Il y a très longtemps, au milieu de la place d'un village est arrivée, comme ça, un beau jour, une boîte. Elle a permis aux enfants de se libérer des secrets qui leur pesaient trop. Des boîtes à secrets, il y en a eu un peu partout dans le monde, mais aujourd'hui elles ont disparu. Elles se sont transformées en chocolat et les adultes gourmands les ont mangées. Mais le pouvoir des boîtes demeure et si un jour un secret est trop lourd à porter il suffit de se confier à un adulte bienveillant pour se sentir mieux !
Un album d'Alia Cardyn, illustré par Violette Imagine.
Dès 4 ans.
Publié par ACTES SUD jeunesse.
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Le conflit des hommes nous a laissé une chance à nous les femmes. Pour la première fois, nous pouvons porter seules nos ambitions. En nous privant des hommes, la guerre nous a pourvues d'un droit d'initiative, d'une détermination nouvelle, d'une liberté inespérée.
Leur maigreur leur donne l’allure chétive d’un plus jeune tout en durcissant leurs traits, mélange étrange que dessine la faim sur ces visages d’enfants. Cet ensemble formé par leur teint terne, leurs joues creuses, leurs cheveux sales et leurs sourires, m’interpelle. Cette combinaison insolite me captive, ne me lâche jamais, telle une urgence que j’aurais laissée de côté. (page 35)
Ma mère me racontait que lorsqu’un paysage se teinte de rose, un nuage, un champ, un arbre, c’est que les fées s’y sont réunies pour danser.
Pourquoi donc l’a-t-elle choisi, lui ?
La réponse est facile. Elle tient au manque d’amour que l’on se porte, aux chances qu’il faut saisir quand on ne croit pas en soi, aux propositions que l’on n’ose pas décliner.
C'est la relation aux autres qui donne toute sa valeur à la vie.
Tant de fois, je n'ai pu qu'être cette infirmière inutile, tant de fois, je n'ai pu que poser une main sur une épaule et sourire comme si tout allait bien. Finalement, c'est tout ce que l'on a besoin de savoir à quelques secondes de mourir. Que tout va bien.
La peau est le reflet de l'âme. Elle rougit, s'assèche, s'irrite, ternit, elle se laisse envahir par les aspérités ou, au contraire, reste lisse, lumineuse. La peau expose ce que nous voudrions dissimuler, raconte le vécu avec une précision troublante.
Nous devons aussi leur offrir l’affection qui les aidera à se sentir chez eux. Ce sera même vital pour les plus jeunes. Vous voyez ?
- Oui, très bien. Ma maman disait toujours qu’il n’y a pas que la nourriture qui fait grandir, les câlins aussi ! (page 100)
Le conflit des hommes nous a laissé une chance à nous les femmes. Pour la première fois, nous pouvons porter seules nos ambitions. En nous privant des hommes, la guerre nous a pourvues d’un droit d’initiative, d’une détermination nouvelle, d’une liberté inespérée. Au début, on ne savait pas trop quoi faire. Il a fallu apprendre, et vite. (page 90)
Ce soir, je pense aux parents de Madeleine. À leur chagrin, à l'amour immense qui pousse à préserver l'autre au mépris de soi-même, en s'infligeant la plus douloureuse des souffrances, celle de peut-être toucher son enfant pour la dernière fois.