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Critiques de Alison Bechdel (132)
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Le secret de la force surhumaine

Ce roman graphique que j'ai eu beaucoup de mal à lire est une autobiographie-analyse, sans doute desservie par sa traduction en français. Beaucoup de texte, récit et commentaires, de l'autrice sur sa famille, sa vie et ses désordres, ses ancrages littéraires. Les dessins sont principalement descriptifs et apparemment conçus pour illustrer le texte de la case.

Le cheminement du récit est globalement linéaire et chronologique, avec quelques flashbacks pour apporter des précisions qui semblaient nécessaires.

Sans connaître particulièrement cette autrice et ses sujets de prédilection, j'avoue m'être assez ennuyée dans cette lecture.
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Fun home

Fun home n'est pas une boutique très marrante. C'est une entreprise de pompes funèbres tenue par un professeur d'anglais, marié et père de 3 enfants. L'ainée, Alison, retrace la vie et la mort prématurée de ce père obscur et distant. Accident ou suicide? Homo ou bisexuel? Qui était cet inconnu? Cette énorme et longue bédé traite avant tout de la famille et plus précisément d'une relation père-fille. Dur dur. Très dérangeant et très touchant.
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Fun home

En révélant à ses parents son homosexualité, Alison découvre celle de son père. Quelques temps après, il décède : accident ou suicide, le doute persiste. Alison se penche sur qui était réellement son père : un tyran, un banal professeur d'anglais, un amateur d'architecture, un père violent... Tout en peignant le portrait sombre de son père, Alison Bechdel, dans son roman graphique et autobiographique, dévoile les secrets de famille, le mariage raté de ses parents, et ses propres expériences en tant que jeune femme lesbienne des années 80.



Un peu mitigée sur ce livre. "Une tragicomédie familiale", dans laquelle je n'ai trouvé que le tragique et trop peu la comédie. J'ai trouvé la fin touchante et intelligente, le lien qui traverse toute l'histoire est bien amené, mais c'est terriblement long. On retrace toute la vie d'Alison, de long en large et en travers, pas seulement sa relation avec son père. Ok, on a besoin d'éléments pour tout relier et comprendre, mais peut-être que passer quelques détails n'aurait pas été de refus.

Une lecture intéressante malgré tout, plutôt originale malgré ses longueurs, et traversée de pas mal de références littéraires.
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Fun home

Alison Bechdel raconte son coming out à travers la relation qu'elle a entretenu avec son père. Elle entraîne le lecteur très profondément dans l'intime. Elle se dévoile, elle dévoile l'intimité d'une famille, d'une génération, d'une relation père-fille.



Je me suis senti parfois mal à l'aise, me considérant comme un voyeur. Mais ce voyeurisme m'a semblé souhaité par l'autrice. Ce qui a parfois renforcé mon malaise.



L'autrice explore sa sexualité, son identité. Et aussi celle de son père, dont elle va apprendre le goût pour les jeunes hommes (voire très jeunes...) alors qu'elle choisit de révéler sa propre homosexualité à sa mère. La première moitié, grosso modo, du livre est un travail de déconstruction de l'image du père. Il est sur un piédestal, paré de toute une série de défauts. Alison Bechdel développe plutôt une image paternelle négative. Et la seconde moitié est un exercice de reconstruction de ce père, mort dans un accident qui fait aussi penser à un suicide. Cette reconstruction s'opère comme une image-miroir d'Alison elle-même. Comme si leurs homosexualités respectives se faisaient face, se répondaient. Comme un parallèle entre deux identités qui s'oppose mais se créent mutuellement.



Je me suis parfois senti happé, interpelé. Voyeur. Mais je me suis aussi senti interrogé ou ramené à moi-même, à mon image, à ma relation avec mes parents, ma/leur sexualité... Car Alison Bechdel, à partir de sa propre expérience, fait oeuvre d'universalité. Elle raconte une histoire vieille comme le monde, mais elle le fait avec un voyeurisme pudique... si on me passe cet oxymore (je crois...).



Il est également beaucoup question de littérature, et fatalement de littérature gay... donc de Proust. Mais pas uniquement. Si on compilait l'ensemble des ouvrages vus et discutés dans la BD, on aurait certainement une sacrée PAL sur la question. Ce n'est pas négligeable non plus.
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L'essentiel des Gouines à suivre 1998-2008

Ce recueil de strips, parus dans des journaux lesbiens et gays dans les années 98-08, raconte la suite des aventures de ce groupe d’amies rencontré dans le tome 1, dont Mo, Sydney, Clarice, Toni, Sparrow, Loïs et Ginger sont les principaux personnages, des lesbiennes démocrates, écologistes et pour la plupart végétariennes.



Toujours aussi impliquées politiquement (des années Bush-Clinton, nous atteignons la campagne pour l’investiture démocrate d’Obama en fin de recueil) et contre les discriminations, en galère dans leur job, leurs études ou vis à vis de leur coming out, elles changent parfois de partenaire. Le temps passe, nos amies vieillissent et leurs enfants grandissent ; ainsi,le petit Rafael, que les lecteurs du tome 1 ont vu naître devient au fil des planches un ado bougon.

Et c’est non seulement cette micro société qui est scrutée, le groupe d’amies et quelques personnages secondaires, gays, transexuel, bisexuels, enfant transgenre, mais la nation américaine toute entière, qui va affronter le désarroi du 11 septembre, à travers discussions, échos des médias et autres réactions.

Beaucoup d’humour, de finesse d’analyse, et toute la complexité des relations humaines et des choix de vie.
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Le secret de la force surhumaine

Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Alison nous raconte sa relation amusante et parfois douloureuse à l'éducation physique, depuis son adolescence dans l'Amérique des années 1970 à 2020.



Un roman graphique riche et très plaisant qui raconte une époque à travers le prisme du sport.



A découvrir !



Mano

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Pris au hasard sur l'étagère du Club BD, sans que le nom de l'autrice me rappelle quelque chose, les premières cases par contre firent ressurgir immédiatement à l'esprit le souvenir de son C'est toi Maman ?



Une oeuvre auto-biographique sur sa relation avec sa mère.



Troisième volet de sa série autobiographique, et roman BD cathartique sur sa relation avec ses parents, sa vie, sa carrière et ses névroses, Alison prend cette fois le parti de raconter sa vie de 0 à 60 ans en suivant les sports qui ont rythmé sa vie comme fil conducteur de son évolution.



Y mêlant toujours les références littéraires qui l'ont marquée, de Kerouac à Woodworth, d'obscures lectures de Yogi jusqu'au catalogue Patagucci, c'est plutôt accrocheur si l'on accepte une BD extrêmement verbeuse et au style graphique sans fulgurance.



Pour ce troisième roman BD, la couleur est de sortie grâce au travail avec sa partenaire de vie.



Ça ne plaira pas à tous, mais c'est intéressant de lire au moins l'un des ouvrages de Bechdel et je pense que c'est le plus ouvert et drôle.



Greg

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Un peu auto-centré mais l'auteure nous parle de son rapport au corps et à l'inéluctable érosion de ce dernier.



J'ai bien aimé.



C'est drôle et émouvant.



Barbara

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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C'est toi ma maman ?

Vous pensez que la psychanalyse, c'est vraiment du flan, et vous maudissez ces intellectuels qui s'expriment de manière "compliquée"? Circulez.



Voici une BD très dense, très analytique, à propos d'une relation mère-fille, et rythmée par le travail de Donald Winnicott.



Alors au début je me suis dit que oh non pfff, j'ai pas envie. Mais par le plus grand des hasards, il se trouve que je suis la fille d'une mère et la mère d'une fille, et qu'en plus j'aime beaucoup Winnicott. Alors j'ai lu.
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Fun home

Bande dessinée. Autobiographie de l'auteure axée principalement sur sa relation avec son père. Je me suis plongée avec délices dans la première partie du livre, c'est drôle et intéressant.

Par contre, l'autrice m'a perdue dans la 2ième partie trop littéraire. Les références et comparaisons aux œuvres littéraires classiques ont rendu la lecture beaucoup plus inaccessible pour moi. Dommage, j'avais hâte de terminer.

Les dessins sont quelquefois lourds et l'enchainement difficile à suivre.
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Le secret de la force surhumaine

Un peu déçue par ce nouvel opus d’Alison Bechdel, moi qui avait adoré Fun Home sur sa relation avec son père et la découverte de l’homosexualité de celui ci. Avec Le secret de la force surhumaine, l’autrice poursuit son travail de biographe sur elle-même en se penchant sur son rapport au sport, tout en faisant des allers retours sur certaines grandes figures littéraires qui l’ont marqué - Kerouac, Coleridge.



Le résultat demeure intéressant, et on prend plaisir à retrouver Alison Bechdel dans son exploration d’elle-même et de toutes ses contradictions, l’autrice apparaît de manière touchante, parfois agaçante, parfois perdue, et irrémédiablement attachante. Toutefois la BD m’a parue un peu longue, avec trop de bifurcations vaines sur les différents auteurs, et un manque de rythme pour vraiment m’embarquer dans ce titre.

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Fun home

Fun Home, sous-titré une tragicomédie familiale, est un roman graphique. Il a été publié aux États Unis en juin 2006. Il sera publié en France dés octobre 2006.



Alison Bechdel raconte son enfance au sein de sa famille : Bruce, son père, professeur d'anglais et exploitant d'un salon funéraire , sa mère Helen Augusta, actrice et enseignante. Elle a deux jeunes frères.

La narration n'est pas linéaire.Elle aborde de nombreux sujets dont la vie familiale, ses conflits , sa relation avec son père, le suicide,la littérature, l'orientation sexuelle. Elle découvrira que son père a des tendances homosexuelles et qu'il aurait eu des relations avec des étudiants, des amis et avec Roy, leur baby-sitter.

Ses relations avec son père prennent une part importante dans son histoire.

Deux semaines après que sa femme ait demandé le divorce, Bruce est renversé par un camion. Il décède, accident ou suicide? Pour Alison aucun doute son père s'est suicidé. Elle est persuadée que la lettre qu'elle a adressée à ses parents pour les informer de son homosexualité " je suis lesbienne" serait la cause du suicide.



Les dessins sont en noir et blanc. N'ayant pas de compétence pour les juger je précise seulement que je je les trouve assez "sympas".



Roman-graphique choisi par l' une des membres du Club de Lecture. Lecture intéressante.
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Fun home

Une BD qui m’a fait découvrir le travail d’Alison Bechdel : j’avais évidemment entendu parler d’elle de part son fameux test de Bechdel au niveau du cinéma / séries et de la représentation des personnages féminins à l’écran, et j’étais assez curieuse de voir ce qu’elle produisait en bd.



Fun Home est la première œuvre que je lis d’elle et sûrement pas la dernière tant je l’ai trouvée maîtrisée au niveau du récit. C’est purement autobiographique sur la relation entre l’autrice et son père, ainsi que sa propre trajectoire notamment dans sa découverte de sa sexualité.



Alison Bechdel a un trait à la fois efficace et approfondi, et elle livre un récit très émouvant, avec de petites touches d’humour bienvenues tout en restituant l’atmosphère d’une époque (l’enfance et l’adolescence de l’autrice dans les années 80-90) et en reliant son histoire familiale avec la littérature tant appréciée par son père.



Une BD qui m’a conquise et qui nous livre un portrait paternel à la fois désarmant et touchant.
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Le secret de la force surhumaine

Je trouve que la promesse du titre n’est pas tenue alors que l’ouvrage est très agréable et intéressant à lire mais il parle trop peu de la place du sport et des sports extrêmes dans notre société pour porter ce titre. Le sujet choisi, le sport n’est qu’un prétexte à l’autrice pour raconter son propre vécu et je trouve simplement dommage de ne pas assumer qu’il s’agit bien plus d’une autobiographie que d’une bande dessinée sur les sports extrêmes.



Passé cette petite déception, ce livre est une rencontre avec Alison Beschdel que je ne connaissais pas jusqu’alors. Cette américaine a un style graphique que je définirai comme réaliste didactique et engagé. Elle nous fait découvrir son monde : le féministe, la culture américaine et anglo-saxonne (avec des références à la mélodie du bonheur, Janis Joplin et bien d’autres), ses angoisses, ses amours, ses doutes, sa dépression et bien entendu sa passion pour le sport. On pourrait même parler de droguée du sport tellement cela occupe une place importante dans sa vie depuis toujours. Alison Beschdel nous offre à découvrir sa pensée, et nous expose le processus créatif qui la conduit à écrire ce livre et l’on se sent privilégiée de partager cela avec elle. On a l’impression de réellement la connaitre, que c’est une amie.



Elle évoque à plusieurs reprises son premier roman graphique à succès, Fun home, et j’ai très envie de le lire après avoir fait cette rencontre avec son autrice. Alison Beschdel est définitivement une artiste à suivre.
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Fun home

Un style assez particulier que j’ai fini par apprécier, je ne savais pas à quoi m’attendre au début mais il s’agit tout simplement d’une sorte d’autobiographie de l’autrice qui parle de sa famille et de son rapport avec son père, ainsi que de l’homosexualité (je n’en dit pas plus). Au final c’était pas mal.
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Fun home

Après avoir érré sur Youtube, je suis tombée sur le format "lecture club" de Pénélope Bagieu (réalisé par Konbini - @penelopeb d'ailleurs je vous invite à regarder les autres vidéos elles sont très bonnes !!). Elle fait un état des lieux de ses lectures préférées et ses conseils ne sont pas tombés dans l'oreille d'une sourde !!!!!



Puis, elle montre "Fun Home" de Alison Bechbel et dit : "les vrais savent". Alors bien sûr, ça m'intrigue. A. Bechbel qui fait de sa relation complexe avec son père la thématique principale de sa bande dessinée va nous décortiquer un être qui l'a tant intriguée. Elle va faire tant d'hypothèses pour se rassurer, se comprendre, s'accepter. Elle ne saisira pas toujours cette distance pudique qu'il y avait entre elle et cet homme. Ce père, décédé, qui a emporté avec lui des tonnes de silence.



Ma lecture n'a pas été passionnée. Je l'ai lu avec intérêt mais il me manquait un petit quelque chose. Et pourtant, la toute toute dernière page m'a fait pleurer. Comment a-t-elle fait ça ? Toutes les pages précédant la fin avaient un rôle puissant à jouer que je n'ai pas su déterminer au début. Quelle claque ! Alors je ne sais pas si les vrais savent mais je comprends pourquoi Alison Bechbel a eu autant de distinctions (il est considéré comme l'un des meilleurs livres des années 2000 selon The Times).



Je le recommande. C'est un très bon livre. Je suis assez scotchée à vrai dire parce que même si ce père ne m'est pas ultra sympathique, je ressens l'amour qu'a cette autrice pour son père. S'en est presque oppressant ... En tout cas, c'est beau
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Fun home

Déjà c’est une de mes premières lectures intégrales en anglais. J’ai beaucoup aimé lire en VO, ça m’a permis de comprendre toutes les subtilités du texte et d’apprendre en plus un nouveau vocabulaire. Pour ce qui est des graphismes, j’ai beaucoup aimé le style de Alison Bechdel, simple et pourtant marquant. Quand à l’histoire je vais vous parler du premier chapitre uniquement pour vous laisser le plaisir de découvrir la suite mais sachez que l’œuvre en elle-même est vraiment un petit coup de cœur.

Chapitre 1

J’aime beaucoup la comparaison que l’auteure fait entre le mythe d’Icare, celui de Dédale et son père / sa vie. Cela nous permet d’avoir une entrée en matière avec le jeu de l’avion puis un fil conducteur dans sa réflexion. D’autre part, la manière dont elle décrit sa vie et plus particulièrement sa maison, nous plonge immédiatement dans son quotidien. On se sent, à travers le texte, envahi par les bibelots, les matériaux, les descriptions … un peu comme elle durant son enfance, envahie par ces objets, qu’elle ne désirait pas. J’ai trouvé terrible le passage où elle explique qu’elle a le sentiment que ces objets étaient pour son père comme des enfants et ses enfants comme des objets. On sent une sorte de cassure émotionnelle dans cette partie de la narration, qui démontre la distance avec son père. Le dessin est aussi très révélateur et entre en résonance avec la narration. En effet, son père ne sourit à aucun moment et semble toujours renfrogné, le visage fermé et sévère, à l’exception d’une vignette où on le voit esquisser un sourire : le moment où il ramène le lustre ancien qu’il vient d’acheter. Dans le ressentie de l’auteur, les seuls moments de joie de son père étaient ceux avec ses objets. On comprend dès ce premier chapitre que la relation père-fille est et sera compliqué. 

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Fun home

J’ai longtemps eu l’impression de voir le genre graphique souffrir d’une forme de suffisance, les gens prompts à critiquer qu’il s’agit d’un « livre d’images ». Pourtant, aujourd’hui formée à la facilitation graphique et à l’utilisation chaque jour même en formation, je peux confirmer encore une fois l’impact sur notre cerveau entre le mot et l’image : l’un est renforcé par l’autre offrant une réelle expérience sensorielle.



"Fun Home" d'Alison Bechdel est bien plus qu'une simple bande dessinée ou qu’un roman graphique. C'est une œuvre artistique et narrative qui offre une immersion profonde dans l'histoire de l'auteure elle-même, tout en présentant une réflexion émotionnelle sur l'identité, la famille et la sexualité. Une recherche de soi, en soi, où le mot habille l’image, et l’image déshabille le mot.



L'histoire s'articule autour de l'exploration de l'enfance et de l'adolescence d'Alison, focalisée sur sa relation complexe avec son père. L'ouvrage se déploie comme un puzzle soigneusement assemblé, mêlant les souvenirs, les émotions et les découvertes. La façon dont elle entrelace ces éléments crée une trame narrative intéressante qui explore les couches profondes de son vécu. J’ai aimé me plonger dans ces souvenirs, comme si dans un sens, on tourne les pages d’un album photos.



Ce qui rend "Fun Home" attirant est le choix de la forme graphique. Bechdel intègre ses mots à des illustrations précises et expressives, créant un dialogue visuel puissant entre les images et le texte : le pouvoir de la pensée visuelle, je retrouve dedans les concepts que j’adore dans la facilitation graphique (qui ne se résume pas à de jolis cadres ou illustrations). Chaque illustration est chargée d'émotion et de subtilités, renforçant le récit de manière saisissante. L'utilisation du graphisme permet aux lecteurs d'entrer encore plus profondément dans les pensées et les sentiments d'Alison, créant une intimité, même si par moment, j’ai eu l’impression de franchir la limite de ma propre pudeur émotionnelle.



L’auteure aborde sa propre découverte et compréhension de son homosexualité. Elle explore sa relation avec son père, qui était également homosexuel, en mettant en lumière les complexités d'une famille qui cache des secrets et des désirs. Cette exploration intime de l'identité sexuelle se reflète à travers le mélange subtil d'illustrations évocatrices et de textes révélateurs. Encore une fois, suis-je spectatrice, confidente ou observatrice ? J’ai aimé me questionner durant la lecture.



En bref : Ce livre est une belle exploration artistique, émotionnelle et autobiographique qui utilise habilement le langage visuel pour capturer l'essence de l'expérience humaine. Alison Bechdel nous invite à plonger dans ses souvenirs, à ressentir ses émotions et à réfléchir sur des thèmes universels tels que la famille, l'identité et la sexualité. Nous avons encore une fois une preuve vivante du pouvoir de la narration graphique à captiver et à émouvoir les lecteurs. J’ai vraiment de plus en plus le goût au roman graphique et en apprécie toutes les subtilités et styles !

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Fun home

Alison Bechdel se montre toujours aussi brillante lorsqu'il s'agit de se livrer.

J'adore suivre son introspection et ses reflexions.

Elle parvient à instaurer une intimité avec son lectorat. J'ai vraiment la sensation qu'elle ouvre les portes de son âme et qu'elle nous fait une visite guidée de la relation complexe qu'elle a entretenue avec son père.

Ayant lu toutes les oeuvres de Bechdel ( unqiement celles traduites en français), je trouve Alison attachante et touchante.

Une très belle oeuvre.

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L'essentiel des Gouines à suivre 1987-1998

Vous connaissez le test de Bechdel ? Il évalue de quelle manière les femmes sont représentées dans la fiction, en fonction de plusieurs paramètres : si au moins deux femmes sont présentes dans l’histoire et nommées, et si elles parlent ensemble d’autre chose que de mecs. Moi je ne connaissais pas vraiment l’autrice et dessinatrice américaine, et je l’ai découverte grâce à @ladeferlanterevue (merci 🙌) : j’ai emprunté direct l’intégrale de son œuvre à la bibliothèque. Je n’ai pas eu le temps de tout lire avant de devoir RENDRE les livres, parce que c’est quand même assez dense, mais j’ai au moins lu le premier 😊



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Ces deux tomes rassemblent les planches publiées par l’autrice entre 1987 et 2008. On y suit les aventures amoureuses, amicales, professionnelles et militantes de Mo et de ses colocs, amies collègues, toutes lesbiennes ou bi (la BD remporte haut la main le test de Bechdel).



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L’écriture est mordante (ça se dit ?), c’est-à-dire qu’on trouve ça intelligent et en même temps drôle, ça rend même un peu addict. De nombreux thèmes sont abordés, qui font débat dans la communauté lesbienne que l’on suit au fil des pages, ou qui peuvent faire l’objet de stéréotypes : le mariage, l’homoparentalité, la critique de la politique américaine et les moyens de lutter (se conformer aux normes ou rester dans les marges ?), la marginalisation des personnes bisexuelles ou les relations de dominations qui peuvent exister au sein-même de la communauté, le végétarisme, l’écologie, la précarité, l’intersectionnalité (avec une diversité de personnages représentés, aux caractères, caractéristiques sociales et donc regards sur le monde très différents).



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J’ai adoré. J’ai mis longtemps à le lire, ça se picore et ça se dévore en même temps, c’est assez feel-good, parce que ça donne envie d’aimer les autres et de militer pour un monde meilleur. Je vais finir là-dessus : kiss kiss love ! 🫶
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Le secret de la force surhumaine

BD très fournie en dessins et textes. C'est assez attractif. Le problème est que la surcharge d'informations devient assez vite pesante.

J'ai cependant particulièrement apprécié les dessins, la mise en couleurs et surtout le chemin de vie de l'auteure. Les divers parcours de gens "illustres" qu'elle évoque sont peu intéressants pour un lecteur non-américain mais son propre rapport à son corps, ses expériences sportives, amoureuses, familiales font de cette BD un être hybride entre autobiographie et essai. Entre pensées et expériences, c'est un livre parfait pour comprendre le rapport que l'on a à son corps en grandissant puis en vieillissant.
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Fun home

Fun home est l'abréviation donnée par la famille Bechdel au funeral home (funerarium), l'entreprise de pompes funèbres familiale gérée par Bruce, le père d'Alison Bechdel. Bruce est aussi professeur de littérature au lycée de leur petite ville de Pennsylvanie et passionné par la décoration et la restauration de vieux objets. Il occupe tout son temps libre à faire une oeuvre d'art de la maison ancienne habitée par la famille. Dans cette bande dessinée autobiographique, Alison Bechdel raconte sa relation à ce père tyrannique et colérique et la vie de la famille dans les années 1960 (1960 : naissance d'Alison) et 1970 (1980 : mort de Bruce). La mère, également professeure au lycée, prépare une thèse et fait du théâtre en amatrice. Il y a aussi deux frères cadets. Le cadre familial est celui d'une famille d'intellectuels.



Alison Bechdel qui a toujours refusé de s'habiller "en fille" découvre son homosexualité à l'adolescence. C'est à l'occasion de son coming out qu'elle apprend celle de son père. Il meurt peu après. Dans cet ouvrage elle analyse ses souvenirs d'enfance pour essayer de comprendre qui il était. La réflexion est approfondie dans laquelle l'autrice se met à nu et le résultat est un hommage émouvant à ce père imparfait. C'est un livre intelligent avec de nombreuses références littéraires et, en arrière fond, un tableau de la libération des moeurs aux Etats-Unis dans les années 1970. J'ai beaucoup aimé cette lecture ainsi que le dessin en noir et blanc. Les traits sont fins et précis avec de nombreux détails. La lecture de sa fiche Wikipédia m'apprend que c'est Alison Bechdel la créatrice du test de Bechdel (je le connaissais mais pas son nom) qui permet d'évaluer la présence féminine dans un film grâce à trois questions :

Y a-t-il au moins deux personnages féminins identifiés par leur nom ?

Ces femmes parlent-elles ensemble ?

Leur conversation porte-t-elle sur un sujet autre qu'un personnage masculin ?



Depuis que je l'ai découvert il y a quelques années je l'utilise régulièrement avec profit. Le résultat est édifiant.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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