Citations de Alfred Hitchcock (182)
Un cadeau pour Lona par Avram Davidson
Il y avait de la sciure de bois - comme chez les bouchers - sur le plancher de la longue pièce où Jack Clauson attendait, debout, l'homme qu'il s'apprêtait à tuer. Mais il fallait qu'il mourût et il fallait que Clauson le tuât. Non par haine, mais par amour - par amour pour Lona.
Les femmes font les meilleurs psychanalystes jusqu'à ce qu'elles tombent amoureuses. Elles font alors les meilleurs patients.
He knew this because last night he had decided exactly how and when he was going to kill her.
La chaise dégageait une odeur putride. C'était incontestable. En me retournant, ma joue se posa contre le bois humide et verni. Alors mes narines furent assaillies par une odeur aigre et parfaitement écœurante. c'était à la fois attirant et repoussant. Dans une certaine mesure, cela calma mon malaise physique mais, d'autres part, cela m'emplit d'un immense dégoût.
La véritable formule pour un film consiste à établir dès la première bobine votre thème central unique qui doit être un problème. Il peut être extrêmement simple:"Un type rencontre une fille. Le type se dispute avec la fille. Le type et la fille se retrouvent."
Le problème est le suivant: vont-ils se réconcilier? Et les questions corollaires sont: combien de temps faudra-t-il pour qu'ils se réconcilient? Comment vont-ils se réconcilier?
Shakespeare était un auteur dramatique plein d'imagination - il a écrit ses scènes comme si elles avaient lieu dans des forêts ou sur des navires en mer. Il avait presque le don de l'écrivain pour scénario pour ce qui est de faire progresser l'histoire de décor en décor. Mais, en dépit de sa grande imagination, il a été un peu lâché par la technique scénique du XVI° siècle. Elle n'était pas à la hauteur de ses décors de forêts et de navires en mer - elle n'avait pas le savoir(faire pour lui construire un château de Macbeth digne de son drame.
Shakespeare, imperturbable, a eu recours à un procédé. Peut-être qu'en son for intérieur il languissait après de vrais décors, mais que privé de pinceaux, il a mis ses couleurs dans les mots de la pièce. En mètres bien choisis, il a demandé à ses acteurs de compenser cette absence et de décrire en mots la scène censée les entourer.
Plus votre doigt monte sur l'échelle sociale britannique, plus vite disparaît le drame. Le vernis de civilisation est tellement épais chez les riches que toutes les qualités individuelles sont éliminées. Il n'y a rien à filmer, rien qui soit digne de passer à l'écran. Les voix sont les mêmes, les expressions sont inexistantes, les personnalités sont refoulées. Les classes dominantes sont trop "oppressées" pour pouvoir être une matière riche en couleurs sur l'écran, trop rigides dans leurs manières pour se détendre et avoir l'aisance naturelle exigée par le cinéma.
Un livre contient peut-être le germe d'une idée pour l'écran. Ce germe peut se trouver dans l'intrigue; il peut se trouver dans les personnages; il peut se trouver dans la toile de fond ou dans certaines situations. Mais cela ne signifie pas que le livre en soi puisse faire un bon film.
J'ai toujours soutenu qu'il était complètement absurde de prendre un livre et d'en adapter l'intégralité pour le cinéma sous le simple prétexte qu'il possède une dimension digne d'être filmée.
The 39 steps est un livre de tout premier ordre, c'est indéniable mais je ne pouvais pas y voir un bon matériau pour un film.
J'ai trouvé qu'en retenant seulement certains des personnages, une partie de l'intrigue et les excellents décors. J'ai donc ignoré le livre tel qu'il était et j'ai développé l'histoire en n'ayant plus que le film en tête.
Notre nature est telle qu'il nous faut nécessairement ressentir ces "secousses", sans quoi nous devenons léthargiques et comme gélifiés; mais, en même temps, notre civilisation nous a tellement protégés et contrôlés qu'il devient impossible de ressentir directement le moindre frisson authentique.
Il faut donc que nous fassions l'expérience de manière artificielle et l'écran est le meilleur moyen d'y parvenir.
La musique de film et le montage ont beaucoup de points communs. leur but est de créer le tempo et l'ambiance d'une scène? Et tout comme le montage idéal est celui que vous ne remarquez pas, il doit en être de même pour la musique.
Tout d'abord, il y eut la découverte du revolver. Une découverte vraiment surprenante, quand on pense qu'il n'y avait jamais eu dans cette maison d'arme plus dangereuse que le tisonnier de la cheminée. Ce n'est pas qu'un tisonnier ne puisse être dangereux, mais on peut tout de même l'utiliser à des fins pacifiques. Un revolver, c'est tout autre chose.
Je vais te dire une bonne chose, Gascius : quand on pend un type, on peut toujours découvrir après qu'il était innocent et donner son nom à un jardin public ou à une course de chevaux, ça ne lui fait ni chaud ni froid, il n'est plus là pour le voir, le pauvre vieux, et c'est pas ça qui le ressuscitera.
Il y a une chose dans l'inconnu du nord-express que je ne referai plus jamais. J'ai demandé à un vieil homme - un vieil acteur- de ramper sous le vrai manège pour l'arrêter. Si sa tête s'était relevée de quelques centimètres, je me serais retrouvé en prison.
- Le fait que je n'ai pas obtenu une de ces "cales" pour ma porte?
- C 'est tout ce que cela (l'Oscar) représente pour vous,
- Certainement. Les studios contrôlent entièrement ces trucs-là.
Pour être parfait, le crime doit être simple: pas de méthodes fantaisistes, pas d'alibis compliqués, pas de mobiles cousus de fil blanc.
(George Carousso, "Une question d'acoustique")
Ce cher et naïf Bert n'a jamais appris qu'une femme du monde n'a pas de conscience, qu'elle a de bonnes manières à la place.
( "De quoi mourir de rire" Robert Arthur)
On devrait tous avoir un endroit secret où garder ses rêves et ses souvenirs, un endroit où on serait sûr de les retrouver chaque fois qu'on en aurait envie.
La loyauté, c'est parfois plus fort que l'amour. C'est un lien.
Le comment suffisait en général à la plupart des gens, songea le shérif avec une certaine amertume. Ils voulaient savoir si l'assassin avait utilisé un couteau, un revolver, une corde, un poison. Le pourquoi leur paraissait rarement aussi important, et peut-être jamais aussi fascinant.
De l'un d'eux sortait une petite bande de journal déchiré, ce qui indiquait qu'il respectait trop les livres pour en corner les pages.