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Critiques de Alan Grant (54)
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2000 AD Digest - Judge Dredd: Ghost Town

Ce tome regroupe 5 histoires distinctes et indépendantes, toutes en couleurs, initialement parues entre 2013 et 2015.



(1) Wasteland (30 pages, progs 1837 à 1841 de 2000 AD, John Wagner Dave Taylor) - En 2135, après les jours du Chaos à Mega-City One, les juges continuent de déblayer les quartiers de la cité qui ont été détruits, de retrouver les victimes, d'identifier les cadavres. Lors d'une intervention, Judge Dredd retrouve Beeny et lui demande pour quelle raison elle a souhaité être affectée à ce genre de mission. En plein milieu de Bandit Country (une zone dévastée de la mégapole), Onan Starbux observe le bloc (pâté d'immeubles) Valentino depuis son aéronef. Il explique à son fils pour quelle raison il souhaite l'acheter : lorsque la ville sera reconstruite, ce bloc sera une propriété de luxe. Alors que le propriétaire explique aux acheteurs potentiels tous les avantages d'investir dans le block Valentino, une demi-douzaine de surfeurs attaquent et s'en prennent au groupe.



Au début des années 2010, les responsables éditoriaux de 2000 AD décide que la série Judge Dredd doit subir un changement significatif pour lui redonner de l'élan. John Wagner, cocréateur du personnage et son scénariste de longue date, conçoit et écrit l'histoire en question : Judge Dredd Day of Chaos: Fourth Faction. Le lecteur retrouve donc Judge Dredd en train de patrouiller dans une ville pour partie détruite, luttant pour endiguer une situation où les opportunités criminelles dépassent les capacités de police des juges. Le scénariste raconte une enquête en bonne et due forme dans cet univers d'anticipation : un crime a été commis (une attaque sur des citoyens) et Judge Dredd remonte la piste pour retrouver les responsables, en interrogeant les suspects. Dave Taylor réalise des planches impeccables tout du long : descriptives pour que le lecteur puisse se projeter dans ce futur hyper urbanisé, en respectant les caractéristiques urbanistiques et architecturales définies au début de la série. Ses personnages sont tous distincts et incarnés, avec des morphologies différentes, des tenues vestimentaires conformes à l'uniforme des juges, diversifiées pour les civils. Les scènes d'action sont bien construites pour que la narration graphique ne perde pas son caractère plausible, tout en ayant un petit côté spectaculaire.



Le lecteur suit avec plaisir ce polar avec Judge Dredd toujours aussi efficace, et qui montre comment les affaires continuent, indépendamment du nombre d'habitants (plusieurs millions) ayant trouvé la mort pendant les jours du Chaos. Le lecteur peut aussi y voir un commentaire clair de John Wagner sur la folie de l'humanité. Alors que des portions de la planète sont irrémédiablement ravagées années après années, cela n'empêche pas les affaires de continuer, les êtres humains de se comporter comme ils l'ont toujours fait, après avoir à peine marqué un moment de pause pour se rendre compte d'une catastrophe, et repartir de plus belle dans leur consommation et leur course au profit. 5 étoiles.



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(2) Dead End (63 pages, Judge Dredd Megazine 343 à 349, scénario d'Alan Grant, dessins de Michael Dowling) - Judge Cassandra Anderson est en train de patrouiller la cité sur sa moto, et elle répond à un appel de Judge Dredd concernant le détournement d'un car scolaire. Elle réussit à le stopper, mais tous les enfants sont morts à l'intérieur, depuis trop longtemps pour qu'elle puisse extirper une image mentale de l'un d'eux. Elle va évacuer ses sentiments négatifs sur une élévation rocheuse de la ville et est tentée de se jeter dans le vide. Alors que son esprit ressasse des pensées négatives, elle est interpellée par un individu qui se fait appeler Lawless et qui la rappelle à la réalité. Un peu plus tard, elle accompagne Judge Dredd, cette fois-ci pour localiser une usine de récupération de composants électroniques qui emploie des enfants comme esclaves.



Une fois passée la période de rodage de Judge Dredd à la fin des années 1970, le personnage a trouvé la bonne équipe scénaristique : John Wagner & Alan Grant. À la fin des années 1980, le duo s'est séparé, John Wagner conservant Judge Dredd, et Alan Grant allant écrire des histoires mémorables de Batman, dessinées par Norm Breyfogle. Mais Alan Grant n'a pas abandonné 2000 AD et Mega-City One pour autant. Il a développé un autre juge, tout aussi mémorable, même si moins connu que Joseph Dredd, en particulier avec le dessinateur Arthur Ranson : Judge Anderson: Shamballa, et elle a également eu le droit à ses anthologies Casefiles. Dès le début de cette histoire, le lecteur retrouve l'ambiance très particulière des histoires de cette juge dotée de pouvoirs télépathiques : elle découvre des morts horribles vraisemblablement pas explicables par un processus naturel. Cela remet en cause son équilibre mental, la poussant à s'interroger sur ses certitudes. Michael Dowling n'est pas Arthur Ranson mais il a la même capacité à rendre compte de la fragilité apparente de Cassandra Anderson, à ajouter des textures qui laissent supposer que ce que voit le lecteur recèle des composantes qu'il ne peut pas imaginer, qu'il ne peut pas percevoir avec ses 5 sens.



Le lecteur suit la juge dans cette enquête où son intégrité psychique est mise à mal, où elle est confrontée aux pires comportements humains, à commencer par l'esclavage des enfants, mais aussi des meurtres sans rime ni raison commis par des gens sans histoire. L'ennemi semble insaisissable et avoir 3 coups d'avance, et Joe Dredd n'est pas d'un grand secours. Alan Grant n'a rien perdu de sa capacité à mettre son personnage face à l'irrationnalité de l'être humain dans ce qu'elle a de plus destructrice. 5 étoiles.



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(3) Ghost Town (24 pages, progs 1948 & 1949, scénario d'Ian Edginton, dessins de Dave Taylor) - Judge Dredd se trouve dans le bureau de la Juge en Cheffe et elle évoque une affaire de robots qui sont enlevés dans les rues des quartiers détruits. À la fin de la discussion, elle lui indique qu'elle le charge de tester la réinsertion de cadets ou de juges ayant été démis, pour accroître les forces de police. Judge Dredd pense que ce programme Ranger est une mauvaise idée.



Bien évidemment, la question se pose de savoir qui peut écrire des histoires de Judge Dredd aussi bien que John Wagner, pas seulement pour savoir qui prendra sa suite quand il sera à la retraite, mais aussi parce que les lecteurs souhaitent pouvoir lire plus de ses aventures, du fait de la popularité du personnage. Avec cette histoire courte, Ian Edginton fait la preuve qu'il sait utiliser à bon escient les caractéristiques du personnage, un policier inflexible, et entremêler une trame pour partie politique, pour partie sociale, comme dans les meilleures histoires de John Wagner. Dave Taylor est à nouveau très impressionnant dans sa capacité à donner de la consistance à Mega-City One, à faire vivre des personnages de manière plausible et incarnée, et doser avec pertinence le degré de spectaculaire dans les scènes d'action, pour ne pas donner dans la pyrotechnie, ce qui sortirait le lecteur de l'intrigue. Néanmoins par comparaison avec la première histoire, celle-ci est un cran en dessous. 4 étoiles.



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(4) The man comes around (11 pages, Judge Dredd Megazine 344, scénario de Rob Williams, dessins de R.M. Guéra) - Malgré les années qui passe, la fatigue, les blessures, jour après jour, Joe Dredd revêt sa tenue de Juge et accomplit son devoir. Ce jour : investir un block où se déroule une prise d'otages.



Rob Williams est un scénariste qui s'est fait la main sur Judge Dredd depuis plusieurs années. Avec cette histoire courte, il met en scène une version du personnage en tant que vétéran portant les marques des années à lutter contre le crime, et contre des criminels qui n'y vont pas avec le dos de la cuillère. R.M. Guéra est un peu moins descriptif que Dave Taylor et Michael Dowling, plus dans les textures et le ressenti, ce qui est en phase avec le scénario. L'intrigue en elle-même est moins ambitieuse que les précédentes. 3 étoiles.



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(5) 300 seconds (6 pages, prog 1922 de 2000 AD, scénario d'Ian Edginton, dessins de Simon Coleby) - La juge instructrice Lola explique à un groupe de nouvelles recrues que tous les jours (sauf mission l'en empêchant), Joseph Dredd fait la police à l'intersection d'un carrefour de la mégapole pendant 5 minutes, soit 300 secondes.



Histoire très courte de 6 pages pour Ian Edginton qui maîtrise à la fois le format, à la fois le personnage et ce qu'il incarne pour une nouvelle efficace et substantielle, la mise en images de Simon Coleby étant également efficace, mais un peu moins soignée que celle de ses collègues. 5 étoiles.



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Ce recueil de 5 histoires constitue une bonne occasion de faire connaissance avec Joseph Dredd et Cassandra Anderson, à la fois pour la qualité des scénarios et des dessins. Il donne aussi l'impression d'une possible occasion d'adieu à John Wagner pour Dredd et à Alan Grant pour Anderson, en croisant les doigts pour qu'il n'en soit rien.
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Anarky - Intégrale

D'une certaine manière, ce tome fait suite à Batman: Anarky qui contient les épisodes 608 & 609 de "Detective comics" (parus en 1989), le numéro 1 de Batman Chronicles (paru en 1995), les épisodes 40 et 41 de "Shadow of the Bat" (parus en 1995) et les 4 épisodes de la minisérie "Anarky" (parue en 1997), soit les premières apparitions du personnage créé par Alan Grant & Norm Breyfogle. Le présent tome contient les 8 épisodes de la série mensuelle qui a suivi, initialement publiés en 1999, écrits par Alan Grant, dessinés par Norm Breyfogle, encrés par Josef Rubinstein et mis en couleurs par Noelle Giddings et Felix Serrano.



Au pied de l'obélisque du Wahsington Monument, Anarky (Lonnie Machin) voit descendre vers lui Superman (Clark Kent), Wonder Woman (Diana), Steel (John Henry Irons), Martian Manhunter (J'onn J'onzz), Flash (Wally West), soit la Justice League presqu'au complet. C'est lui qui les a convoqués en piratant leur système de communication. Il les avertit de la survenance d'une aberration (brouillant les lois de la physique), prévisible par la mise en œuvre de la théorie des supercordes. Il accepte de se soumettre au lasso de vérité de Wonder Woman, mais les superhéros refusent de croire un criminel notoire. Il s'échappe grâce à son Boom Tube, un système de téléportation en provenance d'Apokolyps. Il se souvient comment 6 mois plutôt, il avait été contraint de quitter Gotham qui se remettait tout juste d'un énorme tremblement de terre, Batman lui ayant interdit d'y rester. Alors que l'Aberration commence à se manifester en neutralisant les lois de la physique dans son proche voisinage, Anarky réussit à mettre par hasard la main sur un anneau de Green Lantern. Il n'a pas à attendre longtemps avant que Green Lantern (Kyle Rayner) n'intervienne à son tour.



Une fois cette menace de l'Aberration neutralisée et après avoir perdu l'anneau, Lonnie Machin apprend de son intelligence artificielle que ses parents ne sont pas ses vrais parents, qu'il a été adopté. Max (l'I.A.) a même réussi à retrouver l'identité de son vrai père ce qui plonge Lonnie dans un profond désespoir. Par la suite, Anarky s'attaque à un sénateur véreux (Foster Layne). Il doit empêcher que des codes localisant des armes bactériologiques ne tombent entre les mains de Ra's al Ghul, éviter qu'une mallette piégée (et récupérée par une adolescente vivant dans la rue) n'explose, se battre contre 2 supercriminels de seconde zone, Dolmen et Buzzword. Pendant Day of Judgment, il se retrouve face à des présidents des États-Unis revenus à la vie sous forme de zombies. Enfin dans le dernier épisode, il décide d'aller confronter son père pour savoir s'il est bien son géniteur.



Lorsqu'Anarky apparaît pour la première fois dans la série Detective Comics, Alan Grant & Norm Breyfogle forment un duo de créateurs bien rôdé, imaginant des personnages loufoques tous les 2 épisodes avec une constance étonnante. Au départ, Anarky apparaît comme un cas : un anti-héros qui s'en prend au malfrat au nom des principes de l'anarchie. La volonté d'Anarky : que le peuple reprenne sa destinée en main et cesse de faire aveuglément confiance aux politiques et aux meneurs de tous acabits, citant aussi bien Bakounine que Platon et Aristote. Alan Grant bravait un des tabous des comics : parler de politique de manière adulte, vraisemblablement en y mettant une partie de ses convictions. Lonnie Machin apparaissait comme un adolescent plein de fougue et de ressource, convaincu des principes de l'anarchie d'une manière absolue propre à cet âge.



Avec les 3 premiers épisodes, le lecteur constate que Lonnie Machin a élu résidence à Washington, ce qui le place au milieu des politiques du gouvernement, mais la première histoire le place face à une entité destructrice de type science en folie, à faire équipe avec Green Lantern. Ses aventures se déroulent bien dans la capitale des États-Unis, mais elles ne présentent pas de dimension politique. Le lecteur comprend bien qu'il s'agit pour le scénariste d'installer le personnage au milieu de la communauté de superhéros, et de montrer qu'il peut leur tenir tête. Mais finalement Anarky se retrouve à se battre contre un supercriminel, comme tous les autres superhéros. Norm Breyfogle s'est impliqué dans ces pages, donnant l'impression d'y avoir passé plus de temps que sur certains épisodes de Detective Comics où il donnait parfois l'impression d'être pressé. Il dessine conformément aux conventions en vigueur dans les comics de superhéros mensuels : disparition régulière de tout arrière-plan pendant plusieurs cases, voire pages, en particulier lors des séquences de combat, mise en avant des actions et des hauts faits physiques (acrobaties, affrontements) avec des angles de prise de vue de biais et une insistance sur les mouvements, décharges d'énergie crépitante et superpouvoirs pyrotechniques. Il bénéficie de l'encrage précis et méticuleux de Josef Rubinstein (un vétéran des comics) qui donne un fini poli aux contours et aux formes. Cette première partie relève donc de l'aventure de superhéros classique, avec un rythme soutenu et ce qu'il faut de spectaculaire, en particulier les effets spéciaux à l'infographie quand Aanrky se retrouve à l'intérieur de l'Aberration.



Toutefois au début du deuxième épisode, le lecteur remarque que l'Aberration transforme le slogan d'un panneau publicitaire (Démocratie, le mode américain) en un slogan subversif (Démocratie, la tyrannie de la minorité). C'est furtif, mais ça permet au lecteur de se dire que tout n'est pas perdu, tout n'est pas sacrifié au récit traditionnel de superhéros. Effectivement dès l'épisode 4, Anarky s'en prend à un politicien ripoux, avec la ferme intention d'assainir le marais. Il est ensuite question des livres subversifs écrits par Lonnie Machin, sur comment battre le système. Puis il se retrouve directement face à Ra's al Ghul, à se confronter à ses pratiques d'écoterroriste, à les juge à l'aune de ses propres convictions politiques, des choix de son mode d'action. En particulier il revient sur les théories de Thomas Malthus sur le risque de famine lié à l'augmentation de la population. Dans l'épisode 7, à l'occasion du retour à la vie (sous forme de zombies) de plusieurs présidents (Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln, George Washington), il est question des idéaux de la patrie, ainsi que de la manière de les servir, et de la corruption à Washington dans la classe politique. Il est visible qu'Alan Grant a à cœur de raconter d'abord une histoire de (anti)superhéros, avec utilisation de superpouvoirs, et rencontres avec des personnages de l'univers partagé DC, plus particulièrement ceux affiliés aux séries Batman. Mais il est aussi visible qu'il n'a pas abandonné ce qui fait la spécificité d'Anarky, c’est-à-dire des convictions politiques tranchées, comme son nom l'indique.



Les scénarios d'Alan Grant font donc la part belle aux affrontements et aux superpouvoirs, mais aussi au développement du personnage principal. Il a donc décidé de revoir son histoire personnelle, en révélant qu'il est le fils d'un ennemi de Batman de premier plan. La série s'étant arrêtée prématurément faute de ventes suffisante, cet aspect des choses ne fut jamais remis en question, mais jamais repris non plus par la suite. Dans des interviews ultérieures, le scénariste a indiqué qu'il avait été autorisé à faire cette révélation par son responsable éditoriale sous réserve de la démentir dans des épisodes suivants s’ils avaient vu le jour.



Norm Breyfogle maîtrise bien les conventions graphiques des comics de superhéros. Sa narration est fluide, bien rythmée, que ce soit pour les scènes d'action ou pour les scènes en civil. Il s'amuse bien à faire flotter la cape d'Anarky derrière lui, ou à la draper autour de lui pour ajouter à la théâtralité du personnage. Il dessine des acrobaties fluides, évoquant parfois les mises en scène de Gene Colan. Il fait l'effort de chorégraphier un minimum les affrontements physiques, de telle sorte à ce que les attaques et les parades s'enchaînent de manière logique. Sans se montrer très précis dans les détails, il sait faire ressortir l'horreur de la violence physique ou de la torture, en particulier quand un ennemi dessine le A d'Anarchie avec une lame effilée sur le torse d'Anarky. Il s'amuse avec les zombies des présidents, à dessiner des corps rongés, plus comiques que vraiment terrifiants. Il réalise des mises en scène avec un sens de la dramatisation, appuyée, sans aller jusqu'à l'exagération systématique et mécanique. Les personnages civils ont des morphologies variées et le lecteur peut voir les différences d'âge entre eux. Ces épisodes se lisent donc facilement, avec une narration visuelle un peu simplifiée, mais inventive et très efficace.



Après le tome consacré aux premières apparitions d'Anarky, celui-ci confirme le potentiel du personnage. Pour ces épisodes, Alan Grant & Norm Breyfogle font en sorte qu'il prenne son indépendance de la tutelle de Batman, en l'éloignant de Gotham et en le plaçant au cœur de l'appareil gouvernemental à Washington. Dans un premier temps, les auteurs sacrifient à la nécessité de prouver qu'Anarky est bien un superhéros, avec une histoire dépourvue de dimension politique. Par la suite, ils peuvent revenir sur ce sujet par petites touches, sans rien sacrifier du divertissement des intrigues, mais en redonnant toute sa spécificité aux actions et aux convictions de Lonnie Machin, sans toutefois pouvoir en faire le thème principal.
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Batman - Black & White, tome 2

Comme dans le premier tome, les histoires présentés ici sont en noir et blanc, ce qui donne un petit côté années trente. Certaines d’entre elles sont sombres comme dans le film de 1989, d'autres sont plus humoristiques comme la série des années soixante. Par contre, je suis étonné qu'il n'y ai pas beaucoup de critiques de cette anthologie sur le net. Cette lecture m'a tout de même permis de passer un bon moment.
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Batman - Judge Dredd : La grande énigme

Les dessins si particuliers de Glenn Fabry correspondent assez bien à l’imaginaire malsain et baroque de Judge Death. On s’éloigne cependant beaucoup du classicisme comics des années 90 de Simon Bisley et ce grand écart rend l’immersion et la lecture quelque peu fastidieuses.
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Batman - Judge Dredd : La grande énigme

Merveille graphique et scénaristique, Batman et Judge Dredd provoquent des ravages et des étincelles. Cinq récits qui permettent de (re)découvrir ce juge unique en son genre. Les amateurs de récits cyber punk ultra-violents seront aux anges !
Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
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Batman - Judge Dredd : La grande énigme

Cette histoire (parue initialement en 1995) est la troisième d'une série de crossovers entre Batman et Judge Dredd, avec un scénario d'Alan Grant et John Wagner (les 2 scénaristes qui ont développé Judge Dredd), et des illustrations de Carl Critchlow (pages 1 à 31) et Dermot Power (pages 32 à 46). Cette histoire a été rééditée dans The Batman/Judge Dredd collection qui comprend également Judgment on Gotham de Grant & Wagner, illustré par Simon Bisley, Vendetta in Gotham de Grant & Wagner, illustré par Cam Kennedy, et "Die laughing" de Grant & Wagner, illustré par Glenn Fabry et Jim Murray.



À Gotham, Batman est sur la trace de Riddler (Edward Nigma). Il aboutit dans une bijouterie dévalisée, où le coucou (en forme de chauve-souris) d'une horloge suisse lui remet une énigme du Riddler. Batman en déduit rapidement le lieu où il souhaite l'amener, une gargote désaffectée sur le port. Sur place, Batman trouve Riddler en train d'ouvrir une trappe. Il lui tombe dessus, bascule dans le vide et aboutit dans une cage suspendue dans les airs qu'il partage avec Riddler. Dans une cage adjacente il découvre Judge Dredd, tenant encore par le col un suspect à qui il n'a pas encore eu le temps ni l'occasion de délivrer la justice expéditive de Mega-City-One. Apparaît alors en contre bas, avec fanfare et trompettes, l'empereur Xero qui explique qu'il a déplacé de leur époque et de leur monde 9 individus pour organiser une chasse à l'homme. Riddler se rebiffe, Xero l'exécute sur le champ. Au tirage de dé, Batman est désigné comme la proie, les autres comme chasseurs. Le survivant (proie, ou chasseur ayant abattu la proie) gagne le droit de rentrer chez lui.



Par ordre de parution, il s'agit du troisième récit réunissant Batman et Judge Dredd. Par ordre chronologique, il s'agit du quatrième ("Die laughing" a subi des problèmes de production qui ont retardé sa parution). Le lecteur retrouve les mêmes scénaristes Alan Grant et John Wagner, parfaitement légitimes dans leur position puisqu'ils ont développé le personnage de Judge Dredd durant ses premières années, et qu'Alan Grant a écrit des histoires de Batman pendant 9 ans de 1988 à 1997. Toutefois, ils n'avaient pas brillé par l'inventivité de leur scénario sur ces rencontres entre les 2 héros. Ils ne sont pas loin de toucher le fond avec celle-ci. Le lecteur échappe au combat entre Dredd et Batman puisqu'ils se connaissent déjà et qu'ils ont appris à se supporter à défaut de s'apprécier. Mais c'est à peu près le seul point positif du scénario. Ils empruntent un criminel haut en couleurs du mythe de Batman (Riddler) en en gardant que l'aspect le plus débile. Riddler ne peut pas s'empêcher de semer des indices à destination de Batman, lui donnant les informations qui permettront de le coincer. Pour le reste le scénario se limite au point de départ : Batman lutte contre les autres participants (pas assez malins pour s'unir) et Dredd l'aide, en refusant de jouer le jeu. Une petite pirouette finale qui se sentait venir de loin et c'est fini. Grant et Wagner ont construit un scénario riquiqui offrant des scènes de combat aux dessinateurs pour qu'ils puissent se mettre en avant.



Carl Critchlow illustre occasionnellement des histoires dans 2000AD (par exemple Judge Dredd - Mandroid ou Thrud the barbarian), Dermot Power également (Slaine - Treasures of Britain). Pour des raisons inconnues, Critchlow a laissé l'ouvrage en plan et Power l'a terminé. Ils peignent eux même leurs planches pour un rendu qui fait bien ressortir la texture de chaque matériau, et étoffe. À part pour la première page (une illustration pleine page consacrée aux bâtiments du port de Gotham), les décors ne les intéressent pas. Le lecteur doit se contenter d'un jeu de couleurs avec une teinte dominante en arrière plan. Du coup les affrontements de la chasse se déroulent dans un lieu sans détails, de vagues rues sans architecture, et le plus souvent une scène de théâtre dénudée.



L'apparence de chaque personnage est très travaillée, et les guerriers participant à la chasse sont tous anthropoïdes, avec des gros muscles et des particularités faisant ressortir leur dangerosité. Les combats sont vite expédiés et sans grande originalité, mais ils permettent à Critchlow et Power de dessiner des gros balèzes se tapant dessus, registre dans lequel ils savent très bien faire ressortir la brutalité. Malheureusement, c'est un peu mince comme attrait graphique, la faute à un scénario qui n'en mérite pas le nom, et des combats aussi vite finis que commencés.



Pour ce troisième (ou quatrième) Batman / Dredd, Grant & Wagner semblent s'être résignés à l'impossibilité d'écrire une histoire respectant toutes les contraintes du genre (même temps d'exposition pour les 2 personnages, pas de conséquences sur le statu quo). Ils ne font donc même pas semblant et organisent des affrontements insipides, sans même s'intéresser à la confrontation des 2 personnalités entre Dredd et Batman. Les illustrations de Critchlow et Power transcrivent bien la virilité et la brutalité physique des affrontements, mais sans ironie ou distanciation, ce qui ne suffit pas à sauver cette histoire.
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Batman - Knightfall, Tome 4

Il n’empêche que le scénario proposé dans ce quatrième tome très volumineux (384 pages) est prenant, et plaisant, grâce à la présence de plusieurs enquêtes et de quelques personnages secondaires intéressants mais trop vite expédiés.
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Batman - Knightfall, Tome 4

Voici donc déjà l’avant-dernier volume de cette imposante saga publiée entre 1993 et 1995, qui inspira Christopher Nolan pour son long métrage The Dark Knight Rises.



Le premier tome abandonnait le Dark Knight, la colonne vertébrale brisée sur le genou de ce vilain qui est d’ailleurs magistralement interprété par Tom Hardy au cinéma : le terrifiant Bane ! Le deuxième volet proposait la fin de « Knightfall », avec le remplacement de Bruce Wayne par Jean-Paul Valley dans le costume de Batman, ainsi que les premiers épisodes de « Knightquest: The Search », qui voyait un Bruce Wayne en fauteuil roulant se rendre sur l’île de Santa Prisca à la recherche du Dr Shondra Kinsolving et du père de Tim Drake. Le tome précédent livrait non seulement la suite de « Knightquest: The Search », mais surtout la saga « Knightquest : The Crusade », qui relate ce qu’il se passe à Gotham durant l’absence (et le rétablissement) de Bruce Wayne.



Cette nouvelle brique édité par Urban Comics contient les épisodes Batman #508-510, Batman: Shadow of the Bat #24-27, Detective Comics #674-675, Legends of the Dark Knight #59-61 et Robin #7 et continue sur la lancée du volet précédent. Pour rappel : Les scénaristes ont profité de l’incapacité de Bruce Wayne pour enfiler son costume de chauve-souris sur les épaules de Jean-Paul Valley, alias Azrael, qui poursuit ici sa croisade en tant que nouveau Batman de Gotham City. Le but des auteurs est clairement de proposer un héros beaucoup plus sombre et plus violent, totalement dans l’air du temps. Le début des années 90 est en effet marqué par la popularité de super-héros beaucoup plus borderline tels que le Punisher ou Wolverine. La défaite de Bruce Wayne face à Bane permet à Gotham City de sombrer dans la violence et de créer un environnement particulièrement propice à la création d’un Batman aux méthodes beaucoup plus expéditives. Ce nouveau Batman qui inquiète ses proches, arbore également un nouveau costume plus high-tech et plus menaçant.



Si l’idée n’est pas forcément mauvaise, les missions de ce nouveau protecteur de Gotham ne sont malheureusement pas extraordinaires. D’un psychopathe nommé Abattoir à l’Homme Corrosif, en passant par un couple d’Argile, deux malades de la gâchette et une bande de punks, les ennemis du nouveau Darknight manquent cruellement de charisme. De plus, la plupart des intrigues sont inutilement tirées en longueur sur plusieurs séries en parallèle, ce qui les rend encore moins attractives. Mais, le but de ces affrontements est bien évidemment de poursuivre le développement psychologique de ce personnage qui sombre progressivement dans la folie. Entre ses pulsions meurtrières, ses hallucinations, son conditionnement et le poids qui consiste à endosser le costume de Batman, les auteurs dépeignent un héros violent au comportement assez psychotique, qui ne suscite aucune empathie auprès du lecteur. Si le but est probablement de créer un personnage tellement détestable, incitant ainsi le lecteur à vouloir le retour du véritable Batman, l’envers de la médaille est que le lecteur ne s’attache jamais véritablement au personnage. Le but est évidemment d’accentuer la différence entre le plus grand détective de Gotham et ce justicier ultra violent qui n’arrive pas à tromper le lecteur, ni son entourage. Le vide créé par l’absence du véritable Batman se retrouve encore accentué par l’absence d’Alfred et de Robin. Tout n’est évidemment pas à jeter. Je pense par exemple à la question finale – « Batman doit-il tuer les vilains ? » – que pose inévitablement ce basculement du Chevalier Noir du côté encore plus obscur de la force. Je pense également aux nouvelles positions du commissaire Gordon et de l’agent Bullock par rapport à ce héros plus expéditif, mais au final cela fait tout de même beaucoup de pages pour pas grand-chose… même si cela demeure divertissant.



Et le retour tant attendu de Bruce Wayne me direz-vous… car le lecteur n’attend évidemment qu’une seule chose : virer ce misérable ersatz de Gotham City ! Et bien, il faut attendre la fin de cet imposant volume pour découvrir la conclusion de l’histoire concernant le Dr Kinsolving et Jack Drake. La fin de ces aventures étant bien évidemment ponctuée par la guérison miracle de Bruce Wayne et son retour à Gotham City.



Dans ce tome on a donc à nouveau le choix entre une ville de Gotham sans héros attachant ou des aventures de Bruce Wayne au sein d’un environnement qui fait forcément regretter la ville de Gotham. La publication parallèle des épisodes de « Knightquest: The Search » et de « Knightquest : The Crusade » permet donc surtout de donner envie au lecteur de revoir le véritable Batman à Gotham, mais également de montrer le rétablissement de Bruce Wayne durant cette absence.



Il reste tout de même à espérer que ce retour de Bruce Wayne à Gotham City puisse quelque peu relever le niveau de cette saga, surtout que la première confrontation entre Bruce Wayne et Jean-Paul Valley en fin d’album se révèle légèrement décevante.
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Batman - Knightfall, tome 5

Cette saga est vraiment incroyable. Épique. Excellente. Je n'ai pas d'autres mots, mais il m'a relancé dans les comics Batman que je n'avais plus lu depuis pas mal de temps. Je vais m'en procurer encore. Et encore. Et encore.... Ce sont 5 tomes qui se lisent trop vite malheureusement...
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Batman - Knightfall, tome 5

Voici donc déjà le dernier volume de cette imposante saga publiée entre 1993 et 1995, qui inspira Christopher Nolan pour son long métrage The Dark Knight Rises.



Le premier tome abandonnait le Dark Knight, la colonne vertébrale brisée sur le genou de ce vilain qui est d’ailleurs magistralement interprété par Tom Hardy au cinéma : le terrifiant Bane ! Le deuxième volet proposait la fin de « Knightfall », avec le remplacement de Bruce Wayne par Jean-Paul Valley dans le costume de Batman, ainsi que les premiers épisodes de « Knightquest: The Search », qui voyait un Bruce Wayne en fauteuil roulant se rendre sur l’île de Santa Prisca à la recherche du Dr Shondra Kinsolving et du père de Tim Drake. Les deux tomes précédents livraient non seulement la suite de « Knightquest: The Search », mais surtout la saga « Knightquest : The Crusade », qui relate ce qu’il se passe à Gotham durant l’absence de Bruce Wayne, ponctué par le rétablissement miracle de ce dernier.



Cette nouvelle brique édité par Urban Comics contient les épisodes Batman #509-510, Batman: Shadow of the Bat #29-30, Detective Comics #676-677, Legends of the Dark Knight #62-63, Robin #8-9, Catwoman #12 et Shadowcase ’94 #10 et propose donc la conclusion de cette saga, marquée par le retour du vrai Batman à Gotham City. Pour rappel : Les scénaristes ont profité de l’incapacité de Bruce Wayne pour enfiler son costume de chauve-souris sur les épaules de Jean-Paul Valley, alias Azrael, qui poursuit ici sa croisade en tant que nouveau Batman de Gotham City, tout en sombrant de plus en plus dans la folie. Le but des auteurs est clairement de proposer un héros beaucoup plus sombre et plus violent, totalement dans l’air du temps. Le début des années 90 est en effet marqué par la popularité de super-héros beaucoup plus borderline tels que le Punisher ou Wolverine. La défaite de Bruce Wayne face à Bane permet à Gotham City de sombrer dans la violence et de créer un environnement particulièrement propice à la création d’un Batman aux méthodes beaucoup plus expéditives. Ce nouveau Batman qui inquiète ses proches, arbore également un nouveau costume plus high-tech et plus menaçant.



Si l’idée n’est pas forcément mauvaise, les missions de ce nouveau protecteur de Gotham ne sont malheureusement pas extraordinaires et les ennemis cyborg du nouveau Darknight manquent cruellement de charisme. De plus, la plupart des intrigues sont inutilement tirées en longueur sur plusieurs séries en parallèle, ce qui les rend encore moins attractives. Mais, le but de ces affrontements est bien évidemment de poursuivre le développement psychologique de ce personnage qui sombre progressivement dans la folie. Entre ses pulsions meurtrières, ses hallucinations, son conditionnement et le poids qui consiste à endosser le costume de Batman, les auteurs dépeignent un héros violent au comportement assez psychotique, qui ne suscite aucune empathie auprès du lecteur. Si le but est probablement de créer un personnage tellement détestable, incitant ainsi le lecteur à vouloir le retour du véritable Batman, l’envers de la médaille est que le lecteur ne s’attache jamais véritablement au personnage. Le but est évidemment d’accentuer la différence entre le plus grand détective de Gotham et ce justicier ultra violent qui n’arrive pas à tromper le lecteur, ni son entourage. Tout n’est évidemment pas à jeter. Je pense par exemple à la question finale – « Batman doit-il tuer les vilains ? » – que pose inévitablement ce basculement du Chevalier Noir du côté encore plus obscur de la force.



Mais cette conclusion est surtout marquée par le retour tant attendu de Bruce Wayne… même si le lecteur doit une nouvelle fois se montrer très patient car avant de pouvoir virer ce misérable ersatz de Gotham City, Bruce doit retrouver la forme. Et oui, malgré sa guérison miracle en fin de tome précédent, le garçon doit suivre un entraînement intensif pour pouvoir redevenir le super héros qu’il était. Si le fait de se tourner vers Lady Shiva pour arriver à ses fins ne colle pas trop au personnage, la série de combats qui vise à le remettre en forme à au moins le mérite de dynamiser se tome après deux volumes plutôt lents. Les adversaires que doit affronter notre ami durant sa convalescence manquent certes de charisme et les combats deviennent assez vite répétitifs, mais cela permet de rythmer l’album et d’amener le lecteur vers l’affrontement final entre Bruce Wayne et Jean Paul sans s’endormir au passage. Si la première confrontation particulièrement explosive entre le Batman originel et son remplaçant tient toutes ses promesses, la seconde, plus pacifique, parvient à mettre en avant le caractère moins violent et plus raisonné de Bruce, mais est expédiée un peu trop rapidement.



Outre le retour de Batman, il faut également saluer la présence de Catwoman, Robin et Nightwing car l’absence de tous ses personnages créait un vide beaucoup trop grand lors du tome précédent. Dans ce tome, le lecteur ne doit donc plus choisir entre une ville de Gotham sans héros attachants ou des aventures de Bruce Wayne au sein d’un environnement qui fait forcément regretter la ville de Gotham. Batman et Gotham sont enfin réunis !



Bref, si cette conclusion n’est pas mauvaise, il faudra surtout retenir les débuts de cette longue saga. Et ceux qui n’ont pas encore eu leur dose, peuvent enchaîner avec « Batman – Fils prodigue), qui propose la suite de « Batman – Knightfall », avec un Bruce Wayne qui abandonne une nouvelle fois sa tenue de Batman, cette fois à Dick Grayson, alias Nightwing, avant de revenir définitivement.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Batman : La Tragédie du démon

Un hors-série qui se déroule dans une réalité alternative avec une ambiance conte médieval où Batman et le démon Etrigan constituent la même entité diabolique.

Dans cette Bd Bruce Wayne, dernier descendant de sa lignée, doit une nouvelle fois tenter de garder la contrôle sur le démon dont son corps physique en est la prison, la journée tout du moins puisque le soir ce BAT démon fait régner l'odre dans la cité dans un bain de sang et de chair calciné.

J'ai particulièrement apprécié cette BD plus qu'originale qui est magnifiquement illustrée par Jim Murray, dans tout les cas j'adhère sans mesure à ce style graphique très baroque .

D'ailleurs ici et là on retrouve quelques clins d'œil à la série Slaine notamment sur une planche où apparaît un ancêtre de Bruce qui ressemble étrangement à Slaine assis sur son trône.

A noter une superbe relecture de catwoman, plus féline et sexy que jamais, qui aura assez malheureusement un sort plus que funeste, comme tant d'autres dans ce récit très adulte.

Un one shot beau et divertissant mais peut être sans doute un peu trop court pour accéder au statu d'œuvre culte sur le sujet.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Batman Arkham : L'Épouvantail

Dans cette nouvelle anthologie, Batman affronte son adversaire le plus terrifiant : le maître de la peur Jonathan Crane alias l'Epouvantail. Depuis sa première apparition en 1941 à nos jours, suivez le parcours du super-vilain à travers 8 histoires qui vous plongeront dans la psychologie de ce personnage traumatisé dès l'enfance et qui va exorciser ses démons par le crime.



Ce qui fait la force de l'univers Batman, c'est selon moi les adversaires du héros. Si ce n'est leur charisme indéniable, ils sont aussi dotés d'une psychologie vraiment intéressante qui s'est complexifié au fil des décennies et des scénarios… une évolution vraiment intéressante à suivre. La collection « Batman Arkham » est donc idéale pour découvrir ou redécouvrir les nombreuses Némésis du chevalier noir, miroirs déformés du héros le renvoyant à ses propres contradictions.
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Batman Arkham : L'Épouvantail

Il n'empêche que l'on passe une nouvelle fois un très bon moment avec cette lecture édifiante qui réhabilite un super vilain assez mal connu, finalement ! Un volume très conseillé !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Batman Arkham : L'Épouvantail

Anthologie des aventures les plus marquantes de l'épouvantail, ennemi de l'univers de Batman allant des origines du personnage à ces différentes évolutions au fil des différents âges.



Bon recueil pour découvrir et comprendre le personnage de l'épouvantail, universitaire spécialisé en psychologie et dans l'étude des peurs qui use de drogues et divers tactiques psychologiques pour exploiter les peurs de ses adversaires.



Le personnage de l'épouvantail pose des questions sur la peur et sa gestion et se veut le reflet de Batman qui cherche à inspirer la peur chez les criminels pour les inciter à ne plus commettre de crimes.
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Batman Arkham : Le Pingouin

Un très bon ouvrage sur le pingouin, une compilation de divers épisodes allant de 1941 à 2013. On y retrouve des inédits mais aussi des histoires classiques qui ont fait la renommée de ce personnage (l'affaire du pingouin, Pingouin triomphant, Brutes...)
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Batman Arkham : Le Pingouin



On passe toutefois un bon moment à cette lecture !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Batman Arkham : Le Pingouin

L’anthologie Batman Arkham : Le Pingouin nous donne un échantillon des aspects du Pingouin, et permet au lecteur d’en suivre les pas, de ses blessures à sa manière de tenter de les réparer, y compris par des voies illustrant ses mécanismes psychiques à l’œuvre.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Batman the Dark Knight Detective 7

Je voulais essayer les Batman de Louise Simonson et... disons qu'ils sont très typiques des comics DC des années 90. Trop de textes inutiles, des intrigues en papier mâché. On a ici un Batman plutôt fade, un peu ridicule même.



J'évite normalement la période, mais j'essaie de découvrir les trop rares autrices de comics et.... voilà.
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Batman-Judge Dredd: Vendetta in Gotham

Cette histoire (parue initialement en 1993) est la deuxième d'une série de crossovers entre Batman et Judge Dredd, avec un scénario d'Alan Grant et John Wagner (les 2 scénaristes qui ont développé Judge Dredd), et des illustrations de Cam Kennedy. Cette histoire a été rééditée dans The Batman/Judge Dredd collection qui comprend également Judgment on Gotham de Grant & Wagner, illustré par Simon Bisley, Ultimate riddle de Grant & Wagner, illustré par Karl Critchlow & Dermot Power, et "Die laughing" de Grant & Wagner, illustré par Glenn Fabry et Jim Murray.



À Gotham, Batman poursuit un pickup dans lequel ont pris place 3 voleurs qui se sont emparés d'un coffre fort. Il saute du le toit, bloque la vision du conducteur en plaçant sa cape devant le pare-brise du véhicule. Après son arrêt inopiné dans une façade, il maîtrise rapidement les 3 individus et les laisse pour la police. C'est à ce moment qu'arrive Judge Dredd sur sa moto. Il prend Batman en chasse, tire sur la Batmobile qui effectue un tonneau. Il s'approche du véhicule et extirpe Batman en lui expliquant qu'il est venu délivrer la sanction (sous la forme d'une correction) pour les infractions qu'il a commises lors de son passage précédent à Mega-City One. Pendant ce temps, Arnold Wesker (le ventriloque) emmène Scarface à un spectacle d'enfants auquel assiste un sénateur (sa fille joue le rôle de Boucle d'Or).



Le premier tome avait laissé un goût de frustration, le scénario étant squelettique, et les dessins de Bisley oscillant entre exagération comique et simplement fonctionnelles. Pour cette deuxième rencontre entre Dredd et Batman, Grant & Wagner sont épaulés par Cam Kennedy, un dessinateur historique de 2000AD avec des histoires de Judge Dredd, et s'étant également exporté aux États-Unis (avec par exemple Star Wars - Dark Empire trilogy). Sous la couverture de Mike Mignola, le lecteur découvre un dessinateur qui ajoute des petits traits à l'encrage, conférant une forme de rugosité à toutes les surfaces. Il choisit également de donner des gueules à tous les personnages dont aucun ne présente un visage amène, pas même la petite fille du sénateur. Cette approche confère une présence remarquable à Scarface, la marionnette du ventriloque. Kennedy semble avoir une grande facilité pour tout dessiner, mais avec un degré de simplification légèrement trop élevé qui laisse à penser qu'il s'adresse à de jeunes adolescents plutôt qu'à un public plus âgé. C'est en particulier patent pour les décors plus esquissés que vraiment concrétisés. De temps à autre, le lecteur découvre un personnage ou un élément auquel Kennedy a souhaité conférer une présence plus marquée avec un dessin plus sophistiqué (par exemple un SDF en train de picoler dans la rue).



Les dessins de Kennedy présentent un aspect assez attractif dans la mesure où ils comportent une composante humoristique. Le comique lié à l'irascible Scarface déguisé en poupon est premier degré, mais visuellement très réussi. En y regardant de plus près, le lecteur découvre que Cam Kennedy est régulièrement moqueur : Batman assommant un voleur avec un coup de boule franc et massif, Batman et Dredd échangeant des horions comme des pantins dessinés en ombre chinoise sur une page de 12 cases, Batman se prenant une balançoire entre les 2 jambes, etc. Cette approche est cohérente avec le ton de la narration des scénaristes, eux aussi pince-sans-rire.



Au départ le lecteur est désarçonné par cette baston sans rime ni raison entre Dredd et Batman, le premier agressant le deuxième. Sans explication, le lecteur ne peut que supposer que Grant & Wagner ont décidé d'utiliser un cliché (les 2 héros se tapant dessus sans se rendre compte qu'ils sont du même bord) en guise de scénario. Petit à petit, il apparaît qu'ils ont eux aussi recours au second degré, à la limite de la parodie. Comme dans le premier épisode, Batman et Dredd sont 2 alpha-mâles, refusant de céder en virilité à l'autre. Scarface est magnifique dans sa dualité marionnette / langage grossier et propos sarcastiques. Plus radical encore, l'affrontement entre Batman et Dredd est à la frontière de la parodie dès le début, avec Dredd posant à terre toutes ses armes pour se lancer dans un combat à la loyale. À condition de passer outre le cliché, et de faire confiance aux scénaristes, il est alors possible d'apprécier cette longue bagarre de cour d'école comme une critique décomplexée d'un poncif propre au genre "superhéros". Grant & Wagner font en sorte de terminer leur histoire proprement avec un clin d'œil aux paradoxes engendrés par les voyages dans le temps.



Pour cette deuxième rencontre entre Dredd et Batman, Grant & Wagner ont un peu étoffé leur scénario, et augmenté la dose d'humour gentiment moqueur. Les dessins de Cam Kennedy n'ont pas la flamboyance des peintures de Simon Bisley, mais ils en ont l'humour.
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Batman: Anarky

Ce tome contient les épisodes 608 & 609 de "Detective comics" (parus en 1989), le numéro 1 de "Batman Chronicles" (paru en 1995), les épisodes 40 et 41 de "Shadow of the Bat" (parus en 1995) et les 4 épisodes de la minisérie "Anarky" (parue en 1997).



Detective comics 608 & 609 (dessins de Norm Breyfogle, encrés par Steve Mitchell) - Un nouveau vigilant a décidé de combattre le crime à Gotham : il s'appelle Anarky. Son premier coup d'éclat est d'envoyer dans le coma un dealer d'héroïne. Puis il fait boire un grand seau d'une mixture rejetée par une usine de produits chimiques à son propriétaire. Batman ne peut pas laisser quelqu'un appliquer sa propre justice expéditive sur son territoire (oui, il y a une certaine forme d'ironie dans cette situation).



Batman Chronicles (10 pages, dessins de Stuart Johnson, encrés par Cam Smith) - Anarky est de retour pour une nouvelle déclaration politique.



Shadow of the Bat (dessins de John Paul Leon, encrés par Ray McCarthy) - Anarky surveille les agissements de drôles de lascars sur un chantier. Batman et Robin sont sur la même piste. Et un prophète de l'apocalypse accapare beaucoup de temps d'antenne.



Anarky (dessins de Norm Breyfogle, encrés par Joe Rubinstein) - Anarky s'interroge sur le sens à donner à sa vie, sur les modèles de vie qu'il peut suivre et sur sa position politique. Dans le premier épisode, cela l'amène à croiser le fer (et les flammes) avec Etrigan, le démon. Dans le deuxième épisode, il va chercher des poux dans la tête de Darkseid sur Apokolips pour connaître le point de vue d'un dictateur maléfique. Enfin, il met en oeuvre un outil d'amélioration de la société.



Alan Grant a écrit les scénarios pour Batman pendant 10 ans de 1988 à 1997, d'abord dans "Detective Comics" (au début avec John Wagner), puis dans "Shadow of the Bat". Il a créé de nombreux personnages dont une partie oubliée à juste titre et d'autres entrés dans le panthéon des ennemis mémorables de Batman. Celui d'Anarky reste un cas : un anti-héros qui s'en prend au malfrat au nom des principes de l'anarchie. La volonté d'Anarky : que le peuple reprenne sa destiné en main et cesse de faire aveuglément confiance aux politiques et aux meneurs de tous acabits. Alan Grant ne se démonte pas : son héros cite aussi bien Bakounine que Platon et Aristote, tout en se référant à Lao-Tseu. Grant ose braver l'un des tabous des comics : parler de politique de manière plus complexe que la simple dénonciation de la corruption. Anarky est le héros de l'individu et des gens du peuple. Dans la mesure où il incarne une idée, Batman (un capitaliste pure souche) ne peut pas vraiment le battre. Bien sûr, le niveau de débat idéologique n'est pas très élevé, mais il plane facilement au dessus de 99% de la production des comics. Et Alan Grant ne se trompe jamais de registre : il raconte une histoire de superhéros avant tout, avec des vrais morceaux de contestation dedans. Il commence par divertir en respectant les codes des superhéros (bagarres à coup de poing et superpouvoirs compris), avec un personnage qui a une cause ambivalente à défendre. Il vaut mieux oublier les 10 pages de "Batman Chronicles" et les 2 épisodes de "Shadow of the Bat" pour se concentrer sur les 6 autres épisodes qui présentent une unité thématique plus forte et des scénarios plus cohérents.



Dans ces 6 épisodes là, les illustrations sont réalisées par Nrom Breyfogle qui a laissé une marque indélébile sur Batman dans les années 1990. À la relecture des épisodes, il est évident que Breyfogle est encore dans une phase de transition : entre l'émancipation des dessins de superhéros des années 1980 (encore réalisés pour un lectorat relativement jeune) et déjà dans des codes plus adultes, moins figuratifs. En particulier son Batman est pourvu d'un masque aux oreilles démesurées et d'une cape qui n'en finit pas. Ce personnage est déjà plus dans le registre de l'icône que dans celui du réalisme. Il en va de même pour la représentation d'Anarky qui fait montre lui aussi d'effets de cape impressionnant. Le tiraillement de Breyfogle entre les 2 styles est évident quand on compare le style efficace mais peu esthétique utilisé pour les visages (assez adulte parce qu'assez nerveux, sans effort pour plaire à l'oeil) avec les décors aisément reconnaissables mais encore très enfantin dans leur simplisme.



L'un dans l'autre, ces épisodes se lisent ou se relisent avec un vrai plaisir né du personnage Anarky lui-même : il refuse toute forme d'endoctrinement et d'acceptation de la situation sociopolitique. Il fait preuve d'un véritable engagement éthique et il se rebelle pour une cause dans laquelle il est aisé de se reconnaître. Ces histoires plus sophistiquées que l'affrontement contre le supercriminel du mois bénéficient d'une approche graphique plus élaborée que la moyenne (et avant que Breyfogle n'abuse de tics graphiques l'entraînant dans le registre de l'autoparodie). Ce personnage a tellement séduit les lecteurs qu'il a eu droit à une série à son nom en 1997 par Grant & Breyfogle (qui s'est arrêtée au bout de 8 numéros). Par contre, les convictions politiques du personnage feront qu'aucun autre auteur n'a été capable de le réutiliser avec une telle conviction sincère. Personne n'a su convaincre avec autant de ferveur qu'une autre société est possible, qu'il n'y a pas d'obligation d'acheter celle qu'on veut nous vendre.
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