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Critiques de Alain Le Ninèze (78)
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Moi, Psyché

« Je m’appelle Psyché, un mot grec qui signifie « l'âme ». Peut-on rêver d'un plus beau nom ? La pureté, la transparence, la grâce et la légèreté d'un papillon voletant de fleur en fleur dans le ciel bleu de l'été, voilà ce qu'évoque ce mot. Pour moi, il évoque aussi le bonheur de mon enfance. Fille de la reine et du roi de Milet en Asie Mineure, je vivais avec mes sœurs au palais, protégée des noirceurs et des duretés de la vie. Mes jours s'écoulaient comme dans un rêve. J'étais insouciante, innocente et joyeuse. Et en plus, j'étais belle. D'une beauté, disait-on, à faire pâlir de jalousie Vénus. Et c'est en effet ce qui arriva, pour mon plus grand malheur... »



Moi, Psyché… Alain Le Ninèze @ateliershenrydougier @leninezealain



Belle à faire pâlir Venus, voici Psyché qui s’avance et, de par sa grâce, le courroux de la déesse contre elle allumé, c’est son destin qui bascule…



Car la belle se voit promise à un monstre et ne peut refuser au risque de voir sa famille sacrifiée… telle est la vengeance de Venus, animée par sa colère d’avoir été surpassée!



« Mon destin était d'épouser un horrible dragon qui viendrait me chercher au sommet d'un rocher où je serais conduite en robe de mariée, accompagnée d'un cortège nuptial.

La créature arriverait là-bas à la nuit tombée, quand les invités se seraient retirés. Ce châtiment, avait ajouté la prêtresse, m'était infligé par Vénus pour me punir d'avoir prétendu rivaliser en beauté avec elle. Elle m'accusait, en fait, d'avoir voulu prendre sa place. Ne pas se plier à sa volonté déchaînerait la colère divine contre la famille royale et tous les Milésiens. »



Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir par vous-mêmes la suite de ce récit mythologique, richement illustré dans ce beau livre proposé par les Éditions Ateliers Henry Dougier.



Une fois encore le plaisir des yeux est au rendez-vous: les tableaux proposés ne laissent pas indifférents… Klimt notamment apparaît dans la sélection!



L’histoire est brillamment contée et l’on ne peut s’empêcher de tourner les pages, happés par le récit, pas la beauté des tableaux… faisant voler le temps, sans nous en rendre compte, jusqu’au moment où nous réalisons, fort marris, que nous sommes arrivés à la fin du récit!



A votre tour, je vous laisse le découvrir… 🌸

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Moi, Psyché

Dans la mythologie on parle de catabase, plus clairement la descente aux Enfers, qui généralement se solde par une anabase, le remontée des Enfers.



Dans le corpus de la mythologie grecque peu, peuvent se targuer d'avoir effectuer ce "voyage"

Il y a Orphée descendu pour aller y chercher Euridyce, mais il ne réussira son anabase qu'à la seule condition de ne pas se retourner sur bien-aimée. Peine perdue, son empressement dans certaines versions ou le silence de son épouse dans d'autres lui a coûté la perte définitive d'Euridyce.... Pour certains cela symbolise aussi la nature imparfaite de l’Homme et ses difficultés à résister à la tentation de braver des interdits, causant ainsi ultimement sa perte.



Il y a Heraclès qui lui se voit attribuer, dans le cadre de ses 12 travaux, le fait de capturer Cerbère. Il réussira. Certains verront dans le fait qu'un demi-dieu soit capable de cet exploit, prouve qu'il a le pouvoir sur la mort et la vie...



Il y a Persephone, fille de Demeter (déesse des moissons). Elle, y est allé de son plein gré pour épouser Hadès. Zeus décidera qu'elle y séjournera la moitié de l'année. C'est ainsi que naîtra le cycle des saisons.



Il y a Ulysse, qui lui se retrouve aux Enfers, mais suite à un rite mystique qui lui est enseigné par Circé, pour invoquer les spectres des disparus. Il y rencontre le devin Tirésias, qui lui indique les épreuves qu’il aura à affronter après son départ de l’île de la magicienne, et aussi les spectres de tous ceux qu’il a connus et qui sont morts : Elpénor (son compagnon de voyage), sa mère Anticlée, Achille qui lui avoue qu’il aurait préféré être un berger misérable mais vivant plutôt que de croupir ici parmi les ombres....



Et enfin Psyché  qui effectuera ce voyage pour aller y récupérer un



Née dans Les Métamorphoses d’Apulée, un romancier philosophe du IIe siècle (123-170 après J.-C.) qui écrit en latin. Son ouvrage, fut surnommé « L’âne d’or » par saint Augustin :

Psyché est si belle, qu'elle effraie ses prétendants, ses parents se rendent à l'oracle qui leur annonce qu'elle épousera un monstre



Voilà ce qu'en dit Apulée, lui-même :

"Psyché, avec toute son éclatante beauté, ne recueille aucun avantage de son charme. Chacun la contemple, chacun lui décerne des éloges, mais personne, ni roi, ni prince, ni même simple bourgeois ne s’avance, plein de désir, pour prétendre à sa main… Psyché, vierge, sans mari, reste à la maison et pleure la solitude où elle est abandonnée, malade, profondément malheureuse, et des nations entières ont beau être unanimes à vanter sa beauté, elle, elle la déteste. Aussi le malheureux père de cette fille infortunée, soupçonnant quelque malédiction céleste et redoutant la colère des dieux, va interroger le très ancien oracle du dieu de Millet (il s’agit bien entendu d’Apollon, qui disposait aussi d’un temple à Millet) et demande à ce dieu si puissant, avec des prières et des sacrifices, de faire à la pauvre fille dédaignée la grâce de la marier et de lui donner un époux. Mais Apollon, bien que Grec et même Ionien, répondit, pour faire plaisir à l’auteur de notre histoire milésienne, par un oracle en latin : « Sur un rocher, tout au sommet du mont, va, roi, exposer ta fille soigneusement parée pour un hymen funèbre. N’espère pas un gendre né d’une race humaine, mais un monstre cruel, féroce et serpentin, qui vole sur des ailes plus haut que l’éther et qui bouleverse tout, s’en prend à chacun par le feu et le fer, fait trembler Jupiter même, terrifie tous les dieux et frappe de terreur les fleuves et les ténèbres du Styx. » Le roi, autrefois heureux, après avoir reçu la révélation de l’oracle sacré, rentre chez lui, désolé, plein de chagrin et raconte à sa femme ce qu’ordonne cette prophétie de malheur".



Pour que l'oracle se réalise, Vénus envoya Cupidon. Sauf que celui-ci tomba amoureux de Psyché, la rejoignait la nuit, pour vivre leur amour. Il interdisait à Psyché de voir son visage, pour qu’elle ne sache pas qui il était réellement.

Mais trop curieuse, Psyché alluma une lampe une nuit, et découvrit son bel amant endormi. Maladroite, elle fait couler une goutte d’huile brûlante sur lui, le réveillant. Cupidon, en colère qu’elle n’ait pas respecté sa demande, quitta la jeune femme et avoua à sa mère sa trahison.

Vénus décida de l'envoyer aux Enfers récupérer une boîte avec interdiction de l'ouvrir, mais.... La curiosité est un vilain défaut et c'est la deuxième fois....



”Puis, après avoir encore hésité un instant, je soulevai le couvercle. Et j'eus la surprise de voir qu'elle contenait... rien ! Non, rien du tout. Une vapeur âcre montait cependant de l'intérieur, et cette vapeur m'étourdissait, elle me donnait le vertige. Un voile de brume grise se tendit derrière mes paupières, le murmure du vent et des vagues s'éteignit, je me sentis sombrer dans des ténèbres opaques. La dernière pensée qui me vint était que j'allais mourir, que j'étais déjà morte.”



Pour la suite je vous renvoie à la magnifique sculpture de Canova "Psyché ranimée par le baiser de l'Amour" visible au Louvre....



De ses malheurs, de ses épreuves Psyché se livre à nous au travers de la plume de l'auteur, il lui donne une voix pour qu'elle nous livre ses états d'âme. Mot, oh combien important, psyché, en grec, signifie « l’âme ».

Toutes ces épreuves la feront s'échapper à la fascination de la beauté des corps pour parvenir à l’amour vrai, celui qui unit les âmes.

Et qui sait Psyché, continuera quand même à survivre, quand chacun de nous se mirera dans une psyché...et que nous renvoie la psyché notre image ou l'image de notre âme, de quoi ne plus regarder ce miroir de la même manière...

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Moi, Psyché



Encore un mythe que je ne connaissais que vaguement et que cette collection, Autobiographie d’un mythe, m’a permis de découvrir de manière très agréable.

Psyché est une ravissante jeune femme … un peu trop belle, Vénus souhaite la punir. Elle sera mariée à un monstre. Alors qu’elle attend ce mari, acceptant son destin, elle est enlevé par ce qu’elle considère être un beau jeune homme. Elle est mariée et heureuse mais ses soeurs viennent lui glisser le poison de la curiosité. Elle fera en sorte de voir qui est son mari alors que cela lui était interdit. C’est là que commence l’épopée de Psyché marquée par la curiosité. C’est aussi une jolie histoire d’amour que je ne connaissais pas.

J'ai adoré découvrir ce mythe sous la jolie plume d’Alain Le Ninèze, formidable conteur. On est emmené à travers ces quelques pages dans un récit à la première personne avec ces superbes représentations de l’histoire grâce aux différents tableaux choisis. J’apprécie aussi beaucoup la dernière partie qui zoom sur le mythe abordé par différents auteurs.

Encore une fois, je ne peux pas oublier de mentionner la beauté du livre, les rabats qui cachent de superbes tableaux, le papier et la mise en page si soignée.

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Moi, Psyché

Enfant puis adolescente, j'étais fascinée par la mythologie, dont ce mythe découvert en cours de latin ...

J'ai donc été très heureuse de voir l'annonce de cette parution et me la suis procurée aussi vite que possible (en seconde main).

Finalement, j'avoue être un peu déçue : la plume d'Alain Le Ninèze est toujours fluide, je l'ai trouvée un peu niaise dans les réflexions de la princesse. De plus, si mes souvenirs sont justes, l'histoire d'Apulée est tronquée de quelques péripéties (les fourmis ...) et l'auteur mélange les noms grecs et romains.

Bien sûr les illustrations sont toujours superbes et bien choisies, l'édition est de qualité.

Mais j'ai moins accroché à ce volume dont peut-être j'attendais beaucoup (trop).
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Moi, Psyché

Troisième livre que je lis des éditions Henry Dougier et j’adore toujours autant.



Si vous aimez l’art et la mythologie foncez découvrir leur collection « Autobiographie d’un mythe » dont celui-ci fait partie.



Par la voix de Psyché elle-même, revisitez son histoire et son amour pour Cupidon. Les épreuves qu’elle a traversées et la solidité de leur amour face à Vénus qui jalouse Psyché.



D’abord raconté par Apulée, ce récit a été de nombreuses fois réécrit. A la fin du livre on trouve des propositions d’analyse de ce mythe ainsi que des textes (fable, poésie…) ayant été inspiré par celui-ci.



Enfin, l’art puise très souvent son inspiration dans les mythes et Psyché ne fait pas exception. Il y a donc plusieurs magnifiques tableaux qui illustrent ce livre, notamment des peintres du mouvement préraphaélites que j’affectionne particulièrement comme John Williams Waterhouse.



Une très belle lecture que je recommande, comme le reste de leur collection !
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Sator : L'énigme du carré magique

Excellent roman pour les adultes comme pour les ados, portant sur la vie des chrétiens au 1er siècle. Alliant savamment l’érudition à l’anecdotique, l’auteur nous régale d’une fresque historique passionnante.

Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux


Lien : http://www.mediatheque-agglo..
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Sator : L'énigme du carré magique

Dès le départ, on est en droit de se demander pourquoi un si grand écart d’évaluation sur un total de deux critiques…



Je n’ai pas lu l’œuvre, donc je ne peux la commenter. Le carré de SATOR (dans sa nature intrinsèque), demeure une énigme traitée plutôt superficiellement dans les grandes avenues d’un certain langage ésotérique. Il ne semble pas soulever un intérêt notoire. Le carré magique serait-il qu’une simple pratique amusante?



Pourtant un point me semble réaliste, lorsqu’on parle d’un phénomène ésotérique (langage réservé aux initiés), comment un contenu peut-il à la fois, servir de toile de fond à une aventure romanesque, et remplir sa fonction en temps qu’apport historique. 250 pages, format poche, portant sur un sujet qui demanderait davantage de documentation. Son rôle de roman semble nécessairement prédominé.



Par contre, et à la décharge de l’auteur, l’animisme ne tuera jamais la littérature. Que Jean, apôtre, s’exprime n’enlève en rien la valeur du contenu; il demeure souvent, et plus qu’autre chose, la réflexion propre à l’auteur.



Maintenant, question épineuse, le lirai-je …

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Sator : L'énigme du carré magique

Nous lisons ici les chroniques de Lucius, procurateur de la province de Judée, ainsi que sa correspondance avec son oncle le sénateur Balbus Pison. Balbus s'est converti au christianisme et fait d'abord appel à son neveu pour percer à jour le secret d'un cryptogramme, puis pour enquêter sur la mort de Jésus. Cette enquête va l'amener à la rencontre de personnes ayant côtoyé Jésus ou ayant assisté à sa mort. Finalement cette enquête compte peu pour Balbus, trop préoccupé par sa survie. Il est en effet menacé par Poppée, et sa condition de chrétien, à cause d'évènements tragiques à Rome, va le pousser à se cacher.

Alain le Ninèze retrace ainsi des faits historique intéressants (l'incendie de Rome, le complot pour tuer Néron, etc) mais apporte une direction particulière au récit en centrant l'action en Judée sous le mandat du procurateur qui succède à Ponce Pilate.

Un trés bon roman historique, servi par une plume agréable à lire, pour ceux qui aime se plonger dans cette partie de l'Histoire. A noter qu'Alain le Nineze a écrit d'autres romans historique comme La controverse de Bethléem (octobre 2009), Agla, le premier évangile (mai 2012)
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Sator : L'énigme du carré magique

Ce roman plonge le lecteur dans la Judée sous domination romaine. le personnage principal tente de résoudre une énigme, celle du carré magique, et est amené à enquêter sur la passion de Jésus.

L'auteur évoque l'exécution de Jésus, la Rome de Néron, l'histoire des premiers Chrétiens et les troubles de Judée.



Le livre se lit très facilement, le contexte historique est très bien rendu et la langue est claire (presque trop scolaire).

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Sator : L'énigme du carré magique

un livre qui montre les secrets que peut receler les archives du Vatican. cet écrit, s'il est vrai lève un voile dir le carré magique et valides les Évangiles. pour ma part je trouve que certains points valent trop aux écrits pour ne pas avoir été influencé.
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Sator : L'énigme du carré magique

On peut écrire un roman de grande qualité sans le transformer en monstre de la taille d'un dictionnaire. Du moins Alain Le Ninèze en est capable. Lucius Albinus est procurateur de Judée et de nature plutôt tolérante, prêt à la négociation, ouvert au compromis. Il fait malheureusement face à l'extrémisme religieux qui se camoufle derrière un masque de lutte nationale et de liberté. Pour aider son oncle qui lui affronte la tyrannie d'un empereur cruel et dément, il doit résoudre l'énigme représenté par un cryptogramme chrétien. Le temps passant il va se passionner pour cet objet et pour l'histoire de la passion du Christ qu'il découvre lors de son enquête. Albinus et son oncle vont se répondre par lettre et évoquer en parallèle les dernières années de Néron et le début de la révolte juive. Nous ne connaitrons pas la fin de ces histoires car elles se résoudront bien après le départ d'Albinus de Judée. Mais toutes les interprétations du cryptogramme seront présentées, "découvertes" par nos héros, élégantes, malines. Je reste cependant sceptique sur la révélation finale (la transformation de AREPO en PAREO). Voyez-vous ce carré magique regorge de symétries et toutes les interprétations les utilisent. Seule la dernière est asymétrique. Elle casse l'élégance de l'objet et me semble de ce fait peu probable. Mais je peux me tromper. Ce carré a été dessiné par des hommes et les hommes ne font pas toujours preuve d'élégance mathématique dans leurs messages.
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Sator : L'énigme du carré magique

Carrément inutile, Pour ne pas dire superflu. Ouvrage s'infiltrant dans la brèche créée par Dan Brown et son Da Vinci code. Ici se mêle sans interêt histoire, mystère, ésotérisme et récit d'aventure à deux sous. Il me semble que tous ces auteurs qui surfent sur cette vague sont bien en manque d'imagination et on trouvé le filon pour exister. A l'instar des Giacometti et Ravenne et consors, Alain le Ninèze voudrait nous offrir un roman historique enthousiaste, il ne fait que par son style sans dimension nous relater des faits au minimum sans importance au pire trompeurs. Car tenez vous bien, Alain le Ninèze fait parler l'apôtre que Jésus aimait, ainsi que Longinus et Nestorius. Il tente de révéler le sens caché du mystère du carré magique. Pour ne pas perdre de temps à lire un récit inutile, tapez " Carré sator" sur un moteur de recherche et vous apprendrez l'essentiel sur le sujet sans vous surchargez d'une lecture lénifiante.



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Sator : L'énigme du carré magique

Attention, si vous commencez à lire ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher ! Partant d'une énigme archéologique réelle (le "carré Sator"), l'auteur nous entraîne sur les traces des premiers chrétiens à Rome et en Palestine. En mêlant alternativement deux récits, celui de Lucius Albinus et celui de Balbus Pison, il nous invite à suivre ces deux personnages qui mènent une enquête captivante. Un roman érudit, bien écrit et accessible à tous. Et on y apprend plein de choses sur cette période encore mal connue.

En fin d'ouvrage sont reproduits des documents photographiques montrant diverses versions du cryptogramme, depuis celles du Ier siècle après Jésus-Christ à Pompéi.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Sator : L'énigme du carré magique

En sus de quelques hypothèses d'éclaircissements du fameux cryptogramme "Sator" qui garde de nombreux mystères, à commencer par sa très rapide diffusion : en trois siècles de Pompéi à Cirencester, comté de Gloucester, à Doura-Europos, Syrie, à Aquincum près de Budapest [moi-même, je l'ai trouvé dans la basilique paléochrétienne Saint-Laurent d'Aoste en Italie] -, et sa grande longévité - au moins jusqu'au XVIIe siècle - en dépit de ou peut-être au contraire grâce à son sens pas entièrement élucidé, ce roman fournit un cadre historique parallèle de Rome et la Judée romaine entre 62 et 67. Par la fiction de la chronique de Lucius Albinus Pison, procurateur bientôt déchu, entrecoupée de la correspondance avec son oncle Publius Bulbus, sénateur en cavale pour sa conversion au christianisme et sa participation à plusieurs conjurations contre Néron, intégrant aussi quelques témoignages que le neveu rassemble, à la demande de l'oncle, des derniers témoins de la Passion et de la mort de Jésus, nous assistons aux préparatifs de la guerre de Judée qui s'achèvera par la chute de Jérusalem en 70 et aux exactions de l'empereur - incendie de Rome, persécutions anti-chrétiennes, meurtre de Poppée.



La prose est coulante, l'intrigue bien menée, les faits historiques appuyés sur des références connues : Flavius Josèphe, bien sûr, Tacite, les Evangiles y compris apocryphes, Suètone ; les hypothèses d'exégèse du cryptogramme sont fondées sur l'herméneutique mystique juive (Alain Ouaknin est cité ainsi qu'Umberto Eco), singulièrement dans une "Note sur la 'langue magique' " qui se trouve en fin d'ouvrage.
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Un martyr de la révolution selon David

Paris sous la Révolution… la vraie



À l’heure où certains se prennent pour des révolutionnaires, faisons un saut il y a 230 ans, quand Paris était plongé jusqu’au cou dans la Terreur révolutionnaire.

Le 13 juillet 1793, Marat est assassiné dans son bain par Charlotte Corday. La scène est immortalisée par le tableau de Jacques-Louis David, peintre célèbre qui partage son temps entre son atelier du Louvre et la Convention où il siège en tant que député montagnard. Son amitié avec Robespierre va briser sa famille et l’entraîner dans une aventure politique qui, après Thermidor, lui vaudra plusieurs séjours en prison, sans parler de la guillotine à laquelle il n’échappera que de justesse.

La création de La Mort de Marat, qui deviendra une icône de la Révolution, est indissociable de ce drame personnel. Le récit qui en est fait dans le roman s’appuie sur les mémoires écrites par un ancien élève de David à son école-atelier du Louvre. Il nous fait traverser cette période sombre et sanglante de l’histoire de France que l’on a appelé la Terreur. De Robespierre à Napoléon, du 14 juillet au 18 brumaire, c’est une épopée brutale et sanglante de notre histoire qui s’est écrite.

Le roman d’Alain Le Ninèze nous fait revivre cette période dont David a été le témoin et l’acteur. Et en même temps l’illustrateur : David a vu Marat dans sa baignoire la veille de sa mort, son tableau a été peint dans les trois mois qui ont suivi l’assassinat, il a été aussitôt accroché à un mur de la salle où siégeait la Convention.

La Mort de Marat peut être considéré, en un sens, comme le premier « tableau d’actualité » de l’histoire de la peinture.

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Un martyr de la révolution selon David

David et Marat



Un petit opuscule historique de 116 pages.



Présenté comme le roman d'un chef-d'oeuvre, il s'agit plutôt d'un ouvrage court de vulgarisation historique.



Ici est retracé, à grands traits, la biographie du peintre Jacques-Louis David, peintre de la Révolution française et du Premier Empire de 1793 à 1800.



C'est intéressant, car rédigé simplement, en la forme d'un journal fictif d'un des élèves de David.

La période de la Révolution est bien décrite, malgré certaines erreurs.



Un ouvrage original de vulgarisation historique garni de repères biographiques, d'une bibliographie et un index des oeuvres citées.



J'ai regretté que cet ouvrage ne soit pas plus centré sur l'oeuvre de David et ne soit pas plus empli d'émotions…



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Un martyr de la révolution selon David

J'ai beaucoup aimé cette plongée dans la France de la Révolution française : le choix du journal intime est une bonne idée car on a l'impression de vivre ces événements au plus près, un peu comme si on en faisait nous-mêmes partie. On en apprend surtout énormément sur la vie de Jacques-Louis David et c'est le gros point fort de ce roman pour moi : je ne connais ce peintre que pour quelques unes de ses œuvres les plus célèbres (dont La Mort de Marat), j'ai été assez stupéfaite d'apprendre qu'il avait joué un rôle non négligeable dans certains événements de la Révolution française mais aussi de voir qu'une bonne partie de son œuvre rendait hommage à cette période (le tableau des Sabines par exemple). Les pages défilent donc sans qu'on s'en rende compte tant on est pris dans l'histoire de David, de son élève François Gérard et des évènements dont ils ont été témoins. On termine également ce roman avec l'envie de voir les tableaux mentionnés ici pour les examiner plus en détail mais aussi d'en apprendre plus sur David.



Par contre, je ressors un peu frustrée de cette lecture car, contrairement à d'autres titres de cette collection, je trouve qu'on n'apprend finalement pas grand chose sur l'œuvre mise à l'honneur : ici, on n'a qu'un chapitre ou deux vraiment consacrés à La Mort de Marat et à sa réalisation, c'est un peu dommage...
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Un martyr de la révolution selon David



Direction l’histoire de l’art avec un nouveau titre de la collection « Le roman d’un chef-d’œuvre » que j’affectionne particulièrement.

L’auteur nous emmène en 1793, dans un contexte historique fort, en pleine Révolution. Le 13 juillet 1793, Marat est assassiné par Charlotte Corday, chez lui dans son bain. Un acte politique commis par Charlotte Corday contre les montagnards, contre celui qu’elle qualifiera lors de son procès de dénonciateur et « guillotineur à tous va ». Un crime politique ! Déjà à cette époque ! Et c’est à David que la Convention demande un tableau pour rendre hommage à cet homme, martyr de la révolution, assassiné pour ces idées.

La chute de Robespierre est imminente, l’amitié et l’admiration que Jacques Louis David lui porte vont briser sa vie.

Cette histoire passionnante nous est racontée par François Gérard, l’assistant de David, il nous raconte son quotidien durant cette période sanglante de l’histoire, au côté de ce célèbre peintre passionné d’art et fasciné par les hommes aux forts tempéraments.

Un nouveau titre que j’ai adoré et dévoré dans cette passionnante collection ! L’auteur nous embarque complètement dans l’histoire de cette œuvre « La mort de Marat » !

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