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Critiques de Alain Mounier (204)
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

La série magnifiquement commencée continue dans le même bel esprit. Les personnages prennent de l'ampleur et les sujets abordés donnent une bonne idée de la complexité de ce conflit.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

"Hé, le ciel, tu m'entends ? Y a quelqu'un là-haut ?"

A croire qu'il n'y a personne là-haut, car les combats continuent, sont toujours aussi sanglants et meurtriers, les blessés continuent d'affluer dans le service de l'Ambulance 13 et les amputations sont toujours aussi nombreuses.

La pseudo pactisation avec l'ennemi de Louis Bouteloup lui ayant permis de récupérer un soldat blessé lui coûte chère : une mise aux arrêts avec risque de passer en cour martiale, au grand dam de son père : "Vivant ! Ni blessé, ni prisonnier, vivant ! Et toujours aussi turbulent, pour ne pas dire plus ! Ce petit faiseur est en train de me causer les pires ennuis !", et à l'incompréhension de ses hommes : "Quoi ? Ils vous enchristent après ce que vous avez fait !? Mais, ils sont tombés dingues, les huiles. C'est à se les couper pour les porter chez "ma tante" bordel !".

Et pendant ce temps, les femmes à l'arrière tremblent, craignent la mort d'un fils, d'un père, d'un fiancé, d'un ami.



Ce deuxième tome est toujours aussi passionnant et bien écrit que le premier, j'y ai retrouvé tout ce que j'avais apprécié dans le premier : un scénario de grande qualité, avec énormément de dialogues (ce n'est pas toujours le cas en bande dessinée), des dessins très représentatifs, des personnages attachants et fortement liés les uns aux autres.

Il y a beaucoup d'humanité dans cette bande dessinée qui retrace un épisode sanglant de l'histoire Européenne, les relations entre les différentes personnes sont très bien esquissées.

Ainsi, la relation entre Louis et la religieuse Isabelle est bouleversante : née baronne en Lorraine elle a dû apprendre l'Allemand et le Français dès son plus jeune âge, elle a prononcé ses vœux il y a peu, pour expier sa jeune vie passée, une vie faite de frivolités et de mondanités, et c'est paradoxalement en enfer qu'elle rencontre un homme qu'elle aime sincèrement, mais sans espoir aucun désormais : "Ecoutez, Louis, je ne suis pas femme à me voiler la face. Nous sommes attirés l'un par l'autre, mais nous devons, l'un comme l'autre, obéir à une autorité qui nous dépasse. Rien n'est possible. Vous le savez. Au nom de Dieu, aidez-moi un peu !".

Le personnage d'Isabelle prend dans ce volume de l'ampleur, pour mon plus grand plaisir car c'est une figure féminine particulièrement intéressante à suivre dans cet univers masculin et guerrier : "Dieu vous a attirée vers lui avec des promesses de sérénité et il vous a lancée dans la fournaise.".

Les femmes ont un rôle un peu plus important dans ce tome, qu'elles soient au front ou à l'arrière elles sont présentes et insufflent du courage à des soldats qui ne connaissent plus que désespoir ou savent mettre en lumière ce qui est important, comme réussir à sauver un soldat après avoir négocié avec les Allemands une trêve d'une heure, face à des hommes qui ont perdu toute raison ou notion de bon sens et qui sont très éloignés de la réalité du front.

Mais tout n'est pas merveilleux dans le plus beau des mondes, et même en temps de guerre ceux qui sont riches et bien nés s'en sortent mieux que les pauvres troufions : "Un fils, c'est l'idéal, l'absolution de tous les péchés passés. Et, à venir, une assurance de carrière pour les survivants ... s'ils sont riches !".

Cette série raconte la Première Guerre Mondiale sous un nouvel angle : celui des soldats.

C'est sans doute ce que j'apprécie le plus, outre les dialogues savoureux et les dessins d'Alain Mounier particulièrement réalistes et de toute beauté et dont la mise en couleurs est particulièrement réussie.



"Au nom des hommes" est un deuxième tome de la série "L'Ambulance 13" difficile mais nécessaire qui clôt avec brio le premier cycle de cette saga littéraire qui tient toutes ses promesses et dont je vais aussitôt découvrir le deuxième cycle.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

La grande guerre.

Louis Bouteloup avait réussi à mener la mission quasi impossible de ramener un blessé du no mans land entre les lignes allemandes et française en négociant une courte trêve avec « ceux d’en face ». Trahison, estime son commandant, qui a quelques comptes politiques à régler avec le père de Louis député. Malgré sa mise aux arrêts, il continue d’opérer et de sauver les soldats, les « gueules cassées ». La guerre se poursuit, les magouilles des dirigeants aussi, et poilus tombent les uns derrière les autres.

Ce deuxième tome d’Ambulance 13 est le plus abouti. Tout ce qui a fait la Grande guerre, y est rassemblé, depuis les premières lignes, avec les offensives meurtrières, jusqu’à la situation à l’arrière, où ceux qui sont partis depuis 1914 ont tendance à être oubliés.

Cette excellente BD a le grand mérite de rendre hommage à tous ceux qui se sont battus, ont été blessés ou sont morts dans cette guerre où le troufion de base était employé comme de la chair à canon.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Après avoir commencé sa carrière de médecin aux armées sur les chapeaux de roue en étant envoyé par son enflure de chef pour une mission quasiment suicide où il a tout faux quels que soient ses choix et où il se fait dénoncer à la fois par le caporal va-t-en-guerre de première ligne et par le type qu'il a été ramasser (au point de friser le conseil de guerre), voilà cette fois que notre héros Bouteloup se retrouve seul avec son ambulance (toujours sur les ordres de la même enflure) en pleine offensive allemande, pour couvrir le repli. Héros, le mot n'est pas trop fort, car il supporte toutes ces avanies avec abnégation et self control, tout en étant constamment soupçonné d'être pistonné, ce qui n'est pas le cas.

Bon, c'est une fiction et il faut bien accrocher le lecteur, mais là les scénaristes en font trop sur l'acharnement que l'armée met à détruire ce pauvre médecin. Ça finit par nuire à l'authenticité.

Cela dit, la scène du poste de secours en pleine offensive est magnifique, où l'on voit que le serment d'Hippocrate prend le dessus sur tout le reste : amis, ennemis, les blessés n'ont plus de couleurs, et à défaut du reste, la solidarité se fait entre médecins.

Soulignons encore une fois la bonne tenue du texte, très riche, parfois poétique, sans être empesé.

Et toujours cette ressemblance fâcheuse entre personnages :

- Les 2 vieux cons que sont le père Bouteloup et le médecin major, je l'ai déjà dit pour le premier tome.

- Les 2 religieuses (même si l'une des deux meurt, ce qui va régler le problème par la suite)

- le poilu cocu et son cocuficateur.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Un deuxième tome qui conclue le premier cycle, tout à fait dans la continuité.

Une plongée dans l'horreur, dans le quotidien des soignants et des choix qu'ils ont à faire. Un point de vue très intéressant, qui change un peu. Mais qui n'en est pas moins glauque. L'immersion est totale et on se met très facilement à la place des divers protagonistes.

Malheureusement, je trouve que l'histoire en elle-même n'est pas très développée. On dirait presque une BD documentaire. Les relations entre les personnages sont présentes mais semblent superficielles. Difficile de ressentir l'attirance entre Isabelle et Louis. Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris le rôle d'Emilie. On suit Louis parce que c'est le chirurgien mai malgré ses quelques histoires personnelles à côté, ça ne donne pas une profondeur au récit. Les autres sont un peu absents.

Les dessins sont classiques et agréables. Efficaces.



Une BD qui est très intéressante et prenante.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Bouteloup est mis aux arrêts pour trahison après la trêve sanitaire qu'il a négocié avec les allemands. Sa conscience de médecin le force toutefois à continuer de soigner : le lieutenant ramené in extremis du front risque la gangrène. Il faut l'amputer d'urgence. Sœur Isabelle , née Isabelle de Ferlon, suit alors les consignes du médecin et sauve la vie du lieutenant Faure, fils du président. Cette filiation sauvera Bouteloup, qui tombe amoureux de la belle sœur Isabelle.

Des combats, des blessés et des morts ... la guerre se poursuit, laissant les hommes en plein désarroi.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Contexte historique toujours intéressant, et scénario prenant.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Arrivé sur le front à la fin 1915 à Verdun en décembre 1915, le lieutenant Charles-Louis Bouteloup (médecin militaire) négocie une trêve avec les Allemands afin de pouvoir ramener d’éventuels blessés. Cette initiative personnelle déplaît à ses supérieurs et il passe de très peu devant le risque du conseil de guerre. L’ouvrage couvre la période du 4 janvier au 20 février 1916, à cette dernière date le colonel Driant (sous lequel est le lieutenant Charles-Louis Bouteloup) a alerté en vain les autorités militaires et civiles sur un risque d’attaque devant Verdun, ceci en tant que député nationaliste de Nancy. Les ouvrages historiques nous apprennent que Joffre nia totalement ce risque et que le jour de la mort de Driant arrivait l’ordre de le mettre aux arrêts pour ses propos jugés défaitistes. Le troisième tome de cette série commencera avec la mort du colonel Driant le 22 février 1916, le second volume nous livre comme image finale le Kronprinz à Verdun pour galvaniser les troupes allemandes dans une offensive destinée à saigner à blanc l’armée française. Cette série permet d’approcher la vie des hommes en charge des ambulances près du front et corrélativement de s’intéresser au sort des blessés (tantôt protégés par l’adversaire, tantôt massacrés par celui-ci). Une affection mutuelle entre le médecin militaire et une jeune et belle religieuse française de famille mosellane vient relancer l’intérêt du lecteur et aider au dénouement de situations difficiles. Les relations du héros avec son père continuent d'être conflictuelles, ce dernier est un militaire mais également un parlementaire.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Ce second tome est fort réussi. Le travail réalisé par Cothias, Ordas et Mounier méritent vraiment votre attention.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Tout comme pour le premier tome, on a pas le temps de souffler jusqu'au quelques dernières planches proposant quelques semaines de vide dans le récit.

Avant ça, c'est toujours la même horreur et en plus l'accusation de trahison qui semble tellement ignoble vue d'ici, un siècle après cette guerre.

Mais la suite s'annonce tout aussi terrible.

En fait, cette histoire qui se répète donne tout à fait l'impression que cet enfer n'aura pas de fin. N'est ce pas ce qu'on pu penser certains poilus à l'époque ?

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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Ce second tome de L'ambulance 13 nous entraine un peu plus dans la noirceur et la violence de la première guerre mondiale.

Après avoir pactiser avec l'ennemi pour récupérer les blessés, le lieutenant Bouteloup se voit menacer de passer en conseil de guerre.

A nouveau une belle réussite que ce volume aux dessins criant de vérité.

Tel un reporter, on se trouve au milieu du conflit.

Assurément l'une de mes belles découvertes de l'année.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Ce deuxième tome est la suite immédiate du premier opus où nous retrouvons l’officier Bouteloup mis aux arrêts suite à une trêve avec les allemands.

Dans cet album, nous découvrons une guerre horrible, commandées par des vieillards croulants et envoyant les jeunes hommes à la boucherie. Mais une part d’humanité et d’espoir se lit dans ces pages. Bouteloup se retrouvent aux côtés d’un allemand opérant, soignant, sauvant la vie d’amis comme d’ennemis.

L’histoire est bien ficelée et tient en haleine dès les premières pages, alternant les scènes d’horreurs avec des scènes différentes, où se mêlent de l’amour, de l’espoir, de l’abnégation.Le graphisme est toujours aussi bien réalisé avec des scènes vraiment prenantes, au rythme violent, très cinématique gardant un réalisme poignant.

Une très bonne bande dessinée, rendant hommage à tous ces gens partis se battre la fleur au fusil, ayant vécu la bassesse humaine, et pour la plupart mort pour leur patrie.
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

Second tome de cette BD très intéressante et instructive sur un aspect spécifique de la 1ere guerre mondiale : celui des services de soins et de secours.

Les personnages prennent plus de corps et de profondeur et c'est très bien fait.

Je suis tout de même un peu dubitative sur la gestion du temps dans la narration. Les choses vont trop vite et finissent tout de même par perdre un peu en crédibilité.

A peu de choses prêt, Louis est déjà en cour martiale après sa première mission...c'est quand même rapide.

Cela mis à part, c'est très prenant et accrocheur.

Je salue le rendu de l'horreur, du tragique et de l'atrocité de la guerre et des tranchées.

A suivre...
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L'ambulance 13, Tome 2 : Au nom des hommes

On suit l'histoire de Jean qui est blessé au visage mais continue dans ses fonctions. L'ambiance est typique de la guerre 14 18 avec le haut commandement bien loin des réalités des souffrances subies par les deux camps. Jean est toujours aussi sûr de lui et prend des initiatives pour sauver le plus d'hommes quitte à demander une trêve aux allemands. Ce fait est perçu comme une réelle trahison, presqu' un pacte avec l'ennemi.

Le scénario est très bon mais l'encrage est un peu trop marqué notamment dans les visages. L'ambulance 13 reste une bonne série qui tient en haleine.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

De février à l'été 1916, en pleine bataille de Verdun, puis de la Somme... Au bois des Caures, en se portant au secours des fameux chasseurs du Lieutenant-colonel Driant, l'ambulance 13 va déplorer ses premières pertes et les prendre avec philosophie. Le lecteur aussi, d'ailleurs, tant il est vrai que les petites mains qui entourent Bouteloup sont finalement assez peu caractérisées depuis le début de la série, hormis sans doute le curé Satan (ça ne s'oublie pas). La faute sans doute à des digressions qui seront encore présentes dans ce tome, sous forme d'allusions sans lendemain à Marie Curie, à l'aviation, aux luttes de pouvoir entre Foch et Joffre, aux manœuvres occultes de Clemenceau. Aux généralités sur les évènements, aussi, et par endroits l'album veut se faire "pédagogue".

C'est bien mené malgré tout, mais il faut faire attention à ne pas y perdre son âme en abandonnant le côté intimiste des tribulations d'un médecin avec son petit groupe de bonshommes.

À déplorer deux anachronismes malheureux avec les mots "communiste" et "génocide".

Cependant, le dessin, toujours très bon, les enchaînements narratifs, absolument irréprochables et c'est assez rare pour le dire, et le texte, toujours puissant et littéraire, avec des répliques d'orfèvre, compensent ces quelques errements.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

Je viens de commencer cette série et je suis de plus en plus impressionné par sa qualité.



Depuis Tardi je n avais pas vraiment trouvé dans les BDs cette justesse de ton, d historicité (beurk ! Quel mot) et du respect des personnes qui ont vécu cette période.



Même si l on a le côté romancé /romantique est présent on retrouve bien tous les aspects de cette triste époque et de son lot de personnages si humains.



Cette lutte des classes, l indigence et le mépris de la hiérarchie, le courage (ou la lâcheté) des hommes.



Ces vies qui depuis longtemps m interrogent et me passionnent qui me fait toujours dire "mais comment ont ils pu endurer tout ça ?".



Enfin une grande découverte pour moi que cette série et que je vous recommande chaudement. Du moins pour ceux qui sont passés à côté comme moi.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

Février 1916, début de la bataille de Verdun, c'est dans ce secteur qu'a été affectée l'unité du sous-lieutenant Bouteloup, l'Ambulance 13.

Comme si cela n'avait pas déjà suffi, l'Ambulance 13 va se trouver au cœur d'une des batailles les plus sanglantes de cette période.

Les hommes sont désabusés et ne croient plus en grand chose, même les hommes d'église : "Parfois, il faut ça pour qu'il réponde. Il lui arrive de regarder ailleurs, vous savez ? Jurer, c'est aussi prier.", il n'y a plus de sens aux mots vie ou mort, encore moins à celui de liberté : "Quelle liberté ? Liberté de crever, oui ! Être libre, c'est être vivant. Et les Boches pensent la même chose.", et finalement les soldats au front ont bien compris que cette guerre n'a aucun intérêt et qu'il n'y aura aucun vainqueur, et que la pensée est la même du côté Allemand.

Dans le même temps, la religieuse Isabelle de Ferlon a été dénoncée comme agent double du fait de son origine Allemande, c'est Clémenceau en personne qui vient lui rendre visite en prison pour lui apprendre qu'il la sacrifie à l'autel du pouvoir : "La politique va donc me fusiller ?", pour apaiser pendant un temps les esprits .



Je ne sais pas bien qui désigne exactement le terme de "braves gens" du titre, sans doute les soldats sur le front qui bien braves partent à la boucherie tous les jours, ou alors de façon plus ironique ces messieurs des beaux salons qui élaborent de grandes stratégies de loin et dirigent ainsi les batailles, ou alors les civils qui vivent à l'arrière, certains dans la luxure et la quiétude, d'autres dans la misère et dans l'inquiétude; en tout cas ce titre est particulièrement bien choisi.

Une fois encore, cette bande dessinée s'attache à montrer le côté dur, impitoyable de cette guerre qui n'est plus qu'une vaste machine destinée à broyer les chairs et les esprits.

Les dessins et les reproductions des scènes de batailles sont tout simplement stupéfiants tant ils sont réalistes et arrivent parfaitement à retranscrire toute l'horreur de ces moments.

Cette bande dessinée rend particulièrement bien hommage aux combattants de cette guerre tout en montrant les travers des généraux qui la dirigent bien tranquillement dans leurs états-majors loin du front et de la violence des combats.

Les ordres sont absurdes, tout comme les comportements, car il faut bien reconnaître qu'emprisonner et juger militairement une sœur infirmière dont le seul tort est d'être née Lorraine n'a aucun sens : "Je le répète, je suis née Lorraine par un accident de l'histoire, mais Dieu n'a pas plus de camp que de patrie.".

Qu'à cela ne tienne, Clémenceau dénommé "le tigre" a compris qu'il lui fallait un bouc émissaire, ça sera Isabelle de Ferlon qui s'y prêtera.

Pour le moment, ai-je envie d'ajouter, car cette guerre n'est plus à un paradoxe près comme les exécutions de soldats Français "pour l'exemple" le montreront à plusieurs reprises.

Je trouve le destin d'Isabelle particulièrement dur et elle paie bien cher les errances de sa jeunesse dorée, une douce époque à laquelle elle éconduisait des soupirants pour un teint brouillé ou un bouton de fièvre, comme elle se le remémore en prison.

C'est aussi la première fois que cette série met autant à l'honneur les dessous de l'histoire, en intégrant le personnage réel de Marie Curie qui joua un rôle important dans la façon de soigner les blessés grâce à ses unités de radiologie mobile, une invention capitale qui permit d'éviter bien des amputations mais qui disparut dans les tréfonds de l'histoire pour n'être remis au grand jour que très récemment.

Autant dire que ce deuxième cycle commence très fort et est de qualité égale au premier, c'est un véritable régal à lire et à suivre les aventures du sous-lieutenant Bouteloup et de son unité, L'Ambulance 13, avec des dessins de grande qualité qui illustrent fidèlement la dureté des combats ou la guerre aérienne qui se joue entre les as aériens du volant.



Décidément, comme le dit la chanson "les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux", les braves gens étant ici incarnés par les hauts dirigeants qui rêvent à d'hypothétiques victoires pour reconquérir quelques mètres de terrain au prix d'un lourd sacrifice humain.

"Les braves gens" est un troisième tome de grande qualité à la série "L'Ambulance 13" et ouvre avec brio ce deuxième cycle qui s'avère tout aussi captivant que le premier.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

Une suite à la hauteur des deux autres tomes. Les références à des moments marquants du conflit (comme le début de l'attaque de Verdun auprès de Driant) et l'introduction de personnages historiques sont bien amenés et permettent de bien suivre l'ampleur de l'impact de la guerre. Les personnages continuent leur avancée dans leur destin et on aime à les y suivre.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

Mounier fait encore une fois un travail exceptionnel et remarquable. C'est carré et efficace. Il n'y a rien à redire. De plus, les couleurs de Bouet donnent plus de profondeur à son trait.
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