Citations de Allan Kardec (64)
Transmission occulte de la pensée.
D'où vient que la même idée, celle d'une découverte, se produit sur plusieurs points à la fois ?
"Nous avons déjà dit que pendant le sommeil les Esprits se communiquent entre eux ; eh bien ! quand le corps se réveille, l'Esprit se rappelle ce qu'il a appris, et l'homme croit l'avoir inventé. Ainsi plusieurs peuvent trouver la même chose à la fois. Quand vous dites qu'une idée est dans l'air, c'est une figure plus juste que vous ne croyez ; chacun contribue à la propager sans s'en douter."
Notre Esprit révèle ainsi souvent lui-même à d'autres Esprits, et à notre insu, ce qui faisait l'objet de nos préoccupations pendant la veille.
La terre produirait toujours le nécessaire si l'homme savait s'en contenter. Si elle ne suffit pas à tous les besoins, c'est que l'homme emploie au superflu ce qui pourrait être donné au nécessaire.
On peut avoir beaucoup d'esprit, de l'instruction même, et manquer de jugement ; or, le premier indice d'un défaut dans le jugement, c'est de croire le sien infaillible.
84. Les Esprits constituent-ils un monde à part, en dehors de celui que nous voyons ?
" Oui, le monde des Esprits ou des intelligences incorporelles. "
131. Y a-t-il des démons dans le sens attaché à ce mot ?
" S'il y avait des démons, ils seraient l'oeuvre de Dieu, et Dieu serait-il juste et bon d'avoir fait des êtres éternellement voués au mal et malheureux ? S'il y a des démons, c'est dans ton monde inférieur et autres semblables qu'ils résident ; ce sont ces hommes hypocrites qui font d'un Dieu juste un Dieu méchant et vindicatif, et qui croient lui être agréables par les abominations qu'ils commettent en son nom. "
149. Que devient l'âme à l'instant de la mort ?
" Elle redevient Esprit, c'est-à-dire qu'elle rentre dans le monde des Esprits qu'elle avait quitté momentanément. "
653. L'adoration a-t-elle besoin de manifestations extérieures ?
" La véritable adoration est dans le coeur. Dans toutes vos actions, songez toujours qu'un maître vous regarde. "
674. La nécessité du travail est-elle une loi de la nature ?
" Le travail est une loi de nature, par cela même qu'il est une nécessité, et la civilisation oblige l'homme à plus de travail, parce qu'elle augmente ses besoins et ses jouissances. "
752. Peut-on rattacher le sentiment de cruauté à l'instinct de destruction ?
" C'est l'instinct de destruction dans ce qu'il a de plus mauvais, car si la destruction est quelquefois une nécessité, la cruauté ne l'est jamais ; elle est toujours le résultat d'une mauvaise nature. "
765. Que penser de la peine de mort infligée au nom de Dieu ?
" C'est prendre la place de Dieu dans la justice. Ceux qui agissent ainsi montrent combien ils sont loin de comprendre Dieu, et qu'ils ont encore bien des choses à expier. La peine de mort est un crime quand elle est appliquée au nom de Dieu, et ceux qui l'infligent en sont chargés comme d'autant de meurtres. "
770. Que penser des hommes qui vivent dans la réclusion absolue pour fuir le contact pernicieux du monde ?
" Double égoïsme. "
- Mais si cette retraite a pour but une expiation en s'imposant une privation pénible, n'est-elle pas méritoire ?
" Faire plus de bien qu'on n'a fait de mal, c'est la meilleure expiation. En évitant un mal, il tombe dans un autre, puisqu'il oublie la loi d'amour et de charité. "
941. L'appréhension de la mort est pour beaucoup de gens une cause de perplexité ; d'où vient cette appréhension, puisqu'ils ont devant eux l'avenir ?
" C'est à tort qu'ils ont cette appréhension ; mais que veux-tu ! on cherche à leur persuader dans leur jeunesse qu'il y a un enfer et un paradis, mais qu'il est plus certain qu'ils iront en enfer, parce qu'on leur dit que ce qui est dans la nature est un péché mortel pour l'âme : alors quand ils deviennent grands, s'ils ont un peu de jugement ils ne peuvent admettre cela, et ils deviennent athées ou matérialistes ; c'est ainsi qu'on les amène à croire qu'en dehors de la vie présente, il n'y a plus rien. Quant à ceux qui ont persisté dans leurs croyances d'enfance, ils redoutent ce feu éternel qui doit les brûler sans les anéantir.
Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi
L'instinct ne raisonne pas ; la raison laisse le choix et donne à l'homme le libre arbitre.
Tout homme qui s'est fait une spécialité y cramponne toutes ses idées ; sortez-le de là, souvent il déraisonne, parce qu'il veut tout soumettre au même creuset ; c'est une conséquence de la faiblesse humaine.
Mieux vaut moins de vertus avec la modestie que beaucoup avec de l'orgueil. (p.272)
Les souffrances sont comme les crises salutaires qui amènent la guérison, [...] elles sont l'épuration qui assure le bonheur dans les existences futures. (p.114-115)
Le spiritisme ne crée aucune morale nouvelle; il facilite aux hommes l'intelligence et la pratique de celle du Christ. (p.266)
La pauvreté est pour les uns l'épreuve de la patience et de la résignation; la richesse est pour les autres l'épreuve de la charité et de l'abnégation. (p.250)
Faites l'aumône quand cela est nécessaire, mais autant que possible convertissez-la en salaire, afin que celui qui la reçoit n'en rougisse pas. (p.255-256)
Or, ces âmes qui peuplent l'espace sont précisément ce que l'on appelle Esprits ; les Esprits ne sont donc autre chose que les âmes des hommes dépouillées de leur enveloppe corporelle. Si les Esprits étaient des êtres à part, leur existence serait plus hypothétique ; mais si l'on admet qu'il y a des âmes, il faut bien aussi admettre les Esprits qui ne sont autres que les âmes ; si l'on admet que les âmes sont partout, il faut admettre également que les Esprits sont partout. On ne saurait donc nier l'existence des Esprits sans nier celle des âmes
Q4: Où peut-on trouver la preuve de l'existence de Dieu?
"Dans un axiome que vous appliquez à vos sciences: il n'y a pas d'effet sans cause. Cherchez la cause de tout ce qui n'est pas l’œuvre de l'homme, et votre raison vous répondra."
On ne saurait donc nier l'existence des Esprits sans nier celle des ames.
Que devient l'esprit après sa dernière incarnation?
932. Pourquoi, dans le monde, les méchants l'emportent-ils si souvent en influence sur les bons ?
"C'est par la faiblesse des bons ; les méchants sont intrigants et audacieux, les bons sont timides ; quand ceux-ci le voudront ils prendront le dessus."
La miséricorde est le complément de la douceur; car celui qui n'est pas miséricordieux ne saurait être doux et pacifique; elle consiste dans l'oubli et le pardon des offenses. La haine et la rancune dénotent une âme sans élévation ni grandeur; l'oubli des offenses est le propre de l'âme élevée qui est au dessus des atteintes qu'on peut lui porter; lune est toujours anxieuse, d'une susceptibilité ombrageuse et pleine de fiel; l'autre est calme, pleine de mansuétude et de charité.
La faculté émancipatrice de l'âme, dans sa manifestation la plus simple, produit ce qu'on appelle la rêverie éveillée ; elle donne aussi à certaines personnes la prescience qui constitue les pressentiments ; à un plus grand degré de développement, elle produit le phénomène désigné sous le nom de seconde vue, double vue ou somnambulisme éveillé.
Par la croyance au néant, l'homme concentre forcément toutes ses
pensées sur la vie présente ; on ne saurait, en effet, logiquement se
préoccuper d'un avenir que l'on n'attend pas. Cette préoccupation
exclusive du présent conduit naturellement à songer à soi avant tout ;
c'est donc le plus puissant stimulant de l'égoïsme, et l'incrédule est
conséquent avec lui-même quand il arrive à cette conclusion : Jouissons
pendant que nous y sommes, jouissons le plus possible puisque après
nous tout est fini ; jouissons vite, parce que nous ne savons combien cela
durera ; et à cette autre, bien autrement grave pour la société : Jouissons
aux dépens de n'importe qui ; chacun pour soi ; le bonheur, ici-bas, est
au plus adroit.
Si vous voulez des réponses sérieuses, soyez sérieux vous-même dans toute l'acceptation du mot.
Le but de la prière est d’élever notre âme ; la diversité des formules ne doit établir aucune différence entre ceux qui croient au principe de toutes choses.
Le Spiritisme est à la fois une science d'observation et une doctrine philosophique. Comme science pratique, il consiste dans les relations que l'on peut établir avec les Esprits ; comme philosophie, il comprend toutes les conséquences morales qui découlent de ces relations.
On peut le définir ainsi :
Le Spiritisme est une science qui traite de la nature, de l'origine et de la destinée des Esprits, et de leurs rapports avec le monde corporel.
1. La faculté médianimique est-elle l'indice d'un état pathologique quelconque ou simplement anomal ?
«Anomal quelquefois, mais non pathologique ; il y a des médiums
d'une santé robuste ; ceux qui sont malades le sont pour d'autres causes.»
2. L'exercice de la faculté médianimique peut-il occasionner la fatigue ?
«L'exercice trop prolongé de toute faculté quelconque amène la fatigue ; la médiumnité est dans le même cas, principalement celle qui s'applique aux effets physiques ; elle occasionne nécessairement une dépense de fluide qui amène la fatigue et se répare par le repos.»
3. L'exercice de la médiumnité peut-il avoir des inconvénients par lui-même au point de vue hygiénique, abstraction faite de l'abus ?
«Il est des cas où il est prudent, nécessaire même, de s'en abstenir ou tout au moins d'en modérer l'usage ; cela dépend de l'état physique et moral du médium. Le médium le sent d'ailleurs généralement, et lorsqu'il éprouve de la fatigue il doit s'abstenir.»