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Biographie :

Alice Ekman était responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Ifri. Elle a quitté ses fonctions en septembre 2019. Chargée de cours sur la Chine contemporaine à Sciences Po, parlant le mandarin, elle conduit régulièrement des terrains de recherche en Chine et en Asie de l’Est. Ses travaux portent sur la politique intérieure et extérieure de la Chine, les relations Chine-Europe/France, la péninsule coréenne et Taïwan. Elle s’intéresse également à la restructuration de la gouvernance régionale ainsi qu’aux pratiques diplomatiques.

Elle a été chercheur invité à l’Université Tsinghua (Pékin), à la National Taïwan Normal University (Taïpei), et plus récemment à l’Asan Institute for Policy Studies (Séoul). Alice Ekman est titulaire d’un doctorat en relations internationales de Sciences Po, Paris et d’un master de la London School of Economics spécialisé sur la Chine. Elle est actuellement membre du comité européen du Council for Security Cooperation in the Asia Pacific (CSCAP).Parmi ses publications récentes: La Chine dans le Monde (dir.), CNRS Editions, février 2018.
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Au début du mois d'octobre, l'Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire [IRSEM] publiait un rapport sur les opérations d'influences chinoises, sous-titré "un moment machiavélien". Cette référence directe au "Prince" de Machiavel permet de résumer un double constat : si la Chine continue ses opérations de séduction à travers le monde, elle fait aussi preuve depuis quelques années d'une nouvelle politique plus agressive pour dissuader et contraindre ses ennemis intérieurs et extérieurs. Ce rapport fait plus particulièrement état des moyens employés par la Chine pour étendre son influence à travers le monde, s'appuyant notamment sur les nouvelles technologies et la force de diffusion des réseaux sociaux. Sans obtenir un succès systématique, cette stratégie chinoise sert des intérêts économiques et politiques, mais surtout une ambition idéologique : faire tomber les puissances occidentales et remodeler le monde à son image. Comment s'articulent ces stratégies d'influence ? Quels en sont les acteurs et les canaux ? Quel modèle la Chine cherche-t-elle à diffuser, voire à imposer ? Assistons-nous à un retour des stratégies de propagande maoïste ? Nous en parlons ce matin avec Paul Charon, directeur du domaine "Renseignement, anticipation et menaces hybrides" de l'IRSEM et co-auteur du rapport de l'IRSEM : “Les opérations d'influence chinoise : un moment machiavélien”. Il est rejoint en deuxième partie par Alice Ekman, analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne, et autrice de "Rouge vif. L'idéal communiste chinois" réédition poche Flammarion (prix du livre de géopolitique 2020 et prix Aujourd'hui 2020). L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 14 Octobre 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La Chine n’a pas intérêt à voir s’affaiblir la Russie, notamment au sein des organisations internationales. Aider à préserver l’influence de la diplomatie russe dans une partie du monde et des institutions multilatérales, c’est préserver un pôle d’opposition aux coalitions transatlantiques et ménager un partenaire disposé à restructurer la gouvernance mondiale dans une direction post-occidentale.
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Aux yeux de Vladimir Poutine et Xi Jinping, c’est l’avènement d’un monde post-occidental qui se joue en ce moment, et ils espèrent y parvenir ensemble.
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Si la Chine et la Russie ne partagent pas nécessairement les mêmes intérêts et les mêmes objectifs, l’hypothèse d’une forte rivalité sino-russe en Asie centrale n’est en fait pas observable, tout comme en Arctique – ces régions demeurant des zones de bonne entente relative.
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L’Europe n’est vue à Pékin ni comme un partenaire prioritaire, ni comme un partenaire de long terme. Toutes les initiatives de coopération lancées récemment par la Chine s’adressent en priorité aux pays dits « en développement » ou du « Sud ».
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L’existence d’un ennemi commun, et la volonté partagée de créer ensemble un nouvel ordre mondial au sein duquel cet ennemi serait affaibli, constitue une des forces motrices du rapprochement sino-russe.
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La Chine commence à fournir à certains régimes autoritaires les moyens – humains, technologiques – de se maintenir au pouvoir et elle prévoit de poursuivre dans cette voie. Si elle y parvient, les démocraties seront davantage menacées, non seulement parce qu’elles font face à un risque de marginalisation dans les enceintes multilatérales, dans certaines régions, mais aussi à une fragilisation sur leur propre territoire
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Alice Ekman
Au-delà du recadrage des cadres, la violence contre les dissidents s’est renforcée. En juillet 2017, le dissident chinois Liu Xiabo est mort d’un cancer, après avoir purgé huit ans de prison, pour cause d’ « incitation à la subversion du pouvoir de l’État ». Se sont en parallèle généralisées ces dernières années les pratiques de « confession télévisées » et excuses forcées de dissidents ou personnes considérés comme menaçant la stabilité politique. Ainsi le journaliste Wang Xialou est-il contraint à avouer en août 2015 à la télévision publique être responsable du krach boursier du pays à l’été 2015 à cause de la rédaction d’un article, ou encore, en juin 2016, Lin Zuluan, chef élu du village de Wukan, symbole démocratique en Chine, contraint de confesser l’acceptation de pot-de-vin. […].

pp 87-88
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Alice Ekman
Dans ce contexte, certaines décisions prises par le gouvernement chinois apparaissent contradictoires, voire contre-productives par rapport à l’objectif initial de renforcer l’efficacité et l’influence de la diplomatie chinoise. Par exemple, la diplomatie chinoise avait déployé un fort activisme pour obtenir la présidence d’Interpol. Cet activisme, efficace, avait été couronné de succès en novembre 2016 par l’élection de Meng Hongwei : pour la première fois en Chine présidait cette organisation de coopération policière, basée à Lyon. Mais en septembre 2018, Meng Hongwei est portée disparu, et réapparaîtra plus tard en détention en chine – accusé d’être coupable de « graves violations » de la discipline du PCC.

p 206
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Le nouvel ordre mondial post-occidental que souhaite dessiner la Chine ne serait pas marqué par la disparition de l’Occident, mais par sa mise en minorité sur les grands enjeux internationaux et, en premier lieu, ceux d’intérêts fondamentaux pour Pékin
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Xi Jinping lui-même revendique cette inspiration de plusieurs façons, en faisant notamment référence, dans ses discours les plus importants, aux grands évènements et mouvement directement liés à Mao Zedong, tels que la Longue Marche des années 1934-1935 ou le mouvement des Cent Fleurs :

“Il faut suivre les principes suivants ; servir le peuple et le socialisme ; « que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent » ; et réaliser une transformation créative et un développement innovant, pour assurer un nouveau rayonnement splendide de la culture chinoise.”

[…]
Non seulement la Chine d’aujourd’hui puise ses influences et repères dans des évènements clés du maoïsme, mais elle se réclame également, haut et fort, du marxisme. Depuis 2013, on a pu entendre Xi Jinping employer un langage marxiste-léniniste et des expressions inspirées de la guerre froide, communément employées par Mao Zedong, telles que « forces occidentales hostiles », « dictature démocratique du peuple » ou encore « ligne de masse », qui fut le tire d’un chapitre du Petit Livre rouge.

pages 16-17
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