Citations de Alex Berg (90)
Personne ne paraissait remarquer ce qui était en train de se passer. C’était comme dans un cauchemar. La musique jouait, les gens dansaient, riaient, et au milieu de tout cela un drame se jouait.
À ses yeux, la peur n’était rien d’autre qu’un aveu de faiblesse, et il n’avait jamais été faible dans sa vie. Il lui était arrivé, parfois, de dévier du chemin, mais il s’était toujours remis en selle. Il y arriverait aussi cette fois. Cela ferait bien quelques victimes, mais il y avait toujours un prix à payer. Pour tout.
Il est parfois beaucoup plus difficile d’accepter de l’aide des autres, que d’en apporter soi-même.
Quand un sénateur américain se faisait descendre en pleine rue à Kaboul, pour le monde extérieur c’était un crime contre la liberté des États-Unis. Personne n’imaginerait que cela pouvait cacher une guerre économique.
Le pire, c’était quand on se réveillait... Le sommeil, c’était l’oubli, une sensation de sécurité, le rêve. Mais le matin ramenait la conscience de la perte irrémédiable, suivie du grand vide gris qui se confondait désormais avec la vie.
Les Américains vivaient depuis des décennies avec cette problématique. Des vétérans de Corée, du Viêtnam, et maintenant aussi d’Irak et d’Afghanistan. Des estropiés de l’âme, rentrés d’une guerre dont personne ne voulait, abandonnés, oubliés, repoussés en marge d’une société qui les regardait avec désarroi et ignorance. Il y avait bien longtemps que les Allemands ne savaient plus ce que représentait de vivre avec des anciens combattants. Les risques que cela comportait.
On parle de politique... Nous ne sommes que les rouages d’un engrenage avec des imbrications tellement variées, partout dans le monde, qu’il n’y a quasiment personne qui ait vraiment le fin mot de l’histoire.
Elle savait qu’on l’observait, qu’ils ne cherchaient qu’une justification plausible pour l’envoyer en asile psychiatrique. Pour la faire taire, la dégager. Lentement, elle reprit son souffle, respira, expira. Il y avait longtemps qu’elle avait appris à dompter son corps en contrôlant le rythme de sa respiration. À oublier la douleur et la faim et plus encore la peur, et à atteindre une clarté d’esprit la rendant capable de se concentrer sur les seules choses vraiment importantes.
Les Afghans étaient un peuple rude, passé maître dans l’art de la résistance depuis des générations. Les Mongols, déjà, avaient échoué à conquérir ce pays, et tous ceux qui s’y étaient essayés à leur suite.
Hit and run, frapper-courir, c’était la tactique des insurgés, cette armée de guérilla dont les soldats se cachaient n’importe où. Dans chacun de ces foutus bleds misérables, où ils se mêlaient à la population sans être reconnus, toujours prêts pour la prochaine opération.
Il était intéressant de voir comment les gens s’accommodent de la restriction de leur liberté. Mayer avait pu le constater plusieurs fois au cours des dernières années. Tout d'abord il y a des protestations, pacifiques ou violentes selon les régions, mais au bout d'un moment, la restriction s'installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne.
Les habitants étaient de plus en plus confrontés aux restrictions de liberté que la prétendue rencontre du siècle imposait à leur vie quotidienne. Et ça ne faisait qu'empirer.
Qu'allait-il se passer à Hambourg ? Ils vivaient sur une poudrière et la mèche n'allait pas tarder à s'allumer. Ce n'était qu'une question de temps.
Depuis l'assassinat de Kennedy, qui remonte à presque un demi-siècle, il n'y a plus de vraie proximité entre les grands hommes politiques et leur peuple. Le légèreté originelle est de l'histoire ancienne. (P. 210)
Il est intéressant de voir comment les gens s'accommodent de la restriction de leur liberté [...] Tout d'abord il y a des protestations pacifiques ou violentes selon les régions, mais où bout d'un moment, la restriction s'installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne. (P. 54)
Il était intéressant de voir comment les gens s'accommodent de la restriction de leur liberté. Mayer avait pu le constater plusieurs fois au cours des dernières années. Tout d'abord il y a des protestations, pacifiques ou violentes selon les régions, mais au bout d'un moment, la restriction s'installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne.
(p. 54)
Déclaration universelle des Droits de l'Homme Article 11, paragraphe 1:
"Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à à sa défense lui auront été assurées."
Ce qu’il y a de bien dans la vie, c’est qu’elle continue sans se soucier de toutes les horreurs qui nous entourent, et qu’elle nous pousse à continuer. Et rien que ce simple fait d’avancer guérit les blessures.
Elle n’était plus toute jeune. Il lui donnait un peu plus de cinquante ans. Les femmes sans attaches à cet âge-là étaient de vraies sangsues.
Les hommes et les femmes faisaient du sale boulot ici, mais c’était un boulot utile qui était la base du travail de l’Agency : obtenir des informations. Ils venaient de tous horizons, des originaux qui ne passaient pas inaperçus. Il fallait être un drôle de spécimen pour postuler à ce genre de job et voir dans la CIA un créneau pour ses compétences.