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3.9/5 (sur 79 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Symphorien (Indre-et-Loire) , le 11/12/1943
Biographie :

Alain de Benoist de Gentissart, dit Alain de Benoist, né le 11 décembre 1943 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire, commune aujourd'hui rattachée à Tours), est un intellectuel, philosophe et politologue français, principal représentant du mouvement dit de la « Nouvelle Droite » à la fin des années 1970. Il est également connu sous les pseudonymes de Fabrice Laroche — qu'il utilisait au début de sa carrière de journaliste —, Robert de Herte — sous lequel il rédige les éditoriaux d'Éléments — et David Barney.

Il a récemment publié Les démons du bien (2013), Survivre à la pensée unique (2015), Au-delà des droits de l'homme (2016), Le moment populiste, Ce que penser veut dire (2017) et Décroissance ou toujours plus ? (2018).

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Jean-Michel Vernochet présente la thèse de son livre "Iran, la destruction nécessaire" (éd. Xenia) face, notamment, à Guy Millière, Gérard Chaliand et Alain de Benoist. -- En savoir plus: http://www.editions-xenia.com/livres/vernochet/

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Alain de Benoist
Je suis de ceux qui ont eu le triste privilège d'avoir vu disparaître en l'espace d'une génération une civilisation (française) et une religion (chrétienne). On peut y ajouter la fin du monde rural, l'arraisonnement du monde, le déchaînement de l'axiomatique de l'intérêt, l'effondrement de la culture, la marchandisation planétaire, le règne de l'argent transformé en capital, la montée de l'indistinction sous les effets de ce que j'ai appelé l'idéologie du Même. En trente ans, nous avons totalement changé de monde. On n'analyse pas ce qui vient en regardant dans le rétroviseur !"

Entretien dans Causeur - décembre 2020
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Le ralliement de la gauche à la logique du marché et à la mystique de la croissance l’a conduite à croire que l’avènement d’une société plus juste exigeait que les sociétaires soient arrachés à leurs appartenances traditionnelles, qui font obstacle à l’expansion de ce marché, que leurs racines soient éradiquées, que les frontières soient abolies, et le passé relégué dans l’oubli. Cette conviction était déjà au cœur de l’idéologie du progrès, dont la gauche ne s’est jamais défaite, mais a trouvé une impulsion nouvelle dans les exigences d’« efficacité » inhérentes à l’illimitation capitaliste. La priorité a alors été donnée à la dénonciation des inégalités « ontologiques » liées au sexisme, au racisme, au fanatisme religieux, etc., au détriment de toutes les inégalités concrètes qui sont le produit des politiques sociales d’inspiration libérale.
L’égalité est désormais assimilée à la critique des « stéréotypes » et au « dépassement des tabous », tandis que l’exploitation économique est passée sous silence. Les misères sociales ne sont plus interprétées en termes de classe, mais de sociologie victimaire, de déboires individuels ou de catégories identitaires associées à la critique de l’exclusion. L’« exclu » identitaire, le marginal culturel ou sexuel ont remplacé le travailleur et l’ouvrier, tandis que les people remplaçaient le peuple. La justice se réduit à la lutte-contre-toutesles-discriminations et à l’extension tous azimuts du « pour toussisme ». Le « progressisme » s’est en fait d’autant plus facilement rallié au système du marché que le capitalisme a endossé en même temps un programme culturellement libertaire. La droite libérale, de son côté, a procédé à la récupération marchande de la pensée critique en capitalisant sur la décom-position des formes sociales traditionnelles. Ainsi s’est réalisée la grande osmose idéologique de la droite financière qui a trahi la nation et de la gauche « permissive » qui a trahi le peuple. Les deux aspects du libéralisme se rejoignent très logiquement, et en fin de compte, le libéralisme triomphe sur toute la ligne.
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La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une « civilisation mondiale » bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé –sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de « respecter les autres », mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.
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Est-on encore dans une société qui "respecte les droits de l'homme", ou dans une société qui a décidé de faire droit à toutes les formes du désir, de "reconnaître" tous les choix de vie, tous les contenus d'existence, toutes les préférences et toutes les orientations, pourvu que celles-ci n'interfèrent pas trop avec celles des voisins ? Reconnaître les droits de l'homme, cela se ramène-t-il à considérer tous les penchants comme légitimes ?
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La première mention de Robin des bois que l'on possède se trouve dans "The vision of piers the plowman", qui date de 1377 ou 1378 ("I can rymes of Robin Hood and Rodolf, Erle of Chester"). Mais à cette époque, le héros est déjà connu dans la tradition orale : le mythe de Robin semble être pleinement élaboré dès la première moitié du XIV e siècle.
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La question des libertés ne saurait se résoudre en termes de droits ou de morale. Elle est avant tout une question politique.
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De fait, rien n'unit au sens supérieur les Américains, parce que rien ne leur est commun-si ce n'est, peut-être, un certain mépris vis-à-vis des nations européennes historiques dont ils ont choisi de faire sécession. Dans ces conditions, le seul point commun qui puisse les réunir ne peut s'établir qu'au plus bas niveau, au niveau matériel. Au niveau de cet american way of life qui est le nec plus ultra de la dégénérescence matérialiste, et qu'on nous présente pourtant comme l'aboutissement inéluctable de toute modernité. D'où cette technomorphie qui, peu peu, tue toutes les cultures de la terre, toute la diversité du monde pour y substituer les formes mortes d'une civilisation sans âme.
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Parmi les causes de ce qu’on appelle habituellement le « malaise » des esprits, l’une des plus caractéristiques me semble être l’évacuation progressive de la substance de l’Etat. L’Etat se dépolitise. Non au sens de la « politique politicienne », plus présente que jamais. Mais au sens du politique. De l’essence du politique. L’Etat devient purement gestionnaire. Par là même, il se met en position d’être renversé par les pouvoirs qui se constituent en dehors de lui –et contre lui. L’Etat nie son propre principe, qui est un principe d’autorité et de souveraineté, pour ne s’occuper essentiellement que de problèmes économiques et sociaux. Mais les hommes ne vivent pas seulement pour leur pouvoir d’achat. Ils vivent pour tout autre chose. Jamais nous n’avons vécu dans une société aussi riche. Jamais le niveau de vie d plus grand nombre n’a été aussi élevé. Jamais l’éducation n’a été aussi massive. En même temps, pourtant, jamais le malaise n’a été si grand, jamais la contestation n’a été si forte, jamais l’inquiétude n’a autant régné. L’Etat est devenu prisonnier du « principe du plaisir » : au lieu d’apaiser la revendication, toute satisfaction donnée à ceux qui réclament la rend encore plus aiguë. C’est que l’Etat a lui-même enfermé cette revendication dans l’enclos économique et social. Dans le domaine spirituel, l’Etat ne dit plus rien, ne propose plus rien, ne sécrète plus rien. Il ne trace l’ébauche d’aucun destin. Je dis que les hommes, une fois leur besoins élémentaires satisfaits, aspirent à un destin, aspirent à l’autorité que justifie un projet. Car seul un projet peut donner du sens à leurs vies. Or, l’Etat ne donne pas de sens. Il ne fournit pas des raisons de vivre –mais des moyens d’exister. (Rien n’a plus de valeur, mais chaque chose a un prix). Et dès lors que ce rôle n’est plus rempli par l’Etat, les sectes, les partis, les groupes de pression, les sociétés de pensée tendent à le remplir, dans le désordre et la confusion. Evacué de sa sphère naturelle, le politique resurgit partout.

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Alain de Benoist
"Finkielkraut, on le sent engagé avec une sincérité et une force que je trouve assez admirables et vis à vis de laquelle (sic) j'éprouve des sentiments quasiment fraternels. Son émission de radio est à mon avis magnifique; j'ai beaucoup d'admiration pour la façon dont il parle, j'ai une grande admiration pour lui. Je voudrais lui dire que je le lis avec attention; j'espère que de temps en temps il me lit également (lol!)" Interview FD 2009.
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Alain de Benoist
"Didier Daeninckx, rédacteur de fiche de police, graphomane incontinent qui écrit effectivement avec ses pieds, dopé au conspirationnisme, D.D. comme la marque de chaussettes, sycophante, garde rouge du capital, un exemplaire prototypique de ce que P.-A. Taguieff a appelé la maladie de la gauche folle." - Pierre Bérard, "Didier dénonce", Éléments n° 101, mars 2001

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