Citations de Alex Bell (85)
Elle ne faisait pas mystère de son rêve de devenir à son tour exploratrice un jour. Grâce à Stella Floccus Pearl, les autres clubs acceptaient désormais les femmes parmi leurs membres. Seul le Club du Calmar Géant s’accrochait obstinément aux règles traditionnelles.
Nous voudrions toujours que le bien et le mal soient clairement définis, mais ce n'est pas ainsi que fonctionne la vie, n'est-ce pas ?
C'est une très mauvaise idée de jalouser les autres à cause de leur peau. Ou de leurs possessions, de leur chance, de leurs victoires. Cela ne sert qu'à devenir amer. L'homme -ou la femme- qui passe son temps à comparer sa vie à celle d'autrui ne sera jamais heureux.
𝑰𝒍 𝒏'𝒚 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒅'𝒂𝒏𝒈𝒆𝒔 𝒂̀ 𝑩𝒂𝒕𝒐𝒏 𝑵𝒐𝒊𝒓. 𝑺𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔.
𝑨𝒊𝒎𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖'𝒖𝒏 𝒏𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒆 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒐̂𝒍𝒆𝒓 𝒔𝒂 𝒗𝒊𝒆. 𝑳'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒄𝒆𝒏𝒔𝒆́ 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒆́𝒈𝒐𝒊̈𝒔𝒕𝒆.
- Répugnant personnage ! s'énerva Ethan en secouant le Gremlin.
- Lâchez-moi! ordonna le prisonnier en parlant pour la première fois d'une voix éraillée. Sinon, je vous bombarde tous de crottes de nez !
Je n'aurais rien contre le fait d'oublier quelques-uns de mes pires souvenirs. Je les leur offre volontiers.
Mais Dragigus secoua la tête :
— Moi, je veux garder les miens. Ils ont contribué à faire de moi ce que je suis. Sans eux, je serais un peu plus faible et un peu plus craintif.
Stella jugea qu'il avait raison. La force qu'ils possédaient avait été durement acquise, et ce serait vraiment dommage de devoir réapprendre ces rides leçons.
Aimer quelqu’un ne vous donne pas le droit de contrôler sa vie. L’amour n’est pas censé être égoïste.
La rampe était sculptée de bernacles, d’algues et de coquillages, comme si elle essayait de vous convaincre que vous vous étiriez au fond de la mer. Que vous aviez coulé avec le navire. Que vous étiez pris dans une vie après la mort hideuse dont vous ne pouviez vous échapper.
- Nous organisons un enterrement pour les Frozen Charlotte, mademoiselle Grayson.
- Arrêtez immédiatement, ordonna l'enseignante. Je n'ai jamais rien entendu de si macabre.
- Mais, mademoiselle Grayson, répondit l'une des jeunes filles, elle aiment être mortes. C'est elles qui nous l'ont dit.
Les doigts étaient aussi froids que de la glace, si froids que j'avais l'impression qu'ils me brûlaient la peau. Je retins ma respiration dans le noir et essayai de me redresser pour atteindre la lampe de chevet, mais une autre main m'attrapa le poignet pour le plaquer contre le matelas.
Moi, Stella Floccus Pearl, je jure solennellement d'explorer des terres lointaines, des mers inconnues, des jungles exotiques et des déserts interdits. Je jure de braver des monstres féroces, des pirates sanguinaires, des bêtes sauvages et des tempêtes terribles.
Seigneur, je me sentais totalement dépassée. Shell avait toujours été un peu bizarre, mais là c'était carrément de l'ordre de la psychiatrie. Elle avait dû péter un plomb. Peut-être que Jem devrait la laisser aller à l'hôpital.
Et pourtant... j'étais celle qui pensait que les peintures et les monstres de bois pouvaient se déplacer.
- Le portrait de Christian Slade. Tu as dit que tu as dû t'en débarrasser.
- Il collait.
- À cause de la peinture ?
- À cause du sang. Je pensais au début que c'était la peinture, mais la peinture ne colle pas comme ça, et ça n'a pas cette odeur... ni cette texture. C'était du sang, Emma. Qui dégoulinait de tableau, le long de son visage. Mais le pire, c'étaient ses yeux. Ils étaient déchirés. On lui avait arrachés, dit-elle frissonnant.
Mes pensées étaient déchirées par les souvenirs quand un bruit retentit à l'étage au-dessus. Un craquement, comme des pas. Bailey l'entendit aussi, leva les yeux vers le plafond et se remit immédiatement à grogner. Peut-être qu'il y avait vraiment un squatteur ?
À ma grande surprise, elle se pencha pour me saisir le poignet de ses doigts osseux.
- Le Waterwitch n'est pas un endroit sûr pour toi. Ce n'est un en droit sûr pour personne.
- Que veux-tu dire ? demandai-je en fronçant les sourcils.
C'était un vieux bâtiment et je m'attendais à ce qu'elle me réponde qu'il était humide et pourri, ou même qu'il avait de gros problèmes de souris.
Au lieu de ça, elle me regarde droit dans les yeux et me répondit :
- Le Waterwitch est hanté.
Ah, ces explorateurs... Ce sont les seuls êtres assez fous pour se rendre volontairement dans un endroit pareil. Vous êtes tous fous à lier. Voilà pourquoi j'ai fini par arrêter de transporter des expéditions. Trop de funérailles en mer. Trop de monstres qui essayaient de manger le navire. Trop de pagaille !
Cela aurait été plus simple s’il n’y avait jamais eu de bons moments. Si papa avait été horrible avec nous tout le temps, cela aurait été plus facile, d’une manière perverse. Plus facile de partir pour de bon, de couper les ponts, de ne plus rien avoir affaire avec lui. J’aurais aimé pouvoir penser qu’il était entièrement malfaisant. J’aurais aimé ne pas me souvenir de la peinture aux doigts, ou du jour où, lors de mon spectacle de fin d’année, il s’était assis devant et avait applaudi avec tout le monde, comme il paraissait fier et pour une fois, n’avait pas crié, ou juré ou frappé quelqu’un.
Si j’avais pu le détester, cela aurait été plus aisé. C’était l’aimer qui rendait tout ça insupportable.
Alors que le Waterwitch atteignait le port suivant, les survivants déclarèrent avoir vu les visages de leurs disparus dans le sillage du navire. Les figures apparaissaient dans l’écume tourbillonnante et s’évanouissaient au bout de quelques instants, mais tout le monde les avait vus ou du moins le pensait, même le capitaine.
Une fois que vous avez vu la sorcière, il n’y a pas de retour possible. Une fois que vous avez vu son visage, tout est fini.