encore plus développé.

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Un premier roman sur la dérive d’un couple comme ils existent tant.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour cet envoi.
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Hôtel de Paris

Merci aux éditions du Seuil et à l'auteur pour l'envoi du roman "Hôtel de Paris" que j'ai lu avec attention. Mon avis est mitigé, pour cette raison après réflexion j'ai accordé la moyenne à ce premier roman.

L'histoire peut se résumer en quelques mots: la crise d'un couple après plusieurs années de mariage et quatre enfants. Alors je me suis interrogée dès les premières pages: que va t-il leur arriver et est-ce suffisamment intéressant?

Puis au fil de ma lecture j'ai pensé que la narration se focalisait plus sur l'analyse des sentiments qu'elle ne s'occupait du fond. Ce qui pouvait d'une manière ou d'une autre m'exclure moi lectrice. Un adultère? Une attirance homosexuelle? Le sujet reste classique et que veut-il prouver? J'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner la lecture.

Malgré des descriptions pleines d'ironie sur des personnages comme les enfants et les parents de Justine, j'ai eu du mal à m'intéresser à ce couple unis par un amour qui se veut indestructible et dont les errances sont nombreuses.

Le livre est certes bien écrit. J'ai pourtant le sentiment qu'il cherche son style, son souffle. Passage peut-être obligé? je ne suis pas experte en la question.

Je souhaite néanmoins que ce premier roman touche son lectorat et qu'il soit suivi d'un autre dont le sujet pourrait me plaire.
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Hôtel de Paris



Je viens de finir Hôtel de Paris. J’ai beaucoup aimé ce premier roman qui se lit comme on boit du bon lait. Des les premières lignes on est emporté par une belle écriture fluide, dans la vague, les tempêtes et le chaos de ce couple attachant et dans lequel chacun se reconnaît. C’est une très belle réflexion sur l’amour, l’usure, l’habitude , la force d’un couple, le désamour ...

merci de m’avoir offert cette belle lecture en ce début de confinement.

Vivement le prochain roman d’Adèle Solann!

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Hôtel de Paris

Je suis assez triste d’écrire ce que je vais exprimer sur ce livre.



J’ai reçu ce livre il y a quelques jours dans le cadre des services presse que Babelio propose parfois de chroniquer.



Il s’agit d’un premier roman.

Et je m’y suis précipité avec gourmandise et curiosité.

Dans l’espoir, comme à chaque fois pour un premier roman, de découvrir une nouvelle voix dans la littérature.



Et ma déception est immense.



Car l’histoire n’est pas follement originale.

Il s’agit d’un couple en plein doute et tourmente après des années de vie commune et qui commence à s’éloigner et se déliter. Cela a été vu et revu dans quantité de livres auparavant. Mais passons encore.



C’est surtout que le récit devient vite ennuyeux et peu vraisemblable.



On ne sent pas les personnages.

Ils ne m’ont suscité aucun intérêt, ni pour leur personnalité, ni pour leur histoire.



Quelques lueurs tout de même dans ce livre globalement très insipide.

Les relations de Justine, la jeune femme, avec ses parents lorsqu’elle vient passer un mois de vacances chez eux avec ses enfants sont assez bien vues et décryptées.

De même que le désarroi et la désillusion de son époux, Christophe, au chômage depuis 22 mois et à la recherche vaine et cruelle d’un emploi, sont particulièrement bien décrits.



Cela demeure malgré tout maigre.



Quel dommage !

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