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Citations de Alix Paré (33)


« Je conçus, à cette époque (1855), le plan de ces grande éditions in-folio dont le Dante a été le premier volume publié. Ma pensée était, et est toujours celle-ci : faire dans un format uniforme et devant faire collection, tous les chefs-d'œuvre de la littérature, soit épique, soit comique, soit tragique. Les éditeurs auxquels je fis part de mes plans ne trouvant pas mon idée pratique, m'alléguaient que ce n'était pas dans un moment où les affaires de la librairie avaient pour base le bon marché excessif, qu'il fallait lancer des volumes à cent francs, et qu'il n'y avait aucune chance de réussite à créer ce contrecourant. De mon côté, je raisonnai de manière opposée, et je basai mon espérance sur ce fait même : c'est que, dans tous les temps un art ou industrie tombe, il reste toujours quelques centaines de personnes qui protestent contre ce déluge de choses communes, et prêtes à payer ce qu'elle vaut la première œuvre soignée qui se présente. Mais ces arguments ne parurent convaincre personne, et je dus faire à mes frais le premier de ces livres : LEnfer du Dante. Le succès et la vente de ce volume viennent justifier ce que je disais ; et dès ce moment, mes éditeurs entrevirent la possibilité de faire de cette collection d'in-folio, dont sept volumes ont paru aujourd'hui et qui, suivant mes plans en comprendront une trentaine, dont voici à peu près la liste. Je crois qu'il ne sera pas sans intérêt de connaitre ainsi par anticipation ce que sera mon œuvre dans une dizaine d'années :


Je m'arrête donc là : car voilà que j'empiète sur l'avenir, et ce n'est plus de la biographie. si un renseignement spécial était nécessaire, je m'empresserais de le donner par retour du courrier.

Gustave Doré »

(INCIPIT)
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Il était une fois...
Lors d'une noce, un convive est invité par un vieux marin à écouter sa complainte, D'abord perplexe, il est rapidement hypnotisé par Ie récit surnaturel de l'homme à la barbe blanche. Celui-ci lui raconte comment son navire, pris un jour dans les glaces et la brume, a été guidé par un albatros soudainement apparu, Il confesse, sans explication, qu'il a tué cet oiseau de bon augure avec son arbalète. Ses compagnons à bord lui reprochèrent ainsi le crime, mais changèrent ensuite d'attitude et l'interprétèrent comme une délivrance, car la mer était redevenue clémente. Une malédiction s'abattit alors sur le navire qui croisa un vaisseau fantôme. Les apparitions surnaturelles se succédèrent, le navire dériva et tout son équipage mourut de soif, sauf le vieux marin qui survécut et réussit par miracle à revenir au port.
(the rime of the ancient mariner)
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Il était une fois...
En reprenant l'antique tradition des satires, La Fontaine met en scène des animaux anthropomorphes dont les brèves histoires corrigent les mœurs des hommes par le rire « C'est une ample Comédie aux cent actes divers, / Et dont la scène est l'Univers. » Toutefois, en bon auteur classique et moraliste, La Fontaine souhaite aussi instruire son lecteur en l'invitant à la lucidité. Chaque fable contient une morale, la plupart du temps au début ou à la fin du poème, plus rarement implicite. Parmi les plus célèbres, citons La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard, Le Loup et l'Agneau, Le Lion et le Rat, Le Lièvre et la Tortue, Le Chêne et le Roseau, Les Animaux malades de la peste, ou encore Le Renard et la Cigogne.

" Se croire un personnage est fort commun en France " - Le Rat et l'Élephant
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Il était une fois..
Le Paradis perdu est un poème épique en dix chants, paru en 1667, Il est redistribué en douze chants, en 1674, en référence aux douze parties de l'Énéide de Virgile, Cette épopée chrétienne raconte la Genèse, la chute de l'ange rebelle, Lucifer, et l'expulsion du Paradis d'Adam et Ève. Œuvre magistrale, aux métaphores puissantes et aux descriptions percutantes, Le Paradis perdu est un des textes fondateurs de la littérature fantastique.

L'une des grandes nouveautés introduites par John Milton concerne la figure de Satan, envisagé pour la première fois comme un héros littéraire passionné, ambitieux et rebelle. En refusant de se repentir et de se soumettre à son vainqueur, il déclare : « Même en Enfer, régner est digne d'ambition ; mieux vaut régner en Enfer que de servir au Ciel. » Le thème de la rébellion, radicale et violente, est au cœur des préoccupations de l'Angleterre du XVIIe siècle, après la guerre civile et l'échec de la république d'Olivier Cromwell. John Milton, aveugle, dicte son texte à des copistes, dont ses propres filles. Cette composition, réalisée entièrement de tête, est un tour de force, d'autant plus que le poète innove aussi formellement. Il abandonne les vers rimés, à l'instar des compositions théâtrales, et les remplace par des rimes internes. Il joue avec la sonorité de la langue, avec les assonances et les allitérations.
Sa postérité est immense.
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A partir de la Renaissance, deux images cohabitent. Il y a d'un côté la sorcière jeune et sensuelle, tentatrice par excellence. De l'autre, l'hideuse vieille au savoir maléfique exhibant en grimaçant ses cheveux hirsutes et ses seins tombants. Les deux sont nues, signe de leur sexualité dévoyée, ou vêtues comme des paysannes. Les accusées de sorcellerie sont souvent issues d'un milieu rural, pauvre et isolé.
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Il était une fois....
Gustave Doré illustre un recueil de huit poèmes lyriques dont les plus célèbres de Thomas Hood, décédé plus de vingt ans auparavant. Le recueil s'ouvre avec Le Pont des soupirs (The Bridge of Sights), un poème mélancolique qui narre le suicide d'une jeune femme sans domicile, Prise de désespoir, probablement en raison d'une grossesse non désirée, elle se jette dans le fleuve depuis un pont. Le recueil contient aussi Le Rêve d'Eugène Aram (The Dream of Eugene Aram), Ruth, Ode à mélancolie (Ode to Melancholy) et se clôt par Le Chant de la chemise (The Song of the Shirt).
(The favourite Poems of Thomas Hood)
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Il était une fois...
Idylls of the King (Les Idylles du roi) est un recueil de quatre poèmes : Enid (Énide), Elaine (Élaine), Vivien (Viviane) et Guinevere (Genièvre). Ils racontent les histoires de quatre femmes célèbres de la légende arthurienne, aux caractères et aux ambitions très différents. Énide est une épouse belle et vertueuse, mais son mari la soupçonne d'adultère, Élaine d'Astolat, femme à la « chevelure d'or », porte au chevalier Lancelot du Lac un amour à sens unique qui causera sa mort.
Viviane, la fée, manipule et piège le vieil "enchanteur" Merlin. Quant à Genièvre, l'épouse du roi Arthur, elle est exilée dans une abbaye après que son amour pour Lancelot a été découvert. Le lecteur des poèmes de Tennyson plonge dans l'atmosphère surannée de l'amour courtois et traverse avec délice les lieux enchanteurs de Brocéliande, Camelot, ou Avalon.
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Il était une fois...
Le Roland furieux est un long poème chevaleresque de près de quarante mille vers qui prend comme toile de fond la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins. Roland, héros éponyme, est censé être le guerrier qui trouva la mort à Roncevaux. Cependant, le texte de l'Arioste se situe dans un registre totalement imaginaire. La fureur de Roland n'est pas guerrière : elle est causée par la disparition d'Angélique, une princesse païenne dont il est amoureux, mais qui ne l'aime pas en retour.
Angélique préfère à tous ses prétendants le soldat sarrasin Medor qu'elle a soigné de ses blessures. Inspiré de la mythologie païenne, des romans médiévaux et des contes et légendes de la Renaissance humaniste, l'Arioste développe un univers exubérant et foisonnant. Son héros traverse des mers, des pays exotiques, voyage sur la lune...
À la fois érudit et précieux, nourri de références, le récit est peuplé de chevaliers, de forêts incroyables et d'héroïnes à délivrer.
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Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l'Enfer - 1861- Bourg-en-Bresse, France I Musée du Monastère royal de Brou

Arrivés au neuvième et dernier cercle de l'Enfer, celui où réside Lucifer, le poète latin Virgile et l'auteur médiéval Dante Alighieri découvrent avec effroi les âmes damnées, prises dans les supplices du froid éternel.
[...] 
Une pratique protéiforme
Doré réalise cette grande peinture, parallèlement à ses dessins de L'Enfer, première étape de son illustration totale de La Divine Comédie. Ce projet, qui le passionne et qui l'occupe pendant des années, est, comme souvent chez Doré, le point de départ d'un travail conjoint du dessin et de la peinture. Pour cette toile, il reprend, en les combinant, les schémas développés dans les trois gravures, qui traitent par étapes du chant XXXII. Passer du dessin à la peinture lui permet de travailler le grand format mais aussi la couleur. En agrandissant la scène et en la baignant de cette lumière bleutée surnaturelle, il accentue fortement l'atmosphère à la fois horrifique et fantastique. Dans une démarche similaire, mais moins spectaculaire, Doré transpose sur toile les figures de Paolo et Francesca.
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Il était une fois...
Le livre de Charles Perrault fait partie des ouvrages les plus célèbres de la littérature occidentale. Il regroupe neuf contes dont Le Petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, Cendrillon, Le Chat botté, Peau d'Âne, Le Petit Poucet ou encore Barbe-Bleue.
Charles Perrault n'a pas réellement inventé ces contes. Il semble qu'il les ait collectés auprès de sources diverses. Il s'inspire de contes populaires transmis oralement par les nourrices et les bonnes venues des campagnes, et il s'inspire probablement du Pentamerone, un recueil de contes napolitains, écrit par Giambattista Basile au début du XVII siècle. Perrault sélectionne des parties de contes, les édulcore, les remanie afin qu'ils soient accessibles à tous les âges « Ma mère l'Oye » incarne une campagnarde fictive, un personnage populaire qui aurait colporté ses contes.
Indémodable et universel, le recueil plonge le lecteur dans la quintessence des récits magiques et initiatiques peuplés d'ogres, de chevaliers et de princesses.
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Il était une fois...
La Divine Comédie est un récit divisé en trois parties : L'Enfer, Le Purgatoire et Le Paradis. Écrit à la première personne, il s'agit d'un voyage initiatique qui conduit le narrateur du péché à la vertu, grâce aux traversées successives des différentes parties de l'au-delà. L'écrivain prend comme point de départ son égarement spirituel et sa volonté de revenir dans le droit chemin. Sa quête de pureté est aussi celle de la femme aimée la muse tragiquement emportée par la mort : Béatrice.

Le récit débute par la rencontre de l'auteur avec le poète latin Virgile, dans une sombre forêt, Le poète antique conduit le narrateur à travers l'enfer. Ce terrible gouffre en forme d'entonnoir est divisé en neuf cercles concentriques. Y sont infligées les souffrances éternelles aux damnés, selon une hiérarchie des péchés. À la sortie de L'Enfer, les poètes gravissent ensemble la montagne du Purgatoire avant d'atteindre le seuil du Paradis. Le poète païen, symbole de la sagesse humaine cède alors sa place à la vertueuse et chrétienne Béatrice Portinari, symbole de la sagesse divine. Elle conduit Dante à travers les neuf ciels du Paradis, vers l'Empyrée.
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Jusqu'au xxe siècle, en Occident, seules les jeunes filles et les prostituées laissent leurs cheveux détachés. La femme vertueuse doit être voilée, chapeautée ou coiffée.
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« Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser chez lui.»

Victor Hugo
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Longs cheveux roux désordonnés, robe noire, yeux exorbité, sourcils froncés et bouche pincée. Cette femme a tout l'air d'une sorcière.
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Avec les progrès médicaux de l'époque moderne, les médecins envisagent de plus en plus les femmes marginales comme des malades qu'il faut soigner voire interner plutôt que comme des sorcières.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les médecins s'intéressent à l'épilepsie et à l'hystérie, un mal féminin qui connaîtra un véritable " âge d'or " au XIXe siècle.
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« Miou »
Dans !'Antiquité, les Égyptiens désignent le chat par l'onomatopée « miou ». La transcription est «miw» au masculin et « miwt » au féminin. En français, on retrouve cette onomatopée dans le verbe« miauler».
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A partir des années 1960, les mouvements féministes occidentaux régénèrent cette figure ancestrale (sorcière) en l'extirpant de son univers onirique. Elle devient le symbole du pouvoir féminin que redoute la société patriarcale.
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L'Énigme - 1871 - Paris, France Musée d'Orsay 

L'Énigme est une des peintures les plus sombres de Gustave Doré. Peinte au lendemain de la guerre franco-prussienne de 1870, cette œuvre allégorique évoque le traumatisme que ce conflit a représenté pour l'artiste.
[...]
Une figure allégorique double
Entre la colline et la plaine, entre les morts de la guerre et l'action des combats, se tiennent, accrochées l'une à l'autre, les deux figures centrales de la composition. Ce couple étrange est éminemment symbolique. Il est composé d'une femme ailée et d'un sphinx qui présente un corps massif de lion et une tête humaine parée du traditionnel némès égyptien. La femme, coiffée d'une couronne de laurier, s'accroche tragiquement au corps de la bête chimérique. Gustave Doré propose, à travers cette figure féminine, au visage renversé par le désespoir, une allégorie de la France vaincue lors de la guerre de 1870. Dans la lumière blafarde, au milieu des décombres et des cadavres, elle implore la bête et semble attendre une réponse à sa défaite. Si celle-ci se penche vers elle et pose sur sa tête une de ses pattes, elle demeure toutefois muette. Ce sphinx, plus égyptien que grec, n'est pas celui vaincu par Œdipe. Il semble au contraire incarner une puissance sombre et arbitraire qui donne, sans raison, la victoire ou la défaite.
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À la fin du XVIIIe siècle, la chasse aux sorcières n'est plus qu'un mauvais souvenir. Mais Francisco de Goya, fasciné par la part d'ombre et de folie de l'esprit humain, connait cet épisode terrible. En tant qu'Espagnol, il se rappelle des procès du Pays basque.
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La symbolique du jaune
Apprécié dans les cultures orientales (Turquie. Iran. Inde. Chine .. .). le jaune est mal aimé en Occident du Moyen Âge à l'époque moderne. Et pour cause. dans la tradition chrétienne. La couleur est associée à l'envie. au mensonge et à la trahison - à l'image du manteau de Judas.
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