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3.49/5 (sur 90 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Née et élevée à Montréal, elle vit actuellement à Easton, en Pennsylvanie, et enseigne au Collège Lafayette et dans le programme de l'AMF Wilson Warren pour les écrivains.

Elle est l'auteur de "La personne disparue", "Babylone et autres histoires" et "Signs and wonders"

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Ce que Thoreau n’a pas compris, c’est la sauvagerie fondamentale de l’humanité. Nous sommes des primates, rien de plus.
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Nous étions deux héroïnes tragiques, détruites par l’amour mais unies par un lien indéfectible.
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Alix Ohlin
Que le monde trouve ma soeur aussi exceptionnelle que je le pensais, et moi aussi ordinaire, je n’y voyais que justice.
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Il demeura aussi longtemps que possible à Entebbe. Quatre mois plus tard, ils furent autorisés à retourner au Rwanda. Du majestueux pays verdoyant qu'il avait vu la première fois, il n'y avait pour ainsi dire plus de trace. Ce qu'il en restait, c'était un endroit dont personne ne pouvait tomber amoureux. Toutes les fermes avaient été abandonnées ou détruites. Kigali puait le cadavre pourri, avec des mouches partout et des meutes de chiens devenus si agressifs et gras de chair humaine que les gens les abattaient sur place.
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Depuis son divorce, elle avait eu quelques aventures, mais rien n'avait pris. Elle avait trente-cinq ans et se disait qu'après tout elle n''était pas fait pour le mariage - constat qu'elle aurait rejeté, ou du moins considéré avec soupçon, s'il était sorti de la bouche d'un patient. Le privilège du psy consistait, parfois, à remettre les œillères.
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Elle ne ressentait pas cette peur qui me motivait constamment, que ce soit en classe, dans le bus ou à la maison : j’étais terrifiée à l’idée d’être découverte et punie par quelque autorité anonyme. Me sentant coupable d’un crime que je n’avais pas encore commis, j’expiais sans arrêt. Un jour, une fille m’a marché sur le pied dans un couloir de l’école et je me suis excusée. Elle a pris un air dégoûté. « De quoi tu t’excuses ? D’être née ? »
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Son seul et unique don, depuis l’enfance, était ce qu’on pouvait rêver de mieux, un don qui l’avait entouré toute sa vie, élastique, spacieux, capable d’inclure sa femme, leur famille, leur maison et même, quand il était là, son frère : il avait le don d’être heureux.
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Avec le recul, il me semble que ma sœur n’a jamais été totalement apprivoisée. Quand nous étions petites, Robin disparaissait souvent une heure, un après-midi, une journée. Notre mère, rarement à la maison, ne remarquait rien, mais ces absences me dérangeaient. Je nourrissais une passion pour la régularité ; j’adorais les repas à heure fixe et les petites routines quotidiennes. Tous les mercredis, j’allais à la pizzeria en bas de la rue et, grâce aux billets froissés que notre mère laissait sur le plan de travail, j’achetais une pizza, la rapportais à la maison dans un carton blanc dont le fond était imbibé de gras, et j’attendais. Je ne faisais ça que les mercredis. Le mardi, à l’école, c’était le jour de la bibliothèque, et le jeudi le cours de dessin. La bibliothèque comme le dessin me plaisaient, mais j’adorais savoir ce qui suivrait. Dans mon esprit, chaque jour avait sa couleur – violet pour la bibliothèque, orange pour la pizza, et une grosse tache jaune pour l’éducation artistique. Mises bout à bout, ces couleurs faisaient de la semaine un arc-en-ciel, elles lui donnaient structure et sens. Même à cet âge-là, j’étais une collectionneuse de motifs récurrents, une pie en quête de restes.
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Elle racontait des tas de souvenirs qui ne signifiaient rien pour nous et pourtant nous captivaient. Je crois que cela tenait à la conviction qu’elle affichait, au fait qu’elle présupposait que nous comprenions l’importance de la culture, et à l’exotisme de sa tenue et de sa coiffure. Comme Marianne, elle se fichait du regard des autres, mais contrairement à elle, elle avait du temps à nous consacrer et elle était toujours à la maison. Bien que focalisée sur ma sœur, elle me laissait aussi des livres dans le salon, ou de vieux calendriers qu’elle avait gardés parce qu’elle en aimait les images ; je m’asseyais par terre et je m’occupais. Parfois, je reprenais ma vieille habitude du cinéma, mais je préférais tout autant être dans le salon pendant que Robin et Mme Gasparian jouaient et chuchotaient. C’était la situation idéale pour moi : me trouver dans une pièce et écouter ce qui se déroulait dans celle d’à côté, et au cours de ces longues heures passées dans la poussière je me sentais heureuse comme jamais.
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En grandissant, ma sœur devint une fillette délicate et rêveuse, qui avait hérité de Bob ses pommettes hautes – sioux ou non – et de notre mère sa chevelure noire brillante. Elle avait l’air un peu perdue, même quand elle savait très bien où elle était. Les gens aimaient lui faire des cadeaux : il lui arrivait de revenir à la maison avec une boîte de pâtisseries ou un assortiment de fromages dans un sachet, que quelqu’un lui avait mis entre les mains. Comme nous avions généralement faim, j’étais toujours ravie de découvrir ces cadeaux. Marianne s’était remise à voir des hommes, et souvent ne rentrait pas avant que nous nous soyons endormies. Le matin, tout en se préparant pour le travail, elle nous racontait où elle était allée : un restaurant, une fête, une soirée au théâtre. Ses histoires étaient teintées de glamour et de méchanceté : quand elle parlait des gens qu’elle avait croisés, elle les taillait en pièces. Elle voulait nous faire comprendre que rien ne lui échappait.
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