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Citations de Alexandre Page (87)


M. Ternaux-Compas eut surtout une pensée pour l'homme qui, dans cette cérémonie, franco-russes sur un siècle : le Prince Romanovski
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-Ah, le lac ! soupira Ivan. Il se raconte bien des choses sur lui. Il est maudit et il maudit notre village avec lui !
- Vous le croyez donc ?
Ivan ne répondit pas immédiatement, mais plongeant la main dans une poche de sa tunique, il en extirpa des feuilles flétries :
- Tout le monde ici croit à la malédiction, et ceux qui n'y croient pas y croient assez pour s'en prémunir.
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-Folkloriste. Je voyage et collectionne des récits et des contes oraux. Il a été constaté depuis quelques années que nombre d'entre eux disparaissaient avec les rares personnes qui les connaissaient encore et c'est un patrimoine national qu'il convient de sauvegarder.
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Sous les cumulus enténébrés de l'orage, le lac prenait des airs sinistres et sa surface piquetée par la pluie s'agitait vivement sous les rafales de vent. En d'autres circonstances cependant, il aurait pu être charmant, car des aulnes bordaient ses rives, une herbe verte et douce couvrait ses berges, et l'on imaginait facilement le poète appuyé contre le tronc d'un arbre, assis dans ce tapis de nature à méditer ses vers devant les ondes du lac bercé par le vent en songeant aux sirènes mythiques qui l'habitaient.
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... en Russie un tsar ne pouvait être humain. Pour la majorité du peuple, c'était un dieu qu'on ne pouvait adorer qu'entourer d'or, paré de joyaux et de pourpre impériale.

Il devait être invincible et implacable et, selon l'expression consacrée, diriger son pays par la caresse et par le knout.
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Place Monge, un soir d'hiver

Les arbres de la place Monge s'élevaient en squelettes déchargés. Les lampadaires s'allumer aient bientôt et viendraient jeter leur éclat chaud sur la neige immuable qui craquait sous chaque pas du policier.
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Le venin de la vipère

Elle demeurait seule depuis plusieurs années et ne roulait pas sur l'or suivant le dicton consacré. Elle n'avait plus l'âge d'amasser une fortune et d'en faire usage, et pourtant, cupide, défaut qui ne s'efface pas avec le temps, elle continuait de guetter les opportunités de s'enrichir à bon compte.
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Les cinq jeunes gens de Joinville

C'était une belle après-midi de mai et les effluves parfumés de la glycine emplissent l'air chaud heureusement rafraîchi par les eaux calmes de la Marne qui brillait d'argent sous les rayons du soleil.
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Après cette dispute, de nombreuses autres s'étaient succédé, parfois le matin, très tôt, lorsqu'Armand Sans partait au travail, mais plus fréquemment le soir quand il rentrait. Souvent, des voisins insomniaques le voyaient revenir titubant à son domicile et il ne faisait aucun doute que l'homme ne s'était pas tué à la tâche à la boulangerie et qu'il avait fréquenté les débits de boisson sur le chemin du retour.
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Il ne sut jamais les mots que sa femme avait prononcés au-dessus du vide, et même s’il regretta jusqu’à sa propre fin d’avoir conduit son épouse bien-aimée sur le lieu de son trépas, il n’eut jamais à s’affliger de n’avoir pas pris au sérieux cette petite phrase dite avec le sourire et sans la moindre ironie :
« Voilà un bel endroit pour se tuer. »
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Il existe toutefois un autre échantillon de l'espèce humaine que l'on prend le risque de rencontrer aux abords des bijouteries : le gentleman cambrioleur. Cette espèce a pratiquement disparu de nos jours, et on pourrait même la dire éteinte à l'heure où les moyens de sécurité de ces commerces ne permettent plus sa subsistance. Le braqueur a remplacé le filou élégant et la violence les méthodes raffinées. Mais hier, jadis, et si curieux que cela puisse paraître les bijouteris étaient les établissements les moins protégés qui soient.
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Tel est pris...
Elle imaginait qu'il lui arriverait quelque chose d'exceptionnel, un évènement qui la tirerait de son antre obscur, et quand elle pouvait se le permettre, elle se perdait dans ses rêves et ses songes, ce qui lui redonnait toujours assez de force et de courage pour affronter la réalité morose de son quotidien captif de murs gris et d'un travail ingrat passé sur des ouvreages minutieux avec un éclairage atone qui lui dévorait la vue.
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Quelques vieux arbres conservent seuls encore le souvenir du "Crime de Gérardmer".
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La petite dame Sans
La femme, Albertine,était une délicieuse personne, une frêle petite dame de dix-neuf ans qui dès les premiers jours de son installation dans le quartier avait su se faire apprécier de tous pour sa diligence à aider son prochain, son bon caractère et sa conversation.
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Ces disputes arrivaient fréquemment dans la tanière de ces Mandrins modernes, mais également, l’alcool aidant, à la sortie des tripots où ils avaient leurs habitudes. L’un de ces tripots se situait rue de Rambuteau et était aussi le lieu de détente de Nicolas Arras, modeste garçon de lavoir qui passait ici une fois par semaine boire un verre avant de rentrer chez lui, rue de la Bûcherie.
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Le lieutenant Davidov voulut tirer pour les faire fuir, mais l’interprète abaissa son fusil :
— Vous les mettriez en colère. Ils sont trop nombreux. Ils vous lanceront des pierres et vous déchireront avec leurs griffes et leurs dents. Mieux vaut s’en aller sans précipitation.
Le guide ordonna au groupe d’éviter les gestes menaçants et de regagner le sentier.
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Piotr Nikolaïevitch Krasnov avait été adjoint à l'expédition à la dernière minute, lorsque de retour de permission, il avait constaté que le quartier général recherchait des cosaques pour accompagner et protéger une mission diplomatique en Abyssinie. Il lui avait été compliqué de convaincre ses supérieurs, mais depuis plusieurs années déjà, son talent d'écrivain militaire lui avait donné de la notoriété. En 1896, son étude sur les cosaques au début du XIX° siècle avait suscité un intérêt, et l'on disait que l'empereur lui-même possédait un exemplaire de l'ouvrage. Ainsi, ce fut par la plume que le lieutenant Krasnov gagna sa place au sein de l'expédition, chargé de prendre des notes et des croquis pour en narrer les péripéties éthiopiennes. Issu du prestigieux régiment Atamanski de la garde impériale, dont il arborait les insignes argentés caractéristiques sur le bleu clair de son uniforme, sa réputation et la gloire de sa lignée aussi ancienne que les cosaques du Don avaient finalement conduit le colonel Artamonov à lui confier le poste de commandant de l'escorte.
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Un vent frais d'automne balayait la place Znamenskaïa. Il emportait avec lui les feuilles jaunies des arbres bordant l'église du Signe qui dressait ses cinq dômes au-dessus des eaux lentes du canal Ligovski, et tourbillonnant en maltraitant les chapeaux des dames, s'engouffrait entre les immeubles de la perspective Nevski. L'hiver approchait, et le ciel bleu-gris parcouru de nuages trainants continuerait immuablement de s'abaisser sur les têtes, de pâlir avant de déverser sur la ville ses monceaux de neige.
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Igor Vladimirovitch Kleinenberg, jeune universitaire russe d'ascendance estonienne, passa entre 1910 et 1918 près de neuf années aux côtés de la famille impériale de Russie en tant que précepteur d'allemand des quatre filles du tsar Nicolas II.
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En fait, Anastasia subissait sa position malaisée dans la fratrie. Elle était encore toute jeune et elle acceptait difficilement que l’attention fût concentrée sur son petit frère. Ce dernier souffrait d’hémophilie, maladie qui exigeait la plus grande prévenance et une surveillance de tous les instants. 
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