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Critiques de Akhil Sharma (31)
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Notre famille

Comment ne pas être touché par le récit bouleversant de l'histoire de la famille Mishra venue de son Inde natale,plus précisément de Delhi,émerveillée par les techniques et les facilités de cette Amérique étonnante, promesse d'un avenir radieux?



Ou l'intégration américaine: un récit vrai, puissant qui raconte avec pudeur, retenue, le destin de Birju, le fils aîné, que je tairai par égard pour les futurs lecteurs , destin qui va changer radicalement le cours de leurs vies, la mére, battante, courageuse et obstinée, le pére, devenu aigri,dépressif,alcoolique....

Jay, le cadet , qui n'a pas dix ans lorsque sa famille arrive aux Etats- unis, confronté au racisme, à l'indifférence, à l'horreur de cette situation qui le confine à la solitude, a un sentiment de culpabilité écrasant, il est si malheureux qu'il se met à mentir: il se concocte un frére ideal,....malgré lui, "ces fantasmes le stimulaient et l'encourageaient à aimer Birju ....à lui embrasser les mains et les joues..."j'étais un peu tracassé par tous ces mensonges...."

Seul désormais à porter les espoirs de ses parents, tiraillé entre deux cultures, il lutte vaillamment pour conserver de la sérénité et trouver sa voie....a des conversations nocturnes avec Dieu...

Il se réfugie dans la lecture salvatrice et la littérature...aux côtés de Henningway....Ses rêves sont confrontés à la réalité non sans douleur. L'auteur, avec finesse, talent, sincérité,ne nous cache rien de ses pensées les plus dérangeantes..." Comment le fait de psalmodier et de brûler de l'encens pouvait- il annuler trois minutes d'un aprés- midi d'août ensoleillé?

Un trés bel ouvrage sobre et émouvant, marqué par une intense souffrance familiale, une solidarité et un amour familial avéré et constant,le sacrifice aux autres, "les faiseurs de miracles",la douleur , les préjugés, les racontars mais aussi un humour sans faille, une lumiére : " le nuage indien" , une force de vie incroyable jusqu'à la dernière page!

Le regard d'Ajay est courageux, sincére,juste, universel, infiniment touchant , poignant!

On est troublé par tant de beauté, de lucidité, de constance et d'amour !

Difficile de ne pas en révéler plus ! Lisez- le
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Notre famille

Ce livre se lit tout seul... on se laisse porter par une écriture simple et honnête (honnête, dans le sens... qui n'a pas peur de dire les choses, même les plus crues, même les pensées les moins pures). Ce n'est pas seulement une histoire d'immigration et d'adaptation dans un nouveau pays... c'est aussi un drame poignant. Nous grandissons avec Ajay, nous vivons sa culpabilité, ses difficultés, son besoin de reconnaissance et d'amitiés, ses mensonges et ses espoirs.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde, c'est un excellent livre que je recommande vivement.
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Un père obéissant

J'adore la littérature indienne.

J'aime sa richesse, sa touffeur. J'aime ses histoires compliqués, ses héros hauts en couleur..

Je n'ai pas été déçu avec ce roman d'un jeune prodige né en 1971 (comme moi) (zut, il n'est donc pas si jeune)

Comme dans les grands romans indiens, Akhil Sharma parvient à entrelacer la petite histoire avec la grande.

D'un côté l'Inde des années 90. Rajiv Gandhi est assassiné. La mainmise des Nehru sur l'Inde touche à son terme. Le parti du Congrès, omnipotent depuis l'Indépendance, va peut-être perdre les élections face au BJP, le parti hindouiste.

De l'autre une famille. Un père qu'on nous dit être obéissant, Ram Karan, employé au ministère de l’Éducation nationale. Il vit à new Delhi dans un quartier misérable. Sa femme est morte et sa fille, Anita, devenue veuve, s'est installée avec lui en compagnie de sa petite-fille, Asha.

Mais, dans la petite histoire comme dans la grande, ce qui intéresse Akhil Sharma, ce sont les sujets brûlants. La corruption qui gangrène la vie politique indienne et dont Ram Karan est un agent zélé. L'inceste commis par ce même Ram Karan 20 ans plus tôt sur sa fille et qu'il est sur le point de commettre à nouveau sur sa petite fille. La promiscuité d'une vie dans les bidonvilles d'Old Delhi. L'intolérance communautaire qu'a vécue le héros durant sa jeunesse en 1947 et qui menace de resurgir avec l'assassinat de Rajiv Gandhi.

On l'aura compris : ce roman plonge dans la fange de l'âme humaine avec une délectation qui peut susciter la nausée. Lorsque son héros raconte ses virées dans des bordels d'adolescentes on n'est pas loin de l'overdose. Et la peinture nuancée de ce héros méprisable, si elle évite le manichéisme facile que ce genre d'histoires peut susciter, n'est pas loin de provoquer une réaction de rejet.

Réaction qui culmine à la conclusion de ce roman, trop excessif, trop radical.

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Notre famille

"Pour moi, les deux meilleures choses de l’Amérique étaient la télévision et la bibliothèque."

Ajay, le jeune indien a 10 ans quand ses parents décident d'émigrer aux États-Unis...Dès que la famille le sait, toute la famille se précipite pour récupérer tout ce qui ne pourra être emporté, une famille à la fois heureuse pour eux mais jalouse aussi .

Le rêve américain est enfin à la porté des deux gamins, Ajay et son frère Birju, gamin doué qui doit intégrer la Bronx Hight School of Science...Chacun rêve de réussite et prend plaisir à rejoindre leur oncle et tante déjà installés aux USA...tout serait si simple si....

Un  "si" dont je ne parlerai pas mais qui va rendre cette intégration plus difficile et plus douloureuse.  Et surtout en partie plus dramatique

Ajay doit les remarques pas toujours gentilles, lancées par des gamins blonds à un gamin un peu trop "métèques"  à leur goût.

Il y a un monde entre le rêve et la réalité...

Ces remarques en abattraient plus d'un. Au contraire elle stimulent le gamin.

Ajay doit, seul, porter les rêves de réussite et d'intégration de la famille et faire rêver ses petits camarades, afin d'être reconnu. Quoi de mieux qu'un frère, héros fort et secret, pour montrer à tous que lui aussi....son imagination fait le reste. La lecture lui ouvre des horizons nouveaux qui effacent les dures réalités du quotidien. Petit indien, petit métèque fait tout pour s'intégrer,  pour être un américain, comme eux ...pas toujours facile loin de là quand à la maison, le père picole de plus en plus, quand les assurances répondent "stop, ça suffit", et quand les faiseurs de miracles baissent les bras.

Malgré tout Ajay avance dans le vie et les études, et le petit métèque se bat, se bat et gagne. Sans doute pour conjurer ce malheur qui a frappé la famille.

Un livre en grande partie autobiographique que l'auteur mettra dix ans à écrire...dure intégration couronnée de succès.

Un livre émouvant, drôle parfois, ne sombrant jamais dans le pathos.




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Notre famille

Un ouvrage semi-autobiographique, c'est ainsi que Akhil Sharma qualifie Notre famille, qu'il a mis 10 ans à écrire, sans doute parce que se pencher sur sa propre histoire, marquée par un drame terrible (qu'il ne convient pas de révéler pour les futurs lecteurs) a dû être extrêmement douloureux. Mais pas d'inquiétude, Family Life (son titre en V.O) ne ressemble en rien à une autofiction et se lit comme un roman, celui de l'intégration américaine pour une famille débarquée d'Inde au tout début des années 80. Chacun de ses membres va devoir s'adapter à un mode de vie qui lui est étranger, confronté au racisme ou à l'indifférence, et faire face à la tragédie qui les a touchés. Le père doit lutter contre sa propension à l'alcoolisme, la mère à l'apathie et au découragement dans un environnement hostile alors que son couple vacille et le fils, qui est le narrateur du livre, à la compétition scolaire, à la culpabilité et aux interrogations et mal être de l'adolescence. Lui-même se définit comme "arrogant et ennuyeux" et la première qualité de Sharma est bien de ne pas embellir son personnage et de nous le présenter comme un garçon peu aimable et mal dans sa peau d'immigré. Notre famille n'est pas une oeuvre confortable, dévoilant des pensées intimes parfois embarrassantes pas "politiquement correctes" comme le souligne à juste titre la quatrième de couverture. Seule oasis dans le livre : la découverte de la lecture, et notamment d'Hemingway, et celle de l'écriture, qui donneront le courage au jeune héros de surmonter bien des épreuves. Un bon livre, assez éprouvant, qui a le mérite de porter un regard très différent sur le "rêve américain."












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Notre famille

D'une gracieuse simplicité, l'histoire de l'arrivée et de l'intégration d'une famille indienne aux Etats Unis vue par les yeux d'un enfant. Mais la nouvelle vie de cette famille va être entièrement aspirée par le malheur qui va frapper le frère ainé. A partir de là, ce frère qui était promis à une bel avenir, ne va plus habiter le récit qu'en tant qu'un corps brisé et immobile.

Et c'est autour de ce corps que va s'articuler toute la vie de cette famille. Cela pourrait donner un récit terriblement pathétique sans le regard, à la fois grave et plein de fraicheur d'un enfant. Le roman nous fait sentir "l'indianité" de cette famille sans tomber l'exotisme, il est simple, sensible sans tomber dans le pathos, grave mais parfois teinté d'humour. Et, entre un frère qui occupe désormais tout l'espace, une mère courageuse mais au caractère changeant et un père qui sombre dans l'alcoolisme, l'enfant continue à incarner la vie qui triomphe malgré tout. On sourit de ses premières mésaventures amoureuses. On est touché par sa découverte de la littérature et du savoir. Un roman court mais dense, émouvant et plein d'espoir. Bref, formidable.
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Notre famille

Ce texte sans prétention, nous dresse un portrait tout en douceur d’une famille indienne fraîchement débarquée aux Etats Unis.



L’auteur nous présente une vie compliquée entre un besoin de réussite et des traditions importantes. Dans cette épopée familiale, c’est avec plaisir que l’on suit ce parcours complexe, rempli d’embûche, rempli de moments durs mais toujours avec beaucoup de tendresse. Ce récit aurait pu avoir une simplicité affolante, mais un drame va tout retourner. D’une famille sans histoire, on passe à une famille brisée qui tente par tous les moyens de poursuivre son bout de chemin. C’est à travers les yeux de Ajay, le jeune frère que l’on va parcourir cette route.



Il tente de vivre en mêlant sa vie d’avant en Inde et sa nouvelle vie en Amérique. C’est avec délicatesse que l’auteur nous parle de ces contradictions entre des traditions ancestrales et une modernité toujours plus présente. On nous place en parallèle argent et bonheur ou encore réussite et gloire. En résumé l’auteur dénonce cette société bien trop portée sur des apparences et qui n’arrivent pas toujours à faire la part des choses pour s’en sortir. Chacun cherche à trouver sa place mais dans une famille où l’apparence fait tout, ce n’est pas toujours facile. Mais lorsque tout s’écroule jour après jour, comment s’en sortir s’en pouvoir en parler autour de soi, sans que personne puisse nous aider.



Ce texte très beau nous montre avec justesse les conséquences d’une éducation ratée. D’une éducation bâclée où l’enfant est abandonné à ses propres choix, où l’enfant ne reconnait plus sa place dans sa famille et au final dans la société toute entière. Ajay nous émeut dans ses réflexions, dans son besoin de réussite. On nous pousse à regarder cette drôle de réalité où des enfants sont abandonnés à leurs sort mais poussé à réussir à tout prix. Ajay va nous bouleverser dans son parcours. Comme s‘il était chargé d’une mission, il va tout donner pour parvenir au sommet, quitte à se perdre en chemin.



J’aime ces romans d’apprentissages, ces romans générationnels qui font peur car il dénonce un quotidien que nous connaissons, que nous réfutons ou que nous voulons oublier. Une belle petite lecture, sans prétention, que je recommande vivement.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Notre famille

J'avais placé beaucoup d'espoirs dans ce livre... Trop sans doute. Et j'ai été déçue.

Je m'attendais à un récit presque sociologique, voire ethnologique, de l'immigration d'une famille indienne aux États-Unis. J'espérais y lire la description de deux cultures, deux Histoires différentes. Je voulais y trouver ce qui les éloignait et ce qui pouvait faire sens commun. Le peu que j'ai trouvé dans ce récit aurait pu m'intéresser, même si j'ai parfois trouvé une Inde et des indiens presque caricaturaux. Malheureusement, ce portrait de deux sociétés si dissemblables n'était pas l'objet premier de ce livre.

Dans ce roman de Akhil Sharma, l'adolescence, avec tout ce qu'elle semble porter de pensées malsaines, est très présente. La jalousie, la solitude, l'amertume... effacent l'Histoire et la critique sociale. C'est dommage. En quatrième de couverture, l'éditeur mentionne l'humour de ce récit. Je ne l'ai pas trouvé non plus et ai plutôt été mal à l'aise à la lecture de la vie de cette famille totalement engloutie par le handicap de leur fils, l'alcoolisme du père, l'absence apparente de sentiments et la prédominance des conventions et des postures sociales au sein de la famille. Le traitement du handicap particulièrement et de la relation entre les deux frères m'a gêné ; je ne l'ai pas compris.

Bref, ce n'est pas le livre auquel je m'attendais, et j'ai traîné ce regret tout au long de ma lecture : je suis donc passée à côté. Tant pis.
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Un père obéissant

Je ne sais que penser de ce livre. J'ai failli arrêter ma lecture, tant l'anti-héros est odieux au lecteur. J'ai continué pour l'amour de l'Inde et de sa littérature et j'ai fini par m'accrocher à ce livre d'autant plus que les dernières pages recèlent un réel suspense.

J'ai failli arrêter tant la description qu'il fait de son ignoble secret est précise et méticuleuse. Ce genre de lecture m'est personnellement insupportable et je ne peux que me demander ce qui se passe dans la tête ou dans la vie de l'auteur pour qu'il en arrive là. Et pourtant je continue. Je continue car le roman décrit à la perfection les mécanismes de corruption qui pourrissent la vie politique et économique de l'Inde. Je continue pour le réel talent de l'auteur dans sa description de ses anti-héros - le portrait sans concession que le narrateur fait de lui-même, du niveau d'ignominie auquel il est tombé dans sa vie personnelle et dans ses relations. Il est rare de voir un personnage aussi négatif nourrir un roman : il est lâche, veule, obséquieux, menteur, et ne peut rien faire valoir qui puisse atténuer cette image. - pas même les dernières pages du livre. Les autres personnages ne sont d'ailleurs pas plus sympathiques, ses proches, ou bien évidemment ceux pour qui il travaille.

Alors, l'Inde est-elle mal partie ? Avec de tels personnages et un tel niveau de corruption, oui. Avec de tels écrivains, non.
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Un père obéissant

An Obedient Father


Traduction : Diane Ménard





Voici un roman dérangeant à plus d'un titre. Son héros, ou plutôt son anti-héros, est proche de l'abjection absolue. Outre le fait que ce petit fonctionnaire au département de l'Education de New Dehli recueille les pots-de-vin pour le compte du riche M. Gupta - qu'il trahira sans vergogne à la fin du roman - il faut ajouter à ces vilaine pratiques qu'il a violé sa fille aînée, Anita, alors que celle-ci n'avait que onze ans et qu'il est tenté d'user de même envers la fille d'Anita.


Mais ce qui dérange, c'est que l'essentiel de l'action nous est décrit par la voix même de Ram Karam - à l'exception de deux chapitres où la parole est donnée à Anita elle-même.


Or, bien que le lecteur soit pris d'horreur devant certains actes du personnage, il est aussi bien obligé de constater que Ram Karam, s'il est faible et lâche, n'a pour autant rien d'un psychopathe. Il s'analyse lui-même sans aucune complaisance, avec beaucoup de masochisme d'ailleurs et, à la fin du roman, c'est sans sourciller qu'il accepte sa propre mort. Il faut dire que, à ce moment-là, l'auteur semble retourner la situation puisque c'est Anita qui devient, en quelque sorte, le bourreau de son père.


Ce roman, qu'on m'avait beaucoup vanté, m'a laissée très perplexe, je l'avoue. Il ne trouve d'explication véritable que si le lecteur admet un parallèle étroit - et plutôt inquiétant - entre la personne de Ram Karam et l'Inde elle-même. Ce qui revient évidemment à dire que l'Inde, fût-elle débarrassée des colonisateurs, demeure un grand corps malade et même gangrené, qu'on plaint et qui horrifie tour à tour.


Dans ce pays si vaste, tous les politiques, sans exception, sont (et ont toujours été) corrompus. Cette corruption rejaillit sur leur clientèle et, de celle-ci, sur les plus démunis. La corruption financière se double d'une corruption spirituelle qui est peut-être encore plus tragique que la première. Mais il y a pire : on dirait que, dans l'esprit du romancier, l'Inde ne peut exister sans corruption.


Je suis donc sortie très partagée de ce roman : je ne saurai pas même dire si je l'ai apprécié ou si je l'ai détesté - ce qui est une première pour moi et ne constitue pas une expérience plaisante.


En tous cas, que vous l'ayez déjà lu ou comptiez le faire, n'hésitez pas à venir nous donner votre avis ! ;o)
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Notre famille

Un livre court et dépouillé, presque léger, dont le thème est grave. La pudeur dont fait preuve l'auteur est immense et on le comprend bien puisqu'il parle de sa famille. Mais cette immense pudeur reste comme un filtre entre le lecteur et le livre. On reste à distance quand Akhil Sharma parle de son frère. Les passages sur l'immigration sont beaucoup plus prenants.
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Notre famille

Mon avis:



Alors que la question de l'immigration est en ce moment un sujet d'actualité récurrent, la lecture de ce livre m'a semblé important. De plus, c'est aussi l'occasion pour moi de découvrir un nouvel auteur, qui je l'ai compris par la suite, a mis beaucoup d'éléments de sa vie personnelle dans son roman.



Notre famille c'est l’histoire d'une famille indienne profondément attachée à son pays et à ses traditions, mais dont le père rêve de grandeur et de réussite. Souhaitant un avenir meilleur ils quittent ainsi le pays pour tenter leur chance aux Etats-Unis. Tout le premier tiers du roman va être consacrée à leur vie en Inde, puis à leur arrivée aux Etats-Unis, un pays totalement étranger où ils ont bien des difficultés à s'adapter, avec des croyances, des coutumes et des mœurs différentes... Immigrer c'est se déraciner, c'est laisser une partie de sa famille derrière soi, c'est commencer une nouvelle vie. J'ai dévoré les cent premières pages de ce roman que j'ai trouvé vraiment très intéressantes. A travers les yeux du jeune Ajay, on apprend à découvrir un environnement nouveau, on s'imprègne en même temps que lui de cette nouvelle culture qu'est la culture occidentale.



Ajay est un tout jeune garçon au début du roman au moment où il quitte l'Inde avec ses parents et son frère aîné Birju. J'ai aimé le regard qu'il porte sur le monde qui l'entoure, sa très grande maturité, son émerveillement face à tout ce qu'il découvre aux Etats-Unis. Mais être émigré c'est aussi connaitre la solitude, le mal du pays, c'est devoir affronter les barrières d'une langue étrangère, supporter le racisme et l'indifférence des autres... Au fil des pages et des années qui passent on le voit grandir et s'interroger de plus en plus sur sa famille et la place qu'elle occupe désormais dans ce pays qui n'est pas vraiment le sien, mais qu'elle essaie d'apprivoiser petit à petit. Une famille tiraillée entre l'envie de s'adapter, et le besoin de conserver les traditions et les valeurs de la culture indienne qui lui est cher.



La seconde partie m'a un peu moins captivé, car le roman prend une orientation différente à cause du drame qui s’abat sur eux. Tout tourne désormais sur Birju et le père d'Ajay qui sombre peu à peu dans l'alcoolisme. Si ma lecture était toujours aussi fluide, j'ai trouvé que l'auteur se penchait un peu trop sur le quotidien dur et monotone qui sera désormais celui d'Ajay et de sa mère. L’atmosphère du roman va devenir de plus en plus pesante, car ce bouleversement va indubitablement modifier l'équilibre familial déjà fragilisé par les maladresses et un manque de communication évident, et surtout changer le regard des gens. Leur vie future est du jour au lendemain remise en question. L'espoir d'un avenir meilleur est vite remplacé par l’incompréhension, la douleur et la honte. Si j'ai aimé la force avec laquelle cette famille fait face à tous les malheurs qui la frappent, j'aurais aimé qu'Akhil Sharma se concentre un peu plus sur le sujet principal du roman à savoir l'exil.



Pour conclure:

Un récit fluide, simple, vrai, sincère et saisissant, au vue de tous les obstacles que cette famille aux rêves brisés rencontre sur sa route, même si j'aurais aimé que l'auteur développe encore plus le sujet de l'immigration et les difficulté liées à l'installation dans un nouveau pays.



Ma note: 15/20.
Lien : http://autantenemportelesliv..
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Notre famille

Superbe portrait d'une famille d'Inde émigrée aux Etats Unis ; il est difficile de lâcher ce livre tant l'écriture à la fois l'écriture à la fois limpide et précise et la restitution et les poids des traditions indiennes dans leur communauté de vie aux USA ; les problématiques familiales et individuelles sont prégnantes et passionnelles.

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Notre famille

Ajay, originaire de Delhi, est arrivé à 8 ans en Amérique accompagné de sa mère et son frère Birju, afin de rejoindre le père de famille qui y vit depuis un an.

En Amérique, pas besoin de chercher de l'eau au puit, de réchauffer l'eau dans une casserole, pas de coupure de courant et les bibliothèques sont magnifiques. Mais en Amérique, la culture y est différente et il n'est pas facile de s'y intégrer.

Le pire arrivera deux ans après leur arrivée, un drame qui touchera d'un coup de fouet la famille et qui devra leur faire modifier leur plan d'avenir. Un drame qui obligera leur mère a quitté son travail et qui plongera le père de famille dans l'alcoolisme. Mais ce n'est pourtant pas le pire.

A travers les yeux d'Ajay, le lecteur découvrira cette nouvelle vie en Amérique mais également sa vision après ce drame et son combat contre lui. Un récit poignant, inspiré de la vie personnelle de son écrivain.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Notre famille

Dix ans après "Un père obéissant", Akhil Sharma revient avec "Notre famille". Où le désir d’ailleurs et les rêves de grandeur sont confrontés à l’épreuve de la réalité. Non sans douleur.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Notre famille

Je n’en avais entendu parler nulle part mais quand j’ai lu sur la quatrième de couverture que Notre famille suivait la famille d’Ajay qui quitte l’Inde pour s’installer aux Etats Unis, ça a suffi de me convaincre pour que le livre finisse sur ma table de chevet. Je m’attendais à un roman sur la confrontation entre deux cultures, sur le racisme, l’identité, pas à l’histoire d’une famille bouleversée par un drame qui changera à jamais le destin de chacun ( je sais c’est un peu sibyllin mais je trouve tellement dommage d’en savoir déjà trop …d’ailleurs je vous déconseille de lire la quatrième de couverture pour vous laisser porter complètement). L’auteur a mis 10 ans à écrire ce livre et il en résulte un récit sobre et émouvant. Au fil des pages, on apprend à connaitre chacun des membres de la famille avec ses creux et ses pleins et c’est comme si on en faisait un peu partie. J’ai aimé ces portraits en demi-teintes et le regard d’Ajay (le narrateur et le plus jeune enfant) dont on connait chacune des pensées, même les plus dérangeantes, les moins politiquement correctes. Universel et touchant.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Notre famille

Voici une pépite découverte au hasard de ma vie de lecteur qui m’a beaucoup touché car elle parle de la vie ordinaire des gens.

Ce sont des personnes comme vous ou moi, mais quand un tragique accident s’en mêle, tout vole en éclats.

L’histoire est racontée du point de vue du fils cadet, Ajay qui est confronté à de multiples changements : s’adapter à un nouveau pays, une nouvelle culture et une nouvelle langue ; survivre au racisme ambiant et au harcèlement scolaire, subir la terrible solitude face à l’horreur de la tragédie qui les touche.

Beaucoup de questions envahissent le narrateur : comment vivre quand on est le « seul » qui reste ? Comment affronter le délitement de sa famille, entre une mère obnubilée par Bijur et un père noyé dans l’alcoolisme ? Comment trouver sa place dans ce nouveau schéma familial en faisant abstraction de la colère, de la culpabilité et de la jalousie ? Est-on moins aimé car le moins fragile du nid ?

J’ai trouvé cette histoire terriblement émouvante. J’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois. Je voulais rentrer dans le livre pour serrer Ajay dans mes bras, pour le réconforter et l’encourager.

Le style d’écriture est agréable, fluide et se lit extrêmement bien. L’auteur nous livre les émotions et les sentiments du narrateur avec une telle sincérité qu’on devine que ce roman a des accents autobiographiques. Il ne sombre pas dans le pathétique mais garde une vision lucide, courageuse et même parfois drôle de ce qui lui arrive.

Je n’ai pas mis le cinquième cœur car la fin est un peu rapide. J’aurai aimé le suivre un peu plus, comprendre son cheminement en tant qu’adulte après toutes ses souffrances dans l’enfance. Certes, il a réussi financièrement mais a-t-il pu se reconstruire et trouver réellement la paix de son âme ? Je le souhaite de tout mon cœur.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Notre famille

"Notre Famille" est un roman autobiographique. Il débute par l'arrivée aux Etats-Unis d'une famille d'émigrés indiens. On s'attend à un nouveau roman sur l'immigration et le choc des cultures, mais pas du tout. Car l'histoire prend soudain un tour tragique avec l'accident du frère aîné suite à un mauvais plongeon dans une piscine. Il est sauvé de justesse mais souffre malheureusement de lésions cérébrales irréversibles. L'histoire, racontée par le frère cadet, nous plonge dans le quotidien éprouvant de cette famille qui a choisi de garder le jeune handicapé à la maison.



Livre très intéressant, un témoignage peu courant. L'auteur ne nous cache aucune des difficultés, ni l'alcoolisme de son père, ni la méchanceté des voisins, ni les charlatans qui veulent essayer de guérir son frère.



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Notre famille

Je l’ai terminé, il y a un moment : Je le commence, je rentre rapidement dans l’histoire, je me réjouis; j’ai très vite l’impression de faire partie de “Notre famille”. Ma maisonnée était remplie, nous étions à Noël dernier, ce qui fait qu’il y avait un joyeux bazar. Coup de théâtre, plus de livre, impossible de mettre la main dessus. Je cherche, nous cherchons, les jours passent. Lassée, je finis par me précipiter dans ma librairie préférée, pour en racheter un; pensant que si j’ai le bonheur de le retrouver, je le donnerai à ma fille chérie, qui comme moi est une lectrice assidue. Ne vous faîtes pas de film, je ne l’ai pas retrouvé. Un de mes petits enfants, l’aura peut - être mis dans un endroit secret. Une chose est certaine, il n’a pas quitté la maison. Bref, heureuse de retrouver le fil de mon histoire, les pages tournent, tournent et tournent et là, assez vite, je commence à m’ennuyer sérieusement. Je me dis que c’est un passage que l’on appelle “longueur”dans les livres, mais hélas cela continue et chose ô combien décevante, cela ne fait que s’amplifier. Zut de zut, de rezut, je ressens ce que la plupart des lecteurs connaissent, quand ils perdent l’illusion DU livre qui leur promettait voyage, sensation et magie d’une histoire prometteuse. La déception se confirme puisque le livre se termine en “queue de poisson”. Pendant quelques minutes, je suis en colère contre l’auteur, oui, je l’avoue, furieuse, mécontente, comme une impression de m’être faite “rouler dans la farine”. Ceci dit, le livre est plutôt bien écrit, mais la promesse de m’emporter ailleurs, de me griser dans une histoire différente et hors du commun a disparu en me laissant un goût amer dans la bouche. L’idée est intéressante malgré tout, mais pesante au fil des pages, et lassante, très lassante. C’est cela qui me fait dire que ce livre n’a pas tenu ses promesses. Cela n’engage que moi certes; si vous l’avez lu, peut - être aurez - vous une autre opinion, si oui, n’hésitez pas à me le faire savoir.
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Un père obéissant

Sur un sujet qui méritait l'attention, et dans un pays que nous connaissons peu, ce roman aurait mérité une autre qualité d'écriture et de construction.

Pas mal de répétitions, de dialogues confus, et de scènes inutiles gâchent la qualité du sujet.

Dommage.
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