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3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 21/01/1958
Biographie :

Alain Vaillant est professeur de littérature française et directeur du Centre des sciences de la littérature en langue française (CSLF) à l’Université Paris Nanterre.

Il est entré à l’École normale supérieure (rue d’Ulm) en 1977 ; il a réussi l’agrégation de lettres classiques en 1980 ; il est docteur en littérature française (université de la Sorbonne nouvelle) en 1985 et obtient l'habilitation à diriger des recherches (université Paris Diderot) en 1993.

Il a été successivement maître de conférences à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne (1991-1996) et professeur à l’université Paul-Valéry de Montpellier (1996-2006) et, depuis 2006, à l’Université Paris-Nanterre.

Il est spécialiste du romantisme, de poétique historique, d’histoire de la poésie et d’histoire des institutions littéraires au XIXe siècle (en particulier, de la presse et de l’édition) ; plus généralement, il est un théoricien de l’histoire littéraire. Ces dernières années, il a consacré une partie de ses recherches à l’anthropologie et à la culture du rire.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment "La Civilisation du rire (CNRS éditions, 2016). Il a dirigé une douzaine d’ouvrages collectifs.
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Source : Wikipédia
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Conférence de Alain VaillantLe cycle de conférences dédié à la philosophie du quotidien se poursuit avec une seconde édition sur le thème de l'humour et du rire. Chaque séance invite un philosophe à se pencher sur un aspect du rire, à la lumière des concepts philosophiques.Par Alain Vaillant, professeur de littérature française, directeur de l'équipe PHisTeM (Poétique historique des textes modernes) à l'université Paris-Nanterre.Conférence enregistrée le 8 juin 2022 à la BnF I François-Mitterrand.

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Parmi les multiples idées ou images héritées de la tradition chrétienne, celle qui est destinée à la plus grande postérité avec le romantisme est le symbole que constitue Jésus, être double par essence, pleinement homme et Dieu à la fois, indissolublement charnel et spirituel -puisque son incarnation est le résultat même de sa destinée de Dieu, venu accomplir sa mission rédemptrice."Jésus", que le mot désigne réellement le fils de Dieu ou seulement, aux yeux modernes des athées, l'idéal qu'il figure poétiquement, est le mythe romantique par excellence.
Le deuxième grand mythe, qui le suit de peu en importance, est celui de l'Androgyne, qui joue un rôle à peu près équivalent -d'ailleurs, rarement la représentation de Jésus n'a été aussi efféminée qu'en ce XIXe siècle: si l'on admet, selon une répartition des rôles sexuels alors généralement acceptée, que l'homme incarne la force de l'esprit et la femme la disponibilité à l'émotion et à la sensibilité, l'Androgyne est un être mixte analogue à Jésus.
D'où encore, la popularité romantique de l'ange, qui semble participer de Dieu et de l'homme, du masculin et du féminin: ainsi de Seraphitus-Seraphita, créature swedenborgienne inventée par Balzac dans le récit éponyme des Etudes philosophiques (Séraphita), qui change de sexe selon qu'il est ange ou choisit de s'incarner en être humain (alors désirable omme une femme).
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Enfin, le vieil artisanat littéraire reposait sur une éthique de bien dire, qu'avait encore renforcée depuis le XIXème siècle la surévaluation moderniste de l'art d'écrire et du style : l’œuvre littéraire se justifiait d'abord par sa singularité formelle, au détriment d'autres valeurs comme le devoir de témoignage ou l'engagement. Or, il semble bien que, pour de multiples raisons dont participent sans doute la mondialisation et le développement des nouvelles technologies, cet idéal de "littérarité" et d"autotélisme", qui est le socle de toutes les idéologies littéraires modernes et aussi, d'ailleurs, de notre doctrine scolaire et universitaire, soit lui-même en train de vaciller, et qu'on en vienne ou revienne à un rapport à l'écriture plus spontané et plus fonctionnel. D'où l'accusation répétée en boucle par la critique journalistique et universitaire à l'encontre de ces nouveaux écrivains, qui ne sauraient plus écrire.
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Le coeur vivant du romantisme, le centre actif d'où tout émane, il faut en effet le chercher du côté de la religion, et ces sources sont chrétiennes.(...)
Il ne faut jamais oublier que le sentiment d'inquiétude ou de précarité ontologique, caractéristique de la "sensibilité romantique", a parfaitement survécu à toute croyance positive en un Dieu quelconque, ou plutôt que, plus précisément, il est né de l'écart toujours plus abyssal entre les réflexes persistants de l'esprit, acquis tout au long d'une continuelle imprégnation religieuse, et les objections philosophiques auxquelles ont donné accés à la pensée critique.
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La notion de romantisme sert très généralement à désigner le courant esthétique qui domine progressivement l’Europe à partir du xviiie siècle (et la France après la Révolution) ; la « modernité », que Baudelaire a popularisée mais que Balzac a nommée dès 1822, renvoie aux bouleversements culturels découlant de cette même Révolution, ainsi que du système socio-économique qui en est résulté (grosso modo, le capitalisme industriel) ; enfin, ces bouleversements ont été fréquemment décrits en terme de déclin, de « désenchantement » (dixit encore Balzac) ou de crise.
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Le romantique est celui qui, derrière toutes les expériences offertes à l'homme (celles de l'amour, du sentiment, de l'Histoire, de la science, de l'art), croit deviner l'effet de forces invisibles et surnaturelles -ou, du moins, échappant au champ des réalités phénoménales.De là, dans l'imaginaire romantique, ces constants allers et retours, proprement vertigineux, entre les sphères du visible et de l'invisible, de l'humain et du divin, du naturel et du surnaturel.
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Selon un dernier cliché, apparemment plus favorable à l'histoire littéraire, il reviendrait à celle-ci la mission, noble mais essentiellement mémorielle, de préserver le lien avec le passé, d'entretenir le souvenir des grands auteurs, des grandes œuvres ou des grandes périodes de la littérature -- et l'éloignement temporel magnifiant les choses, tout texte a vocation à finir dans ce vaste mémorial ; au contraire, la théorie aurait en charge l'étude des constantes formelles de la littérature -- par voie de conséquence, tous ses possibles, et, en particulier, son devenir. Pour le dire simplement, les historiens seraient les passéistes, les théoriciens, les modernistes. C'est encore là une fausse évidence.
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C'est aussi à partir de la Révolution et pendant les décennies suivantes qu'entrent en force les doctrines illuministes ou théosophiques -celles du pasteur Bohme, du Norvégien Swedenborg ou du Français Saint-Martin.Pour l'illuminisme, il n'y a aucune différence de nature entre Dieu et la nature crée (à l'opposé de la théologie catholique); au contraire, toute réalité, matérielle ou spirituelle, est constituée de la même substance, d'origine divine, et seulement transmuée en différentes formes.(...)
En fait, l'illuminisme offre la version mystique du romantisme: on en trouve les traces très visibles, et parfois revendiquées, chez Lamartine, Balzac, Hugo, Baudelaire.
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la postérité d'un écrivain est souvent plus faite de ses biographies que de ses œuvres.
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Nous touchons là à ce qui obsède le romantisme, à sa véritable idée fixe, dont la présence suffit à le reconnaître malgré toutes ses métamorphoses.Le romantisme ne cesse de rêver à la synthèse heureuse de l'intelligible et du sensible; il la désire, la théorise, s'évertue à la réaliser.Cette synthèse est constitutive de la nature humaine, puisque l'homme est censé être le seul être situé à l'intersection des deux ordres de réalités qui composent l'univers (...)
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On pourrait conclure que la révolution rimbaldienne tient précisément dans la rencontre - ou la fusion - d'une trinité fondamentale et fondatrice: la poésie, la religion (pour la haine et la fascination mêlées qu'elle suscite), la sexualité (et, à travers, elle, l'univers sensoriel).
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