Alexiane de Lys

Je ne vais pas te dire d’écouter ton cœur parce que je trouve cette expression complètement niaise et stupide. Le cœur est traitre, il ne nous aide pas toujours à faire les bons choix. Le temps, lui, est un allié sûr. Il ne trompe jamais. Le temps guérit, met l’amour, les intentions et les promesses à l’épreuve. Laisse le temps faire son action. Laisse toi une semaine, un mois, un an, comme tu préfères. Et quand tu auras pris ta décision, je suis persuadée que ce sera la bonne.

Dans le ciel, là-haut, un nuage s’éloigne et la pleine lune se met à briller, symbole de renouveau et d’espoir.

Parce que chaque jour je me dis que ce que j’ai vécu jusqu’ici a été un cadeau. Que le futur n’est pas acquis et qu’il faut profiter du moment présent, c’est la seule chose que nous possédons vraiment.

Je t’aime, Cassiopée O’Brien. Pour toujours et à jamais.

Un léger sourire danse sur mes lèvres, anticipant pour une fois la voix qui a bouleversé ma vie. Cette petite voix agaçante que je pensais ne jamais pouvoir supporter. Pourtant, aujourd'hui, c'est grâce à elle que je suis moi. C'est grâce à elle que je suis libre.

Comme le vent, ma belle, comme le vent.

- Bon, ce n'est pas bientôt fini ces mamours ? Cass, tu comptes partir ce matin ou on installe définitivement les tentes ?
Je me tourne vers Isha et lui fais un signe qui n'est vraiment, vraiment pas poli.

- Si j’étais toi, je ne la ramènerais pas trop. Tu es censé me filer, mais visiblement tu n’es pas hyper rapide. L’autre nuit, tu es intervenu bien dix minutes après qu’on m’a agressée, tu devais être loin. Qu’est-ce qu’il y a, je marche trop vite pour toi, c’est ça ?
J’affiche un sourire railleur. Ce type est un enfoiré prétentieux doublé d’un crétin. Enfin, un enfoiré prétentieux plutôt mignon, c’est vrai. Bon, ça va ! Un enfoiré prétentieux divinement beau, je l’avoue. Mais il faut bien que quelque chose rattrape tous ces défauts. Le pauvre, si en plus il était laid, il n’aurait plus qu’à s’exiler sur une île déserte. Personne ne s’en apercevrait.

-Je crois que je ne vais plus te lâcher, Cassiopée O'Brien. J'espère que ça ne te dérange pas, parce que tu n'as plus le choix.

" N'aie pas peur "

-Pourquoi est-il neutre ?
-Vwaré est juste. Il estime qu'il faut au moins une partie neutre pour équilibrer les choses.

-Je peux avoir également un de tes poignards ? je lui demande d'une voix grognonne.
-Bien sûr. Tu ne préfères pas ton arc ? Comme ça je me positionne un peu plus loin et je peux te servir de cible d'entraînement.

Je te hais de toutes les fibres de mon corps, je te hais si fort que je crois que je pourrais te tuer un millier de fois sans me lasser ! Mais la différence entre toi et moi, c'est que je sais quelle peine je causerais.

Puissent les esprits de nos filles être toujours aussi aiguisés que leurs lames

Une légende est toujours, au mieux, une déformation de la vérité ; au pire, un conte pour faire rêver les enfants.

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Tu es mon aimant et je suis le tien, a commencé Mewen d'une voix prudente, choisissant ses mots avec soin. C'est un phénomène physiologique assez rare, une interaction entre deux individus dont la compatibilité est parfaite.

L’étincelle s’est allumée dans mon cœur et elle ne brûlera que pour lui.

J’ai peur de te perdre.

Un papillon attiré par une flamme.

Tu ne m’as pas volé le cœur de Kaël. Je ne l’ai jamais possédé.

Être forte, c'était aussi admettre qu'on devait parfois s'appuyer sur les autres. Ce n'est pas parce que j'avais souvent été défendue que j'étais une incapable ! J'avais bien réussi à survivre jusque-là, non ? Et ça n'avais pas été exclusivement grâce à d'autres personnes. J'étais forte. J'étais puissante.

Seulement, mêmes les personnes les plus puissantes avaient besoin d'être secourues, parfois.